"Rana Toad", ça se mange?

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lundi 15 mai 2017

Dans la boutique de Mr Hendricks (Chapitre 19)

Jacques Poirier, 1977.
"You received the serpent," said Jupe [...].
  Hendricks reached out and gathered up a fistful of Jupe's shirt. "Did you bring that thing?" he asked. "If you did, I'll bring your neck!"
  Jupe did not try to break away. "We didn't bring the serpent, but we know it must be a cobra with jewelled eyes. How did it arrive?"
  Hendricks studied Jupe's face, then let go of his shirt. He opened the door and pointed towards his counter. There was a gilded cobra, a duplicate of the one that had been sent to Pat Osborne.
  "I went in the back room for a couple of minutes," said Hendricks. "When I came back, that thing was on the counter."
  "I see," said Jupiter.
  [...] A :man wearing stained blue trousers and an oversized, ragged coat made his unsteady way round the corner of the building. "Coffee?" he pleaded.
  Allie examined the newcomer with interest. [...]
  "Coffee?" he said again. "Say, mister, maybe a sandwich? I haven't eaten for two days."
  Hendricks dug into his pocket and pulled out a roll of notes. He peeled off one without even looking at it and thrust it at the tramp. [...]
Ed Vebell, 1972.
  [The tramp] took the money, turned, stumbled and fell into the rack of newspapers that stood beside the shop door.
  "Blast!" cried Hendricks.
  The tramp thrashed about, a jumble of arms, legs and newsprint. "S'okay!" he said. He untangled himself, lurched to his feet and ambled away.
  "Hey, mister!" called Allie. "Wait a second!" She darted forward to pick up a small, square black
object from amid the pile of papers that now blocked Hendricks' entrance. "You dropped your radio."
  The tramp began to run.
  "Allie." Jupe kept his voice very calm. "Allie, give that to me."
  "Good lord!" said Hendricks.
  Allie looked at the little black box in her hand. "What is it? What's the matter?"
  Hendricks snatched the object and threw it. He threw blindly. It arched high in the air, landed on the sidewalk across the street, bounced twice and hit the wall of Noxworth's little shop.
  There was a flash and a roar, and the windows of Noxworth's Mini Market collapsed inward!
  Jupe had a glimpsed of Noxworth's face, white with terror, peering from behind a counter. Then Hendricks was racing down the street after the fleeing tramp.
 
"Vous avez reçu le serpent!" [dit] Hannibal.
  Hendricks empoigna le jeune garçon par le devant de sa chemise et le secoua:
  "C'est toi qui m'as envoyé ce truc-là? s'écria-t-il. Si c'est toi, je vais te tordre le cou."
  Hannibal ne fit pas un mouvement pour se dégager.
  "Ce n'est pas nous qui vous avons envoyé le serpent, affirma-t-il, mais nous savons qu'il s'agit d'un cobra aux yeux rouges. Comment est-il arrivé?"
  Hendricks étudia un instant en silence le visage grave d'Hannibal, puis il le lâcha. Ouvrant la porte, il désigna un objet posé sur le comptoir. C'était un cobra de plâtre doré, réplique exacte de celui envoyé à Pat Osborne.
  "Je suis allé deux minutes dans l'arrière-boutique, expliqua le commerçant et, lorsque je suis revenu, cette horrible chose était là.
  -Je vois, dit Hannibal."
  [...] Un clochard [entra] dans la boutique. Il ne devait pas être tout à fait à jeun car sa démarche était plus que vacillante.
  "Salut, patron! dit-il. Vous auriezpas un pt'it morceau à me donner à manger ou quelque cents à m'allonger?"
  Doris examina le nouveau venu avec intérêt. [...]
  "Un p'tit morceau! répéta-t-il. J'ai pas mangé depuis avant-hier."
  Brave homme, Hendricks sortit de la menue monnaie qu'il tendit au clochard.
  "Merci, patron!" s'écria celui-ci avec chaleur.
  Il fourra l'argent dans sa poche, tourna le talons... et trébucha sur le porte parapluies de l'entrée. Perdant l'équilibre, il s'étala de tout son long. Il se releva aussitôt en grommelant:
  "Ça va! J'ai rien d'cassé!"
  Il sortit sans attendre. Doris le rappela:
  "Hep! Revenez!"
  Elle venait d'apercevoir, dans un coin sombre derrière la porte, près du porte-parapluies, une boîte noire et oblongue qui ressemblait fort à un petit poste de radio de poche.
  "Vous avez perdu votre transistor!" ajouta-t-elle en ramassant l'objet.
  Au lieu de revenir, le clochard s'éloigna à toutes jambes.
  "Doris!" La voix d'Hannibal était très calme. "Doris, donne-moi ça!
  -Grand Dieu!" s'exclama Hendricks derrière lui.
  Doris regarda la petite boîte qu'elle tenait.
  "Qu'est-ce que c'est? demanda-t-elle. Qu'est-ce que..."
  Hendricks lui arracha l'objet des mains et le lança, par la porte ouverte, loin du petit groupe. La boîte décrivit une parabole et retomba sur le trottoir, de l'autre côté de la rue. Là, elle rebondit une ou deux fois et alla frapper le mur de la boutique de Noxy.
  On entendit une explosion. La vitrine de Noxy vola en éclats. Hannibal eut le temps d'apercevoir Noxy lui-même qui ouvrait des yeux épouvantés derrière son comptoir. Déjà Hendricks s'était lancé dans la rue et courait à la poursuite du clochard."
Jacques Poirier, 1977.

The Mystery of the Singing Serpent/Le Serpent qui fredonnait, M.V. Carey. Traduit de l'américain par Claude Voilier.

vendredi 12 mai 2017

L'enregistrement de Bentley (Chapitre 11 & 12)

Jacques Poirier, 1977.
  "Pete slid open a drawer in the table. It was empty except for a few paper clips and a miniature tape recorder. There was a tape on the spool of the recorder. "I wouldn't mind having that," said Pete. "You could carry it in your pocket."
  Bob picked up the instrument. "Nice," he said. "Runs on batteries. No wires to plug in." He pressed a button on one end of the recorder, and a little compartment opened. Inside was a tiny microphone. "Perfect," said Bob. "A little recorder than can be hidden anywhere, with a sensitive microphone. The Secret Service probably doesn't have anything better."
  "I wonder what's on that tape," said Jupiter. "How does the rewind mechanism work?"
  Bob fumbled with the recorder for a second and watched the tape rewind. Then he reversed the switch. The recorder gave out a few preliminary cracks and rustles, and then The Three Investigators heard someone say, "We can begin."
  "That's Ariel's voice!" exclaimed Bob. [...]
  The tape turned slowly to its end. The terrible singing faded to a low sob and died. When the little machine emetted only a soft hum, Jupiter Jones realised that he felt cold. The sunlight that had streamed into the appartment was gone, and it was growing dark.
  And there was a man standing in the doorway. Bentley!

"Oh my gosh!" exclaimed Pete.
  Bob jumped, and quickly turned off the little tape recorder.
  Jupiter Jones stood still and considered several possible explanations that he could offer Bentley. He decided that non would do. "We were just leaving," he said.
  The man with the walrus moustache remained in the doorway. "Were you planning to go out the way you came in?" he asked. "You used the window, didn't you?" Bentley's voice was angry. There was no bluster in it, and no fright. [...] It might take dynamite to move him out of the doorway.
  Jupiter thought quickly. "Bob," he said, "give me that tape."
  Bob lifted the spool of tape off the little recorder and handed it to Jupe.
  "That tape is my property!" said Bentley.
  [...] The houseman moved then. He lunged across the darkening room and gripped Jupe's wrist.
  "Run for it!" shouted Jupe to his friends.
  Bob and Peter rushed for the open door. Jupe let go of the tape suddenly and hooked his right leg behind Bentley's left knee.
  The houseman floundered backwards, cursing. The spool of the tape flew across the room. Jupe let it go and ran.
  As Jupe shot of the door, Bentley grabbed the back of his shirt. Jupe tore free and bounded down the stairs.
  Bentley did not try to follow. He just stood on the landing holding a piece of Jupe's shirt and watched the boys snatch up their bikes and pedal rapidly away."
Jacques Poirier, 1977.
  "Peter ouvrit l'un des tiroirs de la table. [...] Le tiroir était vide, à l'exception de quelques trombones et d'un magnétophone miniature. Une bande était enroulée sur la bobine.
  "J'aimerais bien posséder un truc pareil! s'exclama Peter. Vu son faible encombrement, on peut le mettre dans sa poche."
  Bob examina de près la trouvaille.
  "Joli petit instrument, dit-il. Il fonctionne sur pile. Pas besoin de le brancher sur secteur."
  Il enfonça un bouton: un petit compartiment s'ouvrit. A l'intérieur se trouvait un minuscule microphone.
  "Quel merveilleux appareil! s'exclama Bob. On peut le cacher n'importe où! Je parie que les Service secrets n'en possèdent pas de plus perfectionné!
  -J'aimerais bien savoir s'il y a quelque chose sur la bande sonore, dit Hannibal. Sais-tu faire marcher ce truc, Bob? J'ai de trop gros doigts pour m'y risquer."
  Bob mit l'appareil en marche. Après quelques craquements et autres bruits vagues, les trois détectives entendirent une voix d'homme qui disait:
  "Nous pouvons commencer!
  -La voix de Falsell! s'exclama Bob.
  [...] La bobine se déroula jusqu'au bout. Enfin, le fredonnement se mua en un sanglot étouffé et s'éteignit.
  Hannibal s'aperçut alors qu'il était glacé. Le soleil qui, peu de temps auparavant, chauffait encore la pièce, était sur le point de disparaître.
  Et un homme se tenait sur le seuil.
  Bentley!

