tag:blogger.com,1999:blog-35499213959809428382024-03-13T11:26:22.318+01:00Rana ToadMorgane Vastahttp://www.blogger.com/profile/03899045155870691484noreply@blogger.comBlogger1267125tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-8104037534211260572017-06-15T09:12:00.000+02:002017-10-06T16:40:58.733+02:00ANNONCE IMPORTANTE - PROJET THREE INVESTIGATORS/TROIS JEUNES DETECTIVES<div style="text-align: justify;">
Mon énorme projet concernant The Three Investigators/Les Trois jeunes détectives a pris une place importante sur ce blog depuis deux ans. C'est justement aujourd'hui la date anniversaire. J'avais prévu dans un premier temps de boucler le 18ème article pour fêter ça. Puis une autre idée s'est imposée après mure réflexion. </div>
<div style="text-align: justify;">
103 articles sous des formes différentes ont été consacrés à ce projet. J'ai le regret d'annoncer qu'il n'y aura pas de 104ème. Mon projet ne s'arrête pourtant pas là. il se réincarne. Voyez-vous, je n'étais pas totalement satisfait de certaines choses. Mon projet a tellement évolué qu'il apparait protéiforme et pas tout à fait abouti. Ce blog m'a en réalité servi de laboratoire où m'ont projet s'est développé. Mais cela c'est produit aux dépends de sa cohérence.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je franchis donc le pas. Mon projet bénéficie désormais d'un blog qui lui est exclusivement consacré. L'inconvénient principal de ce déménagement, c'est que je dois retravailler les articles, leur donner une nouvelle forme. Ce qui repousse la continuation des mes articles à partir du 18ème tome à un futur indéterminé. Mais je pense que ça vaut le coût.</div>
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Merci à toutes les personnes qui m'ont suivi jusque là et qui vont continuer à le faire. Remerciements très spéciaux à Margaux, Carine, Marco.<br />
Je vous donne donc rendez-vous sur <a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/">"We Investigate Anything"</a>. Si le projet vous intéresse vous pouvez suivre son avancée sur la <a href="https://www.facebook.com/The-Three-InvestigatorsLes-Trois-Jeunes-D%C3%A9tectives-1110848468984959/">page Facebook</a> qui lui est consacrée. Si vous désirez rattraper le retard, voici la liste des articles qui ont déjà été postés:<br />
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/06/the-three-investigators-serie-originale.html">-Série originale américaine (1964-1990).</a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/06/les-trois-jeunes-detectives-serie.html">-Série française (1966-1993).</a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/06/robert-arthur-1909-1969.html">-Robert Arthur (1909-1969).</a><br />
<br />
Tome 1: <i>The Secret of Terror Castle/Au Rendez-vous des Revenants</i>:</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
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</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/08/terror-castle-illustrations-de.html">-Illustrations de couvertures.</a> <br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/06/resumes-1the-secret-of-terror-castle1au.html">-Résumés<i>.</i></a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/06/introduction-dalfred-hitchcock-n1.html">-Introduction d'Alfred Hitchcock.</a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/07/the-three-investigators-1the-secret-of.html">-Article principal</a> <br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/07/la-carte-de-visite-et-le-point.html">-La Carte de visite et le Point d'interrogation - 1ère Partie. </a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/07/worthingtonwarrington-et-la-rolls-royce.html">-Worthington/Warrington - 1ère Partie.</a> <br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/07/mathilda-titus-jones-1ere-partie-tome-1.html">-Mathilda & Titus Jones - 1ère Partie. </a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/08/skinny-norris-1ere-partie-tome-1.html">-Skinny Norris - 1ére Partie. </a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/08/mrs-et-mr-andrewsmme-et-m-andy-les_14.html">-Mr. & Mrs. Andrews/Andy, les parents de Bob -1ère Partie. </a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/08/hans-et-konrad-les-freres-bavarois-1ere.html">-Hans & Konrad, les frères Bavarois - 1ère Partie. </a><br />
<br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/07/terror-castle-scene-1-qui-est-lappareil.html">-Scène illustrée 1 - Qui est à l'appareil?</a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/07/terror-castle-scene-2-accueil-au-coupe.html">-Scène</a><a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/07/terror-castle-scene-1-qui-est-lappareil.html"> illustrée</a><a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/07/terror-castle-scene-2-accueil-au-coupe.html"> 2 - Accueil au coupe-choux.</a></div>
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/08/terror-castle-scene-3-bob-contre.html">-Scène</a><a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/07/terror-castle-scene-1-qui-est-lappareil.html"> illustrée</a><a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/08/terror-castle-scene-3-bob-contre.html"> 3 - Bob contre l'armure.</a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/08/terror-castle-scene-4-le-fantome-et-sa.html">-Scène</a><a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/07/terror-castle-scene-1-qui-est-lappareil.html"> illustrée</a><a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/08/terror-castle-scene-4-le-fantome-et-sa.html"> 4 - Le Fantôme et sa corde. </a><br />
-<a href="https://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fweinvestigateanything.blogspot.fr%2F2017%2F08%2Fscene-5-des-detectives-en-sac-patates.html&h=ATP0y55nirYvoU69NVIOEgjYThkxo1eebv_efQyni7f1OkjYzzBO68pThtbQ1kMEUOqGyCn0jHy87TJ0j4he2xeCJSSQ9N8knvw3Ko1s6HHYdYnWtCMkwgDOHqq9BGuRLwqq5IDVMIjQFMZ2TaHTEEmegf1-S644umvwjA1w8zIJU_unwwW3OS4CStTokl6pB6xoI-St3z0N_HQAIebWaWixPHwymatKLMZnT0redO8sgEMIHv_ED8cT8ZzP12IlQxLdrNLApsHKvJ_wCBoLj7Op8Yberypuksz5GIkBKtyzS-ikW-eiXl2N0J1W8g">Scène</a><a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/07/terror-castle-scene-1-qui-est-lappareil.html"> illustrée</a><a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/08/scene-5-des-detectives-en-sac-patates.html"> 5 - Des détectives en sac à patates</a>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Tome 2 - <i>The Mystery of the Stuttering Parrot</i>/<i>Le Perroquet qui bégayait.</i><br />
<br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.com/2017/09/resumes-2the-mystery-of-stuttering.html">-Résumés.</a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.com/2017/09/introduction-dalfred-hitchcock-n2.html">-Introduction d'A. Hitchcock.</a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/09/the-three-investigators-2the-mystery-of.html">-Article principal.</a><br />
<a href="http://weinvestigateanything.blogspot.fr/2017/10/worthingtonwarrington-et-fitch-2eme.html">-Worthington/Warrington - 2ème Partie. </a></div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-27962937897234377862017-06-15T09:11:00.000+02:002017-06-15T09:11:03.303+02:00<div style="text-align: justify;">
Monk était Michel-Ange,il sculptait l'air,il ôtait tout ce qui ne ressemblait pas à la musique qu'il avait en tête. Ces accords que tu ne comprenais pas ce que c'était, les notes qui semblaient jouer à cache-cache et débouler de derrière le pîano pour se surprendre l'une l'autre, et Trane <i>comprenait</i>, avec les solos il terminait les sculptures, il faisait surgir un bras, une jambe. Une espèce de sonar, les notes rebondissaient sur des objets invisibles et en révélaient les contours.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>New Thing</i>, Wu Ming 1, Métailié. Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-25138599746256026632017-05-31T20:04:00.000+02:002017-12-18T09:53:49.481+01:00Train Fantôme/Écarlates/Made In Hell de Charline Quarré<div style="text-align: justify;">
Je me répète. Je suis sûr de l'avoir écrit plusieurs fois sur ce blog. J'adore les nouvelles. Ça vient certainement des recueils d'histoires policières regroupées dans ces anthologies signées Alfred Hitchcock (qui ont succédé de manière plutôt logique à mon engouement pour la série des Trois Jeunes détectives). Sans m'étaler plus longtemps, cette période, si j'ai bon souvenir, a précédé de peu ma découverte des romans d'épouvante. En effet j'ai eu l'opportunité de découvrir Stephen King aux alentours de mes 14 ans lorsqu'un cousin m'a donné une quinzaine de ses romans. Ont suivi Howard Phillips Lovecraft et Dean R. Koontz entre autres. J'ai également de bons souvenirs d'une collection d'anthologies publiées par Denoël, hélas épuisée, intitulée <i>Territoires de l'inquiétude</i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
La littérature d'horreur/épouvante est si peu représentée dans la production actuelle que les recueils de Charline Quarré m'ont agréablement surpris. Ses deux premières publications aux Éditions Baudelaire, deux romans, <i><a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2011/10/contre-jour-de-charline-quarre.html">A Contre-Jour</a> </i>et <i><a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2013/08/pas-ce-soir-de-charline-quarre.html">Pas ce soir</a> </i>(dont vous trouverez les chroniques en cliquant sur les titres) ne s'inscrivaient pas du tout dans ce genre. Mais ces trois recueils, constitués au total de 17 nouvelles, m'ont également replongé dans cette ambiance qui a fasciné mon adolescence. Ce n'est pas destiné à être un compliment, c'est un vrai ressenti. Je dis ça pour ceux qui ont lu mes chroniques sur les deux romans et qui savent que Charline Quarré est une amie dont je suis le parcours.<br />
<br />
<i>Made In Hell </i>est une nouveauté toute fraîche<i> </i>avec son odeur de pain tout chaud mais je vous présente <i>Train Fantôme</i> (2015) et <i>Écarlates </i>(2016) avec beaucoup de retard. Ce qui n'est en soi pas une mauvaise chose, puisque que pour faire les choses bien, j'ai du les relire avec attention et enchaîner avec <i>Made In Hell</i>. A titre informatif, les recueils sont constitués respectivement de 9, 5 et 3 nouvelles, résultat manifeste d'une envie d'étoffer, de densifier les récits.<br />
Comme présenter les recueils et leurs nouvelles dans l'ordre ne me satisfait pas vraiment, j'ai décidé de le faire sous forme de classement. Je tiens à préciser qu'il est juste le reflet de mes préférences et celles qui m'ont moins plu ne sont en aucun cas mauvaises. C'est juste ma façon de rester critique.<br />
Chacun des résumés sera agrémenté d'un extrait de la nouvelle en question. J'ai choisi de ne pas citer des passages trop révélateurs, plutôt des éléments d'ambiance, des traits de caractère etc. Je me suis parfois lâcher à dire le pourquoi de mes choix.<br />
Ce sera au lecteur d'avoir le plaisir de découvrir les horreurs que Charline Quarré a concoctées. Mais ce n'est pas tout... Car non seulement Charline elle-même m'a autorisé à les recopier, mais, les lui ayant soumis, elle a gentiment accepté de les commenter.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>17."Sacrifices" (<i>Made In Hell)</i></u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> </i>Après une soirée arrosée, une jeune femme à la superficialité assumée, se réveille dans une cellule avec son chien. Encore un arrêt chez les flics, rien d'absolument grave, pense-t-elle... Commence une aventure incroyable qu'il faut lire avec beaucoup de second degré.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<i> "C'est sûr que je suis plutôt partante pour m'évader mais merde,
je fais comment!? Je sais même pas où on est. Je ne sais déjà pas ce
qu'il y au bout de ce foutu couloir.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> Elle songea à ce que
faisaient les prisonniers illégaux dans les films. En général, ils
tapaient partout comme des sourds en beuglant "laissez-moi sortir".
Invariablement. Et pour ce qu'elle en savait, curieusement, cette
méthode ne fonctionnait jamais."</i></div>
</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: "Ce passage n’a failli jamais exister, je l’ai rajouté après avoir écrit l’histoire en entier. J’aime bien tourner certains clichés en ridicule. Ils sont faits pour ça d’ailleurs."</span></span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>16."Berlin" (<i>Train Fantôme</i>)</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cette nouvelle suit la frénésie du "Moulin à purée". Elle nous prend donc à contre-pied avec son
minimalisme bizarre ou sa bizarrerie minimaliste, c'est vous qui voyez.
Une jeune fille en visite dans la capitale allemande ignore le type de
rencontre que l'on peut y faire dans ses hôtels.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>"Je
n'ai pas senti la réceptionniste se placer derrière le comptoir, juste
derrière moi. Elle me sourit. Elle porte une atroce chemise à grosses
fleurs et n'a pas vraiment d'âge. Un long duvet gris sur la commissure
de ses lèvres. Je réprime un haut-le-coeur, très vite, je fais comme si
j'avais rien regardé. Je demande les clés de ma chambre en anglais. La
518. Il ne doit y avoir qu'une quinzaine de chambre, ici. Pourquoi 518?
Après tout je m'en fous, c'est leur problème, s'ils ne savent pas
compter."</i></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: "</span></span>Le sentiment de malaise en entrant dans un hôtel a quelque chose de déplacé, il n’a rien à faire ici. Le propre du genre "horreur" se joue bien souvent sur des choses ou des sensations qui ne sont pas à leur place." </span></span><br />
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>15."Le Chant des Baleines" (<i>Écarlates</i>)</u><i> </i></div>
<div style="text-align: center;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
Appoline
est la petite-amie d'August, un chanteur, véritable objet de
culte de nombreuses adolescentes. "Le Chant des Baleines" voit le
quotidien de son héroïne se dégrader. Devient-elle paranoïaque, est-elle
victime d'hallucinations ou est-ce qu'un piège lovecraftien est
réellement en train de se refermer sur elle?</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>"Elle ne cessait de penser à ces gens qui la reconnaissaient parfois dans la rue, qui la dévisageaient avec </i>ces yeux<i>...Ils
lui inspiraient un profond malaise qui n'était pas seulement dû au
fait qu'elle se sentait épiée. C'était leur façon de la regarder, les
yeux étranges avec lesquels ils la fixaient. A de nombreuses reprises,
elle avait tenté d'en parler à August, de lui donner des coups de coude
quand cela se produisait, mais il n'avait jamais semblé s'en rendre
compte, ni voir ce qu'elle voyait."</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: "</span></span></span></span>Le doute plane tout au long de cette nouvelle. Les choses que l’héroïne voit sont trop perturbantes pour êtres réelles, et paraissent à l’inverse trop réelles pour relever de l’invention."</span></span></div>
<div style="text-align: center;">
<br />
<u>14."Hécatombe" (<i>Train Fantôme</i>)</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Hécatombe"
est un subtil jeu constitué de dialogues nous informant des déboires
d'une jeune femme nommée Hécate. A travers les jalousies et les
médisances se profile quelque chose qui glisse du bizarre au sinistre
pour enfin révéler son hideux bout de nez avec le point de vue de la
principale intéressée.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> "En effet. Qui étranglerait un labrador? Drôle d'idée...</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>
-Je suis bien d'accord. Mais elle en était persuadée. D'après le
vétérinaire, la pauvre bête est morte par asphyxie. Enfin, d'après
Hécate qui rapportait les propos du vétérinaire. Elle disait que quelque
chose avait étranglé son chien pendant la nuit.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> -Comment ça, </i>quelque chose<i>?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>
-Oui, elle soutenait que ce n'était pas un être humain, mais elle
n'était pas plus précise que cela. Elle devait être vraiment perturbée
par sa fausse couche, tout s'éclaire..." </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> J'ai choisi cet extrait surtout pour la dernière phrase qui allie médisance et psychologie à deux balles pour expliquer l'absurdité de l'incident rapporté. Personnellement, ça vaut une baffe, mais j'dis ça, j'dis rien...</span></span></span></span><br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> </span></span></span></span><br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: "</span></span></span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">Je trouve terrifiante l’idée d’un chien assassiné à la manière d’un être humain. Ça n’a rien de logique, c’est parfaitement insoutenable à imaginer."</span></span><br />
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>13."Verre
brisé à Dallas" (<i>Train Fantôme</i>)</u></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-3qIKmpjVvpM/VYwowg6FHzI/AAAAAAAABP8/KWD_AIZ5UjI/s1600/10501988_720640328062019_2505321178404590670_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-3qIKmpjVvpM/VYwowg6FHzI/AAAAAAAABP8/KWD_AIZ5UjI/s400/10501988_720640328062019_2505321178404590670_n.jpg" width="298" /></a> Édouard, installé à Dallas, Texas, appelle ses parents
en France, une soirée de violent orage. Réveillée en pleine nuit,
Nathalie ne comprend pas ses angoisses et son charabia. Pourquoi est-il
si tourmenté par de simples photos encadrées et inoffensives?</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>"Une
fois diplômé, Édouard s'était éloigné d'un océan en s'installant à
Dallas. "Dallas, comme le feuilleton", se vantait souvent Nathalie
lorsqu'elle évoquait son fils devant des inconnus. A son grand regret,
elle ne pouvait pousser l’orgueil à en dire plus car elle ne comprenait
strictement rien à la profession de son fils. Elle ne pouvait pas non
plus évoquer un futur mariage avec une ravissante Américaine car pour ce
qu'elle en savait, Édouard était sans doute encore célibataire. Elle se
contentait donc d'imaginer des héroïnes de romans à l'eau de rose se
battre pour son fils jusqu'à ce que l'une d'elles remporte sa
préférence."</i></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Je trouvais ces lignes parfaites pour donner consistance au personnage de Nathalie, son monde imaginaire et l'attachement inflexible pour son fils.</div>
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: </span></span></span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">"Ça illustre, sans aucune intention de le critiquer méchamment, le contraste entre les niveaux intellectuels de la mère et de son fils. Littéralement ici, c’est un fossé large comme l’océan."</span></span><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>12.Sans Issue (<i>Train Fantôme</i>)</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Sans issue" raconte comment, en sortie de boîte, à quatre heures du
matin, une jeune fille comme Laetitia, peut toujours être victime de
noctambules un peu trop louches. Avant d'être sauvée de leurs griffes
par un chauffeur de taxi bien urbain qui ne manquera pas de la ramener
chez elle. Car le pire a été évité, non?</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>"Je
rentre seulement maintenant", écrivit-elle. Elle ajouta "La soirée s'est
bien passée." Puis elle effaça le message. Trop sec. Ou trop banal. Ou
trop informatif. Elle ne savait pas. Elle réfléchit un instant pour
finalement le réécrire mot pour mot en concluant par "J'espère que mon
message ne t'aura pas réveillé." Satisfaite, elle envoya le message."</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Je fais partie de ces gens qui réfléchissent trop avant d'envoyer un texto. Et comme j'ai un portable largement dépassé (il fait même pas la photo!), je mets un quart d'heure pour écrire ce que d'autres écrivent en dix secondes. C'est aussi un élément important dans la nouvelle.<br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: "</span></span></span></span>A ce moment là de l’histoire, le personnage a encore du temps à perdre. Elle peut se permettre le luxe d’hésiter sur des mots futiles car dans les minutes qui suivront elle ne tapera sans doute plus jamais un texto de sa vie."</span></span><br />
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>11.Fait Divers (<i>Train Fantôme</i>)</u><i> </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Fait
divers" est la suite de "Sans issue", non pas du point de vue de
Laetitia, mais celui des deux agresseurs dont le coup a raté. On les
retrouve le lendemain, encore déçus de leur échec. Auront-ils plus de
chance avec cette petite bourgeoise qu'ils repèrent dans le métro?