Ed Vebell, 1972.
  Peter le vit à son tour et exhala un "Oh!" consterné. Bob, qui venait d'arrêter le magnétophone, leva la
tête et sursauta.
  Hannibal, immobile et muet, passa vivement en revue différentes explications à fournir à Bentley. Malheureusement il n'en trouva aucune de valable.
  "Nous allions partir!" se contenta-t-il de dire piteusement.
  L'homme à la moustache de phoque ne broncha pas. Il bloquait la porte.
  "Vous disposiez-vous à sortir de la même manière que vous êtes entrés?" demanda-t-il.
  Sa voix était chargée de colère.
  "Vous êtes passés par la fenêtre, n'est-ce pas?"
  [...] Hannibal comprit que ses camarades et lui étaient pris au piège: Bentley ne les laisserait pas aisément sortir! Comment l'obliger à leur livrer passage? Hannibal réfléchit à toute allure. Puis, à haute voix:
  "Bob! appela-t-il. Donne-moi cet enregistrement!"
  Bob ôta la bande sonore d'un geste prompt et la tendit à Hannibal.
  "Ceci m'appartient!" s'écria Bentley, furieux.
  [...] Bentley se décida à bouger. Il pénétra dans la pièce où les ombres du crépuscule s'installaient et saisit le poignet d'Hannibal. Celui-ci cria alors à ses camarades de toute la force de ses poumons:
  "Vite! Filez, vous autres!"
  Peter et Bob ne se le firent pas dire deux fois. Ils franchirent d'un bond la porte ouverte. Alors, Hannibal lâcha brusquement la bobine qu'il tenait tout en faisant un croc-en-jambe à Bentley.
  Le moustachu, perdant l'équilibre, se mit à jurer. La bobine roula sur le plancher. Sans plus s'en soucier, Hannibal courut vers la porte. Comme il allait l'atteindre, Bentley le rattrapa par sa chemise. Le jeune garçon réussit à se libérer et plongea vers l'escalier.
  Son adversaire n'essaya pas de le rejoindre. Debout sur le seuil, il se contenta de suivre des yeux la retraite précipitée des détectives. Ceux-ci sautèrent sur leurs vélos à grands coups de pédale."

NOTES:
-J'ai préféré ne pas inclure les lignes décrivant l'écoute de l'enregistrement. Les détectives écoutent en fait la même scène à laquelle ils ont assisté dans le Chapitre 4 et que j'ai recopiée dans l'article principal.
-La traductrice Claude Voilier a apporté quelques ajouts. J'ai omis le premier au début de l'extrait français non parce qu'il était mauvais mais parce qu'il est superflu. Par contre, j'ai préféré laisser les "gros doigts" d'Hannibal même si c'est peut-être une manière un peu trop insistante de rappeler le physique du personnage.
-Quant à l'explicitation des pensées d'Hannibal avant qu'il demande l'enregistrement à Bob peut être considéré comme un peu faible par rapport au texte original où il est question de dynamite comme moyen de déloger Bentley du seuil de la porte.

The Mystery of the Singing Serpent/Le Serpent qui fredonnait, M.V. Carey. Traduit de l'américain par Claude Voilier.

mardi 9 mai 2017

Pete tombe de l'autre côté du mur (Chapitre 6 & 7)

  "We must get over that wall," decided Jupiter. "Pete, you're the athlete. I can lean on the wall and you can climb on my back."
  "You're out of your mind!" declared Pete.
  "I see no other way," said Jupe. "If you won't do it, I must, but it seems to me that you're the logical one. Once you get on top of the wall, you can help me up and we can help Bob. It's the only way we can get in to see what's happening in that house."
  Pete sighed, as he had many times since joining Jupiter Jones and Bob Andrews. "I'm not sure I want to see," he muttered. But when Jupe bent, put his arms over his head and braced himself against the wall, Pete came through. He put one knee on Jupe's back, touched the wall with his hands, placed a sneakered foot on Jupe's shoulder and stood. "Here goes," he said, planting both hands on the top of the wall. He pulled himself up.
  He sat on the wall a moment to survey the dark grounds around the darker house. Then it happened.
  The alarm bell rang first - an ear-shattering, persistent clanging.
  "Get down!" cried Jupe from the roadway.
  Floodlights blazed suddenly. There were eight of them, two at each corner of the wall. Pete clutched at the bricks, caught and blinded by the blue-white glare.
  "Jump!" shouted Jupiter.
  Pete tried. He swung himself round and let his legs drop outside the wall. But then, under his hand, a brick slipped, gave way and fell. And Pete fell, too. Backwards, inside the wall!
Jacques Poirier, 1977.
Pete landed on his back on soft turf. He rolled a bit and brought himself to his kness. The alarm bell stopped clanging. Pete blinked and turned his head away from the glare of the floodlights.
  A thickset man stood between Pete and the wall.
  "You little sneak," said the man. He did not move, but his voice chilled Pete. "Just what do you think you're doing here?"
  Pete opened his mouth to say something and found that his throat was suddenly very dry. He began to get up, and the man took a signle menacing step towards him. Pete froze, half-crounching.
  "Pete?" called Jupiter Jones from the other side of the wall. "Pete, did you find him?"
  "Il faut à tout prix escalader ce mur, décida Hannibal. Peter! Tu es l'athlète de la bande. Je vais m'adosser au mur et te faire la courte échelle.
  -Tu es fou, non?
  -Je ne vois pas d'autres moyen, dit Hannibal. Une fois que tu seras là-haut, tu m'aideras à te rejoindre, puis nous hisserons Bob à son tour. Il n'y a rien d'autre à tenter si nous voulons découvrir ce qui se passe dans cette maison."
  Peter soupira, comme cela lui arrivait dans les instants critiques.
  "Je me demande si j'ai vraiment envie de le savoir!" grommela-t-il.
  Mais quand il vit qu'Hannibal s'apprêtait à monter le premier, il se décida enfin et se mit à grimper avec une agilité surprenante.
  "Voilà! J'y suis!" annonça-t-il.
  Il resta un moment assis sur le mur, à surveiller le jardin enténébré au-dessous de lui. C'est alors que la chose se produisit...
  Un bruit strident déchira la nuit: une sonnette d'alarme venait de se déclencher.
  "Descends vite!" cria Hannibal de la route.
  Au même instant des projecteurs s'allumèrent. Il y en avait huit: deux à chaque coin du mur. Pete agrippa les briques à pleines mains, assura sa prise mais hésita avant de sauter. L'intense lumière blanche l'aveuglait.
  "Saute donc!" hurla Hannibal.
  Peter s'efforça d'obéir. Il lança ses jambes par-dessus le mur... Hélas, sous sa main, une brique se
Ed Vebell, 1972.
déroba, glissa et tomba.
  Et le pauvre Pete tomba lui aussi! En arrière... et du mauvais côté du mur!

  Peter atterrit sur le dos. Par bonheur, le sol était meuble. Le jeune garçon roula d'abord sur lui-même, puis se retrouva sur les genoux. La sirène s'arrêta aussi brutalement qu'elle s'était déclenchée. Pete cligna des paupières et détourna la tête pour échapper à l'éblouissement des projecteurs.
  Un homme fortement charpenté surgit brusquement à son côté.
  "Sale petit espion!" lança-t-il. Il ne faisait pas un geste mais sa voix dure suffit à glacer Peter. "Je voudrais bien savoir ce qui t'amène!"
  Peter ouvrit la bouche pour répondre, mais sa gorge était si sèche qu'il ne put émettre le moindre son. Il se remit debout. L'homme fit un pas menaçant dans sa direction. Le grand garçon s'immobilisa, fort peu rassuré.
  Soudain, la voix d'Hannibal s'éleva de l'autre côté du mur.
  "Peter! appelait-il. Peter! L'as-tu trouvé?"

The Mystery of the Singing Serpent/Le Serpent qui fredonnait, M.V. Carey. Traduit de l'américain par Claude Voilier.

mercredi 19 avril 2017

Mrs. et Mr. Andrews/Mme. et M. Andy, les parents de Bob - 4ème Partie (Tomes 12-13)

Tome 12 - The Mystery of the Laughing Shadow/L'Ombre qui éclairait tout:

  Dans un premier temps, les deux parents de Bob participent simultanément, sans faire l'objet d'une illustration, dans cette scène du Chapitre 8:
  "When [Bob] got home his dad was listening to a local news broadcast. Because Mr Andrews worked on a Los Angeles newspaper, he never missed the news reports if he could help it. Bob went on into the kitchen, where his mother gave him some milk and biscuits.
  "Did you find what you wanted at the library?" Mrs Andrews asked.
  "I sure did, Mom, but Pete and Jupe are still out."
  His father came into the kitchen, looking unusually upset. "I don't know what the world's coming to," Mr Andrews said. "I just heard a report that a man was attacked in Rocky Beach this afternoon right in a public meeting hall!"
  "In Rocky Beach?" Mrs Andrews exclaimed. "How awful."
  "Some fanatics, probably. The man who was attacked was the president of some vegetarian league. He was giving a lecture when two men in odd, white clothes attacked him right on the platform. Two dark men, the newscaster said."
  [...] Bob said quickly, "What was his name, Dad?" [...]
  "Let me see," Mr Andrews said, scratching his head. "I think it was Harris. Albert Harris [...]"
  [...] While his parents went on talking about the outrageous attack, Bob quickly finished his milk and slipped out of the kitchen."

  "Quand il rentra chez lui, il trouva son père en train d'écouter, à la radio, les dernières nouvelles locales. M. Andy travaillait pour le compte d'un journal de Los Angeles. Aussi ne manquait-il jamais, quand faire se pouvait, de prêter une oreille attentive aux faits divers radiodiffusés. Sans le déranger, Bob se rendit à la cuisine où sa mère lui servit une légère collation de lait et de biscuits.
  "As-tu trouvé ce que tu cherchais à la bibliothèque, Bob? demanda-t-elle à son fils.
  -Je crois bien que oui, maman. Mais je n'ai rien pu communiquer encore à Hannibal et à Peter: ils n'étaient pas rentrés."
  M. Andy vint les rejoindre à la cuisine. Il avait l'air soucieux.
  "Ah! soupira-t-il. Quelle époque! Je me demande où va le monde. On vient d'annoncer qu'un homme a été attaqué ici même à Rocky, alors qu'il faisait une conférence en public. Et au beau milieu de l'après-midi, encore!
  -A Rocky? répéta Mme Andy. On n'est plus en sûreté nulle part!
  -Sans doute des adversaires du conférencier! Des fanatiques! L'homme qu'ils ont attaqué est président de la Ligue Végétarienne. Il était en train de parler quand deux hommes vêtus de curieux habits blancs se sont élancés sur l'estrade. Deux hommes à la peau très brune, selon les témoins."
  [...] Bob demanda vivement:
  "Comment s'appelle-t-il, papa? [...]
  -Hum... attends un peu... Il me semble que c'est Harris. Oui. Albert Harris."
  [...] Le jeune garçon acheva vivement sa collation et s’éclipsa pendant que ses parents continuaient à commenter la mystérieuse agression."

  Puis, on peut entendre la voix de Mme Andrews/Andy au début du Chapitre 9:

  "Early the next morning Bob jumped out of bed and dressed quickly. On his way downstairs he knocked on his parents' door.
  "I'll get my own breakfast, Mom!"
  Her sleepy voice answered, "All right, Bob. Clean up after yourself. Where will you be today?"
  "At the salvage yard, Mom!"

  "De bonne heure le ledemain matin, bob sauta à bas de son lit, fit sa toilette à toute allure et s'habilla en un tournemain. Avant de descendre, il frappa un coup léger à la porte de ses parents.
  "Je m'occupe de mon petit déjeuner, m'man!
  -Très bien, Bob, répondit une voix ensommeillée. Lave ton bol avant de partir. Au fait, où vas-tu?
  -Au Paradis de la Brocante, m'man!"

  Comme indiqué dans des articles thématiques réservés respectivement à Worthington/Warrington et au Chief Reynolds, Mr Andrews/Andy complète le trio dans une série de trois illustrations (les seules intégrées à cet article) effectuées par les frères Paul et Gaétan Brizzi. Je rappelle qu'ils ne contribuèrent qu'à ce volume qui, dans son édition française fut publiée tardivement en 1983. Par esprit d'équité, chacun des personnages bénéficie d'une illustration intégrale, les deux autres étant tronquées pour ne laisser que le personnage dont il est question dans l'article. Le premier dessin dans le chapitre 17 correspond à la scène où la Rolls-Royce passe prendre Mr Andrews/Andy, alors que son fils et Peter sont mystérieusement introuvables:

Paul & Gaétan Brizzi, 1983.
  "[...] Then Worthington drove Jupiter and the Chief to Bob's house. Mr Andrews hurried out and climbed in.
  "What's happening, Chief?" he asked in a worried voice. "Have you located Bob and Pete?"
  "Not yet, Mr Andrews, but we will," Chief Reynolds said.
  "How did all this come about?" Mr Andrews wanted to know.
  Chief Reynolds quickly summed up all that had happened to The Three Investigators."

"[...] Warrington les conduisit à la maison de Bob. M. Andy, qui les guettait, sortit en coup de vent et monta à son tour.
  "Quoi de neuf, chef? demanda-t-il d'une voix angoissée. Savez-vous en fin où se trouvent mon fils et Peter?
  -Pas encore, mais cela ne saurait tarder, rassurez-vous.
  -En attendant, éclairez un peu ma lanterne, voulez-vous? Je ne sais que très peu de chose de tous les ces événements."
  Le chef de la police fit donc le récit rapide des aventures vécues par les Trois Détectives."

  On peut déjà déceler l'inquiétude du personnage dans les traits que lui attribuent les frères Brizzi. Et c'est un détail important car, tout au long des derniers chapitres (excepté le 18, consacré aux agissements de Peter et Bob), ses interventions dépeignent un personnage légitimement obnubilé par la disparition des deux tiers de notre amical trio. Arrivé à leur première destination, c'est-à-dire la propriété des Sandow, c'est lui qui insiste pour fouiller à l'intérieur (dans la deuxième illustration, il apparait entre Reynolds et le chauffeur britannique dans l'escalier menant à la source des coups qui les attirent au premier étage):

  "It looks like no one's here," Chief Reynolds said in disappointment.
  "They may have left some clue, though, as to where they went," Jupiter suggested.
  "Let's take a look at least," Mr Andrews urged. "Bob and Pete may be locked up somewhere inside."
  Chief Reynolds nodded [and] led Jupiter, Mr Andrews and Worthington inside. [...]
  "They all listened in the dark house.
  Thump-thump-thump-thump!
  With the Chief leading the way, his pistol in hand, they mounted the stairs carefully and went along the first floor corridor towards the source of the banging.
  Thump-thump-thump!
  "In there," Mr Andrews said, pointing to a door in the left wall."

P. & G. Brizzi, 1983.
  "L'endroit paraît désert, chuchota le chef de la police sans cacher son désappointement.
  -Peut-être trouverons-nous quelque indice à l'intérieur, suggéra Hannibal.
  -C'est cela. Entrons! renchérit M. Andy. Bob et Peter peuvent fort bien se trouver prisonniers dans la maison."
  Reynolds acquiesça [et], suivi de M. Andy, d'Hannibal et de Warrington, poussa la porte qui était ouverte et entra... [...]
  Tous prêtèrent l'oreille. Quelque part, dans la maison enténébrée, des coups sourds retentissaient:
  "Pan! Pan! Pan! Pan!
  -Cela vient d'en haut... dit Reynolds. De l'arrière de la bâtisse."
  Il se précipita le premier, pistolet au poing. Les autres montèrent derrière lui. Tout au fond du couloir du premier étage, les coups redoublèrent:
  "Pan! Pan! Pan! Pan!"
  "Là-dedans!" indiqua M. Andy en montrant du doigt une porte."

  Dans le même chapitre, la frustration de Mr Andrews/Andy commence sérieusement à se manifester lorsque Jupiter/Hannibal et le Chef Reynolds discutent des autres éléments de l'enquête:

  "Mr Andrews burst out, "Why are we worrying about amulet and midgets? It's Bob and Pete we have to think about now!"

  "M. Andy n'y put tenir.
  "Nous sommes là à discourir sur des amulettes et des Indiens! Ne croyez-vous pas qu'il faut penser avant tout à Bob et à Peter?"

  A partir du Chapitre 19, Reynolds et le père de Bob forment une dynamique participant de manière substantielle à la tension de cette fin de roman (rappelons qu'il a été établi dans le quatrième tome de la série, The Mystery of the Green Ghost/Le Chinois qui verdissait, que ces deux personnages, respectivement policier et journaliste, entretiennent des rapports professionnels et amicaux). Elle s'amorce dès les premières lignes dudit chapitre:

  "In front of the big Spanish estate house, Chief Reynolds returned from the police car. "No report on those dark men or their car. I'm sorry, Mr Andrews. But we'll think of some way to find them."
  "How?" Bob's dad said nervously. "We don't have any idea where they are. We've found no trace of them!"

  "Le chef de la police termina sa liaison radio avec le poste de Rocly et sortit de sa voiture pour rejoindre ses compagnons devant la villa Sandow.
  "Aucune nouvelle des hommes bruns et de leur véhicule, annonça-t-il sombrement. Je suis navré, monsieur Andy. Mais soyez persuadé que nous les retrouverons tôt ou tard.
  -Mais comment? répliqua le père de Bob dont l'anxiété ne cessait de croître. Nous n'avons pas le plus petit indice pour nous guider jusqu'à eux."

NOTE: la traductrice explicite ici un peu plus la frustration du personnage.

  C'est aussi dans le Chapitre 19 que l'on trouve la dernière des trois illustrations regroupant le trio de personnages récurrents. C'est celle-ci que j'ai décidé de reproduire entière. Le passage que j'ai choisi de recopier suit toute la compagnie alors qu'elle découvre la piste qui pourrait les mener à Peter et Bob. Notez à la fin de l'extrait la façon dont le Chef Reynolds raisonne le père de Bob:

  "Ted suddenly interrupted, "Look! Over there! A light, see? It's flashing."
  They all looked towards the mountains. No one breathed. They waited. Then the faint point of light flashed again - low in the sky, just above the nearest trees.
  "It's an SOS!" Jupiter cried. "I bet it's Bob and Peter. They're probably being held prisoner up there."
[...]
  The pinpoint of light flashed once more.
  "What is out there, Miss Sandow?" Jupiter asked excitedly.
  "[...] My father had an old cabin on the east range. My goodness, I'd forgotten all about that [...]."
  [...] They all stared in the direction of the light, but it did not flash again. Though they waited expectantly, there were no more signals.
  "Something must have happened," Mr Andrews looked worried.
  "Let's head for that cabin," Chief Reynolds said grimly. "There's no time to lose." [...]
  Soon they were at the very bottom of the towering mountains. Both cars drew to a stop and everyone got out.
  Jupiter pointed upwards to where a small cabin was clearly visible, bathed in moonlight and nestled on a kind of mesa.
  "There it is!"
  "There's no light now," Mr Andrews whispered.
  "We'll work our way up carefully. It could be a trap," Chief Reynolds said.
  "Hurry, Chief. Bob and Pete may be in immediate danger," Mr Andrews said urgently.
  "They may be in worse danger if we're spotted too soon," the Chief pointed out."

  "Ted lui coupa brusquement la parole:
  "Regardez! Là-bas! Voyez-vous cette lueur? Elle brille par intermittence."
  Tous regardèrent dans la direction indiquée, en retenant leur souffle. Au bout de quelques secondes, un nouvel éclair lumineux troua la nuit, assez bas dans le ciel, juste au-dessus de la cime des arbres les plus proches.
  "Un S.O.S.! s'exclama Hannibal. Je parie que c'est Bob et Peter qui l'envoient! Ils doivent être prisonniers là-haut." [...]
  Les brèves et les longues de l'appel de détresse brillèrent de nouveau dans les ténèbres.
  "Qu'y a-t-il par là-bas, mademoiselle Sandow? demanda vivement Hannibal.
Paul & Gaétan Brizzi, 1983.
  -[...] Mon père avait fait construire là-haut une cabane rustique. C'est drôle que je m'en souvienne tout à coup [...]."
  [...] Chacun continua à regarder dans la direction de la lumière mais elle ne reparut point. C'est en vazin qu'ils attendirent un moment encore: les signaux avaient cessé.
  "Il a dû arriver quelque chose, murmura M. Andy, très inquiet.
  -Allons voir sur place, décida le chef Reynolds. Pas un instant à perdre!"
  [...] Assez vite, les voitures parvinrent au pied des hautes montagnes. Elle s'arrêtèrent et leurs occupants descendirent.
  Hannibal désigna du doigt, au-dessus de leurs têtes, les contours bien visibles d'une cabane rustique.
  "Voilà l'endroit! chuchota-t-il.
  -On ne voit plus aucune lumière! murmura en retour M. Andy.
  -Montons là-haut, mais soyons très prudents, recommanda le chef de la police. Ce pourrait bien être un piège.
  -Dépêchons-nous! dit le père de Bob. mon fils et Peter se trouvent peut-être en grand danger.
  -Ils le seraient plus encore, répliqua Reynolds, si nous nous faisions repérer trop tôt."