Quelqu'un va pouvoir se défouler, mais qui?</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>"Une
pluie irrégulière arrose le quartier. La jeune fille martèle le sol de
ses talons. Pas avec le déhanché d'une femme fatale mais à petits pas
nerveux. Des pas presque maladroits, encore un peu adolescents, pas
encore rodés aux talons hauts. La neige dégueulasse qui a fondu lui
renvoie son reflet déformé sur le trottoir.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> La rue est
déserte, à peine éclairée par les lampadaires aux halos paresseux. Elle
projette son ombre sur les murs de graffitis sans se retourner. Eux font
bien attention à ne pas faire de bruit derrière elle et à garder la
distance qui laisse place au doute."</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
J'aime bien ces détails sur sa démarche, ça lui donne une attachante innocence. "Elle projette son ombre", par contre, n'est pas là par hasard...<br />
<i> </i><br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: "</span></span></span></span></span></span>S</span></span></span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">i
ce genre de scène ne pouvait être que fiction … Mais non, de jour ou de
nuit une femme dehors est toujours une proie potentielle, c’est une
bien triste réalité.</span></span></span></span><i>"</i><br />
<i> </i> </div>
<div style="text-align: center;">
<u>10.Train Fantôme (<i>Train Fantôme</i>)</u><i> </i></div>
<i> </i> <br />
<div style="text-align: justify;">
<i> Train Fantôme </i>débute avec la nouvelle éponyme, dans laquelle Olivier amène ses enfants Chloé et Lucas à la fête foraine. Sa femme s'est absentée et cette petite sortie est déstabilisante pour la paternité d'Olivier, lui qui n'a pas l'habitude de s'occuper seul de ses enfants. Lucas est très attiré par l'attraction du train fantôme qui lui donnera à coup sûr des cauchemars, et Olivier est déterminé à lui refuser. Un malaise diffus et progressif s'installe à mesure que l'agaçant caprice de Lucas se mêle à une inquiétude tout aussi insistante pour Olivier, provoquée par des personnages inquiétants. <br />
<br />
<i>"Chloé et Lucas jouaient bruyamment dans l'étroite cabine de Plexiglas. Ils s'étaient mis en tête de courir autour des jambes de leur père malgré le manque d'espace. [...] Chloé s'accrocha au tee-shirt de Lucas. Il repoussa sa sœur qui alla se cogner la tête contre la paroi. Elle attendit naturellement quelques secondes en silence, le temps de décider s'il fallait pleurer ou non. Elle opta pour les larmes et commença à geindre.</i><br />
<i> "Ça suffit!" s'énerva Olivier qui souleva Chloé pour l'asseoir sur l'exemplaire corné des Pages Jaunes de la tablette métallique."</i><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Ceux qui ont connu cette fameuse cabine téléphonique à pièces, ne me contrediront pas si je leur dis que ce passage fait remonter les souvenirs avec efficacité. C'est une des choses qui m'a accroché dès le début dans ta manière de raconter. Ça touche une corde sensible.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: "</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>J’ai une vraie nostalgie des années 80/90. Je transpose mes histoires à ces époques dès que c’est possible. Cela permet d’évoquer des objets qui sont aujourd’hui proche de la relique. Ici la cabine téléphonique et l’exemplaire des Pages Jaunes. D’ailleurs, dans <i>Made In Hell</i>, aucune histoire ne dépasse l’an 2000." </span></span><i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>9.Écarlates (<i>Écarlates</i>)</u></div>
<br />
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-LkH927eLbDc/WSRLrxH79QI/AAAAAAAADus/6-Oz5fieXhoHkgFtTarPUgOdZgaLQhCLwCLcB/s1600/%25C3%25A9carlate.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-LkH927eLbDc/WSRLrxH79QI/AAAAAAAADus/6-Oz5fieXhoHkgFtTarPUgOdZgaLQhCLwCLcB/s400/%25C3%25A9carlate.jpg" width="298" /></a> Cette nouvelle éponyme est particulière à plusieurs niveaux. On retrouve tout d'abord l'esprit des romans <i>A Contre-Jour</i> et <i>Pas ce Soir</i>,
c'est-à-dire cette veine réaliste, centrée principalement sur les
relations compliquées entretenues par un groupe de jeunes gens. Deuxième
point, au gré d'une bande-son dont on appréciera la variété (faites
attention à certains titres... ils pourraient avoir un sens caché dans
la cohérence du récit), quelque chose plane au-dessus de la nouvelle,
quelque chose d'indicible mais d'inévitable qui forcent les personnages
aux confidences, aux réconciliations, aux épiphanies. Et la fin brutale
peut être lue de plusieurs façons. On peut la lire telle qu'elle
apparait, brute, sans concession et inexplicable, comme une nouvelle
d'horreur en fin de compte. Et on peut aussi y voir la résonance à une
préoccupation contemporaine bien trop réelle.<br />
<br />
<i>"Tout
ce monde s'agite sous leurs yeux, aussi superficiel que profond, chargé
de vivre et enivré de promesses. Une foule dense habitée de névroses et
de rêves, d'âmes dures et de cœurs fragiles, de petites misères
égotistes et d'élans fraternels, elle bouge comme un rythme cardiaque,
un un sursaut de vie furieux. Et cela s'agite, la sueur dans les
cheveux, les volutes de Marlboro, les fatigues essoufflées sur la piste,
les éclats de rires, les éclaboussures et les bousculades
involontaires.</i>"<br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Je n'aime pas la foule et encore moins les boîtes de nuit. Mais en observant ce genre de scène, je ressens parfois une affection envers tous ces gens que je peux croiser sans jamais leur parler ni les revoir.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: "</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">Si on cherche bien, on retrouve ce genre d’ambiance, parfois, dans des lieux ou des moments superficiels. C’est rare mais ça arrive."</span></span><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>8."Itinéraire Bis" (<i>Écarlates</i>)</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On
ne sait jamais où mènent les déviations, demandez à David Vincent et à
Jess, l'héroïne d'"Itinéraire Bis". Après une visite à ses
grands-parent, le long chemin de retour est ponctué de petites galères
qui se transforment progressivement en de monstrueuses visions.</div>
<br />
<i>"La
petite Fiat rouge de Jess s'éloignait sur le chemin de graviers tandis
que ses grands-parents agitaient leurs mains depuis le perron de la
vieille maison disparaisse du champ de vision de ses aïeux. Comme à
chaque fois, il fallait agiter la main jusqu'au bout. Cela faisait
partie des règles non écrites auxquelles tout manquement aurait été
considéré comme un outrage."</i><br />
<br />
Tout comme la scène de la cabine téléphonique dans "Train Fantôme", ces lignes sont comme un voyage dans mon passé. Elles m'évoquent les fins de week-end dans un patelin du Loiret, quand mon père faisait une manœuvre pendant laquelle mes grands-parents et nous mêmes nous disions au revoir de la même façon. Enfant, je ne la voyais pas comme une contrainte. C'était comme un jeu.<br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: "</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>C’est
une coutume familiale d’agiter le bras jusqu’à disparition totale de la
voiture lorsqu’on s’en va. Et, parait-il, pas uniquement dans ma
famille. On ne sait pas quand on se reverra, alors il devient
indispensable de faire tout ce cirque."</span></span><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>7."Pas dans un train vide" (<i>Train Fantôme</i>)</u></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Pour
ceux qui connaissent la vie en banlieue parisienne, le RER ne manque
pas de sujets d'inquiétudes: celle d'être chopé par les contrôleurs pour
les fraudeurs, celle d'arriver en retard à sa destination, celle d'être
l'une des malchanceuses victimes d'un attentat aveugle... "Pas dans un
train vide", ce sont quelques minutes de quelques tranches... de vie,
pour lesquelles un agaçant tunnel un peu trop long n'est que le début du
cauchemar.</div>
<br />
<i>"Le
fraudeur, resté debout, ressort le téléphone de sa poche. Toujours pas
de réseau. Le message à son frère n'est pas parti dans la foulée. Pourvu
qu'il n'y ait pas d'agent à sa station, pourvu qu'il ne se prenne pas
une saloperie d'amende. Et putain, qu'est-ce qu'il est long, ce RER de
merde. Il approche le visage de la vitre pour estimer la vitesse de la
rame. Le train roule pourtant à vive allure. Énervé, le fraudeur
s'impatiente, tape frénétiquement du pied par terre."</i><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">Charline Quarré: </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">"C’est trivial, un trajet en transport en commun. Comme beaucoup de choses dans mes histoires. Mais c’est justement lorsque l’horreur intervient dans le quotidien et l’ordinaire qu’elle fonctionne le mieux." </span></span><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>6."Les Bleus" (<i>Train Fantôme</i>)</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Dans "Les Bleus", c'est une mère, Jeanne, qui en l'absence de son mari, s'occupe seule de sa fille Claire. De sournoises ecchymoses font leur apparition sur la peau de la fillette et Jeanne pense toute de suite que le problème vient de l'école. Vous savez, les enfants sont parfois cruels entre eux. Il est inconcevable de croire Claire quand elle affirme que Candice est la coupable. Ce n'est qu'une poupée offerte par une vieille tante... </div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>"Laissée seule, elle s'approcha de la tente et fut copieusement dévisagée par une dizaine de femmes élégantes. Elle leur adressa un timide bonjour en plissant les yeux à la recherche d'Isabelle. Elle se sentait mal à l'aise, ne pouvait s'empêcher de se comparer. Henri avait beau la mettre à l'abri du besoin, il ne le faisait apparemment pas au même niveau que les époux de ces femmes pour qui l'opulence paraissait être la moindre des choses. Certes, Jeanne martyrisait ses pieds dans ses escarpins Chanel, mais elle n'en avait qu'une paire qu'elle ne sortait que pour les grandes occasions. Elle se sentait aussi honteuse d'avoir elle-même cousu sa robe à partir d'un modèle découpé dans le Figaro Madame l'an dernier. Elle avait peur que cela puisse se deviner. Et de paraître ridicule."</i></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Ce sentiment de ne pas être à sa place m'est tellement familier que j'en éprouve une forte empathie pour ce personnage qui n'est pas au bout de ces soucis.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">"</span></span>C’est une sortie de zone de confort progressive avant une perte de contrôle en bonne et due forme."</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>5."Démonstration" (<i>Écarlates</i>)</u> </div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"Démonstration", récit majoritairement
réaliste, voit Claude Boulay, un employé de bureau un peu insipide et
bonne poire se retrouver tout seul dans son entreprise pour un
caniculaire mois d'août. Dans son isolement, la douleur de son divorce
et la perte de ses filles tourne dans esprit. Une folie créatrice
soudaine va s'emparer de lui, tel un baron Frankenstein moderne. Avec comme point
fort la description de cette progressive descente de cet anti-héros
pathétique dans une démence irréversible. Ce qu'il y a d'également
remarquable c'est cet élément du dénouement que l'auteure oublie
volontairement d'expliciter, d'où une ambiguïté qui laisse, comme pour "Écarlates", l'interprétation ouverte.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>"Un
bruit de chasse d'eau, un bruit de verrou. Il manquait juste le bruit
du robinet entre les deux. Et quelques secondes plus tard, ce fut
Franck, l'un des commerciaux, qui s'arrêta devant l'encadrement de la
porte. Claude eut le temps de penser que si son bureau n'avait pas été
situé à côté du cabinet de toilettes du fond du couloir, il serait fort
probable qu'il passe tout à fait inaperçu dans cette petite entreprise."</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> </span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">Charline Quarré: </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">"</span></span></span></span>Cette dernière phrase pose à elle seule le statut du personnage dans la société où il travaille. Un élément de décor, ou presque, car il n’a pas un physique particulièrement attrayant. Bref personne n’a envie d’être à sa place."</span></span><br />
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>4."La Fuite" (<i>Écarlates</i>)</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La
multiplicité des points de vue de "Pas dans un train vide" et la
frénésie du "Moulin à Purée" fusionne dans la dernière nouvelle du
recueil <i>Écarlates</i>. Fort d'une narration étoffée qui donne au texte une ambiance à
la Amytiville, "La Fuite" est l'une de ces variante hybride entre maison
hantée et slasher, authentique défouloir que les aficionados d'horreur
classique apprécieront.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>"Il
ouvrit la porte des toilettes qui grinça comme un rire de sorcière et
referma la porte derrière lui. Il avait toujours trouvé cette pièce
étrange, illogique. Le siège trônait tout au fond d'un étroit rectangle.
Il fallait bien avancer de cinq ou six pas pour l'atteindre une fois la
porte fermée. "C'est dommage, cet espace perdu", avait-il entendu
chuchoter sa mère lors de leur seconde visite de ce nouvel appartement."</i><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: "</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>J’ai voulu rendre les dimensions illogiques car ce genre de perte de repères dans l’espace est assez dérangeant et ici, prépare bien le terrain pour ce qui va se passer ensuite.<i>"</i></span></span><i><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"></span></span><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>3."Made In Hell" (<i>Made In Hell</i>)</u></div>
<br />
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-W6R9ktQ2W6k/WSx1-so4ApI/AAAAAAAAEHc/k61NdhiEoCwLvLHCZmWCd2Y6B35cN5iqwCLcB/s1600/made%2Bin%2Bhell.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="374" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-W6R9ktQ2W6k/WSx1-so4ApI/AAAAAAAAEHc/k61NdhiEoCwLvLHCZmWCd2Y6B35cN5iqwCLcB/s400/made%2Bin%2Bhell.jpg" width="298" /></a> Tous recueils confondus, voici la nouvelle la plus longue. On peut même dire que c'est une novella, cette forme de récit entre la nouvelle et le roman. On y suit quatre ados à la personnalité marquée, réunies dans une amitié relative. A l'occasion d'une fête annuelle d'un village voisin, l'ambiance réaliste glisse progressivement vers une apocalypse à grand spectacle, très cinématographique. L'un des récits les plus prenants qui mérite largement d'être sur le podium. <br />
<br />
<i> "Plus loin devant elle, une jeune femme se grattait le bas du dos en
tenant son petit ami par la taille de sa main libre. Une autre, d'une
cinquantaine d'années, griffait consciencieusement son épaule en
regardant un groupe de jeune gens chanter faux devant un karaoké, un peu
plus loin, la vendeuse d'un stand de jouets en bois soulageait une
démangeaison sur son ventre. Tous se griffaient de concert, et dans
l'indifférence générale. Adrien avançait sans rien remarquer. Est-ce que
c'est moi qui invente? Elle jeta un coup d’œil à Linda qui se grattait
des deux mains."</i></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
A ce moment, il n'y a plus de retour possible, le pire est encore à venir et c'est irréversible.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>Ce genre de passage, s’il est facile à écrire dans les faits, est assez désagréable à devoir visualiser dans l’idée de le décrire avec des mots. Ici encore c’est soft, mais certaines scènes d’autres histoires ont été particulièrement éprouvantes à rédiger. Mais je ne me plains pas, sinon j’aurais choisi un autre genre de littérature. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>2."Le Moulin à purée" (<i>Train Fantôme</i>)</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans "Le Moulin à purée", Norman va faire connaissance de ses beaux-parents et de leurs goûts culinaires. Certainement la nouvelle la plus gore de <i>Train Fantôme</i> ou l'action et l'humour noir font bon ménage. Contrairement à celui que Norman s'imaginait en compagnie d'Emma. Ces pages sont si frénétiques que l'on ne serait pas contre une adaptation en court-métrage.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>"Parmi des épluchures d'oignons et d'échalotes, des morceaux de persils avaient été semés jusqu'au mixer ouvert dans lequel avait été broyée une mixture à base de légumes verts. Divers récipients de condiments entouraient la planche à découper sur laquelle était déposée une pièce de viande blanche que Norman n'identifia pas tout de suite. De loin, cela ressemblait à une cuisse de dinde, mais la forme était inhabituelle. Probablement une volaille rare et hors de prix achetée directement chez les grossistes qui fournissaient les nombreux hôtels de luxe de la région."</i></div>
<br />
Tout est normal dans cette description... à part le mot "inhabituelle"...<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: "</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>Je ne me suis pas foulée pour cette scène car c’est un cauchemar que j’avais fait. En revanche j’ai du inventer un autre personnage, ainsi que la suite de l’histoire." </span></span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>1."Les Itinérants" (<i>Made In Hell</i>)</u></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Aussi aboutie que "Made In Hell", bien que plus courte, "Les Itinérants" est une petite perle. Les horreurs du passé poursuivent Jacob et il craint pour sa petite fille qu'il doit emmener chez sa grand-mère pour des raisons pratiques. Un mélange entre l'ambiance angoissante des "Bleus" et la folie rampante de "Démonstration".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>"Rien n'avait changé, ici non plus. Les attractions étaient restées
plantées aux mêmes emplacements. Çà et là, des panneaux de bois avaient
été remplacés, des poteaux de portiques avait été renforcés et les jeux,
repeints depuis son enfance, recommençaient à s'écailler à la surface.
Il fit tourner la toupie. Elle grinçait toujours. Il parcourut des yeux
le portique aux deux balançoires suspendues à des chaînes, les deux
toboggans usés au milieu, là où des centaines d'enfants s'étaient
laissés glisser des centaines de fois, la balance sous laquelle la terre
était creusée à force d'impacts, les trois chevaux sur ressorts, et le
bac à sable d'où émergeaient quelques brindilles." </i></div>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span>"C’est toujours à la fois très émouvant et très frustrant de revenir sur un lieu de son enfance. Je fais partie de ces personnes qui supportent mal les changements, du coup je les remarque immédiatement. Le héros de l’histoire aussi les remarque tout de suite, mais pour des raisons un peu plus obscures."</span></span><br />
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Vous trouverez des détails supplémentaires de la part de l'auteure car les trois recueils s'achèvent avec quelques notes sur chaque nouvelle. On y apprend surtout que celles-ci sont inspirées de cauchemars,
d'épisodes vécus ou de certaines angoisses ou peurs personnelles. Mais une des démarches de Charline Quarré est aussi de rendre hommage en toute humilité aux auteurs qui incarnent la littérature d'épouvante/horreur. Et de les remercier d'avoir bousculer son imaginaire au point de l'avoir poussée à s'être lancé dans l'écriture. Elle cite directement Dean R. Koontz, Graham Masterton, Stephen King et Howard Phillips Lovecraft mais les connaisseurs penseront également à Fredric Brown, Richard Matheson ou Clive Barker.<br />
Les mordus, les initiés du genre ne peuvent qu'arborer un sourire gentiment ironique en retrouvant les ficelles du genre. Il serait faux d'affirmer qu'on ne décèle aucun défaut. Certaines phrases en trop peuvent parfois nuire légèrement à la chute ("Train Fantôme" et "Sans issue" par exemple) et la fin du "Chant des baleines" peut être contestée pour d'autres raisons. Plus subjectivement, les lecteurs masculins peuvent être agacés par les teintes girlie que prennent parfois les intrigues ("Hécatombe", "Le Chant des Baleines" ou "Sacrifices").<br />
Mais à part ces petits chipotages, l'auteure réussit à donner assez d'originalité pour à la fois éviter le déjà-vu et écrire avec sincérité, de ne pas s'imposer à coups de phrases alambiquées destinées à impressionner. Cette même sincérité, qui imprégnait déjà ses deux romans, consiste à dissimuler, derrière ses phrases trompeusement simples, une observation perspicace du quotidien. Se manifeste alors la maîtrise d'une angoisse qui s'annonce, fait mine de s'estomper pour laisser des dégâts inattendus. Oh ne vous inquiétez pas, le sang éclabousse bien les pages. Vous éprouverez les mêmes petits frissons qu'à l'époque où vous mentiez à vos parents ("mais non, ça ne fait pas peur!") lorsqu'ils vous interdisaient de vous plaindre d'être tourmentés par des cauchemars et de n'en plus pouvoir dormir.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Train Fantôme</i>, <i>Écarlates</i> et <i>Made In Hell </i>sont donc de très bons dosages de suspense psychologique et de gore assumé. Il ne peut fonctionner que si l'on donne corps à une ambiance où le réalisme menace de voir son cadre où il est confiné se fissurer progressivement, laissant pernicieusement pénétrer le bizarre, l'horrible et tous leurs cousins. Et il n'y a pas le temps de se demander pourquoi, pas d'explication tout court, d'ailleurs.</div>
<div style="text-align: justify;">
Charline Quarré, tout en mélangeant les époques (avec les références culturelles qui vont avec) dépeint le quotidien de ses personnages par petites touches reconnaissables, des attitudes de gens normaux, des détails dans lesquels on se reconnait et qui peuvent même agir comme des madeleines de Proust pour certains... l'attachement avec les personnages est du coup d'une efficacité indéniable, surtout quand il s'accompagne parfois de légers traits humoristiques. Le lecteur est autant pris au piège que les victimes de chaque histoire... avec moins de conséquences fâcheuses... quoique... elles pourraient jouer sur les esprits trop influençables...<br />
<br />
Cet article n'est pas terminé: je suis content de vous soumettre en bonus une série de question à laquelle Charline Quarré a eu la gentillesse de répondre:<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"> </span></span><br />
<u><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk">1.Quand et comment t'es venue l'idée d'écrire et de te lancer dans la publication? </span></span></u><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: J’écris depuis que je sais tenir un crayon, c'est héréditaire. Mon grand-père à écrit une vingtaine d’ouvrage sur l’art, mon père quelques uns sur la stratégie, et c’est finalement assez naturellement que j’y suis venue, mais en faisant de la fiction. J’ai toujours écrit, mais je le faisais pour moi, dans mon coin. Ce sont des proches qui m’ont encouragée à publier, je crois que je n’y avait pas pensé toute seule et avec le recul, ça me parait absurde. </span></span><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><u>2.Tes recueils sont radicalement différents de tes premiers romans. Pourquoi un tel choix?</u> </span></span><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: </span></span>Mes deux premiers romans étaient assez proches de l’auto-fiction. Je pense que j’ai du avoir besoin de me débarrasser de choses et d’autres pour avancer et passer à la fiction pure et dure. </span></span><br />