  Inutile de préciser que les signaux sont bien des deux détectives prisonniers, le lecteur a assisté à la scène de leur point de vue au Chapitre 18.
  Tout au long du Chapitre 19, chaque élément nouveau qui le rapproche de son fils est à la fois l'occasion pour Mr Andrews/Andy de manifester son inquiétude et son impatience mais aussi de continuer la dynamique qu'il forme avec Reynolds. Quand Natches, l'un des deux Yaquali déboule brusquement à proximité des chercheurs, le père de Bob s'empresse de l'interroger vivement:

  "You've seen Bob and Pete?" Mr Andrews cried. "Where are they? Tell us!"

  "Vous avez vu Bob et Peter! s'écria M. Andy. Où sont-ils? Vite! Dites-le-nous!"

  Son agacement envers tout autre sujet que les disparus éclate encore une fois au moment ou le détective en chef et Reynolds discutent des détails pour récupérer le trésor chumash, au centre du roman. Et le chef de la police tempère une fois de plus ce qu'il considère comme de la précipitation dans une siutuation qui demande de la délicatesse:

  "Mr Andrews interrupted. "Can't we figure it out later? Right now the important thing is to rescue the boys. Do you know where Harris took them, Natches?"
  Natches pointed along the road towards the higher mountains. "That way. On the road in truck."
  "That's deep into the mountains," Chief Reynolds said, "We could look for days. If we wait till morning we can get helicopters."
  "Morning could be too late!" Mr Andrews cried.
  "We can't just blunder around, Mr Andrews. That could endanger the boys' lives more."

  "M. Andy donnait des signes d'impatience.
  "Ne pourrions-nous discuter de cela plus tard coupa-t-il. Il faut de toute urgence porter secours à mon fils et à Peter. Natches! Dans quelle direction Harris est-il parti, après les avoir capturés?"
  L'Indien désigna du doigt la route conduiisant à la montagne la plus haute:
  -Par là!
  -Au coeur d'une zone particulièrement sauvage! soupira le chef de la police. Nous pourrions l'explorer durant des jours sans rien trouver. Enfin! Demain matin, j'enverrai des hélicoptères survioler la région.
  -Demain matin! se récria le père de Bob. Mais il sera peut-être trop tard!
  -Nous ne pouvons agir à l'aveuglette, expliqua le chef Reynolds. Comprenez-le! Cela ne ferait que rendre la situation des deux garçons plus périlleuse encore."

  Mr Andrews, n'est pas au bout de son angoisse lorsque seulement Pete est retrouvé:

  "Where's Mr Harris?" Jupiter asked Pete.
  "He went up the canyon towards Indian Head Mountain," Pete said, "and he's got Bob with him!"
  Mr Andrews looked despairing. "He still has Bob?"

  "Où est M. Harris? demanda Hannibal à Peter.
  -Il a remonté le canyon, en direction de la montagne de la Tête d'Indien. Et il a emmené Bob avec lui."
  M. Andy eut une exclamation de désespoir:
  "Comment! Bob est avec lui!"

  Au Chapitre 20, le machiavélique Mr Harris joue avec les nerfs du journaliste qui provoquera l'indignation de ce dernier, omise par Claude Voilier:

  "[...] All is not lost. I presume that you would like young Bob and the Indian boys back safely?"
  Mr Andrews cried, "What have you done with Bob?"

  "[...] Je ne m'avoue pas vaincu. Je présume que vous aimeriez bien retrouver le jeune Bob et les petits Indiens sains et saufs, pas vrai?"

  La toute dernière intervention de Mr Andrews/Andy converne son avis sur la suggestion risquée de Jupiter/Hannibal d'envoyer quelqu'un escalader une montagne dangereuse en compagnie des Indiens. Tout comme le Chef Reynolds, celui-ci fait confiance en l'ami de son fils:

  "Everyone looked at Mr Andrews and the two Yaquali. Mr Andrews spoke first:
  "I'll trust Jupiter's hunch," he said."

  "Tous regardaient M. Andy et les frères du petit Vittorio. Ce fut le père de Bob qui parla le premier:
  "J'ai confiance en l'intuition d'Hannibal", déclara-t-il."

  Ironiquement, toute l'inquiétude du personnage ne sera pas soulagée directement, car le roman se termine (si l'on exclut le rapport traditionnel à Alfred Hitchcock, toujours réservé au tout dernier chapitre) certes avec un Bob sain et sauf, mais William Arden n'a pas jugé utile de décrire les retrouvailles entre père et fils.

Tome 13 - The Secret of the Crooked Cat/Le Chat qui clignait de l'oeil:

  On a tout d'abord au Chapitre 7 une allusion au personnage et son métier à travers un terme du jargon journalistique. Elle est relatée du point de Bob alors qu'il patiente chez le dentiste et qu'il feuillette un journal local:

  "Bob, whose Dad was a newspaperman on a large Los Angeles daily, knew at once that the story was what the newsmen call a "hand-out". The reporter hadn't gone to the carnival at all. He had simply written the story from an information release given to him by the carnival.
  This was common practice with small newspapers that couldn't spare a reporter for such a small story. All the newspaper was really interested in was helping the carnival do good business and helping local businessmen to sell to the customers attracted by the carnival."

  "Bob, dont le père était journaliste, connaissait bien ce genre d'article. Il était écrit d'avance: cela évitait à un reporter de se déranger pour un événement de peu d'importance."

  Même si Claude Voilier garde bien l'allusion à Mr Andrews/Andy, vous pouvez voir qu'elle choisit de ne pas retranscrire les explications fournies par Wililam Arden.

  Une autre allusion, cette fois-ci collective, mais incluant les parents de Bob, se trouve au Chapitre 13, alors que les événements de la journée mouvementée des trois détectives les privent de dîner:

  "The boys knew that nothing annoyed their parents and guardians more than missing dinner, no matter what tight spot their investigating work got them into."

  La traductrice choisit là encore de ne pas être fidèle au texte original et intègre l'idée principale de cet extrait dans une réplique de Peter:

  "Nom d'un pétard! gémit Peter. Nous voilà frais! Nous allons avoir des ennuis avec nos parents... L'heure du repas est passée... et elle est sacro-sainte pour eux!"

  C'est dans le Chapitre 14 que l'auteur nous offre la seule apparition (non illustrée) du père de Bob:

  "At dinner, Bob gulped his food. His father smiled at him. 
  "Chief Reynolds reports that you and your friends almost caught a bank robber last night," Mr Andrews said.
  "We didn't know he was a bank robber, Dad," Bob explained. "We were just helping a carnival boy in trouble."
  "It's good to help people, Bob, and I know that you boys are careful. Chief Reynolds says you did nothing foolish or dangerous. Still, you worry me sometimes. Be sure you keep alert and use your head, son."
  "Jupiter says being prepared is half the fight."
  "As usual, Jupiter is right," Mr Andrews said drily. "Too bad your man escaped. Chief Reynolds says he's been reported all over the state, but they haven't caught him."

  "Dans la soirée, M. Andy, le père de Bob, se tourna vers son fils en souriant:
  "Il paraît qu'hier soir tes amis et toi vous avez failli faire arrêter un voleur de banque?
  -C'est exact, mais nous ne savions pas alors qu'il s'agissait de l'auteur d'un hold-up. Nous cherchions à attraper cet homme pour rendre service à un jeune forain.
  -Félicitations! Il est louable d'aider les gens et je sais que vous êtes prudents. Le chef de la police prétend que vous ne faites jamais rien de stupide ni de trop risqué. Pourtant, je me fais du souci pour vous quelquefois. Veille à ne pas commettre d'imprudences, fiston! En attendant, il est bien regrettable que ce misérable vous ait échappé. Je me demande si on le rattrapera rapidement."

  Si vous lisez bien entre les lignes, vous pouvez percevoir la bonne relation de Mr Andrews/Andy et du Chief Reynolds que je rappelle déjà plus haut. Il explicite également son approbation concernant les activités de son fils et de ses amis et ce malgré les dangers qu'elles peuvent impliquer.

The Secret of the Crooked Cat/Le Chat qui clignait de l'oeil et The Mystery of the Laughing Shadow/L'Ombre qui éclairait tout, William Arden. Traduit de l'américain par Claude Voilier.

mardi 18 avril 2017

Chief/Chef Reynolds - 3ème Partie (Tomes 12-14)

Tome 12 - The Mystery of the Laughing Shadow/L'Ombre qui éclairait tout:

  Alors qu'il n'est pas dessiné du tout dans les éditions anglo-saxonnes, dans le volume publié en 1983 en France, les illustrations françaises de ce personnage sont nombreuses de la part de Paul et Gaétan Brizzi, les "intérimaires" à ce poste avant l'arrivée d'Yves Beaujard. Mais avant d'apparaître lui-même, que ce soit dans le texte ou sur illustration, la première référence au policier se trouve dans la bouche de Peter qui l'évoque, sans toutefois exhiber l'attestation qu'il leur a donnée, pour donner de la crédibilité à lui et ses acolytes auprès de M. Harris:

  "[...] Detectives, by jove, and you have solved mysteries?"
  "We sure have!" Pete exclaimed. "Chief Reynolds of the Rocky Beach police even made us deputies."
  "Did he indeed?"

  "[...] Détectives, vraiment? Et vous avez déjà éclairci des mystères?
  -Absolument! s'écria Peter. Le chef Reynolds, qui est à la tête de la police de Rocky, nous a même nommés ses délégués.
  -Vous m'en direz tant!" murmura M. Harris."

  Pas très loin dans le même chapitre, Jupiter/Hannibal n'exclut pas de faire appel au Chef Reynolds au cas où les circonstances de l'enquête l'imposent:

  "That's great," Ted said with enthusiasm. "Let the boys try, Aunt Sarah, and I'll work with them!"
  "But, Theodore," Miss Sandow objected. "There may be a gang of thieves. Would it be safe for boys?"
  "Miss Sandow is right," Mr Harris said. "Robbery is not a matter for boys."
  "We're always careful, ma'am," Jupiter said, "and we would go to Chief Reynolds if we found anything serious."

  "Merveilleux! s'écria Ted avec enthousiasme. Laisse mes amis tenter de retrouver la statuette, tante Sarah. Je participerai à leurs recherches.
  -Mais, Théodore, objecta la vieille demoiselle, il s'agit peut-être d'une bande de voleurs. Il peut y avoir du danger.
  -Mlle Sandow a raison, coupa M. Harris. Ce n'est pas un cas à confier à des enfants.
  -Nous sommes toujours très prudents, madame, déclara Hannibal d'un ton grave, et nous préviendrions le chef Reynolds si nous trouvons une piste sérieuse."

  Ce n'est pas une "piste sérieuse", mais la disparition inquiétante de Peter et Bob qui pousse le détective en chef à se diriger vers le commissariat de Rocky Beach au Chapitre 14:

  "He walked the few blocks from the salvage yard to Rocky Beach police and headquarters. He asked at once for Chief Reynolds and, because the boys were well-known to the Rocky Beach police, he was soon sitting across a desk from the Chief himself.
  "Well, what can I do for you, Deputy?" Chief Reynolds said with a smile. He was referring to the honorary junior deputy title given to the boys for help on a previous case.
  "We're working on a case, sir," Jupiter said quickly, "and I think we need to call you in now."
  "All right, suppose you tell me all about it."
  "There isn't time, sir! Mr Harris..."
  "Slow and steady, Jupiter," the Chief instructed. "Start at the beginning. That's the way to give a report."

  "Par chance le poste de police n'était guère éloigné du bric-à-brac des Jones. Hannibal demanda à parler au chef Reynolds, responsable des forces de police de Rocky. Comme les jeunes Détectives étaient bien connus, il fut tout de suite introduit:
  "Eh bien, délégué, lui dit le chef Reynolds en souriant. En quoi puis-je vous être utile?
  Tout en parlant, il faisait sine à Hannibal de s'installer en face de lui, de l'autre côté de son énorme bureau. En appelant son jeune visiteur "délégué", il faisait allusion à l'appellation officielle qu'il lui avait lui-même donnée à l'occasion d'une précédente enquête où s'étaient distingués les Trois Détectives.
  "Nous somme sur une affaire, monsieur, expliqua vivement Hannibal, et je pense qu'il est temps que vous interveniez...
  -Très bien. Exposez-moi la chose.
  -Le temps presse, monsieur. Il faut agir vite. M. Harris prétend...
  -Du calme, Hannibal! ordonna le chef de la police. Commencez par le commencement. C'est la seule façon de faire un rapport correct."

  Vu qu'il est très présent dans ce seul chapitre, je me contente dans un premier temps de ne citer que les lignes correspondant à la première illustration des frères Brizzi sur laquelle il apparait:

  "Mr Harris opened the front door before they had a chance to knock. Looking straight at Jupiter, he asked anxiously, "Where are Bob and Pete? I was expecting to find them here.
  "I don't know," Jupiter said. "I thought they'd be here, too. Did you find Ted anywhere?"
  "No I didn't [...]." For the first time, Mr Harris looked curiously at Chief Reynolds.
  "Oh!" Jupiter suddenly remembered his manners. "This is Chief Reynolds, Mr Harris. He's going to help us."
  "It was good of you to come over, Chief," said Mr Harris in his usual brisk manner."
Paul & Gaétan Brizzi, 1983.
  "[...] Ce fut M. Harris en personne qui leur ouvrit la porte, avant même qu'ils eussent frappé. Sans paraître voir les autres, il demanda à Hannibal, d'une voix anxieuse:
  "Où sont Bob et Peter? J'espérais les trouver ici.
  -Je comptais, moi aussi, les trouver chez vous, répondit Hannibal. Avez-vous rejoint Ted?
  -Non [...]."
  Pour la première fois, M. Harris parut s'épercevoir de la présence des policiers et les regarda d'un air intrigué. Hannibal se hâta de faire les présentations.
  "Voici M. Reynolds, le chef de la police, monsieur Harris. Il va nous aider.
Paul & Gaétan Brizzi, 1983.
  -C'est fort aimable à vous, chef, de vous être dérangé pour venir me voir, déclara M. Harris avec sa rondeur habituelle."

  Les frères Brizzi lui font l'honneur d'une seconde illustration dans le même chapitre, mais comme je l'ai déjà utilisée entière dans l'article principal pour correspondre aux réflexion de Jupiter/Hannibal sur l'oralité de M. Harris et Ted Sandow, je l'intègre ici dans une version tronquée du jeune détective.

  Les frères Brizzi n'en ont pas terminé avec le Chef Reynolds. Il apparaît trois fois encore de leur plume. Sauf que, comme déjà précisé dans la série d'articles consacrée à Worthington/Warrington (5ème Partie), ces illustrations ont la particularité de figurer ces deux personnages en plus du père de Bob (dont les apparitions seront aussi mises en avant en temps voulu). J'ai donc décidé d'intégrer à chaque fois une illustration entière par personnage et de tronquer les deux autres en ne laissant que celui dont il est question.
  Il est donc dans la Rolls-Royce au Chapitre 17, caché en partie par le chauffeur britannique au premier plan. J'écourte le passage que j'ai déjà utilisé:

P. & G. Brizzi, 1983.
  "Perhaps we ought to take the Rolls-Royce, sir," Jupiter suggested. [...]
  "A good idea, Jupiter [...]."
  The chief ordered four men into the police car and instructed them to follow the Rolls-Royce [...]. Then Worthington drove Jupiter and the Chief to Bob's house."

  "Si nous prenions la Rolls-Royce, monsieur? proposa le chef des Détectives. [...]
  -Excellent idée, Hannibal [...]."
  Le chef donna ordre à quatre policier de suivre la Rolls dans une voiture officielle [...]. Puis il monta lui-même dans la superbe auto plaquée or, à côté d'Hannibal. Warrington les conduisit à la maison de Bob."

  L'illustration que j'ai choisie de ne pas tronquer se situe dans le même chapitre, alors que toute la compagnie est arrivée dans la propriété des Sandow:

  "They all listened in the dark house.
  Thump-thump-thump-thump!
  "It's upstairs," Chief Reynolds said. "At the back!"
  With the Chief leading the way, his pistol in hand, they mounted the stairs carefully and went along the first floor corridor towards the source of the banging.
  Thump-thump-thump!"
Paul & Gaétan Brizzi, 1983.
   "Tous prêtèrent l'oreille. Quelque part, dans la maison enténébrée, des coups sourds retentissaient:
  "Pan! Pan! Pan! Pan!
  -Cela vient d'en haut... dit Reynolds. De l'arrière de la bâtisse."
  Il se précipita le premier, pistolet au poing. Les autres montèrent derrière lui. Tout au fond du couloir du premier étage, les coups redoublèrent:
P. & G. Brizzi, 1983.
  "Pan! Pan! Pan! Pan!"

  La troisième scène partagée par ces trois personnages se déroule au bas d'une falaise et au Chapitre 19 (c'est le père de Bob que l'on voit à côté de Reynolds):

  "Soon they wereat the very bottom of the towering mountains. Both cars drew to a stop and everyone got out.
  Jupiter pointed upwards to where a small cabin was clearly visible, bathed in moonlight and nestled on a kind of mesa.
  "There it is!"

  "Assez vite, les voitures parvinrent au pied des hautes montagnes. Elles s'arrêtèrent et leurs occupants descendirent.
  Hannibal désigna du doigt, au-dessus de leurs têtes, les contours bien visibles d'une cabane rustique.
  "Voilà l'endroit! chuchota-t-il."

  Les interventions du policier dans ces derniers chapitres sont trop nombreuses pour être citées. Il est présent jusqu'au dénouement et assiste, après avoir appréhendé M. Harris, à l'escalade de Peter, aidé des Yaquali, pour délivrer Bob et trouver le trésor chumash.

Tome 13 - The Secret of the Crooked Cat/Le Chat qui clignait de l’œil:

  La première référence au chef de la police de Rocky Beach se trouve au Chapitre 5, lorsque l'attestation sert à Jupiter/Hannibal pour contrer la condescendance de M. Carson, le directeur de la fête foraine, lorsqu'il considère l'activité du trio comme un simple passe-temps. En vain...:

  "Our works is more than a hobby, sir," Jupiter said proudly. "The Rocky Beach Police attest to our seriousness."
  He presented the second card the boys carried:

  This certifies that the bearer is a Volunteer Junior Assistant Deputy co-operating with the police force of Rocky Beach. Any assistance given him will be appreciated.
(Signed) Samuel Reynolds
Chief of Police

  "I apologize, boys," Mr Carson smiled. "The Chief's statement seems to indicate you are real detectives. Still, you're mistaken this time."

  "C'est plus qu'un passe-temps, monsieur, affirma Hannibal avec orgueil. La police de Rocky se porte garante du sérieux de nos activités."
  Il présenta une seconde carte au directeur de la foire:

  Le présent certificat atteste que les Trois jeunes détectives coopèrent volontairement avec la police de Rocky. Toute aide qu'on pourra leur apporter sera hazutement apprécier par nous.
Signé: SAMUEL REYNOLDS
Chef de la Police.
  
 "Je vous prie de m'excuser, jeune gens, murmura M. Carson toujours souriant. Ce bristol prouve que vous êtes de véritables détectives. Malgré tout, cette fois, je crois que vous faites erreur."

  Par la suite, M. Carson leur affirme que Khan, employé comme hercule de la foire est aussi chargé de la sécurité en cas de problème. Dans le chapitre suivant, son fils Andy/Ronny déclare que "les forains ont souvent la fierté mal placée" ("carnival people are very proud") et que son père "est bien décidé à se débrouiller" sans "aide extérieure" ("my Dad doesn't want outside help."). Ce qui exclut aussi la police.
  Cependant, dans ce même Chapitre 6, les Trois jeunes détectives, grâce à une imparable mise en scène réussissent à convaincre le jeune homme d'accepter leur aide. C'est ainsi que l'on peut suivre toutes les péripéties de l'enquête, menée seulement par le trio.

  Toutefois, au Chapitre 13, Konrad, l'un des employés Bavarois de l'Oncle Titus en vient à convaincre Jupiter/Hannibal de faire appel à la police. Ce que le détective en chef accepte de faire avec réticence. Le personnage intervient en plusieurs temps, dans le même chapitre. Tout d'abord, Jupiter/Hannibal l'appelle:

  "You call the police now. Your Uncle Titus would say that, too. [...] The man is dangerous, I think. We have lost him. It is now for the police."
  Bob agreed. "We can't catch him now, Jupe."
  "We'd better call Chief Reynolds, First?" Pete said.
  Jupiter sighed and his shoulders dropped. "I suppose you're right. [...]."
  Jupiter called Chief Reynolds. It didn't take long. The Chief respected anything the boys reported. Jupiter started to hang up.
  "He'll be right over here [...]."