<br />
<u><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk">3.Comment décrirais-tu la façon dont ton écriture a évolué au fil des trois recueils?</span></span></span></span></u><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: </span></span></span></span>Quand j’ai décidé d’écrire <i>Train Fantôme</i>, je ne savais pas du tout où j’allais. J’étais assez angoissée. Je ne savais pas si j’étais capable d’écrire de l’horreur. Je ne savais pas si j’étais douée avec la fiction pure. Je n’avais jamais écrit ni de nouvelles, ni de textes au passé simple. J’avais peur de perdre mes lecteurs qui m’avaient connue avec un genre bien différent. De plus, j’avais choisi un genre littérature parfaitement méprisé en France. Si la littérature d’horreur est un genre à part entière et est respecté dans les pays anglo-saxons, il est un sous-genre du fantastique en France, car nous avons la littérature contemporaine prétentieuse. Alors pour prendre le moins de risques possibles, j’ai opté pour de nombreuses histoires courtes, de façon à ce que les lecteurs puissent passer de l’une à l’autre si cela s’avérait être un fiasco. Et à l’inverse de mes craintes, <i>Train Fantôme</i> a été un succès. Forte de cette petite victoire et mise en confiance, j’étais plus à l’aise pour continuer avec ce genre, écrire des nouvelles plus longues et plus denses. La différence entre la rédaction d’<i>Écarlates</i> et celle de <i>Train Fantôme</i> aura été l’épaisseur de mes doutes. Cependant, ils ne disparaitront jamais vraiment ! </span></span></span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">Quant à <i>Made In Hell</i>, je ne me suis quasiment pas vue l’écrire, tant l’exercice a été facilité par ses deux prédécesseurs. </span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">La différence est que les nouvelle sont plus denses encore. </span></span><br />
<br />
<u>4.<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk">Que penses-tu de mon
classement?</span></span></span></span></u><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: </span></span></span></span></span></span></span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">C’est toujours subjectif, mais je suis ravie de constater que dans les quatre premiers, on retrouve au moins une histoire de chaque recueil. De mon côté, on m’a le plus souvent cité "Le Moulin à purée" , «"Écarlates", "La Fuite" et "Sacrifices" comme les histoires les plus marquantes. </span></span><br />
<br />
<u><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk">5.Question purement technique, ces recueils ne sont disponibles que sous forme numériques? Où se les procure-t-on (un peu de pub!)? </span></span></span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk">J'ai mis tout ce temps à écrire un article sur <i>Train Fantôme</i> parce que je suis un lecteur "à l'ancienne". </span></span></span></span>Seront-ils un jour publiés en format papier? </span></span></span></span></u><br />
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<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: </span></span></span></span>Ces trois derniers livres ne sont effectivement disponibles que sous le format numérique. On peut les acheter sur Kindle (Amazon), Kobo (Fnac) et iBooks (Apple). Il faut que je m’occupe de la sortie papier parce qu’on me le réclame régulièrement. </span></span> </span></span><br />
<br />
(Je me permets de rajouter que chaque recueil ne coûte que 0,99€. Moins de 3€ pour 17 nouvelles, c'est un investissement qu'il serait dommage de ne pas envisager de la part des mordus d'épouvante.)<br />
<br />
<u><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk">6.D'autres projets en tête? </span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">Vu que les nouvelles se rallongent de plus en plus, penses-tu à un roman d'horreur, t'en sens-tu capable? ou la forme de la nouvelle te correspond le mieux?</span></span></u><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: </span></span></span></span></span></span></span></span>Oui, celui de continuer dans cette veine. </span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">Concernant un hypothétique roman d’horreur, cela a failli être le cas avec la nouvelle "Made In Hell". J’y pense, je suis prête, mais je n’aime pas parler de ce qui n’est pas encore fait.</span></span><br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><br /></span></span>
<u><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">7.Exceptée l'horreur/épouvante, de manière plus générale quels sont les trois auteurs qui t'ont le plus marquée ? </span></span></u><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré:</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span> Valérie Valère, Tom Sharpe et Victor Hugo. </span></span><br />
<br />
<u><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">8.Quels sont tes trois romans préférés (hors épouvante)?</span></span></u><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span> <i>Outrage public à la pudeur</i> de Tom Sharpe, <i>Les misérables</i> de Victor Hugo et
« <i>Rien de grave</i> de Justine Lévy</span></span><br />
<br />
<u><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">9.Quels sont les romans d'épouvante qui t'ont le plus marquée?</span></span></u><br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><i> </i></span></span><br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"> Charline Quarré: </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><i>La nuit des cafards</i> de Dean R. Koontz, <i>Hel</i> de Graham Masterton, <i>Salem</i> de Stephen King, car c’est par ce roman que je l’ai découvert, bien avant son prodigieux <i>Ça</i>, qui est un monument de littérature d’horreur </span></span><br />
<br />
<u><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk">10.Tes films d'horreur préférés?</span></span></u><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk">Charline Quarré: </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span> <i>Il est revenu</i> de Tommy Lee Wallace, <i>The Eye</i> de Danny Pang, <i>Ne vous retournez pas</i> de Nicolas Roeg, <i>Suspiria</i> de Dario Argento, <i>Dagon</i> de Stuart Gordon, <i>Shining</i> de</span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f1cb4eb31c752"><span class="_3oh- _58nk"> Stanley Kubrick, <i>It Follows</i> de David Robert Mitchell et <i>Rosemary’s Baby</i> de Roman Polanski </span></span><br />
<br />
<u><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk">11.Si on te donnait tous les moyens pour le faire, quelles sont les trois nouvelles dont tu aimerais voir une adaptation en court-métrage (tu as le droit à deux mentions spéciales si tu as du mal à choisir)?</span></span></span></span></u><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk"><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk">Charline Quarré: L</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk">es nouvelles que je pense le mieux adaptables à l'écran sont "Le moulin à purée" de toute évidence. Viendraient ensuite sans doute "La Fuite" et "Le chant des baleines". En mentions spéciales, </span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f442a40db0fd14"><span class="_3oh- _58nk">je dirai "Démonstration" et "Hécatombe". </span></span><span class="_mh6 _wsc" id="cch_f2ab82271718966"><span class="_3oh- _58nk">Je n'ai qu'une évidence cinématographique, c'est "Le moulin à purée". Le reste n'est pas très objectif, ce sont plutôt des préférences. Quoi que "Made in Hell" ou "Sacrifices" pourraient être également de gros gros délires à l'écran!</span></span><br />
<br />
<span class="_mh6 _wsc" id="cch_f2ab82271718966"><span class="_3oh- _58nk">Merci mille fois, Charline! </span></span></div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-28017522576743065322017-05-31T20:03:00.003+02:002017-05-31T20:03:50.391+02:00<div style="text-align: justify;">
Ce n'était pas la première fois que ce lieu avait été rasé. Avant que ne s'élèvent les tours, un lacis de ruelles animées parcourait cette partie de la ville. Robinson Street, Laurens Street, College Place: toutes avaient été détruites dans les années soixante pour laisser place aux bâtiments du World Trade Center et toutes étaient oubliées aujourd'hui. Disparu, aussi, le vieux Washington Market, les embarcadères industrieux, les poissonnières, l'enclave chrétienne établie ici à la fin du XIXe siècle. Syriens, Libanais et autres Levantins avaient été repoussés derrière la rivière, à Brooklyn, et s'étaient enracinés sur Atlantic Avenue ou Brooklyn Heights. Et avant? Quels sentiers indiens Lenape se cachaient sous les décombres? L'endroit était un palimpseste, comme l'était toute la ville, écrite, effacée, réécrite. Il y avait eu des communautés ici avant même que Colomb ne prenne la mer, avant que Jean de Verrazane n'ancre ses navires dans ces pertuis ou que le marchand d'esclaves portugais Esteban Gomez ne remonte l'Hudson; des êtres humains avaient vécu ici, construit des maisons et s'étaient querellés avec leurs voisins bien avant que les Hollandais ne voient une opportunité commerciale dans les somptueuses fourrures et le bois de l'île, ainsi que dans sa baie calme. Les générations se sont ruées à travers le chas d'une aiguille, et moi, un des individus de cette foule encore lisible, je suis entré dans le métro. Je voulais trouver le fil qui me reliait à mon propre rôle dans ces histoires.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Open City</i>, Teju Cole, Denoël. Traduit de l'américain par Guillaume-Jean Milan.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-66677171819199930502017-05-15T14:21:00.001+02:002017-05-15T14:21:14.261+02:00Dans la boutique de Mr Hendricks (Chapitre 19)<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-XAaRinsn1FM/WQtPu6zK7iI/AAAAAAAADn8/g_Cy9KbIwtwH9kJm0pTYthSx1AcHbgIjACLcB/s1600/poirier%2Bill39.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="298" src="https://2.bp.blogspot.com/-XAaRinsn1FM/WQtPu6zK7iI/AAAAAAAADn8/g_Cy9KbIwtwH9kJm0pTYthSx1AcHbgIjACLcB/s400/poirier%2Bill39.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
"You received the serpent," said Jupe [...].</div>
<div style="text-align: justify;">
Hendricks reached out and gathered up a fistful of Jupe's shirt. "Did you bring that thing?" he asked. "If you did, I'll bring your neck!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Jupe did not try to break away. "We didn't bring the serpent, but we know it must be a cobra with jewelled eyes. How did it arrive?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Hendricks studied Jupe's face, then let go of his shirt. He opened the door and pointed towards his counter. There was a gilded cobra, a duplicate of the one that had been sent to Pat Osborne.</div>
<div style="text-align: justify;">
"I went in the back room for a couple of minutes," said Hendricks. "When I came back, that thing was on the counter."</div>
<div style="text-align: justify;">
"I see," said Jupiter.</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] A :man wearing stained blue trousers and an oversized, ragged coat made his unsteady way round the corner of the building. "Coffee?" he pleaded.</div>
<div style="text-align: justify;">
Allie examined the newcomer with interest. [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
"Coffee?" he said again. "Say, mister, maybe a sandwich? I haven't eaten for two days."</div>
<div style="text-align: justify;">
Hendricks dug into his pocket and pulled out a roll of notes. He peeled off one without even looking at it and thrust it at the tramp. [...]</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-QEZNCJPaCMo/WQtQCh7iRtI/AAAAAAAADoA/tg2IGkVkxDU6WoHO3lVRgU0WyMCTVLn4ACLcB/s1600/vebell%2Bill7.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-QEZNCJPaCMo/WQtQCh7iRtI/AAAAAAAADoA/tg2IGkVkxDU6WoHO3lVRgU0WyMCTVLn4ACLcB/s400/vebell%2Bill7.jpg" width="253" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ed Vebell, 1972.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
[The tramp] took the money, turned, stumbled and fell into the rack of newspapers that stood beside the shop door.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Blast!" cried Hendricks.</div>
<div style="text-align: justify;">
The tramp thrashed about, a jumble of arms, legs and newsprint. "S'okay!" he said. He untangled himself, lurched to his feet and ambled away.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Hey, mister!" called Allie. "Wait a second!" She darted forward to pick up a small, square black </div>
object from amid the pile of papers that now blocked Hendricks' entrance. "You dropped your radio."<br />
<div style="text-align: justify;">
The tramp began to run.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Allie." Jupe kept his voice very calm. "Allie, give that to me."</div>
<div style="text-align: justify;">
"Good lord!" said Hendricks.</div>
<div style="text-align: justify;">
Allie looked at the little black box in her hand. "What is it? What's the matter?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Hendricks snatched the object and threw it. He threw blindly. It arched high in the air, landed on the sidewalk across the street, bounced twice and hit the wall of Noxworth's little shop.</div>
<div style="text-align: justify;">
There was a flash and a roar, and the windows of Noxworth's Mini Market collapsed inward!</div>
<div style="text-align: justify;">
Jupe had a glimpsed of Noxworth's face, white with terror, peering from behind a counter. Then Hendricks was racing down the street after the fleeing tramp.</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
"Vous avez reçu le serpent!" [dit] Hannibal.</div>
<div style="text-align: justify;">
Hendricks empoigna le jeune garçon par le devant de sa chemise et le secoua:</div>
<div style="text-align: justify;">
"C'est toi qui m'as envoyé ce truc-là? s'écria-t-il. Si c'est toi, je vais te tordre le cou."</div>
<div style="text-align: justify;">
Hannibal ne fit pas un mouvement pour se dégager.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Ce n'est pas nous qui vous avons envoyé le serpent, affirma-t-il, mais nous savons qu'il s'agit d'un cobra aux yeux rouges. Comment est-il arrivé?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Hendricks étudia un instant en silence le visage grave d'Hannibal, puis il le lâcha. Ouvrant la porte, il désigna un objet posé sur le comptoir. C'était un cobra de plâtre doré, réplique exacte de celui envoyé à Pat Osborne.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Je suis allé deux minutes dans l'arrière-boutique, expliqua le commerçant et, lorsque je suis revenu, cette horrible chose était là.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je vois, dit Hannibal."</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] Un clochard [entra] dans la boutique. Il ne devait pas être tout à fait à jeun car sa démarche était plus que vacillante.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Salut, patron! dit-il. Vous auriezpas un pt'it morceau à me donner à manger ou quelque <i>cents</i> à m'allonger?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Doris examina le nouveau venu avec intérêt. [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
"Un p'tit morceau! répéta-t-il. J'ai pas mangé depuis avant-hier."</div>
<div style="text-align: justify;">
Brave homme, Hendricks sortit de la menue monnaie qu'il tendit au clochard.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Merci, patron!" s'écria celui-ci avec chaleur.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il fourra l'argent dans sa poche, tourna le talons... et trébucha sur le porte parapluies de l'entrée. Perdant l'équilibre, il s'étala de tout son long. Il se releva aussitôt en grommelant:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Ça va! J'ai rien d'cassé!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Il sortit sans attendre. Doris le rappela:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Hep! Revenez!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Elle venait d'apercevoir, dans un coin sombre derrière la porte, près du porte-parapluies, une boîte noire et oblongue qui ressemblait fort à un petit poste de radio de poche.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Vous avez perdu votre transistor!" ajouta-t-elle en ramassant l'objet.</div>
<div style="text-align: justify;">
Au lieu de revenir, le clochard s'éloigna à toutes jambes.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Doris!" La voix d'Hannibal était très calme. "Doris, donne-moi ça!</div>
<div style="text-align: justify;">
-Grand Dieu!" s'exclama Hendricks derrière lui.</div>
<div style="text-align: justify;">
Doris regarda la petite boîte qu'elle tenait.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Qu'est-ce que c'est? demanda-t-elle. Qu'est-ce que..."</div>
<div style="text-align: justify;">
Hendricks lui arracha l'objet des mains et le lança, par la porte ouverte, loin du petit groupe. La boîte décrivit une parabole et retomba sur le trottoir, de l'autre côté de la rue. Là, elle rebondit une ou deux fois et alla frapper le mur de la boutique de Noxy.</div>
<div style="text-align: justify;">
On entendit une explosion. La vitrine de Noxy vola en éclats. Hannibal eut le temps d'apercevoir Noxy lui-même qui ouvrait des yeux épouvantés derrière son comptoir. Déjà Hendricks s'était lancé dans la rue et courait à la poursuite du clochard."</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-NjPQ6qKwaSg/WQtdrDHMNUI/AAAAAAAADoY/dhBdsq-NphgHYO7-mE7hbH6-Azk4D0khQCLcB/s1600/poirier%2Bill38.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="302" src="https://2.bp.blogspot.com/-NjPQ6qKwaSg/WQtdrDHMNUI/AAAAAAAADoY/dhBdsq-NphgHYO7-mE7hbH6-Azk4D0khQCLcB/s400/poirier%2Bill38.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<i>The Mystery of the Singing Serpent</i>/<i>Le Serpent qui fredonnait</i>, M.V. Carey. Traduit de l'américain par Claude Voilier.<br />
<br />Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-53061792623789482572017-05-15T14:20:00.003+02:002017-05-15T14:20:27.856+02:00<b>Les entailles ont des ailes</b><br />
<b><br /></b>
Tu comptes les crottes de chien sur le chemin du retour<br />
je pose mon silence dans ta main minuscule<br />
j'y pose ma brûlure tu souris elle s'envole<br />
comme une coccinelle<br />
<br />
<i>Juste après la pluie</i>, Thomas Vinau, Alma.Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-62806437044858957092017-05-12T15:56:00.002+02:002017-05-12T15:56:12.252+02:00L'enregistrement de Bentley (Chapitre 11 & 12)<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-QMG-c2-tCFU/WQnRbJEf8RI/AAAAAAAADl0/0PLd208FBKUBpeThLyXBuOthppwhnaJTACLcB/s1600/poirier%2Bill25.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-QMG-c2-tCFU/WQnRbJEf8RI/AAAAAAAADl0/0PLd208FBKUBpeThLyXBuOthppwhnaJTACLcB/s400/poirier%2Bill25.jpg" width="267" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
"Pete slid open a drawer in the table. It was empty except for a few paper clips and a miniature tape recorder. There was a tape on the spool of the recorder. "I wouldn't mind having that," said Pete. "You could carry it in your pocket."<br />
<div style="text-align: justify;">
Bob picked up the instrument. "Nice," he said. "Runs on batteries. No wires to plug in." He pressed a button on one end of the recorder, and a little compartment opened. Inside was a tiny microphone. "Perfect," said Bob. "A little recorder than can be hidden anywhere, with a sensitive microphone. The Secret Service probably doesn't have anything better."</div>
<div style="text-align: justify;">
"I wonder what's on that tape," said Jupiter. "How does the rewind mechanism work?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob fumbled with the recorder for a second and watched the tape rewind. Then he reversed the switch. The recorder gave out a few preliminary cracks and rustles, and then The Three Investigators heard someone say, "We can begin."</div>
<div style="text-align: justify;">
"That's Ariel's voice!" exclaimed Bob. [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
The tape turned slowly to its end. The terrible singing faded to a low sob and died. When the little machine emetted only a soft hum, Jupiter Jones realised that he felt cold. The sunlight that had streamed into the appartment was gone, and it was growing dark.</div>
<div style="text-align: justify;">
And there was a man standing in the doorway. Bentley!</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Oh my gosh!" exclaimed Pete.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob jumped, and quickly turned off the little tape recorder.</div>
<div style="text-align: justify;">
Jupiter Jones stood still and considered several possible explanations that he could offer Bentley. He decided that non would do. "We were just leaving," he said.</div>
<div style="text-align: justify;">
The man with the walrus moustache remained in the doorway. "Were you planning to go out the way you came in?" he asked. "You used the window, didn't you?" Bentley's voice was angry. There was no bluster in it, and no fright. [...] It might take dynamite to move him out of the doorway.</div>
<div style="text-align: justify;">
Jupiter thought quickly. "Bob," he said, "give me that tape."</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob lifted the spool of tape off the little recorder and handed it to Jupe.</div>
<div style="text-align: justify;">
"That tape is my property!" said Bentley.</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] The houseman moved then. He lunged across the darkening room and gripped Jupe's wrist.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Run for it!" shouted Jupe to his friends.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob and Peter rushed for the open door. Jupe let go of the tape suddenly and hooked his right leg behind Bentley's left knee.</div>
<div style="text-align: justify;">
The houseman floundered backwards, cursing. The spool of the tape flew across the room. Jupe let it go and ran.</div>
<div style="text-align: justify;">
As Jupe shot of the door, Bentley grabbed the back of his shirt. Jupe tore free and bounded down the stairs.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bentley did not try to follow. He just stood on the landing holding a piece of Jupe's shirt and watched the boys snatch up their bikes and pedal rapidly away."</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-Tcw2JPq3y14/WQnUxeShroI/AAAAAAAADmA/FXMVk6I_xGM5cPi0SWLdh4Wyr8Xv-JfpACLcB/s1600/poirier%2Bill26.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="283" src="https://3.bp.blogspot.com/-Tcw2JPq3y14/WQnUxeShroI/AAAAAAAADmA/FXMVk6I_xGM5cPi0SWLdh4Wyr8Xv-JfpACLcB/s400/poirier%2Bill26.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
"Peter ouvrit l'un des tiroirs de la table. [...] Le tiroir était vide, à l'exception de quelques trombones et d'un magnétophone miniature. Une bande était enroulée sur la bobine.</div>
<div style="text-align: justify;">
"J'aimerais bien posséder un truc pareil! s'exclama Peter. Vu son faible encombrement, on peut le mettre dans sa poche."</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob examina de près la trouvaille.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Joli petit instrument, dit-il. Il fonctionne sur pile. Pas besoin de le brancher sur secteur."</div>
<div style="text-align: justify;">
Il enfonça un bouton: un petit compartiment s'ouvrit. A l'intérieur se trouvait un minuscule microphone.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Quel merveilleux appareil! s'exclama Bob. On peut le cacher n'importe où! Je parie que les Service secrets n'en possèdent pas de plus perfectionné!</div>
<div style="text-align: justify;">
-J'aimerais bien savoir s'il y a quelque chose sur la bande sonore, dit Hannibal. Sais-tu faire marcher ce truc, Bob? J'ai de trop gros doigts pour m'y risquer."</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob mit l'appareil en marche. Après quelques craquements et autres bruits vagues, les trois détectives entendirent une voix d'homme qui disait:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Nous pouvons commencer!</div>
<div style="text-align: justify;">
-La voix de Falsell! s'exclama Bob.</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] La bobine se déroula jusqu'au bout. Enfin, le fredonnement se mua en un sanglot étouffé et s'éteignit.</div>
<div style="text-align: justify;">
Hannibal s'aperçut alors qu'il était glacé. Le soleil qui, peu de temps auparavant, chauffait encore la pièce, était sur le point de disparaître.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et un homme se tenait sur le seuil.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bentley!</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-QBQ4baWNL2k/WQncThi-JMI/AAAAAAAADmQ/ssRnhPoSW3ICA2E95htztNxtOG35uCeOgCLcB/s1600/vebell%2Bill5.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-QBQ4baWNL2k/WQncThi-JMI/AAAAAAAADmQ/ssRnhPoSW3ICA2E95htztNxtOG35uCeOgCLcB/s400/vebell%2Bill5.jpg" width="250" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ed Vebell, 1972.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Peter le vit à son tour et exhala un "Oh!" consterné. Bob, qui venait d'arrêter le magnétophone, leva la</div>
tête et sursauta.<br />
<div style="text-align: justify;">
Hannibal, immobile et muet, passa vivement en revue différentes explications à fournir à Bentley. Malheureusement il n'en trouva aucune de valable.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Nous allions partir!" se contenta-t-il de dire piteusement.</div>
<div style="text-align: justify;">
L'homme à la moustache de phoque ne broncha pas. Il bloquait la porte.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Vous disposiez-vous à sortir de la même manière que vous êtes entrés?" demanda-t-il.</div>
<div style="text-align: justify;">
Sa voix était chargée de colère.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Vous êtes passés par la fenêtre, n'est-ce pas?"</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] Hannibal comprit que ses camarades et lui étaient pris au piège: Bentley ne les laisserait pas aisément sortir! Comment l'obliger à leur livrer passage? Hannibal réfléchit à toute allure. Puis, à haute voix:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Bob! appela-t-il. Donne-moi cet enregistrement!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob ôta la bande sonore d'un geste prompt et la tendit à Hannibal.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Ceci m'appartient!" s'écria Bentley, furieux.</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] Bentley se décida à bouger. Il pénétra dans la pièce où les ombres du crépuscule s'installaient et saisit le poignet d'Hannibal. Celui-ci cria alors à ses camarades de toute la force de ses poumons:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Vite! Filez, vous autres!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Peter et Bob ne se le firent pas dire deux fois. Ils franchirent d'un bond la porte ouverte. Alors, Hannibal lâcha brusquement la bobine qu'il tenait tout en faisant un croc-en-jambe à Bentley.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le moustachu, perdant l'équilibre, se mit à jurer. La bobine roula sur le plancher. Sans plus s'en soucier, Hannibal courut vers la porte. Comme il allait l'atteindre, Bentley le rattrapa par sa chemise. Le jeune garçon réussit à se libérer et plongea vers l'escalier.</div>
<div style="text-align: justify;">
Son adversaire n'essaya pas de le rejoindre. Debout sur le seuil, il se contenta de suivre des yeux la retraite précipitée des détectives. Ceux-ci sautèrent sur leurs vélos à grands coups de pédale."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
NOTES:</div>
<div style="text-align: justify;">
-J'ai préféré ne pas inclure les lignes décrivant l'écoute de l'enregistrement. Les détectives écoutent en fait la même scène à laquelle ils ont assisté dans le Chapitre 4 et que j'ai recopiée dans l'article principal.</div>
<div style="text-align: justify;">
-La traductrice Claude Voilier a apporté quelques ajouts. J'ai omis le premier au début de l'extrait français non parce qu'il était mauvais mais parce qu'il est superflu. Par contre, j'ai préféré laisser les "gros doigts" d'Hannibal même si c'est peut-être une manière un peu trop insistante de rappeler le physique du personnage. </div>
<div style="text-align: justify;">
-Quant à l'explicitation des pensées d'Hannibal avant qu'il demande l'enregistrement à Bob peut être considéré comme un peu faible par rapport au texte original où il est question de dynamite comme moyen de déloger Bentley du seuil de la porte.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>The Mystery of the Singing Serpent</i>/<i>Le Serpent qui fredonnait</i>, M.V. Carey. Traduit de l'américain par Claude Voilier.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-75808275624820850152017-05-12T15:54:00.001+02:002017-05-12T15:54:58.510+02:00<div style="text-align: justify;">
Le mur sur lequel il avait collé son premier Post-it était maintenant hérissé d'autres Post-it. Il notait sur ces feuilles les passages préférés des livres qu'il avait lus. La plupart des fragments recopiés émanaient d’œuvres d'auteurs disparus, de sorte que les Post-it couvrant le mur rappelaient les stèles funéraires d'un gigantesque cimetière. Au fur et à mesure que les petites feuilles s'accumulaient, le mur virait au tintamarre. Il y avait là, les voix d'un humble historien, d'un plasticien jovial, d'un romancier souffrant d'une dent cariée, d'un scientifique timide, d'un poète bègue, d'un religieux névrosé, d'un géographe, d'un aventurier, d'un linguiste, d'un sportif, et même celle d'un dieu par l'intermédiaire de son nègre. Selon les cas, ils se disputaient ou bien trinquaient ensemble. Il aimait le bruit sain que dégageait ce premier mur. Tantôt il faisait se côtoyer deux voix discordantes, tantôt il associait des voix harmonieuses. Ainsi remplit-il ce mur un mois durant. Même si les phrases n'avaient entre elles ni règle ni ordre, elles finirent par créer une certaine harmonie. Il s'étonnait que ces voix émanées des gens d'époques différentes et de genres si divers puissent s'accorder les unes aux autres.</div>
<div style="text-align: justify;">
Dans un deuxième temps, il voulut écrire sa biographie. Il décida de remplir un autre mur en écrivant ses propres histoires. [...] Il colla le premier Post-it sur le deuxième mur.</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] Il ne parvenait pas toujours à se souvenir d'un moment ou d'un lieu précis mais cela ne présentait aucun caractère de gravité. Il indiquait alors un autre lieu qu'il connaissait. Ainsi, il progressa rapidement dans son travail. En un clin d’œil, les feuilles couvrir un mur entier. [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
Il recula et regarda le mur. Il n'aurait jamais imaginé que son esprit abritait autant d'histoires. Et de nouveau, comme pour le premier mur, il s'étonna du lien qui unissait ces histoires entre elles. Des évènements insignifiants à leur époque exerçaient en réalité une grande influence dans sa vie, et il s'en émerveilla. Soudain, des phrases traversèrent son esprit. Il les nota fébrilement sur une feuille.</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] Il écrivit de justesse le dernier mot [...] sur le dernier espace libre de la feuille. C'était la première feuille de Post-it du troisième mur.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le troisième mur manquait d'ordre. Les phrases, sans forme ni lien entre elles ne relevaient d'aucun contexte précis. Chaque fois que des mots, des propos, des pensées surgissaient, il les notait à la façon d'un cryptogramme impénétrable. Par exemple: "Une déchetterie de blagues ratées", "un magasin d'insignes pour le mérite". Ces notes n'avaient pas de signification précise mais lui donnaient un plaisir inexplicable. Il écrivit ainsi brièvement sur un bon nombre de sujets: "Le garçon au bec de lièvre qui a envie de donner un baiser", "L'homme qui grillait des feuilles d'algue alors que sa femme venait de le quitter". Lui seul détenait le sens de ces formules. Sur ce troisième mur, les feuilles remplies contenaient des sujets d'inspiration plutôt que de véritables écrits. Au lieu de remplir de nouveaux Post-it, il se concentrait davantage sur le travail réalisé, auquel il pressentait un indicible destin.</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] Quelques jours plus tard, il se fit embaucher sur un chantier.</div>
<div style="text-align: justify;">
En travaillant sur le chantier, il trouva de quoi couvrir le quatrième mur. Le bagout des hommes du chantier lui causa un nouveau choc. Ses oreilles rarement sollicitées ces derniers temps devinrent sensibles au bruit. Chaque fois que les journaliers mangeaient de la poitrine de porc rôtie au feu de bois, sur un gril dans un bidon, ils plaisantaient:</div>
<div style="text-align: justify;">
-Qu'est-ce que c'est bon! C'est de la chair humaine ou quoi?</div>
<div style="text-align: justify;">
Ou bien:</div>
<div style="text-align: justify;">
-Ça va chatouiller le nez des voisins.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il était émerveillé par leur sens de l'humour. Il mémorisait les dialogues et les notait sur les Post-it. Ik recueillait aussi, sans ne jamais rien omettre, le caquetage des collégiens au fond du bus, les plaisanteries osées des dames du marché et le radotage des vieux au jardin public. Il s'étonnait de ce langage si plein de vie et voulut remplacer les Post-it du troisième mur rempli de pensées trop fragmentaires. Mais il patienta. Il couvrit presque entièrement le quatrième mur. Désormais, à l'exception des emplacements des prises de courant et de la fenêtre, tous les murs de la chambre étaient recouverts de Post-it.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il prit la résolution d'écrire un texte qui mériterait de porter le nom de "roman". Comme cinquième mur, il choisit le plafond. Il rentra le banc de musculation dans la chambre et grimpa dessus pour coller ses papiers au plafond.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Le Poisson de papier", in <i>Cours papa, cours!</i>, Kim Ae-Ran, Decrescenzo, coll. "Mini-Fictions". Traduit du coréen pat Kim Hye-gyeong et Jean-Claude de Crescenzo.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-54617614352543508842017-05-09T10:46:00.001+02:002017-05-09T10:46:07.791+02:00Pete tombe de l'autre côté du mur (Chapitre 6 & 7) "We must get over that wall," decided Jupiter. "Pete, you're the athlete. I can lean on the wall and you can climb on my back."<br />
<div style="text-align: justify;">
"You're out of your mind!" declared Pete.</div>
<div style="text-align: justify;">
"I see no other way," said Jupe. "If you won't do it, I must, but it seems to me that you're the logical one. Once you get on top of the wall, you can help me up and we can help Bob. It's the only way we can get in to see what's happening in that house."</div>
<div style="text-align: justify;">
Pete sighed, as he had many times since joining Jupiter Jones and Bob Andrews. "I'm not sure I want to see," he muttered. But when Jupe bent, put his arms over his head and braced himself against the wall, Pete came through. He put one knee on Jupe's back, touched the wall with his hands, placed a sneakered foot on Jupe's shoulder and stood. "Here goes," he said, planting both hands on the top of the wall. He pulled himself up.</div>
<div style="text-align: justify;">
He sat on the wall a moment to survey the dark grounds around the darker house. Then it happened.</div>
<div style="text-align: justify;">
The alarm bell rang first - an ear-shattering, persistent clanging.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Get down!" cried Jupe from the roadway.</div>
<div style="text-align: justify;">
Floodlights blazed suddenly. There were eight of them, two at each corner of the wall. Pete clutched at the bricks, caught and blinded by the blue-white glare.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Jump!" shouted Jupiter.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pete tried. He swung himself round and let his legs drop outside the wall. But then, under his hand, a brick slipped, gave way and fell. And Pete fell, too. Backwards, inside the wall!</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-ip1Qa_BYzlQ/WQh9iQ5G1SI/AAAAAAAADkY/ADv2C_tY6_kJqrVG2_KXtFVi-JjbBDaNQCLcB/s1600/poirier%2Bill16.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="281" src="https://3.bp.blogspot.com/-ip1Qa_BYzlQ/WQh9iQ5G1SI/AAAAAAAADkY/ADv2C_tY6_kJqrVG2_KXtFVi-JjbBDaNQCLcB/s400/poirier%2Bill16.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Pete landed on his back on soft turf. He rolled a bit and brought himself to his kness. The alarm bell stopped clanging. Pete blinked and turned his head away from the glare of the floodlights.</div>
<div style="text-align: justify;">
A thickset man stood between Pete and the wall.</div>
<div style="text-align: justify;">
"You little sneak," said the man. He did not move, but his voice chilled Pete. "Just what do you think you're doing here?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Pete opened his mouth to say something and found that his throat was suddenly very dry. He began to get up, and the man took a signle menacing step towards him. Pete froze, half-crounching.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Pete?" called Jupiter Jones from the other side of the wall. "Pete, did you find him?"<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
"Il faut à tout prix escalader ce mur, décida Hannibal. Peter! Tu es l'athlète de la bande. Je vais m'adosser au mur et te faire la courte échelle.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Tu es fou, non?</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je ne vois pas d'autres moyen, dit Hannibal. Une fois que tu seras là-haut, tu m'aideras à te rejoindre, puis nous hisserons Bob à son tour. Il n'y a rien d'autre à tenter si nous voulons découvrir ce qui se passe dans cette maison."</div>
<div style="text-align: justify;">
Peter soupira, comme cela lui arrivait dans les instants critiques.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Je me demande si j'ai vraiment envie de le savoir!" grommela-t-il.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais quand il vit qu'Hannibal s'apprêtait à monter le premier, il se décida enfin et se mit à grimper avec une agilité surprenante.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Voilà! J'y suis!" annonça-t-il.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il resta un moment assis sur le mur, à surveiller le jardin enténébré au-dessous de lui. C'est alors que la chose se produisit...</div>
<div style="text-align: justify;">
Un bruit strident déchira la nuit: une sonnette d'alarme venait de se déclencher.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Descends vite!" cria Hannibal de la route.</div>
<div style="text-align: justify;">
Au même instant des projecteurs s'allumèrent. Il y en avait huit: deux à chaque coin du mur. Pete agrippa les briques à pleines mains, assura sa prise mais hésita avant de sauter. L'intense lumière blanche l'aveuglait.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Saute donc!" hurla Hannibal.</div>
<div style="text-align: justify;">
Peter s'efforça d'obéir. Il lança ses jambes par-dessus le mur... Hélas, sous sa main, une brique se</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-t8A2crHAI9s/WQhovSG5MeI/AAAAAAAADkI/EQPjctoDHmcGwAvIZ9DlKdqKgY-NHbW5ACLcB/s1600/vebell%2Bill3.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-t8A2crHAI9s/WQhovSG5MeI/AAAAAAAADkI/EQPjctoDHmcGwAvIZ9DlKdqKgY-NHbW5ACLcB/s400/vebell%2Bill3.jpg" width="255" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ed Vebell, 1972.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
déroba, glissa et tomba.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et le pauvre Pete tomba lui aussi! En arrière... et du mauvais côté du mur!</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Peter atterrit sur le dos. Par bonheur, le sol était meuble. Le jeune garçon roula d'abord sur lui-même, puis se retrouva sur les genoux. La sirène s'arrêta aussi brutalement qu'elle s'était déclenchée. Pete cligna des paupières et détourna la tête pour échapper à l'éblouissement des projecteurs.</div>
<div style="text-align: justify;">
Un homme fortement charpenté surgit brusquement à son côté.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Sale petit espion!" lança-t-il. Il ne faisait pas un geste mais sa voix dure suffit à glacer Peter. "Je voudrais bien savoir ce qui t'amène!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Peter ouvrit la bouche pour répondre, mais sa gorge était si sèche qu'il ne put émettre le moindre son. Il se remit debout. L'homme fit un pas menaçant dans sa direction. Le grand garçon s'immobilisa, fort peu rassuré.</div>
<div style="text-align: justify;">
Soudain, la voix d'Hannibal s'éleva de l'autre côté du mur.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Peter! appelait-il. Peter! L'as-tu trouvé?"</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>The Mystery of the Singing Serpent</i>/<i>Le Serpent qui fredonnait</i>, M.V. Carey. Traduit de l'américain par Claude Voilier.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-29940737937612552962017-05-09T10:45:00.000+02:002017-05-09T10:45:01.816+02:00<div style="text-align: justify;">
Bossu jouait de la flûte, la cour était tout ouïe. Il jouait doucement, pour lui-même. Des bourrasques faisaient tournoyer les feuilles qui terminaient leur ronde folle dans les flasques. Et tout s'arrêtait. Détrempées, elles se transformeraient peu à peu en boue, puis retourneraient à la terre.</div>
<div style="text-align: justify;">
Doucement, tout doucement, les doigts fins de Bossu couraient sur les trous, alors que la brise lui caressait le visage; au fond de la poche arrière de son pantalon, quelques pièces de monnaie tintaient, ses chevilles nues étaient glacées et sa peau, hérissée de chair de poule. Qu'il était bon d'avoir entre les mains un morceau de bois chantant, capable d'apaiser et de bercer, simplement parce qu'on le lui demandait.</div>
<div style="text-align: justify;">
Une feuille vint se glisser sous sa semelle. Puis une autre. S'il restait ainsi plusieurs heures, sans bouger, la nature finirait par l'inclure dans son cycle, sans doute parmi les arbres. Les feuilles s'amoncelleraient sur ses racines; les oiseaux, perchés sur ses branches, saliraient son col: la pluie creuserait en lui des millions de sillons: le vent lui enverrait du sable dans les yeux. Le garçon s'imagina en homme-arbre et se mit à rire, le visage un peu tordu.<br />
<br />
<i>La Maison dans laquelle</i>, Mariam Petrosyan, Monsieur Toussaint Louverture. Traduit du russe par Raphaëlle Pache. </div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-10268915003717699872017-05-06T00:35:00.000+02:002017-05-13T12:25:40.513+02:00The Three Investigators 17.The Mystery of the Singing Serpent (1972)/Les Trois Jeunes Détectives 16.Le Serpent qui fredonnait (1977)<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2015/06/alfred-hitchcock-robert-arthur-et-les.html">Alfred Hitchcock, Robert Arthur et "Les Trois Jeunes Détectives"/"The Three Investigators"</a><br />
<div class="post-title entry-title" itemprop="name" style="text-align: justify;">
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2015/06/the-three-investigators-1the-secret-of.html">1.The Secret of Terror Castle/1.Au Rendez-vous des revenants.</a><a href="https://fr.pinterest.com/gilleslarvor/the-three-investigators-1the-secret-of-terror-cast/"><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2015/07/the-three-investigators-2the-mystery-of.html">2.The Mystery of the Stuttering Parrot/2.Le Perroquet qui bégayait.</a> </div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2015/07/the-three-investigators-3the-mystery-of.html">3.The Mystery of the Whispering Mummy/3.La Momie qui chuchotait.</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2015/08/the-three-investigators-4the-mystery-of.html">4.The Mystery of the Green Ghost/4.Le Chinois qui verdissait.</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2015/09/the-three-investigators-5the-mystery-of.html">5.The Mystery of the Vanishing Treasure/5.L'arc-en-Ciel a pris la fuite.</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2015/10/the-three-investigators-6the-secret-of.html">6.The Secret of Skeleton Island/6.Le Spectre aux Chevaux de bois.</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2015/11/the-three-investigators-7the-mystery-of.html">7.The Mystery of fhe Fiery Eye/7.Treize Bustes pour Auguste.</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2015/12/the-three-investigators-8the-mystery-of.html">8.The Mystery of the Silver Spider/8.Une Araignée appelée à régner.</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2016/01/the-three-investigators-9the-mystery-of.html">9.The Mystery of the Screaming Clock/9.Les Douze Pendules de Théodule.</a> </div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2016/02/the-three-investigators-10the-secret-of.html">10.The Mystery of the Moaning Cave/10.Le Trombone du Diable.</a><br />
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2016/03/the-three-investigators-11the-mystery.html">11.The Mystery of the Talking Skull/26.Le Crâne qui crânait.</a> <br />
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2016/08/the-three-investigators-12the-mystery.html">12.The Mystery of the Laughing Shadow/25.L'Ombre qui éclairait tout.</a> <br />
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2016/09/the-three-investigators-13the-secret-of.html">13.The Secret of the Crooked Cat/12.Le Chat qui clignait de l’œil.</a><br />
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2016/10/the-three-investigators-14the-mystery.html">14.The Mystery of the Coughing Dragon/11.Le Dragon qui éternuait.</a><br />
<a href="http://ranatoad.blogspot.fr/2016/11/the-three-investigators-15the-mystery.html">15.The Mystery of the Flaming Footprints/14.L'Aigle qui n'avait plus qu'une tête.</a> <br />