  "Il faut alerter la police tout de suite, insista le grand Bavarois. Ton oncle Titus serait d'accord, je pense. [...] L'homme est dangereux. Nous l'avons suivi jusqu'à cette maison mais nous l'avons perdu. Désormais, c'est aux autorités de prendre l'affaire en main.
  -Konrad a raison, approuva Bob. Nous ne pouvons plus espérer rattraper le voleur!
  -Il faut mettre le chef de la police au courant. Téléphonons à Reynolds, Babal!" renchérit Peter.
  Hannibal haussa les épaules en un geste d'impuissance.
  "Vous avez sans doute raison, dit-il [...]."
  Hannibal apoela donc le chef de la police. Celui-ci répondit aussitôt. Il prenait les trois détectivers au sérieux... La conversation ne dura pas longtemps.
 "Il vient tout de suite!" annonça Hannibal en s'apprêtant à raccrocher..."

  Puis le Chef Reynolds apparait en personne pour être mis au courant des événements:

  "[...] They heard police cars screech to a stop outside. Konrad looked relieved. Chief Reynolds himself strode into the house with some of his men. The boys quickly told the Chief their whole story.
  "Good work, boys," Chief Reynolds said. "With your description and the licence number we should be able to catch the thief. Now, do you have any idea what he is after in those crooked cats?"
  "No, sir," Bob admitted."

  "[...] On entendit arriver des voitures de police. Konrad parut soulagé. Reynolds, le chef de la police, entra, suivi de deux de ses hommes. Hannibal fit rapidement son rapport.
  "Bon travail, détectives! déclara le chef. Avec le signalement de l'homme et le numéro de sa voiture, nous le retrouverons. Avez-vous une idée de ce qui le pousse à vouloir ces chats?
  -Non, monsieur, avoua Bob."

    Il s'absente à deux reprises, la première fois pour diffuser le signalement du voleur, la seconde quand un de ses agents l'appelle pour l'informer des évolutions de la fuite dudit voleur.

  "[...] Chief Reynolds came back into the house. The Chief was walking fast, his face serious as he approached the boys.
  "Boys, you may have stumbled on to something far more important than you know!"

  "[...] Le chef de la police revint, la mine grave.
  "Jeunes gens! annonça-t-il. Je crois que vous avez mis le doigt sur quelque chose d'important."

  William Arden ajoute un aspect comique à la scène, en faisant de cette intervention policière la cause du retard pour le dîner et les conséquences fâcheuses pour Pete et Bob en particulier qui seront punis le lendemain comme on le découvre dans le Chapitre 14:

  "Bob and Pete both jumped as if shot, their faces pictures of dismay.
  "Oh my gosh," Pete moaned, "we've missed our dinners!"
  "We're in real trouble, Jupe," Bob echoed.
  Jupiter, too, paled a little. Konrad chuckled at the thought of what Aunt Mathilda would say to Jupe. [...] But Jupiter hated to leave before Chief Reynolds could tell them something more. So the boys stood there nervously until the Chief returned. He nodded grimly to them.
  "We don't have to go the carnival, boys," the Chief announced.

  "[...] Bob, Peter et même Hannibal bondirent.
  "Nom d'un pétard! gémit Peter. Nous voilà frais! Nous allons avoir des ennuis avec nos parents... L'heure du repas est passée... et elle est sacro-sainte pour eux!"
  Hannibal le savait bien! Tante Mathilda ne manquerait pas de le gronder sévèrement. Toutefois, il répugnait à s'en aller avant le retour du chef de la police. Peut-être celui-ci aurait-il du nouveau à leur communiquer... Les trois détectives patientèrent donc encore un peu. Enfin Reynolds reparut. Il était grave:
  "Inutile d'aller à la foire, mes amis! dit-il [...]."  

NOTE: Claude Voilier adapte un peu le texte à sa sauce: elle inclut Hannibal dans la première phrase alors qu'il ne réagit pas de la même façon que ses acolytes ("paled a little"), supprime le point de vue de Konrad et le "nervously" qui se réfère à l'attente, anxieuse, de l'arrivée du Chef.

  Il est aussi question du Chef Reynolds dans le Chapitre 14, mais je réserve la scène pour la série d'articles consacrée au père de Bob, qui en fait partie.
  A la suite d'une série d'événements que je ne rappellerai pas, c'est au tour de M. Carson de ravaler son orgueil et d'appeler la police au Chapitre 18. Reynolds réapparait donc au Chapitre 19, et après avoir écouté les soupçons de Bob à propos de Khan, ses hommes retrouvent se dernier:

  "Shouts came suddenly from far off inside the amusement park.
  "It's my men! Chief Reynolds exclaimed. "They've found something! Follow me, boys!"
  The boys and Mr Carson hurried after the Chief through the hole in the high fence. At the edge of the dark ocean they saw a knot of policemen and roughnecks.
  "Have you found them? The boys?" Chief Reynolds demanded.
  "No, Chief," a policeman said, "but we found him!"
  "The knot opened, and two policemen pushed Khan forward. The strong man shook them off like flies and glared. [...]
  Bob couldn't hold himself back. "He's the robber! Make him tell what he's done to Jupe and Pete!"
  "Robber?" Khan roared. "I'm not the robber, you fools! I chased him. I told you that." [...]
  "He's lying!" Bob cried hotly. "I'll bet even that beard is false!"
  Before Khan could move, Chief Reynolds reached out and grabbed his beard. Khan hurled the Chief off - and the black beard came off in the Chief's hand! They all stared at Khan."
Jacques Poirier, 1974.
  "Soudain, des exclamations s'élevèrent. elles venaient du parc d'attractions. Tous y coururent. Sur le rivage, un petit groupe de policiers entouraient une ombre.
  "Est-ce l'un des garçons? murmura M. Carson.
  -Regardez, chef! dit à cet instant l'un des hommes de Reynolds. Regardez qui nous avons trouvé!"
  Ses camarades poussèrent Khan en avant! L'hercule s'ébroua et leur fit lâcher prise. [...]
  Bob ne put se contenir:
  "C'est lui le voleur! s'écria-t-il. Demandez-lui ce qu'il a fait d'Hannibal et de Peter!
  -Moi, le voleur! hurla Khan, furieux. Petit imbécile! Je lui ai couru après, au contraire. Je vous l'ai déjà dit!" [...]
  -Il ment! protesta Bob, très excité. Je suis certain que sa barbe est fausse!"
  Là-dessus, il bondit sur la barbe de Khan et tira dessus d'un coup sec. La barbe lui resta dans la main! Tout le monde regarda l'hercule."

NOTE: Claude Voilier apporte encore quelques modifications. Remarquez à quel point, elle efface la présence du Chef Reynolds: une de ses répliques est supprimée (je confie en avoir coupé une pour que l'extrait ne soit pas trop long), une autre devient celle de M. Carson et la traductrice attribue à Bob le geste arrachant la barbe de Khan.

  En ce qui concerne l'illustration de Jacques Poirier au-dessus est ambiguë, je suppose juste que le Chef Reynolds est à gauche de l'image. Ou c'est peut-être l'un des agents...
  On retrouve la même ambiguïté avec cette autre illustration ci-dessous (sans le texte, vu le doute) qui semble illustrer le passage où Jupiter/Hannibal innocente Khan et où celui-ci révèle sa véritable identité et les raisons de sa présence (Chapitre 19).
Jacques Poirier, 1974.
   Non seulement, on ne sait pas si c'est le Chef Reynolds qui se trouve derrière Jupiter/Hannibal, mais le colosse est-il le même Khan que dans l'illustration précédente?
  La présence de Reynolds dans une troisième illustration (Chapitre 20) de J. Poirier n'est pas non plus évidente. Il est un des personnages dessinés, sans doute, mais lequel? Jugez plutôt:

  "Chief! Someone is running away from here!"
  Then they all heard it - someone running fast, back towards the amusement park. [...]
  "Who is that running away?" Chief Reynolds demanded. [...]
  "Quick everyone," Jupiter suddenly cried. "[...] Hurry, Chief!"
  They all ran across the abandoned amusement park and through the hole in the fence."
Jacques Poirier, 1974.
  "Chef! Quelqu'un s'éloigne en courant."
  Tous, effectivement, purent entendre un bruit de course. Quelqu'un galopait en direction de la foire.
  "Qui est donc parti? demanda le chef de la police. [...]
  -Vite! cria Hannibal. [...] Courons!"
  Tous s'élancèrent en direction de la foire. Ils traversèrent le parc d'attractions au galop, [et] passèrent par la brèche [...]."

  Dans le même chapitre Jupiter/Hannibal disparait encore une fois pour réapparaître déguisé en clown et confondre l'autre clown comme étant le coupable. J'ai déjà intégré l'illustration de Harry Kane (il n'y aura pas d'équivalent de la part du Britannique Roger Hall) dans la série d'articles consacrée au point d'interrogation comme symbole du trio. Dans le détail ci-contre, j'ai conservé le visage de Bob, stupéfait par sa découverte:

"Pete and Andy started to run towards the fence with the Chief and Mr Carson. But Bob didn't move. He stood staring at the dirt of the carnival pathway."

  "Peter et Ronny se mirent à courir vers la palissade, le chef de la police et M. Carson sur leurs talons. Seul, Bob ne bougea pas. il resta debout dans l'allée, les yeux fixés à terre."

 Dans le Chapitre 21, lors de la tentative de fuite du clown, la présence du Chef Reynolds est sûre et certaine dans l'illustration de Jacques Poirier. Malheureusement, présenté de dos, cela ne permet pas de comparaison donc d'identification avec/dans celles qui posent problème:

  "Don't move anyone," Chief Reynolds warned. "Let him go."
  Helpless, the boys, the Chief and Mr Carson watched as the clown backed farther away."
Jacques Poirier, 1974.
  "Laissez-le passer!" ordonna le chef de la police.
  Impuissants, les garçons, Reynolds et M. Carson regardèrent le grand clown s'éloigner de plus en plus."

  Le Chef Reynolds participe au dénouement jusqu'à la fin du Chapitre 20, mais j'estime cette partie déjà assez longue n'a pas besoin d'être alourdie d'extraits supplémentaires.

  Cependant, pour finir, j'aimerais signaler l'attitude bienveillante, voire admirative du personnage envers Jupiter/Hannibal. Cela a toujours été le cas, excepté peut-être, à l'instar d'Alfred Hitchcock, avant qu'il soit convaincu de l'efficacité du trio de détectives. Voici quelques exemples de ses réactions positives et autres compliments:

Chapitre 13:
-"Good work, boys."/"Bon travail, détectives!",
-"That is a very good thought."/non traduit.