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<br />
Cet article est précisément le 100ème consacré à mon projet autour des Three Invistigators/Trois Jeunes Détectives de Robert Arthur. Oui, <i>The Mystery of the Singing Serpent</i>/<i>Le Serpent qui fredonnait</i> n'est que le 17ème tome de la série mais pour ceux qui l'ignoreraient encore, entre chaque article consacré à un tome précis, je poste des articles annexes qu'ils soient des scènes extraites ou qu'ils répondent à une thématique (personnages ou autres). Si vous désirez jeter un coup d’œil à la globalité des articles, il suffit de cliquer sur le libellé "Les Trois Jeunes détectives". Il agit comme un filtre et n'affichera donc que les articles consacrés à la série.<br />
<br />
Avant d'attaquer l'article à proprement parlé, j'aimerais vous faire part de mes différentes méthodes dans l'élaboration de mes articles. Si cela ne vous intéresse pas, vous pouvez sauter les prochains paragraphes. Au fur et à mesure de mon projet, je n'avais pas d'idée précise de la façon dont j'allais l'organiser. Je pense que cela doit se percevoir si vous commencez du tout début. Vous remarquerez alors que plus on avance, plus on remarque que les articles s'allongent et sont de plus en plus structurés.<br />
Je n'ai pris aucune note pendant ma lecture des tout premiers tomes, ce qui explique que j'ai pu rédiger mes premiers articles assez rapidement. Je me reposais sur des souvenirs des thèmes qui me paraissaient intéressant à aborder (la continuité, les différences de traductions, etc.).<br />
Puis j'ai commencé à prendre des notes, chapitre par chapitre (en passant du texte original au texte traduit pour les comparer et relever les différences) et à organiser mes articles sur ce qui en ressortait de plus flagrant. Mais au bout d'une dizaine de tomes, cette méthode est devenue très rébarbative et m'empêchait d'apprécier pleinement l'histoire en tant que telle.<br />
J'ai donc décidé plus récemment de lire chaque aventure une première fois juste pour le plaisir, c'est à dire en tant que fan plus que critique. Ce qui explique pourquoi j'ai pris du retard dans mes articles et de l'avance dans ma lecture "naïve". J'ai donc commencé avec une autre méthode à partir de l'article sur <i>The Mystery of the Nervous Lion</i>/<i>Le Lion qui claquait des dents</i>. Je reprends désormais le roman chapitre par chapitre, en relevant les passages pertinents pour mon projet. Je ne parle de l'intrigue uniquement pour rappeler les circonstances de certains extraits, j'estime en effet que c'est aux lecteurs de se faire une idée de la qualité de chaque volume.<br />
C'est à partir de ces extraits (oui, cela fait beaucoup de recopiage, je vous l'accorde) que j'articule désormais mes articles. L'ordre et les transitions coulent, à ma grande surprise, très naturellement.<br />
J'ai d'autre part décidé de mettre un peu moins en avant la traduction. Cependant, j'ajoute fréquemment, à la fin des extraits, des "NOTES" abordant les différences que la traduction apporte. J'estime que l'on a eu assez d'exemples typiques de celles-ci dans les articles précédents pour les isoler et leur attribuer une partie entière de l'article. Toutefois, il est parfois intéressant de se pencher sur les titres donnés aux éditions françaises.<br />
Voilà, j'espère que cet aperçu des coulisses de mon projet vous a plu. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser en commentaire. Passons maintenant à cette dix-septième aventure de mes amis de papier.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après Robert Arthur (tomes 1 à 9 et 11), William Arden (tomes 10, 12 et 13) et Nick West (tomes 14 et 16), c'est une femme (même si ce n'était pas explicite à l'époque de publication originale), M.V. Carey, qui apportait sa première contribution au 15ème tome. Comme chaque auteur, elle présentait quelques particularités tout en conservant, même relativement, une bonne partie de la continuité des tomes précédents et de la série en général. Étant responsable de l'écriture de cette dix-septième enquête de notre amical trio, il est intéressant ici de mettre en évidence la manière dont elle continue la même dynamique.<br />
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>I.Continuité</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<u>A.Temporalité</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br />
<u>1.Chronologie</u><br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On a vu dans <i>The Mystery of the Flaming footprints</i>/<i>L'Aigle qui n'avait plus qu'une tête</i> que l'intrigue se déroulait un certain mois de juin alors que deux tomes plutôt, William Arden situait <i>The Secret of the Crooked Cat</i>/<i>Le Chat qui clignait de l'oeil </i>au début du mois de septembre, ce qui correspondait plus ou moins à la continuité temporelle établie depuis les premiers tomes. Malheureusement Nick West ne donnait aucune référence temporelle précise dans l'aventure intermédiaire (<i>The Mysterty of the Coughing Dragon</i>/<i>Le dragon qui éternuait</i>). Même si la continuité temporelle en prend un coup, je supposais que le 15ème tome se déroulait donc presque un an après <i>The Secret of Terror Castle</i>/<i>Au Rendez-vous des Revenants</i>.<br />
Dans le seizième tome, j'espère que vous suivez toujours, Nick West ne donnait une fois de plus aucun repère temporel. Peut-être ne faut-il plus donner d'importance à une chronologie devenue trop aléatoire jusqu'ici pour l'ensemble de la série. Mais admettons que le 16ème tome se déroule aussi en juin. Il me faut donc resortir les deux tomes précédents et me référer aux indications temporelles données pour compter les jours et voir si tout colle
entre cette petite série de trois enquêtes.<br />
Grâce à une réplique du Potier dans le premier Chapitre de <i>The Mystery of the Flaming Footprints</i>/<i>L'Aigle qui n'avait plus qu'une tête</i>,
on apprenait que ce tome se déroulait au mois de juin. Si l'on part du
principe qu'il commence le premier de ce mois, et sans donner tous les
détails, l'enquête se déroule sur trois jours seulement, mais
l'épilogue se passe "a week later", ce qui situe la fin du roman au 10
juin.<br />
Cela paraît déjà trop juste pour laisser le temps à <i>The Mystery of the Nervous Lion</i>/<i>Le Lion qui claquait des dents</i>
de s'intercaler entre les deux tomes écrits par M.V. Carey. Surtout que
celui-ci posséède le même schéma que le précédent: 3 jours d'enquête et
une semaine s'écoule avant leur rencontre avec le réalisateur. Le
compte total s'élève donc à 20 jours, ce qui exclut le mois de juin pour
le tome dont il est question dans cet article.<br />
Il n'est alors pas trop hasardeux d'estimer que <i>The Mystery of the Singing Serpent</i>/<i>Le Serpent qui fredonnait </i>ne peut en théorie que se dérouler au mois de juillet. On aurait ainsi une date précise dans le premier chapitre: </div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"It says here that the auction of Castillo's estate will be held on the twenty-first," said Uncle Titus. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"La propriété et tous les biens de Ramon Castillo vont être vendus aux enchères le 21 de ce mois! annonça-t-il."</div>
<div style="text-align: justify;">
C'est un détail qui serait répété car il fait partie de l'intrigue générale. La tante d'Allie/Doris, Patricia Osborne sera personnellement intéressée par cette vente aux enchères et souhaitera qu'une de ses concurrentes soit écartée. On peut lire au Chapitre 13 une autre indication utile:<br />
<br />
"The auction of the Castillo estate takes place next week," Jupiter told [Allie]."<br />
<br />
"La vente Castillo aura lieu la semaine prochaine, rappela Hannibal."<br />
<br />
On peut donc situer cette scène aux environs du 14 juillet. On apprend au Chapitre 23, alors que le trio présente son rapport à Alfred Hitchcock, que la vente aux echères est passée:<br />
<br />
"One nice thing," said Pete. "That crystal ball that started the trouble? Allie bought it."<br />
<br />
"Cette sombre histoire a eu son bon côté, dit soudain Hannibal en souriant. La boule de cristal que convoitait Ml:le Osborne... eh bien, Doris l'a achetée [...]!"<br />
<br />
NOTE: une fois de plus la traduction française remplace sans raison apparente un personnage par un autre. En l'occurrence Hannibal au lieu de Peter.<br />
<br />
En supposant que la vente vient au moins de se dérouler dans la même journée, la fin du roman peut elle-même être datée du 21 juillet. <br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>2.Création de l'agence des détectives</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Moins précise est la référence, dans le Chapitre 3, à l'origine de l'agence de détectives créée par Jupiter/Hannibal et complétée de ses deux loyaux camarades:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[Pete] had been somewhat less than confident when he had joined with Jupiter Jones and Bob Andrews to found The Three Investigators. But Jupe's superior powers of deduction, Bob's talent for detailed research and his own athletic abilities had proved a powerful combination. The three young sleuths had been able to unravel mysteries which had seemed unsolvable to many of their elders."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[Pete] s'était montré plutôt réticent quand il s'était associé à Hannibal Jones et à Bob Andy pour fonder leur agence de détectives privés.</div>
<div style="text-align: justify;">
Par la suite, l'intelligence et l'intuition d'Hannibal, le talent et la patience de Bob pour tout ce qui concernait les recherches, ajoutés aux capacités athlétiques de Peter, avaient fait de leur association une réussite. Les trois jeunes limiers avaient déjà résolu bon nombre de problèmes, au premier abord inextricables."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Destinées à ceux qui découvraient la série ou ceux qui ne lisaient pas les volumes dans l'ordre chronologique de leur publication, ces lignes sont un écho interne aux présentations d'Alfred Hitchcock (et plus tard Hector Sebastian pour les éditions originales) en guise de préface propre à chaque tome.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>B.Les personnages principaux</u></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
Les particularités des trois personnages principaux y sont cependant présentées de manière concises et tout au long de la série, elles sont développées par petites touches. C'est ce que je me suis attaché à relever tout au long de mon projet comme moyen de voir à quel point chaque auteur s'inscrit dans la caractérisation établie à l'origine par Robert Arthur. Il n'en sera donc pas différent pour cet article.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>1.Jupiter/Hannibal Jones</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>a.Savoir livresque</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Commençons par Jupiter/Hannibal. très curieux du monde qui l'entoure, il a souvent été dit qu'il possédait un savoir livresque assez étendu voir encyclopédique, et M.V. Carey n'oublie pas de le rappeler dans le Chapitre 2:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"I'll need some cobwebs," said the woman.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Cobwebs?" echoed Aunt Mathilda.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Cobwebs?" said Marie, who stood by holding a basin of water.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob and Pete shifted uneasily, and Pete looked questioningly at Jupe.
Jupe smiled. "Cobwebs," he said to Marie. "Spiders make them."</div>
<div style="text-align: justify;">
Marie went pink with outrage. There are no cobwebs in this house. I dust every week." [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
Aunt Mathilda shook her head. "Never in all my life! Cobwebs on a wound! What an idea!" [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
"It's an old folk remedy for bleeding," said Jupiter, who read a great
deal and had a head crammed with odd bits of information.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Dreadful!" announced Aunt Mathilda [...]."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Il me faudrait quelques toiles d'araignée... vous savez bien... cette
espèce de dentelle que les araignées ont coutume de tisser les coins!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Marie prit un air outragé.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Il n'y a pas une seule araignée dans cette maison! déclara-t-elle avec
indignation. Je vaporise un insecticide tous les jours." [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
"Cette femme est vraiment bizarre! Des toiles d'araignée sur une plaie! Je vous demande un peu!</div>
<div style="text-align: justify;">
-C'est un vieux remède contre les hémorragies, expliqua Hannibal, qui
lisait énormément et savait quantité de choses curieuses.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Ahurissant!" jeta encore la tante Mathilda [...]."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au-delà du comique de la scène (en deux temps), vous remarquerez que seul le détective en chef ne parait pas surpris de la demande excentrique de Patricia Osborne.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>b.Bricoleur</u></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce savoir livresque n'est pas sa seule qualité, Jupiter/Hannibal se débrouille très bien avec ses mains. C'est ainsi qu'au Chapitre 3, l'auteure nous rappelle également qu'il est un peu bricoleur sur les bords:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[Jupiter did not need to be told that the press was in operation. He
had assembled the press himself out of old parts, and while the machine
was efficient enough, it was noisy. He had recognised the familiar
clanking and groaning the moment he came in the gate of The Jones
Salvage Yard."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[Hannibal] n'avait pas besoin qu'on
lui dise que la presse fonctionnait. Il avait construit lui-même la
machine, à l'aide de pièces disparates, et, quand on l'utilisait, elle
faisait un vacarme de tous les diables. Il avait reconnu de loin son
cliquetis et ses grincements caractéristiques."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Le fait d'avoir construit lui-même l'outil permettant l'impression de cartes de visite manifeste déjà en soi une conscience professionnelle certaine.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>c.Conscience professionnelle</u></div>
<br />
Elle est également perçue à plusieurs reprises quand il est question de la relation avec les clients de l'agence. Deux occurrences sont particulièrement explicites. La première, au Chapitre 17:<br />
<br />
"Jupiter decided that professional ethics would not
permit him to mention Allie and her aunt, but otherwise he told the
chief everyting. [...]<br />
When [Chief Reynolds] had gone, Pete said, "You should have told him about Miss Osborne and that necklace."<br />
"I couldn't," said Jupiter. "Allie is our client and we have to protect her."<br />
<br />
"Hannibal, fidèle au secret professionnel, décida de ne pas prononcer
les noms de Doris et de sa tante. Mais, à cette exception près, il
révéla toute la vérité au chef de la police. [...]<br />
Quand Reynolds fut parti, Peter se tourna vers Hannibal.<br />
"Je ne comprends pas, lui dit-il d'un ton plein de reproche, que tu
n'aies pas parlé de Mlle Osborne et du collier de l'impératrice.<br />
-Je ne le pouvais pas, répliqua le chef des détectives. Doris est notre cliente et nous devons la protéger."<br />
<br />
Puisque le nom du Chef Reynolds est cité, je me permet de rappeler le traitement de ce personnage, en contradiction avec ceux de Robert Arthur et de William Arden (Nick West ne l'a pas utilisé). Mais les détails sont donnés dans la série d'articles thématiques qui lui est consacrée.<br />
<br />
La deuxième occurrence de ce respect pour l'éthique de l'activité de détective se trouve au Chapitre 22, alors que l'affaire est presque résolue:<br />
<br />
"You're still our client," said Jupiter Jones. "We can't consider the case closed until Shaitan is safely in custody."<br />
<br />
"Tu es toujours notre cliente, déclara Hannibal. Nous ne pouvons
considérer l'affaire comme close tant que Shaitan ne sera pas en
prison."<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>d.Comédien</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais l'un des éléments que Robert Arthur a attribué à son personnage et qui est parfois remis sur le tapis est son passé de comédien. C'est un élément qui a été bien trop malmené par la traduction française (car souvent tout bonnement occulté) et Claude Voilier, encore à ce poste ici, nous en donne encore un bel exemple au Chapitre 1: </div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"Jupe had once been a child
actor, and had been called Baby Fatso. It was still easy to see why. In
spite of his extra weight, however, he was ahead of Bob and Pete when
they reached the corner of the street [...]."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Hannibal pédalait avec ardeur. Peut-être cherchait-il à perdre un peu de poids... C'était en effet un garçon plutôt grassouillet.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il se trouvait en avant de Peter et de Bob quand il atteignit le bout de la rue."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
NOTE: on peut être soit scandalisé par un tel choix de traduction soit s'en amuser tellement c'est devenu habituel (d'ailleurs, cet "acharnement" de la part de la traduction sur le physique du détective en chef sera récurrent dans cette aventure). </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
D'autant plus que Carey nous livre une seconde allusion à ce sujet dans le Chapitre 2 et que cette fois, elle est bien traduite:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Aunt Mathilda stood up. "I am Mrs Titus Jones and this is my nephew, Jupiter Jones. And Pete Crenshaw and Bob Andrews."</div>
<div style="text-align: justify;">
Miss Osborne stared at Jupe, her violet eyes wide. "Jupiter Jones! Why, you're Baby Fatso!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Jupiter did not care to be reminded of his stage name. He felt his face getting hot.</div>
<div style="text-align: justify;">
"The world's youngest has-been," said Pete with a smile.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Ah, but to have been part of the wonderful world of cinema!" exclaimed Miss Osborne."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"La tante Mathilda se leva.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Je suis Mme Titus Jones et voici mon neveu, Hannibal Jones. Ses amis s'appellent Peter Crentch et Bob Andy."</div>
<div style="text-align: justify;">
Mlle Osborne tourna vers Hannibal ses yeux violets:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Hannibal Jones! Par exemple! N'auriez-vous pas fait du cinéma étant petit?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Elle ne se trompait pas. Autrefois, quand il n'était encore qu'un bébé dodu, Hannibal avait tourné dans plusieurs films. Cependant, comme sa carrière à l'écran en était restée à ce glorieux début, il préférait ne pas en parler. Le voyant rougir, Peter ricana:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Il a été le plus jeune acteur du monde! expliqua-t-il.</div>
<div style="text-align: justify;">
-N'empêche qu'il a fait partie du monde merveilleux du cinéma!"</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On peux aussi reprocher à M.V. Carey de déplacer la carrière de Jupiter/Hannibal. Robert Arthur spécifiait qu'il était surtout connu pour avoir participer à une série télévisée.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Cette expérience de comédien peut être fréquemment lue en filigrane, lorsque Jupiter/Hannibal s'en sert pour les besoins d'une enquête. Par exemple pour s'échapper d'une situation dangereuse comme dans le Chapitre 7:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Hey, mister," he said to the man who stood over Pete," did you see him?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Pete felt himself begin to relax. Jupiter Jones was putting on an act, and whatever act it was, Pete knew it would be a good one.</div>
<div style="text-align: justify;">
"See who?" asked the man.</div>
<div style="text-align: justify;">
"The cat," replied Jupiter brightly. "I'm going to get it if I don't find him. He's a seal point Siamese, and my mother doesn't know he's out. I saw him go over your wall."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Hé, monsieur! cria-t-il à l'homme debout près de Peter. L'avez-vous vu?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Peter se détendit. Hannibal Jones était en train de jouer la comédie. Et, d'avance, Peter savait qu'il tiendrait son rôle à merveille.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Vu quoi? répondit l'homme sèchement.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Le chat! répondit Hannibal. Je vais être dans un beau pétrin si je ne le retrouve pas. C'est un siamois de pure race et ma mère ne sait même pas qu'il s'est échappé. Je l'ai aperçu sur votre mur."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Le Chapitre 10 offre un autre exemple, cette fois-ci afin d'accéder au témoignage d'un personnage-clé:</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"Jupiter cleared his throat, "Mrs Margaret Compton, Room 203," he said. "Is she able to have visitors?"</div>
<div style="text-align: justify;">
The nurse looked up from her charts. "She's just had a sedative," she said sternly.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Oh." Jupiter Jones allowed his round, cheerful face to droop. "I could come back," he said in a woebegone tone, "but I'd like to see Aunt Margaret and I'm supposed to work this afternoon. They take it out of your pay if you don't show up on time."</div>
<div style="text-align: justify;">
"Oh, all right! Just wait a second. Let me check and see if she's okay."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Hannibal s'éclaircit la voix:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Mme Margaret Compton, chambre 203? demanda-t-il. Peut-elle recevoir des visites?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Une infirmière leva la tête:</div>
<div style="text-align: justify;">
"On vient de lui administrer un calmant! dit-elle d'une voix peu encourageante.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Oh!" Hannibal s'appliqua à faire prendre à sa bonne figure ronde un air de profonde désolation. "Oh! Je pourrais revenir, bien sûr! soupira-t-il d'une voix tremblante d'émotion. Mais je dois travailler cet après-midi et l'on me retient mes heures d'absence sur mon salaire.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je comprends! dit l'infirmière d'un ton radouci. Eh bien, attendez un instant. Je vais voir si ma malade est encore éveillée et lucide."</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>2.Peter Crenshaw/Crentch</u></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Quant à Peter, outre ses qualités physiques, il a été très souvent et paradoxalement été décrit comme peureux, un peu lâche. On a déjà eu un aperçu plus haut lorsqu'il est qualifié de "somewhat less than confident"/"plutôt réticent". </div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>a.Peureux/lâche</u></div>