Chapitre 19:
-"Jupiter is a bright lad," Chief Reynolds acknowledged."/non traduit.

Chapitre 20:
-"It looks like the robber didn't think of it, either boys," Chief Reynolds said with a smile. Fine work, Jupiter! I'm proud to have you as a junior assistant deputy."/"Apparemment, le voleur a été moins astucieux que vous, fit remarquer le chef de la police en souriant. Bon travail, Hannibal! Félicitations!"
  Dans la première partie de la réplique, la traduction de Claude Voilier ajoute davantage au compliment. Le texte original est plus neutre. Cependant, la traductrice omet le statut officiel qu'attribue Reynolds à Jupiter.

Chapitre 21:
-"Fine work, Jupiter!"/"Beau travail, Hannibal!"
-"I'd have got away except for those stupids kids!"
"Kids, Mr Gabbo," Chief Reynolds said grimly, "but not stupid."

  "Je me serais parfaitement tiré d'affaire s'il n'y avait pas eu ces stupides gosses...
  -Gosses, peut-être, mais pas stupides, Gario! dit le chef de la police."

-"By George," Chief Reynolds said, "you're right again!"/"Bravo, Hannibal! Une fois de plus, vous aviez vu juste!"

  Pourquoi une telle liste? A partir du 14ème tome, de nouveaux auteurs contribuent à la série. Le premier, Nick West (alias Kin Platt) n'utilise pas du tout le personnage dans le volume suivant, il n'y a donc rien à discuter. Par contre le personnage créé par Robert Arthur et repris fidèlement par William Arden, est dépeint de manière très différente par M.V. Carey, auteure qui fait ses débuts dans la série avec The Mystery of the Flaming Footprints/L'Aigle qui n'avait plus qu'une tête, le 15ème tome. A tel point que ce n'est pas totalement acceptable pour la continuité de la série. Gardez donc bien en tête la bienveillance de Reynolds envers Jupiter et ses amis.

Tome 14 - The Mystery of the Coughing Dragon/Le Dragon qui éternuait:

  Dans cette première contribution sur deux pour Nick West/Kin Platt, l'auteur a offert des vacances au Chief Reynolds. Ce dernier n'apparait sous aucune forme que ce soit.

The Mystery of the Laughing Shadow/L'Ombre qui éclairait tout.
The Secret of the Crooked Cat/Le Chat qui clignait de l’œil.
Ecrits par William Arden, traduit de l'américain par Claude Voilier.

lundi 17 avril 2017

La carte de visite et le point d'interrogation - 4ème Partie (Tomes 11-13)

Tome 11 - The Mystery of the Talking Skull/Le Crâne qui crânait

  Dans ce tome illustré par Yves Beaujard dans sa version française, le point d'interrogation ne sera pas dessiné. Par contre, Jupiter/Hannibal montre la carte à Fred Brown, le reporter dans le tout premier chapitre, alors que les trois jeunes détectives s'apprêtent à partir de la salle des enchères avec la malle de Gulliver:

  "Then you don't it has the russian crown jewels in it?" Fred Brown chuckled.
  "That's just talk, "Pete said. "It might have old costumes in it."
  "Could be," the young man agreed. "That name, The Great Gulliver, sounds very theatrical. Speaking of names, what did you say yours were?"
  "We didn't say," Jupiter answered. "But here's our card. We're - uh - well, we investigate things."
  He handed the reporter one of The Three Investigators' business cards which the boys carried at all times. [...]
  "So?" The reporter raised his eyebrows. "You're investigators, eh? What do the question marks stand for?"

  "Alors, plaisanta Fred Brown, vous n'escomptez pas trouver à l'intérieur les joyaux des anciens tsars?
  -Cette blague! s'écria Peter. Mais il peut y avoir de vieux costumes là-dedans.
  -Possible! admit le jeune journaliste. Ce nom que je vois écris là, Le Grand Gulliver, semble bien être un nom de théâtre. Et à propos de noms, vous ne m'avez pas encore dit les vôtres!
  -Tenez, dit Hannibal, voici notre carte. Nous sommes... heu... des détectives."
  Il tendait au reporter une des cartes de visites officielles dont les trois amis avaient toujours une provision sur eux. [...]
  "Tiens, tiens! murmura [Fred Brown] en haussant le sourcil. Ainsi, vous êtes détectives? Mais que signifient ces trois points d'interrogation?"

  Elle est réutilisée dans le Chapitre 10 quand les détectives rendent visite à Mary Miller, la sœur de Spike Neely:

  "[...] Jupiter pushed the doorbell and a pleasant-looking, middle-aged woman came to the door.
  "Yes?" she said. "If you're selling subscriptions, I'm sorry but I don't need any more magazines."
  "It's not that, ma'am," Jupitert said. "May I give you one of our cards?" And he handed her one of The Three Investigators' official business cards.
  Mrs Miller looked at it, puzzled.
  "You boys are investigators?" she asked. "It hardly seems possible."

  "[...] Hannibal sonna à la porte. Presque aussitôt, une femme d'âge moyen, à l'air sympathique, leur ouvrit.
  "Bonjour, dit-elle. Si vous venez pour un abonnement, je regrette de vous décevoir mais j'ai ce qu'il me faut comme magazines!
  -Nous ne sommes pas des démarcheurs, madame, répondit poliment Hannibal. Puis-je vous remettre l'une de nos cartes de visite?"
  Tout en parlant, il tendait à son interlocutrice un des bristols officiels des Trois jeunes détectives. Mme Miller y jeta un coup d’œil et parut surprise.
  "Des détectives, vous, mes enfants? s'exclama-t-elle gentiment. Cela semble à peine croyable!"

  Face à ce doute, c'est l'attestation du Chief Reynolds qui finira par la convaincre.

Tome 12 - The Mystery of the Laughing Shadow/L'Ombre qui éclairait tout:

Harry Kane, 1969.
  La carte de visite fait son apparition dans le Chapitre 6, alors que nos trois amis sont au domaine Sandow et qu'il font la rencontre avec Mr Harris. Je coupe la réplique de Peter car elle concerne le Chief Reynolds. Elle sera utilisée en tant voulu:

  "Perhaps we could help, sir," Jupiter said quietly. "We have had some success in recovering lost and stolen articles."
  "And solving mysteries, too," Pete declared.
  Mr Harris laughed. "You sound like detectives."
  "Yes, sir," Jupiter said. "We are, in a small way. This is our card."
  Jupiter handed Mr Harris one of their large business cards [...].
  Mr Harris laughed. "Well, now, perhaps you could get Miss Sandow's statuette back. Detectives, by jove, and you have solved mysteries?"
  "We sure have!" Pete exclaimed." [...]
  Mr Harris grinned, looking at the card in his hand.
  From his chair across the room, Ted asked, "What are the question marks for, fellows? You don't question your abilities, do you?"
  "The question marks are our symbol," Jupiter explained, looking towards Ted with a frown."

Roger Hall, 1970.
  "Nous pouvons peut-être vous aider à retrouver [la statuette], monsieur, proposa tranquillement Hannibal. Nous avons déjà eu la chance, à plusieurs reprises, de mettre la main sur des objets perdus ou volés.
  -Il nous est arrivé aussi d'éclaircir pas mal de mystères", ajouta Peter.
  M. Harris se mit à rire.
  "Vous parlez comme si vous étiez détectives.
  -Nous le sommes, effectivement, affirma Hannibal. Voici du reste notre carte..."
  Il tendait à M. Harris un bristol [...].
  Le rire de M. Harris s'éleva de nouveau.
  "Dans ce cas, vous pourriez essayer de retrouver la statuette de Mlle Sandow. Détectives, vraiment? Et vous avez déjà éclairci des mystères?
  -Absolument!" s'écria Peter [...]
  M. Harris [considéra] la carte qu'il tenait.
  De l'autre bout de la pièce où il était assis, Ted demanda:
  "Que signifient les trois points d'interrogation [...], les gars? Je ne pense pas qu'ils soient là pour laisser planer un doute sur vos capacités."
  Hannibal se tourna vers Ted avec un imperceptible froncement de sourcils."

  La question de Ted Sandow, habituelle, est pourtant ici bizarre si l'on s'arrête à la réaction du détective en chef. William Arden s'en sert en effet pour subtilement placer la suspicion sur ce personnage, ce qui a déjà été discuté dans l'article principal consacré à ce volume. J'utilise de nouveau le dialogue à la fin du même chapitre dans une version écourtée. Cela me permet au passage d'intégrer l'illustration des frères Brizzi, illustrateurs "intérimaires" avant l'arrivée d'Yves Beaujard à ce poste (notez le froncement de sourcils, qualifié inutilement d'"imperceptible" par Claude Voilier, d'Hannibal, qui tient la carte dans la main à la place de M. Harris):

Paul & Gaétan Brizzi, 1983.
  "Ted asked about the question marks on our card."
  "People always ask, Jupe," Bob said.
  "But Ted hasn't seen our card when he asked!"
  Bob blinked. "You're right! Harris had the card!"
  "You mean he knew about us all the time?" Pete said.
  Jupiter nodded. "He knew about our card, which means he was lying to us."

  "Ted s'est enquis de la signification des points d'interrogation, sur notre carte de visite.
  -Ça n'a rien d'étonnant, fit observer Bob. Les gens posent toujours la question.
  -Sans doute, mais Ted nous a interrogés sans avoir vu notre bristol."
  Bob émit un léger sifflement.
  "Tu as raison, mon vieux. C'est Harris qui l'avait en main. Et Ted était assis à l'autre bout de la pièce.
  -Parfaitement. Ce qui signifie qu'il avait vu notre carte auparavant et, donc, qu'il nous ment."

NOTES: on remarque la différence entre "blinked" ("cligna des yeux", sous-entendu de surprise, ici) et le "léger sifflement" choisi par Claude Voilier. Elle explicite également, via la réplique de Bob, le placement de Ted Sandow, visible sur les trois illustrations ci-dessus (sur celle de Roger Hall, il est toutefois debout contrairement à ce qu'indique le texte.).

  Au chapitre suivant, la conversation entre les trois amis se poursuit et ils arrivent à comprendre comment Ted a découvert leurs activités. C'est l'inattention de Peter au cours du premier chapitre qui en est la cause:

  "[...] Suddenly the First Investigator frowned. "Fellows, do you both have all your cards?"
  Bob and Peter searched their pockets where they always carried a few of the cards. Pete exclaimed: "One of mine is missing! I'm sure I had five."
  "I bet you dropped one near the gate last night," Bob said. "You probably did it when you pulled out your handkerchief to wrap up the amulet."
  "And Ted found it," Jupiter added. "That means he must have been there! But he didn't want us to know!"