<br />
On trouve un autre exemple, assez comique, à la fin du premier chapitre:<br />
<br />
"Does it bite?" asked Pete.<br />
"Certainly not," declared Aunt Mathilda [...]. "Horses don't bite. They kick."<br />
"Oh, great!" groaned Pete.<br />
<br />
-Et s'il me mord? hasarda Peter.<br />
-Penses-tu! s'écria la tante Mathilda [...]. Les chevaux ne mordent pas. Ils ruent!<br />
-Ça, alors!"<br />
Peter fit une grimace comique mais obéit, sans beaucoup d'enthousiasme cependant."<br />
<br />
NOTE: la dernière phrase est un ajout de la traductrice, qui étoffe et explicite le texte original.<br />
<br />
On trouve une suite à cette mini-scène dans le Chapitre 2:<br />
<br />
"No trouble," said Pete, who had stayed as far away from the horse as possible."<br />
<br />
"Tout le plaisir a été pour nous", assura Peter qui s'était tenu aussi loin que possible du cheval durant tout le trajet."<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Et sans dévoiler quoi que ce soit du dénouement au Chapitre 22, M.V. Carey plante ici une graine en élaborant cette relation entre Pete et Indian Queen/Sterling et par association symbolique, avec Allie/Doris Jamison. Je vais discuter de ça un peu plus bas.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>b.Blagueur</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Une autre particularité récurrente de Peter est son penchant pour les blagues, très souvent sarcastiques. Cet aspect a beaucoup été mis en évidence par Nick West dans sa première contribution. M.V. Carey lui attribue donc un joli jeu de mots dans le Chapitre 3, lorsqu'il découvre Allie/Doris en train d'espionner:</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"Jupiter suddenly held up a warning hand. There was a rustle beyond the heap of junk that separated the workshop area from the rest of the yard.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pete strode quickly out of the workshop. An instant later, Jupe heard him exclaim mildly, "I thought I smelt a horse."</div>
<div style="text-align: justify;">
Allie Jamison stamped into the workshop area with Pete trailing her. "Very funny!" she said.</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-BKhQpTRExBU/WQcbDiffgqI/AAAAAAAADio/1tgKWXwCYDsRpLq9my7B2JUy4gYY1AKJwCLcB/s1600/poirier%2Bill6.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="308" src="https://2.bp.blogspot.com/-BKhQpTRExBU/WQcbDiffgqI/AAAAAAAADio/1tgKWXwCYDsRpLq9my7B2JUy4gYY1AKJwCLcB/s400/poirier%2Bill6.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
"Hannibal dressa soudain l'oreille et porta un doigt à sa bouche. Peter se tut et écouta à son tour. Il lui sembla entendre comme un bruissement d'étoffe derrière le tas d'objets qui séparait l'atelier du reste de la cour.</div>
<div style="text-align: justify;">
Peter bondit... Un instant plus tard, sa voix s'éleva, triomphante et moqueuse:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Il m'avait bien semblé renifler une odeur de cheval!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Il revint, tenant fermement par la main Doris Jamison.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Très drôle! murmura celle-ci d'un ton dédaigneux."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
NOTE: la traduction française est bien trop littérale. La remarque de Peter reste sarcastique, mais la blague originale perd de son impact. "To smell a rat" est une expression dont l'équivalent est "il y a anguille sous roche". Peter substitue "rat" pour "horse" en référence au cheval d'Allie Doris.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans le même chapitre, il s'amuse d'avance à l'idée de perturber le perturbateur:</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"Pete leaned back against the printing press. "You know, Jupe, it could be kind of fun," he said. "We could appele-pie Ariel's bed and put frogs in his bathtub and snakes in his shoes."</div>
<div style="text-align: justify;">
Allie snorted. "Ariel would just love snakes. What I want to do is get something on him!"</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Peter s'adossa à la prese et sourit:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Dis donc, Babal, murmura-t-il. Ça pourrait être drôle... on pourrait faire le lit de ce type en portefeuille, placer des crapauds dans sa baignoire et glisser des serpents dans ses godillots!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Doris eut un ricanement de mépris:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Falsell en serait enchanté, afirma-t-elle. Il adore les crapauds et les serpents! Non, il serait plus efficace de dénicher quelque chose de vilain sur son compte."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>3.Bob Andrews/Andy:</u></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Finissons cette partie avec Bob Andrews/Andy dont le titre de Records/Archives et Recherches correspond avec son emploi à temps partiel à la bibliothèque municipale.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>a.Recherches </u></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
La première allusion à son travail à temps partiel se trouve au Chapitre 3:</div>
<div style="text-align: justify;">
"I don't think Bob is working at the library this morning." <br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Je crois que Bob ne travaille pas à la bibliothèque municipale ce matin, dit Hannibal."<br />
<br />
Lorsque les détails de l'enquête se précise, il sait sur quoi diriger ses recherches. C'est ainsi qu'il partage dans un premier ses premières au Chapitre 9:<br />
<br />
"Bob spoke up. "Ariel said that your aunt didn't need to worry because it was all in the hands of Belial. I looked that up in the library. Belial is the name of a demon. And Ariel mentioned a Dr Shaitan the other night. I checked that, too, in the library. Shaitan is another name for Satan."<br />
Pete shivered. "Demons and snakes! Some combination!"<br />
<br />
"Bob parla à son tour:<br />
"Falsell a dit à Mlle Osborne de ne pas se tracasser parce que l'affaire, désormais, était entre les mains de Bélial. Aujourd'hui, à la bibliothèque, je me suis renseigné. Bélial est le nom d'un démon. L'autre nuit, Falsell a également prononcé le nom du docteur Shaitan. J'ai cherché dans des livres... Shaitan est un synoyme de Satan."<br />
Peter frissonna.<br />
"Des démons et des serpents! Curieuse association, en vérité!" soupira-t-il."<br />
<br />
Dans un second temps, ses recherches doivent s'étendre sur d'autres éléments (Chapitre 10):<br />
<br />
"What are you going to do?" asked Allie.<br />
"I'm going to the library to look up serpents and demons and strange cults," reported Bob."<br />
<br />
"Que proposez-vous de faire? demanda Doris aux détectives.<br />
-Je vais me rendre à la bibliothèque et feuilleter quelques livres concernant les serpents et les rites étranges, répondit Bob."<br />
<br />
Toutes ses recherches ne sont jamais vaines et en l'occurrence lui permettent de cerner entre autres le personnage du mystérieux Bentley, dont nos trois amis vont fouiller l'habitation au Chapitre 11:<br />
<br />
"Pete crowded in beside [Jupiter] and looked, too, and Bob stood on tiptoe to peer over Pete's shoulder. [...]<br />
"Bob whistled. "Get a load of those titles!" he said. "The books on the table. He's got <i>witchcraft, Folk Medicine and Magic</i>. That's a new one. We got it at the library this week and it cost $10.95. He's also got <i>Voodoo</i> - <i>Ritual and Reality</i>."<br />
<br />
"Bob se pressa près [d'Hannibal] pour regarder. Peter regarda lui aussi, par-dessus l'épaule d'Hannibal. [...]<br />
"Bob [...] laissa échapper un sifflement:<br />
"Voyez un peu ces titres! s'écria-t-il. Ceux des livres sur la table... Il y a là <i>Sorcellerie, Médecine et Magie, Traité de magie pratique</i>... Ah! Celui-ci est un bouquin récemment paru! Il est rentré cette semaine même à la bibliothèque! Et voici encore <i>Vaudou</i> et <i>Les Rites à travers les âges</i>."<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-kDEJ9r2TQtM/WQm4bJw8CkI/AAAAAAAADlk/-3Lg20g6AUY_g9M79OfH7xlSvAEf-FIqwCLcB/s1600/poirier%2Bill24.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="297" src="https://2.bp.blogspot.com/-kDEJ9r2TQtM/WQm4bJw8CkI/AAAAAAAADlk/-3Lg20g6AUY_g9M79OfH7xlSvAEf-FIqwCLcB/s400/poirier%2Bill24.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
Sans se plaindre, il évoque, dans le même chapitre, les difficultés cérébrales auquelles sa fonction est parfois confrontée:<br />
<br />
"If he's read all these books, he's got my respect," said Bob. "I got into some of them today, and they can be tough going."<br />
<br />
"S'il a lu tous ces livres, il a droit à mon respect le plus profond, dit Bob [...]. Je me suis plongé dans plusieurs d'entre eux et je vous jure qu'ils sont durs à comprendre."</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>b.Archiviste</u></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
L'une des fondations de la série est ne l'oublions pas entre les mains de Bob. En effet, c'est lui qui est chargé de constituer les dossiers des enquêtes effectuées par le trio. C'est le symbole de la mise en abyme établie dès le premier tome à travers le partenariat qu'ils ont signé avec le réalisateur Alfred Hitchcock: ils doivent lui présenter un rapport circonstancié et crédible afin qu'il rédige la petite présentation que j'ai déjà évoquée plus haut. Il arrive que le dossier en question apparaissent dans le texte, et c'est le cas à deux reprises ici. Tout d'abord dans le Chapitre 16:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
"The Three Investigators were in Headquarters, reviewing the events of the night before. Bob had his file on the case of the singing serpent."<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Claude Voilier n'a malheureusement pas trouvé utile de traduire la phrase importante pour cette sous-partie. Par contre, elle le fait bien dans le Chapitre 22 où le dossier a littéralement le même titre que le roman lui-même (ce n'est pas toujours le cas dans l'édition française), preuve en est cet extrait du :</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"Bob handed a file across the desk to Mr Hitchcock. [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
"On a case, eh?" said Mr Hitchcock. "I had an idea that might be it." He opened the file and read Bob's notes on the Mystery of the Singing Serpent.</div>
<div style="text-align: justify;">
It was quiet in the office then, except for the rustle of papers. Finally Mr Hitchcock looked up from the file. "It's not complete."</div>
<div style="text-align: justify;">
"I'm still working on it," said Bob.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Bob sourit et tendit un dossier à M. Hitchcock. [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
"Une nouvelle affaire, hein? J'en avais comme une vague idée..."</div>
<div style="text-align: justify;">
M. Hitchcock ouvrit le dossier et se mit à lire les notes de Bob sur le mystère du serpent qui fredonnait. Le silence du bureau n'était rompu que par le froissement des feuillets que l'on tournait. Finalement, Alfred Hitchcock leva le nez:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Ce rapport est incomplet! fit-il remarquer.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je ne l'ai pas encore tout à fait terminé", dit Bob."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On peut, si on le souhaite, interpréter que si le dossier n'a pas pu être terminé, c'est que pour aller dans le sens de mes suppositions temporelles plus haut, la rencontre avec Alfred Hitchcock se déroule pas très longtemps après la vente aux enchères des biens appartenant à l'acteur Ramon Castillo. C'est-à-dire le jour même (21 juillet) ou le lendemain.</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>c.Utilité physique:</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A l'origine, Jupiter/Hannibal a attribué ce rôle cérébral à Bob à cause de sa blessure à la jambe qui semblait prendre du temps à guérir dans les premiers tomes. Comme il n'y a pas eu d'allusion à ce détail depuis plusieurs aventures, je suppose qu'elle est totalement guérie ou qu'il a été tout simplement oublié par les auteurs successifs. Mais Bob est un personnage complet puisqu'il participe beaucoup sur le terrain et il lui est souvent arrivé d'effectuer quelques cascades. A certains moments d'une enquête, sa petite taille peut être également très utile. C'est ainsi qu'après l'escalade du mur de la maison de Torrente Canyon par Pete au Chapitre 6, c'est au tour de Bob de se coller à l'exercice au Chapitre 14. Allie/Doris se propose dans un premier temps, c'est d'ailleurs en raccord avec sa personnalité, que je décortiquerai en détails plus bas:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Allie backed away and looked up at the rear of the house. "Up there," she whispered. "A window, and if anything's open anywhere, it's that. It's so high they wouldn't bother with it."</div>
<div style="text-align: justify;">
"Probably a pantry or a storeroom," guessed Jupe. He looked at the opening doubtfully. "It's very small."</div>
<div style="text-align: justify;">
"I can get through," said Allie quickly.</div>
<div style="text-align: justify;">
"No, you can't," put in Bob. "You're not thin enough."</div>
<div style="text-align: justify;">
"You are, Bob," said Jupe. [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
Pete braced himself against the house, and Bob clambered up on to his shoulders.</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] Bob grunted, pulled himself up, slipped in through the window and disappeared."</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-D-QHuB33ZVw/WQr_dKDwLJI/AAAAAAAADms/j9huCbfNh8sPzM0FQMjIICCCc3A3X14AwCLcB/s1600/poirier%2Bill30.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="295" src="https://3.bp.blogspot.com/-D-QHuB33ZVw/WQr_dKDwLJI/AAAAAAAADms/j9huCbfNh8sPzM0FQMjIICCCc3A3X14AwCLcB/s400/poirier%2Bill30.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
"Doris recula alors de quelques pas et se leva la tête.<br />
"Là-haut! chuchota-t-elle. Il y a une petite fenêtre ouverte. Elle est si haute et si étroite qu'on a négligé de la fermer.<br />
-C'est juste une ouverture pour aérer un cagibi quelconque, dit Hannibal. Je ne me vois guère passant par là!<br />
-Moi, si! déclara Bob. Je suis assez mince pour ça.<br />
-Eh bien, essaie! [...]<br />
-[...] Hep, Peter! Fais-moi la courte échelle!"<br />
Peter prêta le concours de ses solides épaules à son camarade qui se hissa jusqu'à l'ouverture, se tortilla pour se faufiler à l'intérieur et disparut brusquement."<br />
<br />
NOTES: notez l'allusion au physique de Jupiter/Hannibal ajoutée par la traductrice ("Je ne me vois guère passant par là!"). <br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
M.V. Carey répond donc fortement, à quelques exceptions près, aux cahier des charges de la série en ce qui concerne les trois personnages principaux. Cela ne l'empêche pas d'apporter de nouvelles perspectives.</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>II.Apports de M.V. Carey</u><br />
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>A.Géographie de Rocky</u></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Dans le quinzième tome, un élément nouveau sautait aux yeux, M.V. Carey s'efforçait de présenter une topographie, une géographie de Rocky Beach, utilisant les déplacements des personnages. C'est un peu moins flagrant dans ce tome mais on trouve toutefois deux exemples dans le Chapitre 1 de ce genre d'indication géographiques. C'est la tante Mathilda qui donne la première: </div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"The Jamisons only live a short distance down the street. We're practically neighbours."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"Les Jamison habitent à deux pas d'ici. Nous sommes pratiquement voisins."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Plus de détails auraient pu nous être donnés lorsqu'à la fin de ce chapitre Mathilda raccompagne Allie/Doris en camionnette et que le trio ramène le cheval à la propriété des Jamison. Mais la coupure entre les deux chapitres permet une légère ellipse à l'auteure. </div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-uyvcO-rTgj4/WQcjGVGw7mI/AAAAAAAADi4/oybgjEFjlHsGfuQzbjiDRIVhZXKyyFRrQCLcB/s1600/poirier%2Bill3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="285" src="https://4.bp.blogspot.com/-uyvcO-rTgj4/WQcjGVGw7mI/AAAAAAAADi4/oybgjEFjlHsGfuQzbjiDRIVhZXKyyFRrQCLcB/s400/poirier%2Bill3.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
La seconde indication géographique est le chemin que les trois compères empruntent pour se rendre à la plage. Apparemment, c'est un tronçon de chemin également utilisé par Allie/Doris pour rentrer chez elle, puisque suivra la scène de la brutale rencontre entre elle et nos amis.<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
"[...] They reached the corner of the street and turned down the short hill towards the Coast Highway."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[...] Puis il tourna à droite pour amorcer la descente en direction de la nationale qui longeait le Pacifique."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Au Chapitre 9, M.V. Carey donnera à ses lecteurs l'opportunité de découvrir un autre lieu sur la carte de Rocky. Leur relation avec Allie/Doris ayant évolué, il emprunteront le même chemin pour la retrouver pour discuter d'un des événements de l'enquête. Je coupe le début de l'extrait car c'est à peu de chose près les mêmes indications qu'au-dessus:<br />
<br />
"[...] A five-minute ride brought them to Swanson's Cove. Allie Jamison was already there, leaning against a boulder that jutted out of the sand. Allie's horse stood nearby, its reigns dangling."<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-ShN5ONLiCNQ/WQii1AwIGgI/AAAAAAAADko/y1bhwGvPsuMpOLD5IpRCrbYU-TM0RcG7gCLcB/s1600/poirier%2Bill19.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="306" src="https://3.bp.blogspot.com/-ShN5ONLiCNQ/WQii1AwIGgI/AAAAAAAADko/y1bhwGvPsuMpOLD5IpRCrbYU-TM0RcG7gCLcB/s400/poirier%2Bill19.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
"[...] Cinq minutes plus tard, ils arrivaient à la petite crique Swanson. Doris les y avait précédés. Elle était adossée à un gros rocher qui avançaient sur la plage. Sterling se tenait debout à côté d'elle, les rênes sur le cou."<br />
<br />
Le relief de Rocky Beach était abordé dans le 15ème tome, lorsque que Jupiter/Hannibal et Bob empruntaient des chemins de randonnée pour ne pas se faire repérer par de louches personnages. On en retrouve l'évocation au Chapitre 22 dans une réplique du Dr Shaitan, la tête pensante de l'arnaque centrale à <i>Singing Serpent</i>:<br />
<br />
"You're very well informed," said Jupiter Jones. "Have you been watching the house from the hill beyond the meadow?" <br />
The man bowed to Jupe. "It was tiring," he said. "It was also tiring to walk the mountain trails to Rocky Beach."<br />
<br />
"Vous semblez bien informé, dit Hannibal. Je parie que vous avez surveillé la maison depuis la colline, là-bas!"<br />
L'homme fit à Hannibal une petite révérence ironique.<br />
"Vous avez deviné! Mais j'ai dû beaucoup marcher pour gravir cette hauteur."<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>B.Effet "petite ville"/Marie, la domestique des Jamison</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Un autre élément propre à M.V. Carey était de nous donner l'impression que Rocky Beach est une petite ville où tout le monde se connaît. Et cet élément revient dès le premier chapitre avec la mention du personnage de la bonne des Jamison, Marie (qui a le même prénom que l'employée du Seabreeze Inn dans <i>Flaming Footprints</i>, mais je ne pense pas que ce soit la même). Cette même Marie fréquente régulièrement la tante Mathilda et c'est grâce à elle que Jupiter/Hannibal dispose de certaines informations utiles, et ce avant même le début d'une enquête officiellement commencée:</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"That must be a lonely child. Marie told me her parents are in Europe."</div>
<div style="text-align: justify;">
"I know," said Jupe. Marie was the Jamison maid, and she and Aunt Mathilda were friends. On her afternoons off, Marie often came to have tea with Aunt Mathilda and to tell of the doings of the Jamison family."</div>
<div style="text-align: justify;">
Thanks to Marie, Jupe knew that when Mr Jamison bought the old Littlefield mansion some months before, he spared no expense in having the place restored. He knew that the chandelier in the dining-room had once graced a palace in Vienna, and that Mrs Jamison had a diamond necklace which had once graced the throat of the Empress Eugénie. He knew that the girl on tha Appaloosa was Allie, the Jamison daughter, and that the mare was her personal property.Jupe even knew that at the moment an aunt of Allie's from Los Angeles was presiding over the grand household, and in Marie's opinion, the aunt was very odd.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[...] C'est une enfant bien solitaire. Il paraît que ses parents sont en Europe.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je sais!" murmura Hannibal.</div>
<div style="text-align: justify;">
Marie, la bonne des Jamison, bavardait volontiers avec la tante Mathilda. Celle-ci l'invitait parfois à prendre le thé chez elle et recevait en échange de précieuses informations.</div>
<div style="text-align: justify;">
Grâce à Marie, Hannibal savait que lorsque M. Jamison avait acquis la vieille demeure des Littlefield, il s'était empressé de la faire restaurer à grand frais. Il savait que le lustre de la salle à manger avait brillé jadis dans un palais viennois et que Mme Jamison possédait un collier de diamants qui avait paré la gorge de l'impératrice Eugénie. Il savait que la jeune cavalière avait à peu près son âge, qu'elle s'appelait Doris, qu'elle était l'unique héritière des Jamison et que la superbe jument était sa propriété personnelle. Hannibal savait même que, pour l'heure, c'était une tante de Doris, venue tout spécialement de Los Angeles, qui dirigeait la maisonnée en l'absence des parents de sa nièce. D'après Marie, la tante en question était une personne bizarre."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Marie apparaît pour la première fois dans le Chapitre 2 et c'est elle qui permet indirectement à Jupiter/Hannibal de mettre au courant Pete et Bob de ce qu'il sait déjà:</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"The back door of the house opened and Marie, the maid, looked out. "Boys, would you take the saddle off Indian Queen and let her into the field? Then come in. Miss Osborne wants to see you."</div>
<div style="text-align: justify;">
Marie disappeared into the house, closing the door behind her.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pete looked at the mare. "Indian Queen?"</div>
<div style="text-align: justify;">
"I believe Allie Jamison calls her Queenie," said Jupe. "That's what Marie told Aunt Mathilda."</div>
<div style="text-align: justify;">
"Who's Miss Osborne?" asked Bob.</div>