 "[Hannibal] parut soudain avoir une illumination:
  "Dites donc, les gars, êtes-vous sûrs d'avoir en poche toutes vos cartes?"
  Bob et Peter se fouillèrent aussitôt. ils avaient toujours sur eux un certain nombre de cartons. Peter poussa une exclamation:
  "J'ai perdu un bristol. J'en avais cinq et il ne m'en reste plus que quatre!
  -Tu a dû le semer hier soir, près de la grille des Sandow, dit Bob, quand tu as tiré un mouchoir de ta poche pour envelopper l'amulette.
  -Et ce bristol, Ted l'a trouvé! enchaîna Hannibal. Ainsi Ted était sur les lieux... et il ne veut pas que nous le sachions!"

  Je ne suis pas sûr, au passage, qu'il ait été précisé dans les volumes antérieurs que chacun des trois trimballe une réserve de cartes sur lui en permanence. William Arden le fait ici pour ficeler cette fausse piste accusant Ted d'être louche.

  Le point d'interrogation ne sera plus utilisé jusqu'à la fin du volume. Cependant, alors qu'ils recherchent Pete et Bob, Jupiter/Hannibal et le Chef Reynolds repèrent dans le Chapitre 14 le petit tas de cailloux que Pete a formé au Chapitre 13. Nous l'avons vu dans l'article principal, c'est une manie de Pete selon Jupiter/Hannibal, même si c'est la première fois (et certainement la dernière) qu'elle est mentionnée dans la série.
  Malgré l'absence de point d'interrogation dessiné à la craie, c'est bien ce que le détective en chef recherche en priorité pour suivre la trace de ses subalternes disparus. Ainsi il y fait référence au Chapitre 14:

  "Then they must have seen someone and followed them. Their bikes aren't here."
  Jupiter looked all round the alley. "I don't know, sir. They should have left some sign if they had done that. We always carry coloured chalk to leave a trail."
  "They probably didn't have time [...]."

  "Dans ce cas, ils ont sûrement aperçu quelqu'un et l'ont suivi. Leurs bicyclettes ne sont plus ici."
  Hannibal inspecta rapidement l'allée.
  "Je ne sais pas, monsieur. S'il en était ainsi, ils l'auraient signalé. Nous avons toujours des craies de couleur dans nos poches pour laisser des marques de notre passage."
  -Peut-être n'ont-ils pas eu le temps... [...]"

  De même, dans le Chapitre 15, alors qu'il inspecte les locaux de la Ligue Végétarienne en compagnie de Worthington/Warrington:

  "Do you hear anything, Worthington?"
  "No, Master Jones. What are we looking for?"
  "Bob and Pete," the First Investigator replied. "Some sign from them, probably in chalk, or some clue that shows they were in here. [...] The Chief thinks they're off somewhere on their own, and maybe he's right, but I'm sure they would have left some sign in that case."
  [...] Jupiter covered the whole street, examining walls and fences for chalk marks. [...] He found nothing at all beyond that small conical pile of stones he was sure had been made by Pete."

  "Vous n'entendez rien, Warrington?
  -Rien du tout, monsieur Jones. Que cherchons-nous au juste?
  -Bob et Peter!... Du moins quelque signe de leur passage ici... une marque tracée à la craie ou un indice quelconque nous permettant de deviner où ils sont allés. [...] Le chef de la police pense qu'ils sont sur une piste... qu'ils sont partis je ne sais où, de leur plein gré. Peut-être a-t-il raison. Pourtant, s'il en était ainsi, je suis sûr qu'ils auraient laissé derrière eux une indication me permettant de les rejoindre."
  [...] Hannibal examina la rue des deux côtés, sur toute sa longueur, essayant de découvrir des traces de craie sur les murs des maisons et les barrières de jardin. [...] Il ne découvrit rien. Mais le petit cône de cailloux, trouvé précédemment dans la ruelle, était révélateur du passage de Peter à cet endroit."

  Au Chapitre 16, alors qu'ils sont prisonniers de M. Harris, Bob confirme une des suppositions du Chef Reynolds (notez la précision ajoutée par Claude Voilier):

  "If we could only have left a sign," Bob added, "but there wasn't any chance the way they hustled us into that truck."
Paul & Gaétan Brizzi, 1983.
  "Si seulement nous avions pu laisser des marques derrière nous! soupira Bob. Ou encore jalonner la route par où nous sommes venus! Mais ces bandits ne nous en ont pas laissé la possibilité."

Tome 13 - The Secret of the Crooked Cat/Le Chat qui clignait de l'Oeil:

  Dans cette enquête, c'est dans le Chapitre 5 que la carte de visite fait son apparition. Après la course-poursuite du voleur de peluche, la rencontre avec Andy Carson et l'évasion louche du lion Rajah, le trio de détectives propose son aide à Mr Carson, le propriétaire du cirque. La scène n'est pas illustrée:

  "Mr Carson was serious. "Sit down, boys, and tell me."
  He listened intently as Jupiter described what they had found at Rajah's cage. "I've studied lock-picking, sir, and I recognized the marks. We're really experienced detectives."
  Jupiter handed Mr Carson the boys' card [...].
  Mr Carson smiled. "An interesting hobby, boys, but-"
  "Our works is more than a hobby, sir," Jupiter said proudly."

  "[M. Carson] avait l'air soucieux:
  "Asseyez-vous, jeunes gens, et exposez-moi vos soupçons!"
  Hannibal lui fit part de ce qu'il avait découvert au sujet de la cage de Rajah.
  "Je connais les différentes façons de forcer les serrures et autres fermetures, monsieur, et j'ai relevé des marques caractéristiques sur le cadenas. Mes camarades et moi, nous sommes des détectives expérimentés."
  Là-dessus, il tendit à M. Carson la carte de visite du trio [...].
  M. Carson sourit:
  "C'est un passe-temps agréable, mes amis, mes...
  -C'est plus qu'un passe-temps, monsieur, affirma Hannibal avec orgueil."

  Comme dans les deux volumes précédents, l'un des détectives évoque le nom du Chef Reynolds pour renforcer leur crédibilité face au doute et, en l'occurrence ici, la condescendance de leur interlocuteur.

  Le point d'interrogation à la craie n'aura pas l'occasion d'être utilisé, cependant, au dénouement de l'intrigue (Chapitre 20), Jupiter/Hannibal, déguisé en clown, à l'insu de tout le monde, aura la présence d'esprit de se souvenir au bon moment du symbole reconnaissable:

Harry Kane, 1970.
  "The performers were all gathered near The Great Ivan's show tent. They stood in an uneasy group, watching the police and roughnecks still searching and guarding the fence and exits. None of them remembered seeing Jupiter when Mr Carson asked them.
  "I have seen nothing," The Great Ivan said uneasily.
  The wire walkers and the fire eater shook their heads. The small, fat clown danced round awkwardly, still half performing his routine, and pointing at the tall, sad clown. The tall clown swept at the ground with his broom and dustpan with a broken bottom.
  "Maybe I saw him," the tall clown said in his slow, sad voice. "Behind the tents with someone."
  "You did?" Chief Reynolds snapped."With whom?"
  The tall clown shook his head. "I don't know."
  The small clown did a ludicrous handstand that failed badly, and then began to jump up and down beside the tall clown. Bob groaned.
  "The robber's got Jupe!" Bob cried. "I know it!"
  "He'll use Jupe as a hostage to get away!" Pete moaned.
  [...] The tall clown suddenly said, "Hostage, Chief? When I saw that boy, the man with him was making towards a break in our fence that leads to the ocean!"
  Chief Reynolds whirled. "What? The ocean?"
  [...] Pete and Andy started to run towards the fence with the Chief and Mr Carson. But Bob didn't move. He stood staring at the dirt of the carnival pathway.
  "Chief! Fellows," Bob said slowly. "Look at the dirt."
  They all stopped and looked where Bob pointed. The small clown, still fooling around, was rolling on the ground and pointing up at the tall clown.
  Near him, drawn in the dirt, was a large question mark!"

  "Les artistes, groupés autour de la tente de Dimitri, semblaient ennuyés de voir la police et les forains passer la foire au peigne fin. Aucun d'eux ne se rappelait avoir aperçu Hannibal.
  "Non, je l'ai pas vu!" répondit d'un air embarrassé le dompteur à la question que lui posait M. Carson.
  Les funambules et le mangeur de feu secouèrent négativement la tête. Le petit clown dansait encore autour du grand clown qui balayait machinalement le sol avec son petit balai.
  "Moi, je crois bien l'avoir vu, déclara le grand clown de sa voix triste. Il était derrière les tentes, avec quelqu'un.
  -Vous l'avez vu? s'écria Reynolds en alerte. Avec qui?"
  Le grand clown hocha la tête:
  "Je ne sais pas."
  Le petit clown, semblant répéter quelque numéro nouveau, sautait et bondissait comme une balle autour de son camarade.
  "Le voleur s'est emparé de notre chef! dit Bob, consterné.
  -Il a dû le prendre comme otage!" renchérit Peter d'un ton lugubre. [...]
  -Quand j'ai vu ce garçon, coupa le grand clown, l'homme avec qui il était l'entraînait vers une brèche de la palissade... en direction de l'océan.
  -Quoi! s'écria Reynolds en sursautant. L'océan?
  [...] Peter et Ronny se mirent à courir vers la palissade, le chef de la police et M. Carson sur leurs talons. Seul, Bob ne bougea pas. il resta debout dans l'allée, les yeux fixés à terre.
  "Hep! cria-t-il brusquement. Revenez! Revenez!... Regardez... là... sur le sol."
  Tous firent demi-tour et regardèrent ce que Bob leur indiquait...
  Tout d'abord, ils ne virent que le petit clown qui, répétant son nouveau numéro avec son camarade, se roulait dans la poussière en montrant le grand clown du doigt. Et puis ils virent...
  Tout près des clowns, dans la poussière, une main inconnue avait dessiné un énorme point d'interrogation..."

The Mystery of the Talking Skull/Le Crâne qui crânait, Robert Arthur.
The Mystery of the Laughing Shadow/L'Ombre qui éclairait tout/The Secret of the Crooked Cat/Le Chat qui clignait de l'Oeil, William Arden.
Traduit de l'américain par Claude Voilier.