<div style="text-align: justify;">
"She's the aunt who's staying here while Mr and Mrs Jamison are in Europe," Jupe told him. "According to Marie, she's rather peculiar."</div>
<div style="text-align: justify;">
"Peculiar how?"</div>
<div style="text-align: justify;">
"I don't know exactly, but Marie thinks there's something odd about her. If we're going to meet her, we can judge for ourselves."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"L'une des fenêtres de la maison s'ouvrit, et Marie, la bonne des Jamison, appela les trois garçons:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Pourriez-vous desseller Sterling? Déposez la selle dans l'écurie et lâchez la jument dans l'enclos. Ensuite, venez vite. Mlle Osborne veut vous voir."</div>
<div style="text-align: justify;">
Marie referma la fenêtre et disparut.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Qui est Mlle Osborne? s'ensuit Bob.</div>
<div style="text-align: justify;">
-La tante de Doris, expliqua Hannibal. Elle demeure ici en l'absence des Jamison. Si l'on en croit Marie, c'est une personne bizarre.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Bizarre en quoi?</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je ne sais pas au juste, mais Marie trouve son comportement plutôt étrange. Mais nous verrons bien par nous-mêmes puisque nous allons faire sa connaissance dans cinq minutes."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-r2hjJFYNLJI/WQx_OX9BuUI/AAAAAAAADos/xONX3p3AWiIJPVZicAmnHX4wu8KtHQUxgCLcB/s1600/poirier%2Bill5%2B-%2BCopie.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-r2hjJFYNLJI/WQx_OX9BuUI/AAAAAAAADos/xONX3p3AWiIJPVZicAmnHX4wu8KtHQUxgCLcB/s400/poirier%2Bill5%2B-%2BCopie.jpg" width="276" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
NOTE: vous avez certainement remarqué que Claude Voilier a apporté quelques changements. Par exemple, la porte du texte original devient une fenêtre. C'est le genre de choix un peu absurde, que j'ai déjà relevé dans d'autres volumes, qui n'altère en rien le texte mais qui n'a pas de justification apparente non plus. En ce qui concerne l'omission des deux répliques concernant le nom de la jument, elle est due au fait que Claude Voilier a déjà nommé l'animal dans le premier chapitre. Elle avait déjà devancé Nick West en faisant la même chose avec le lion Arthur/George.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
On la revoit dans la scène à cheval (no pun intended) entre la fin du Chapitre 2 et le début du Chapitre 3 où Jacques Poirier lui donne même l'honneur d'une illustration. Cependant, je n'en 'intègre qu'un détail et elle le sera dans son intégralité dans la série thématique consacrée à Mathilda Jones qui en fait également partie. Dans la scène en question, Marie, effrayée, réveille les Jones et les alerte d'un son horrible (qui est le titre même du roman) qu'elle a entendu dans la maison des Jamison. Tout est cohérent car, non seulement elle se tourne vers les personnes qu'elle connait le mieux à proximité mais elle est aussi le pion qui est à l'origine du problème que les détectives devront résoudre. Exceptées quelques brèves allusions, ce personnage n'apparaîtra plus.</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>C.Allie/Doris Jamison</u><br />
<u><br /></u>
<u>1.Présentation</u></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-zKULBfOExmM/WQc6glFJoDI/AAAAAAAADjY/ePkaa6yuKu0wR4LHM21J_hsIBFRY0rPgACLcB/s1600/poirier%2Bill21.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-zKULBfOExmM/WQc6glFJoDI/AAAAAAAADjY/ePkaa6yuKu0wR4LHM21J_hsIBFRY0rPgACLcB/s400/poirier%2Bill21.jpg" width="311" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Mais un autre personnage féminin marque de façon plus intéressante cette deuxième contribution de M.V. Carey. L'une des constantes (à quatre exceptions près) de la série est l'ami/client que nos trois amis rencontrent et aident à chaque fois. Les douze amis/clients précédents sont tous des personnages masculins. Allie/Doris Jamison (une autre victime du changement de prénom très fréquent dans les éditions françaises) est donc la première jeune fille à obtenir ce rôle important dans une enquête de Jupiter/Hannibal, Peter et Bob. C'est un précédent que j'accorde avec beaucoup de plaisir à M.V. Carey et c'est la raison pour laquelle une grande partie de cet article lui est consacrée.</div>
<div style="text-align: justify;">
Souvenez-vous qu'au septième tome, Robert Arthur avait effleuré la possibilité d'une fille intégrant l'agence ou au moins étant d'une aide récurrente au trio. Mais, à ma grande déception, la fan qu'était Liz Logan, n'a toujours pas fait de réapparition et je ne m'attends plus à ce que soit le cas dans les volumes que je n'ai pas encore lus.</div>
<div style="text-align: justify;">
La présentation d'Allie/Doris Jamison s'inscrit dans le même esprit de petite ville où tout le monde se connaît évoquée précédemment. La cavalière n'est pas totalement inconnue pour Jupiter/Hannibal et sa tante Mathilda. Preuve en est cet extrait du premier Chapitre:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"From the street outside came the clip-clop of hoofs. "The little Jamison girl," decided Aunt Mathilda.</div>
<div style="text-align: justify;">
Jupiter went to the window. It was the Jamison girl, and as usual she was astride her Appaloosa. The horse stepped along with its head high. It was a magnificent mare, brown with white markings on its hindquarters. "Beautiful horse," said Jupiter. "Typical of the Appaloosa breed."</div>
<div style="text-align: justify;">
He did not comment on the rider - the girl who sat straight in the saddle and looked neither to left nor right.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Going for a gallop on the beach, I guess," said Aunt Mathilda."</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-D3fdKGw-3ig/WQcwQ3JzC0I/AAAAAAAADjI/QMaPIVIvUHE6ybRIgJ7kV8v82CRzWTgkgCLcB/s1600/poirier%2Bill2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="277" src="https://1.bp.blogspot.com/-D3fdKGw-3ig/WQcwQ3JzC0I/AAAAAAAADjI/QMaPIVIvUHE6ybRIgJ7kV8v82CRzWTgkgCLcB/s400/poirier%2Bill2.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
"Un bruit de sabot de cheval montait de la rue.</div>
<div style="text-align: justify;">
"C'est la petite Jamison", déclara-t-elle.</div>
<div style="text-align: justify;">
Hannibal s'approcha de la fenêtre. Il s'agissait bien de la petite Jamison, montée sur un demi-sang. L'animal avançait, portant haut la tête. C'était une jument magnifique, alezan clair, avec de minuscules taches blanches sur la croupe.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Splendide monture", déclara le jeune Jones.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il ne fit aucun commentaire sur la jeune amazone, assise très droite sur sa selle et qui ne regardait ni à droite ni à gauche. Sa tante s'en chargea.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Elle va sans doute faire un tour sur la plage, dit-elle."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
On peut déjà déceler le mystère, la fascination qu'exerce la jeune fille dans cette série très masculine jusqu'à maintenant. M.V. Carey utilise une sorte de psychologie inversée: Jupiter n'émet aucun commentaire mais peut-être qu'il utilise ses connaissances sur les chevaux pour faire diversion. On peut supposer la même chose lorsque la tante Mathilda lui suggère de faire connaissance avec elle. Sa réponse est:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
"She doesn't seem especially neighbourly," said Jupe. "I think she only talks to horses."<br />
"Perhaps she's shy," said Aunt Mathilda."<br />
<br />
"Elle ne semble guère avoir le désir de voisiner, grommela Hannibal. J'ai l'impression qu'elle ne parle jamais qu'aux chevaux.<br />
"Elle est peut-être timide!" <br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Sans aller profondément dans la psychologie des jeunes adolescents, on a pu remarquer à quel point la série restait presque exclusivement masculine, ce qui est logique puisque c'est la cible, le lectorat visé. Il y a eu toutefois très peu d'interaction entre nos trois amis et un personnage féminin de leur âge. L'adolescente est on peut donc supposer plutôt étrangère à leur petite bulle de détectives. Peut-être que la réponse de Jupiter/Hannibal est une façon pour lui de se dédouaner de ne pas faire l'effort de sympathiser avec l'inconnu.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>2.I</u><u><u>ndépendante et f</u>ort caractère </u></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Et pourtant le destin, ou plutôt M.V. Carey, a voulu que les trois compères fassent la connaissance d'Allie/Doris Jamison et ce premier contact n'est pas sans friction:</div>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-I0ZEDcz59UU/WQc6y9BfbjI/AAAAAAAADjc/2XoaEdUCmOAH5r1a3m7jtLl0TpfdUmz-wCLcB/s1600/vebell%2Bill1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-I0ZEDcz59UU/WQc6y9BfbjI/AAAAAAAADjc/2XoaEdUCmOAH5r1a3m7jtLl0TpfdUmz-wCLcB/s400/vebell%2Bill1.jpg" width="243" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ed Vebell, 1972.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
"Suddenly, "Watch out!" Pete shouted.</div>
<div style="text-align: justify;">
A horse screamed in terror. Jupe saw a huge shape rear in front of him. He threw his arms over his head, and as he fell he wrenched himself to one side. His bike clattered away.</div>
<div style="text-align: justify;">
There was another scream. It was thinner and higher - not an animal scream.</div>
<div style="text-align: justify;">
An instant later, hoofs struck the tarmac very close to Jupe's head.</div>
<div style="text-align: justify;">
Jupe rolled away, then sat up. The Appaloosa was backing and prancing, ears flat against its head. The Jamison girl was lying on the road.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob and Pete dropped their bikes and Jupe scrambled up. All three hurried to the girl. Pete bent and touched her on the shoulder.</div>
<div style="text-align: justify;">
The girl was gasping, struggling to catch her breath. With a convulsive effort, she managed to get her lungs full of air. Then she shouted, "Take your hands off me!"</div>
<div style="text-align: justify;">
"Hey!" said Bob gently. "Take it easy, huh?"</div>
<div style="text-align: justify;">
She came to a sitting position and clutched at her knee, where blood streamed through a rip in her faded jeans. Her eyes were dry, but she was panting, almost sobbing.</div>
<div style="text-align: justify;">
"You really got the wind knocked out of you," said Pete.</div>
<div style="text-align: justify;">
She ignored him and glared at Jupiter. "Don't you know horses have the right of way?" she demanded.</div>
<div style="text-align: justify;">
"I'm sorry," said Jupe. "I didn't see you."</div>
<div style="text-align: justify;">
The girl stood up slowly. She looked at her mare and then back at Jupiter. Her etes were pale - the same tawny colour as her long hair - but at that instant they were cold with rage. "If you've hurt my mare..." she began.</div>
"I don't believe the horse is damaged in any way," said Jupiter stiffly.<br />
"The girl limped towards the Appaloosa. "Easy, girl!" she called. "Here, girl! Easy!"<br />
The mare came to her and put its big head down on her shoulder.<br />
"Did they scare you?" asked the girl. Her hands went up to stroke the horse's mane."<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
"Soudain, Peter poussa un cri d'avertissement:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Attention!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Un hennissement de terreur lui fit écho. Saisi, Hannibal vit une masse sombre se dresser devant lui. Il leva les bras au-dessus de sa tête, en un geste instinctif de protection. Presque aussitôt il dégringola de sa selle et son vélo tomba sur la chaussée, dans un bruit de ferraille.</div>
<div style="text-align: justify;">
Un cri déchira l'air... Un cri de détresse, bref et perçant.</div>
<div style="text-align: justify;">
Un instant plus tard, les sabots d'un cheval frappèrent le sol, à quelques centimètres à peine de la tête d'Hannibal.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le jeune garçon roula de côté puis se mit en position assise. Effaré, il vit le demi-sang sauter sur place et se cabrer. L'animal semblait fort effrayé. La petite Jamison gisait de tout son long sur la route.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob et Peter lâchèrent leur vélo tandis qu'Hannibal se relevait. Tous trois se précipitèrent vers la cavalière désarçonnée. Peter se pencha pour lui toucher l'épaule.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bouche entrouverte, Doris Jamison luttait pour retrouver sa respiration. Après un dernier effort, elle réussit enfin à remplir ses poumons d'air. Ses premiers mots furent inattendus:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Bas les pattes! cria-t-elle d'un ton furieux à Peter.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Hé! Doucement! fit Bob. Ne vous mettez pas en colère."</div>
<div style="text-align: justify;">
Elle s'assit et examina son genou: à travers la jambe déchirée de son pantalon, on voyait sourdre le sang. Les yeux de la jeune cavalière étaient secs, mais elle haletait, comme si elle se retenait de sangloter.</div>
<div style="text-align: justify;">
"C'est une chute à vous couper le souffle, pas vrai?" dit Peter.</div>
<div style="text-align: justify;">
Elle l'ignora pour foudroyer Hannibal du regard:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Vous ne savez donc pas que les chevaux ont priorité sur les véhicules? demanda-t-elle.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je vous demande pardon, répliqua Hannibal avec humilité. Je ne vous avais pas vue!"</div>
<div style="text-align: justify;">
La jeune cavalière se releva lentement. Son regard alla vers sa jument pour revenir se poser sur Hannibal:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Si jamais Sterling a le moindre mal... commença-t-elle.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je ne crois pas lui avoir causé aucun dommage", riposta l'interpellé s'un ton plutôt sec.</div>
<div style="text-align: justify;">
Elle se tourna de nouveau vers sa monture:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Du calme, Sterling! dit-elle à la bête énervée. Tout doux ma belle! Viens ici!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Immédiatement, la jument obéit et posa son museau sur l'épaul de sa jeune maîtresse.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Ils t'ont fait peur, n'est-ce pas, ma jolie?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Et, de la main, Doris Jamison flatta l'encolure de l'animal."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
NOTE: remarquez le vouvoiement alors que le tutoiement envers les amis/clients masculins était généralement automatique dans la traduction. C'est ainsi au tour de Claude Voilier, volontairement ou non, de marquer une distanciation entre les personnages. Elle passe toutefois très vite au tutoiement à partir du Chapitre 4.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cet accident donne dans un premier temps une première impression négative du personnage d'Allie/Doris et la suite de la scène perturbe le lectorat masculin dans leur identification avec les trois personnages principaux. Elle refuse tout signe de galanterie, quelle meilleur preuve d'un féminisme assumé par M.V. Carey?:</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"I'll give her a hand."</div>
<div style="text-align: justify;">
"I don't need a hand!" snapped the girl.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Aide-la, Peter! ordonna Hannibal. Je vais tenir le cheval.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je n'ai besoin de personne!" s'écria Doris.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[...] I'll drive Miss Jamison home so she can have that knee attended to."</div>
<div style="text-align: justify;">
"I don't need anyone to drive me home," said Allie Jamison.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[...] Je reconduirai Mlle Jamison chez elle afin que l'on s'occupe sans tarder de son genou blessé.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je peux très bien rentrer à la maison toute seule! protesta Doris." </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pourtant, on perçoit un léger mieux de la part d'Allie/Doris dans le Chapitre 2, même si ce n'est pas vraiment assumé:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"She passed the boys as if they were invisible, then paused at the foot of the stairs. "Thanks," she said. "I mean, thanks for bringing Indian Queen home."</div>
<div style="text-align: justify;">
"No trouble," said Pete."</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-r4v4s3TFZiQ/WQc-4qnpbJI/AAAAAAAADjo/dcO6cVOg0IIhio5irR7cVIrr8fsYt0KEwCLcB/s1600/poirier%2Bill4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="310" src="https://3.bp.blogspot.com/-r4v4s3TFZiQ/WQc-4qnpbJI/AAAAAAAADjo/dcO6cVOg0IIhio5irR7cVIrr8fsYt0KEwCLcB/s400/poirier%2Bill4.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
"Elle passa devant les trois garçons comme s'ils étaient invisibles mais, arrivée au pied de l'escalier, elle fit une pause et se tourna vers eux:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Merci! dit-elle. Je veux dire... merci d'avoir ramené Sterling!"</div>
<div style="text-align: justify;">
-Tout le plaisir a été pour nous", assura Peter."</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>3.Relation avec les Trois Jeunes Détectives</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>a.Renversement féministe du rôle détectives/client</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais il ne faut pas s'arrêter à ce signe de gratitude. Car revenons le Chapitre 3, cette jeune fille dont on a déjà pu déceler la forte personnalité est à l'origine d'un autre précédent majeur dans la série. Durant les seize premiers tomes, les Trois Jeunes détectives se sont toujours et sans exceptions proposés, imposés, ont toujours fait le premier pas vers leurs clients, que ce soit par de la publicité ou face à ceux-ci. Ils ont aussi été recommandés par Alfred Hitchcock dont certains amis avaient besoin d'aide. Vous allez pouvoir lire dans l'extrait suivant la façon dont Allie/Doris s'impose à Jupiter/Hannibal et Peter, la façon dont elle ne leur laisse pas le choix:</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"You want to retain The Three Investigators?" asked Jupe.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Beginning right now."</div>
<div style="text-align: justify;">
"I'm afraid we'll have to know more about what's involved before we decide whether or not we're interested," said Jupiter Jones.</div>
<div style="text-align: justify;">
"You're interested, all right," Allie shot back. "I've been listening to you, and I know you're interested. You're dying to know what happened at our place the night Marie ran away. Besides, you don't have any choice."</div>
<div style="text-align: justify;">
"What's that supposed to mean? asked Pete.</div>
<div style="text-align: justify;">
"You guys are getting careless," said Allie. "On the back fence of this place there's a painting of the San Francisco fire of 1905."</div>
<div style="text-align: justify;">
"It occurred in 1906," Jupiter informed her.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Who cares? The important thing is that there's a little dog in that picture. I've been watching that fence. When you poke your finger through the knothole in the dog's eye, you can open a gate in the fence. You've got a secret entrance to this place. Does your aunt know?</div>
<div style="text-align: justify;">
"Blackmail!" cried Pete."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Vous voulez devenir notre cliente? s'écria Hannibal, stupéfait.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Dès aujourd'hui.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je crains qu'il ne nous faille en savoir un peu plus long sur l'affaire qui vous amène avant de décider si elle nous intéresse ou non!</div>
<div style="text-align: justify;">
-Elle vous intéresse, c'est certain, rétorqua Doris. J'ai écouté votre conversation et je sais à qu'en m'en tenir. Vous mourez d'envie d'apprendre ce qui s'est passé à la maison le soi où Marie a filé. D'ailleurs, vous n'avez pas le choix!</div>
<div style="text-align: justify;">
-Pas le choix! Que voulez-vous dire? demanda Peter intrigué.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Vous autres, garçons, n'êtes pas toujours aussi prudents que vous le devriez..."</div>
<div style="text-align: justify;">
Hannibal et Peter ne comprenaient pas où elle voulait en venir. Elle poursuivit:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Cette portion de barrière, du côté de la rue, représente, peint à l'huile, le grand incendie de San Francisco de 1905.</div>
<div style="text-align: justify;">
-1906! corrigea machinalement Hannibal.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Peu importe la date! L'important, c'est qu'un petit chien fait partie du paysage. J'ai examiné de près cette barrière. Quand on introduit le doigt dans l’œil du chien on peut ouvrir une porte dans la barrière. C'est vous qui avez imaginé cette entrée secrète. Est-ce que votre tante est au courant?</div>
<div style="text-align: justify;">
-C'est du chantage! hurla Peter, comprenant soudain."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Qu'est-ce sinon une volonté féministe de la part de M.V. Carey de bousculer les habitudes des lecteurs de la série. Il parait que la série était aussi suivie par un lectorat féminin et cette scène a du le réjouir. Enfin un personnage féminin (autre que la tante Mathilda) qui prend les choses en main et ne tient pas un rôle passif. Allie/Doris va même, dans la suite de la même scène jusqu'à donner des ordres à nos amis stupéfaits:</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"Now listen, tonight, Aunt Pat's giving a party. She's been on the
telephone inviting people and Ariel has been stirring up some brew for
punch. If there's going to be a party there will be other people in the
house and maybe they'll give us some lead to Ariel. So since it <i>is</i> my house, you're invited to the party."</div>
<div style="text-align: justify;">
"Do we taste the punch?" asked Pete.</div>
<div style="text-align: justify;">
"No. You don't mingle. You observe. Then you track the guests to their
lairs, or whatever you decide is best. [...]." She stood up. "You'd
better be there," she warned, "or I'll have a talk with Mrs Jones about
that secret gate."</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] "We have a new client whether we want one or not," said Jupe.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"[...] A présent, écoutez-moi!... Ce soir-même, tante Pat donne une
réception. Je l'ai entendue inviter plusieurs personnes par téléphone.
Falsell lui-même est sorti acheter différents ingrédients pour préparer
un punch. Nous allons donc recevoir du monde. Parmi tous ces gens,
certains peuvent être au courant de la vie privée de Falsell... et vous
pourrez apprendre quelque chose... car, bien entendu, je vous invite.
Après tout, la soirée a lieu chez moi!</div>
<div style="text-align: justify;">
-Aurons-nous le droit de goûter au punch? demanda Peter.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Non. Vous ne vous mêlerez pas aux autres invités. Vous ne viendrez
qu'en qualité d'observateurs. Vous pourrez aussi filer les suspects
jusqu'à leur logis quand ils partiront. Enfin vous agirez comme vous
l'entendrez. [...] Je peux compter sur vous, n'est-ce pas?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Elle se leva et disparut sans même attendre de réponse. [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
"Voilà une nouvelle cliente qui a su s'imposer à nous!" murmura Hannibal."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
NOTE: Notez la remarque comique de Peter en cohérence avec son personnage. D'autre part, la traductrice omet ici la menace d'Allie/Doris ("or I'll have a talk with Mrs Jones..."/"ou j'aurais une conversation avec Mme Jones..."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Même si j'ai consacré une série d'articles à Worthington/Warrington, le chauffeur britannique, une scène mérite d'être intégrée ici (comme pour Mathilda et sa perception du Potier dans <i>Flaming Footprints</i>). Car Allie/Doris étendra au Chapitre 13 son autorité sur ce le personnage que l'on a convenu de qualifier de quatrième détective "officieux" de l'agence:</div>
<br />
"[...] Worthington, where will I meet you this evening?"<br />
"I had thought," said Worthington, "that the car park in front of the Rocky Beach supermarket-"<br />
"Fine. What time?"<br />
"Would half-past seven be agreeabl, miss?"<br />
"Perfectly. See you at seven-thirty." Allie strode out [...].<br />
"A strong-minded young lady," said Worthington.<br />
The Three Investigators did not disagree."<br />
<br />
"[...] Warrington! Où vous rencontrerai-je ce soir?<br />
-J'ai pensé à ce parking, juste en face du marché de Rocky.<br />
-Parfait. A quelle heure?<br />
-Sept heure et demie vous convient-il, mademoiselle?<br />
-Parfait encore! Rendez-vous donc à sept heures et demie!"<br />
Là-dessus Doris s'éloigna à grand pas [...].<br />
"Voilà une jeune personne qui sait ce qu'elle veut!" murmura Warrington.<br />
Aucun des trois garçons ne le contredit."<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>b.Influence sur les passages secrets</u></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Mais revenons au Chapitre 3. Le stratagème de la jeune fille pour embaucher les détectives n'est pas très loyal. Même si l'on a vu à quel point la tante Mathilda n'était pas vraiment consciente des activités des trois compères, il tombe sous le sens qu'elle serait mécontente d'apprendre que n'importe qui peut pénétrer dans la cour du <i>Paradis de la Brocante</i>. Ce chantage amorce de fâcheuses conséquences pour le fonctionnement de l'agence, notamment sur les passages secrets qu'ils utilisent quotidiennement :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
"I
want to nail down those loose boards in the back fence. I hate to give
up Red Gate Rover, but with Allie Jamison in the neighbourhood, I don't
think we have much choice."<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Il
faudra penser à condamner l'entrée secrète du petit chien! soupira
Peter. J'adorais cette entrée de la Porte rouge. Mais tant que Doris
Jamison sera dans les parages, il vaut mieux ne plus l'employer, qu'en
penses-tu?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Hannibal était tout à fait de cet avis."<br />
<br />
NOTE: Avec un ajout, Claude Voilier implique Hannibal dans la décision drastique prise par Peter alors que M.V. ne le faisait pas.<br />
<br />
Plus loin, dans le Chapitre 9, Bob s'inquiètera du sort d'un autre de leur passage secret, problème mineur pour so chef, bricoleur assez inventif pour y pallier:<br />
<br />
"When the boards had swung closed behind them, Bob stopped to stare thoughtfully at the fence. Like the back fence of the yard, the front fence had been decorated by artists of Rocky Beach. Here along the front was a stormy ocean scene, with a sailing ship struggling through huge waves. In the foreground, almost under Bob's eyes, a fish lifted its head from the sea to stare at the ship.<br />
"Allie caught on to Red Gate Rover," said Bob sadly. "I hope she hasn't been snooping around the front of this place. I'd hate her know that that fish marks the spot where Green Gate One opens."<br />
"If she's discovered that," said Jupiter Jones, "we'll have to abandon Green Gate One and construct another entrance. Let's not worry about it now [...]."<br />
<br />
"Après avoir remis les planches en place, Bob considéra la barrière d'un air pensif. Elle avait été décorée, tout comme la partie protégeant le fond de la cour, part les artistes de Rocky. D'antiques voiliers luttaient contre un océan houleux dont les vagues monstrueuses menaçaient de les engloutir. Au premier plan, presque sous le nez de Bob, un poisson sortait sa tête de l'eau pour regarder les bateaux.<br />
"Doris a découvert le secret de la Porte Rouge, soupira Bob tristement. J'espère qu'elle ne nous a jamais vus sortir par cette issue secrète. Il serait désolant qu'elle sache que ce poisson sert de repère à notre Porte Verte.<br />
-Si jamais elle le découvre, déclara Hannibal, nous abandonnerons cette porte et nous construirons une autre entrée secrète. Ne nous tourmentons pas d'avance."<br />
<br />
Souvenez-vous que dans le tome précédent, écrit par Nick West, Jupiter/Hannibal voulait condamner le tunnel n°2 menant au Quartier Général. J'aime beaucoup relever ce genre de changement que les auteurs successifs ont voulu apporter au cadre un peu rigide établi par Robert Arthur.<br />
<br />
Le Tunnel Numéro Deux n'échappera pas à cette influence qu'à la jeune fille sur le quotidien des trois amis. Ainsi c'est elle qui les force à l'emprunter pour pénétrer dans leur Quartier Général au Chapitre 11:<br />
<br />
"[...] The light over the printing press was flashing. This signalled that the telephone was ringing in Headquarters.<br />
"That may be Allie," said Jupe. "I gave her our private number."<br />
Pete pulled aside the grating that concealed Tunnel Two and scrambled through the Headquarters. When Jupe followed him and climbed up through the trap door into the trailer, he was already on the telephone."<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-4a-FiV2KVmo/WQm3z7Xv4YI/AAAAAAAADlc/sgFTX0PZPb4Yvg4YJmfnLTReXUhJrnTjQCLcB/s1600/poirier%2Bill23.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="282" src="https://1.bp.blogspot.com/-4a-FiV2KVmo/WQm3z7Xv4YI/AAAAAAAADlc/sgFTX0PZPb4Yvg4YJmfnLTReXUhJrnTjQCLcB/s400/poirier%2Bill23.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
"[...] Ils virent tout de suite une petite lumière rouge clignoter au-dessus de la presse à bras. Ce signal indiquait que le téléphone sonnait au quartier général.<br />
"Ce doit être Doris! dit Hannibal. Je lui ai communiqué notre numéro privé."<br />
Peter déplaça le grillage qui camouflait l'entrée du Tunnel numéro deux et se mit à ramper dans la conduite de fonte. Hannibal le suivit. Quand le gros garçon émergea dans la caravane, Peter avait déjà décrocher le combiné."<br />
<br />
Et qui les force à en sortir au Chapitre 16:<br />
<br />
"Jupe! Jupiter, where are you?" The cry came to the boys through the air vent of the mobile home trailer. "Jupiter Jones!""<br />
Jupe leaped up. "That's Allie!"<br />
Pete snatched open the trap door that led to Tunnel Two. "Never a dull moment when that kid's around," he said."<br />
<br />
"Hannibal! Où es-tu? Hannibal Jones!"<br />
La voix semblable à un cri de détresse, arriva aux oreilles des trois
garçons par la petite fenêtre de la caravane. Hannibal bondit.<br />
"C'est Doris!"<br />
Déjà Peter avait ouvert la trappe et se coulait dans le Tunnel numéro deux.<br />
"Avec cette fille, déclara-t-il, on ne s'ennuie pas une seconde! C'est de la vraie dynamite." <br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>c.Implication d'Allie/Doris dans l'enquête:</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cette remarque de Peter (ce n'est pas le seul jugement qu'il portera à la jeune fille, mais chaque chose en son temps...) est un euphémisme au vu de la façon dont elle s'implique, de façon beaucoup plus active que les précédents clients, dans l'enquiête en cours. Elle va prendre ainsi des décisions et imposer sa présence sur le terrain, en une véritable tête brûlée, quelque soit les enjeux et le danger.</div>
<div style="text-align: justify;">
Elle prend par exemple une décision surprenante à l'insu des détectives, qu'elle leur apprend au Chapitre 7 avec un enthousiasme qui laisse perplexe Jupiter/Hannibal:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
"We have a new houseman."<br />
"Oh?" said Jupe.<br />
"Yes. Not a maid this time. A houseman. Tonight this man called and said he'd been in Rocky Beach and he heard we lost our maid and might need help, which we certainly do. He wanted to make an appointment to come and see the lady of the house."<br />
"So?"<br />
"So I figured, with my mum in Europe, I'm the lady of the house. Aunt Pat hardly takes a big interest, after all."<br />
"Allie, you didn't make an appointment with a total stranger who called up without even-"<br />
"I did better than that," said Allie proudly. "I asked him to come here and I hired him."<br />
Jupe waited, feeling that there was more to come.<br />
"Aren't you going to ask me why I hired him?" said Allie.<br />
"Why did you hire him?"<br />
"Because he has a walrus moustache," said Allie."<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-0DmnxaZ07YI/WQyQPgzYQYI/AAAAAAAADo8/QVXn-yQgR707QAoCMSqlkXx96f_CjFKFgCLcB/s1600/poirier%2Bill17.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="283" src="https://2.bp.blogspot.com/-0DmnxaZ07YI/WQyQPgzYQYI/AAAAAAAADo8/QVXn-yQgR707QAoCMSqlkXx96f_CjFKFgCLcB/s400/poirier%2Bill17.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
"[...] Nous avons un homme de peine!<br />
-Quoi?<br />
-Tu as bien entendu. Pas une bonne cette fois! Un homme à tout faire. Il a téléphoné peu après votre départ. En circulant à Rocky, où il cherchait du travail, il a entendu dire que nous étions sans domestique et que nous avions besoin d'une aide ménagère. Il souhaitait prendre rendez-vous avec la maîtresse de maison.<br />
-Et alors?<br />
-Et alors, comme ma mère se promène en Europe, j'imagine qu'en son absence la maîtresse de maison, c'est moi! Tante Pat n'est là que pour la figuration, en un sens.<br />
-Doris! se récria Hannibal. J'espère que tu n'as pas pris rendez-vous avec un parfait inconnu qui t'a téléphoné sans même...<br />
-J'ai fait mieux que de lui donner rendez-vous! répliqua Doris d'une voix triomphante. Je l'ai prié de rappliquer ici dare-dare et je l'ai engagé!"<br />
Hannibal attendit en silence, devinant qu'il y avait une suite...<br />
"Tu ne me demandes pas pourquoi je l'ai engagé? demanda Doris.<br />
-Eh bien... pourquoi l'as-tu engagé?<br />
-Parce qu'il a une grosse moustache de phoque! répondit Doris."<br />
<br />
Ce étrange critère facilitant l'embauche en question s'explique avec la rencontre d'un suspect moustachu au Chapitre 4, qui s'avèrera être Bentley, personnage mystérieux et important dans l'intrigue.<br />
<br />
A deux reprises, et ce malgré la protestation d'un des trois détectives (faites attention à qui précisément, vous serez interrogés plus loin), Allie/Doris impose obstinément sa présence à des moments où les événements pourraient mal tourner.<br />
Tout d'abord, au Chapitre 13, lorsqu'une seconde visite s'impose dans la grande maison ou les malfaiteurs réunissent leur pigeons pour leur rituel magique:<br />
<br />
"Worthington, could you..."<br />
"I'd be delighted to pay another visit to the house in Torrente Canyon," said Worthington.<br />
"I'm coming, too," announced Allie.<br />
"Allie, please!" said Pete.<br />
"It's <i>my</i> aunt," she pointed out. "[...] I'm going." <br />
<br />
"Warrington, pourriez-vous...?"<br />
Le chauffeur ne le laissa pas achever.<br />
"Certainement, dit-il. Je serai enchanté de faire une nouvelle visite à cette maison de Torrente Canyon.<br />
-J'irai aussi! annonça Doris.<br />
-Doris! Sois raisonnable! gronda Peter.<br />
-Il s'agit de ma tante, répliqua-t-elle. [...] J'irai."<br />
<br />
Et au Chapitre 19, alors qu'ils se rendent à Los Angeles pour rencontrer M. Hendricks, un commerçant en danger:<br />
<br />
"What are you going to do? asked Allie.<br />
"We're going to stake out Hendrick's store," said Bob.<br />
"Then I'm going, too," declared Allie.<br />
"You are not," said Pete. "Shaitan might rough. That Hendricks is no weakling."<br />
"I am going!" snapped Allie. "[...] I will not sit here and stew while you catch the nuts who've made all this trouble. I'm going!"<br />
<br />
"Que ferez-vous une fois à Los Angeles?<br />
-Nous surveillerons la boutique d'Hendricks.<br />
-Je vais avec vous! décida Doris.<br />
-Tu n'y songes pas! s'écria Peter. Shaitan peut venir et...<br />
-J'irai avec vous!... [...] Je ne vais pas rester ici à me tourner les pouces pendant que vous pincerez les truands qui m'empoisonnent l'existence. Je vous suis!"<br />
<br />
Elle se montre même un peu trop téméraire au Chapitre 22, face à celui qui se fait appeler Shaitan:<br />
<br />
"You will not see my aunt," said Allie evenly.<br />
"Allie, he's got a gun!" warned Pete.<br />
"I don't care. He's done enough. He's not going to see her!"<br />
Very deliberately, she put her hands on her hips and looked straight into Shaitan's weary face."<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-NCNB7Ye1Rho/WQyRm8q-ZZI/AAAAAAAADpI/AKylCSHzE60D4S86RS4KosrEqsNuiMaVgCLcB/s1600/poirier%2Bill44.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="307" src="https://2.bp.blogspot.com/-NCNB7Ye1Rho/WQyRm8q-ZZI/AAAAAAAADpI/AKylCSHzE60D4S86RS4KosrEqsNuiMaVgCLcB/s400/poirier%2Bill44.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
"Vous ne verrez pas ma tante! déclara soudain Doris d'une voix calme et assurée.<br />
-Doris! s'écria Peter. Attention! Il a un pistolet.<br />
-Peu importe! Il a été trop loin. Il ne la verra pas!"<br />
Délibérément, elle mit ses mains sur ses hances et regardant Shaitan bien en face."<br />
<br />
Et elle ne pliera pas face à l'homme armé, ern témoigne ces deux brefs extraits du même chapitre:<br />
<br />
"I won't tell," shouted Allie. "You can go jump!"<br />
<br />
"Je ne vous dirai rien! cria Doris [...]. Mettez-vous bien ça dans le crâne!"<br />
<br />
Et:<br />
<br />
"I won't" Allie was almost in tears.<br />
"Do as he says, Allie," said Jupe. "You're not bullet-proof."<br />
<br />
"Certainement pas! protesta Doris au bord des larmes.<br />
-Fais ce qu'il te demande, Doris! conseilla Hannibal. Tu n'es pas à l'épreuve des balles." <br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>d.Critiques et taquineries/Rivalité avec Pete</u></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais les tourments dont Allie/Doris est la cause ne s'arrêtent pas là. Elle se permet de les critiquer, plus ou moins méchamment. Le premier aperçu ironique peut être déceler dans le Chapitre 5:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
"The look she sent them was challenging. "Well?" she said. "Any bright ideas?"<br />
<br />
"Une flamme de défi dansait dans ses yeux.<br />
"Alors? interrogea-t-elle. Vous est-il venu de brillantes idées?"<br />
<br />
Juste avant, elle offrait une réplique cinglante en réponse à Pete lorsque celui-ci parle de la jument Indian Queen/Sterling:<br />
<br />
"The next morning, The Three Investigators leaned on the fence and
watched Allie Jamison's Appaloosa browse in its private meadow. "Some
people don't have it that good," remarked Pete.<br />
"Most people don't eat grass," said a voice behind them."<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-D7f1WvrBzSk/WQhbL1O80RI/AAAAAAAADj4/w4YQv6X9sSs4euFAAvE1hJRJaAElc8LTgCLcB/s1600/poirier%2Bill12.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="295" src="https://2.bp.blogspot.com/-D7f1WvrBzSk/WQhbL1O80RI/AAAAAAAADj4/w4YQv6X9sSs4euFAAvE1hJRJaAElc8LTgCLcB/s400/poirier%2Bill12.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
"Le lendemain matin, accoudés à la barrière de l'enclos, les détectives regardaient Sterling quand Peter hocha soudain la tête:<br />
"Bien des gens voudraient être à sa place, dit-il.<br />
-Les gens ne se régalent pas à brouter de l'herbe:" fit une voix derrière son dos."<br />
<br />
C'est l'un des signes précurseurs...Car la guerre est déclarée en quelque sorte entre elle et Peter dans le Chapitre 8 ou elle se montre beaucoup plus virulente dans ses sarcasmes:<br />
<br />
"And what have you three to report?"<br />
Jupiter
quickly outlined the events of the evening before. When he finished,
Allie said, "I think I'm way ahead of you. All you managed to do last
night was fall off a wall, while I found a genuine, one-hundred-per-cent
mystery man."<br />
"You came to us to get rid of a mystery man," Pete reminded her."<br />
<br />
"Et maintenant, ajouta-t-elle, j'attends votre rapport!"<br />
Hannibal lui narra rapidement les événements de la veille au soir. Quand il eut terminé, Doris ricana.<br />
"Si je comprends bien, dit-elle, j'ai fait du meilleur travail que
vous. Vous vous êtes contentés de dégringoler d'un mur tandis que je
dénichais un suspect de première.<br />
-Tu n'en avais pas assez d'un
seul? rétorqua Peter. Car après tout, c'est bien pour te débarrasser
d'un suspect que tu nous as engagés..."<br />
<br />
Un peu plus loin dans ce même chapitre, et même si elle continue de s'adresser au trio dans son ensemble, son attaque se dirige une fois de plus à l'encontre de Peter:<br />
<br />
"[...] There's
nothing we can do at the moment except watch and wait. Let us know if
something odd happens. I have to get back to the salvage yard."<br />
"And I'm due at my job in the library," said Bob.<br />
"And I've got to mow the lawn," said Pete," said Pete.<br />
"What a bunch of private eyes!" complained Allie. "You've all got other
jobs on the side. Okay. Go do whatever it is you do when you're not
falling off walls and I'll call you if anything happens here."<br />
<br />
"[...] Pour l'instant, nous ne pouvons rien faire d'autre qu'attendre
et demeurer aux aguets. Fais-nous savoir s'il se produit d'autres
événements. Je dois retourner au <i>Paradis de la brocante</i>/<br />
-Et moi, j'ai mon travail à la bibliothèque municipale, dit Bob.<br />
-Et moi, il faut que je tonde la pelouse! ajouta Peter.<br />
-Quels remarquables détectives privés! s'exclama Doris d'une voix
railleuse. Drôle de façon de rester aux aguets! Vous avez tous une
occupation qui vous tient par ailleurs. Très bien! Allez faire ce que
vous avez à faire quand vous ne dégringolez pas des murs, et je vous
préviendrai si les choses se corsent."<br />
<br />
Et bien évidemment, l'entipathie devient très vite réciproque et, je l'ai déjà évoqué brièvement, Pete ne se gêne pas pour taquiner ou critiquer sa cliente:<br />
<br />
Tout d'abord au Chapitre 9:<br />
<br />
"[...] They closed the door, but I was out in the hall and I listened."<br />
"Naturally," said Pete.<br />
Allie ignored him."<br />
<br />
"[...] Tous deux s'y sont enfermés mais je suis montée derrière eux et je ne me suis pas gênée pour écouter à la porte.<br />
-Le contraire m'eût étonné!" murmura Peter.<br />
Doris ignora la remarque"<br />
<br />
Puis, au Chapitre 11:<br />
<br />
"Allie says frog and we jump," observed Pete.<br />
"She <i>is</i> our client," Jupiter pointed out."<br />
<br />
"Doris, si on l'écoutait, ne nous laisserait jamais le temps de souffler.<br />
-C'est notre cliente! rappela Hannibal"</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Ici, on décèle une troisième indication de la conscience professionnelle de Jupiter/Hannibal, qui accepte mieux l'autorité de leur cliente.<br />
<br />
Après la rencontre inopportune du trio avec Bentley du Chapitre 12, Pete ne donne pas le bénéfice du doute à la jeune fille, et il est contrecarré par l'indulgence de son chef:<br />
"She could have warned us that Bentley would be at that apartment tonight," said Pete bitterly.<br />
"She may not have known," said Jupe."<br />
<br />
"Elle aurait pu nous dire que Bentley serait chez lui ce soir, bougonna Peter avec rancune.<br />
"Elle l'ignorait peut-être", riposta Hannibal."<br />
<br />
Il éprouve une certaine satisfaction à lui montrer beaucoup de condescendance à la suite des événements explosifs du Chapitre 19:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
"It was a bomb!" said Allie. "I thought it was a radio."<br />
<div style="text-align: justify;">
"Allie, my girl, you've led a seltered life," declared Pete. "Hardly any real tramps own transistor radios."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"C'é... c'était une bombe! bégaya Doris. Et moi qui pensais qu'il s'agissait d'un poste de radio!</div>
<div style="text-align: justify;">
-Doris, ma chère, déclara Peter avec emphase, tu as eu une enfance beaucoup trop protégée. Si tu avais plus d'expérience, tu saurais qu'un vrai clochard ne possède pas de transistor!"</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Et pourtant, cette rivalité est bien ambigue, s'il l'on fait bien attention tout au long du roman. Bien sûr, il n'y aura aucun signe explicite de sentiment relevant de la romance, même si l'on peut verser dans la psychologie de bac à sable en disant que ces deux-là ne savent peut-être pas gérer une possible attirance. Mais tout cela est pure speculation car, M.V. Carey se contente de cette subtile opposition dans la collaboration qui se transforme, sans aller vers l'admiration, en une sorte de reconnaissance, surtout de la part de Peter. On peut constater un dégel significatif au Chapitre 20 lorsqu'il la complimente sincèrement:<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Allie, you were great," said Pete. "If you hadn't picked up that bomb, Hendricks' store would have been blown up."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"On peut te voter des félicitations, ma vieille! dit Peter. Si tu n'avais pas ramassé la bombe, la boutique d'Hendricks aurait été soufflée."<br />
<br />
Et d'ailleurs, n'est-ce pas lui, après tout, qui proteste quand Allie/Doris s'impose dans les déplacements dangereux? Ne serait-ce pas moins pour la tenir à l'écart que pour la protéger? Et il faut aussi dire que c'est lui qui s'interpose en premier quand Shaitan commence à la violenter au Chapitre 22:<br />
<br />
"His right hand still held the gun, but his left hand flashed out. His fingers closed on Aliie's shoulder. "Where is it?"<br />
"Take your hands off her!" yelled Pete."<br />
<br />
"Sa main droite brandit le pistolet. De la gauche, il saisit Doris à l'épaule.<br />
"Où est le collier?<br />
-Bas les pattes! hurla Peter."<br />
<br />
Cette partie consacrée à Allie/Doris Jamison pourrait donc se conclure parfaitement avec les dernières lignes du roman (Chapitre 23) où Pete donne se dernières impressions sur le personnage qui a le plus marqué l'enquête:<br />
<br />
"Allie's okay, I guess, but I think I'll be glad when she goes to boarding school in the autumn. We'll get to use Red Gete Rover again - and besides, she's kind of a strain to have around. Like, she can think up lies quicker than antbody I ever met, and she has this thing about getting her own way."<br />
"It appears so," said Mr Hitchcock, "but there could be compensations. For example, if you treat her nicely, she might let you ride her horse."<br />
"Thanks a lot," said Pete, "but if I have to go by Appaloosa, I'll stay home!"<br />
<br />
"[...] Doris est une gentille fille. N'empêche qu'il me tarde de la voir retourner en classe, à la rentrée. Elle ne sera plus à rôder autour de nous... et nous pourrons utiliser de nouveau l'entrée secrète du petit chien. Pour tout vous dire, cette fille me donne des complexes. Elle a autant d'imagination que Babal et invente des mensonges dix fois plus vite qu'aucun de nous. Et avec ça, elle est toujours pleine d'assurance...<br />
-Elle paraît pleine de qualités, Dit M. Hitchcock en souriant. Je parie que si vous êtes gentils avec elle, elle vous laissera monter Sterling.<br />
-Merci bien! s'écria Peter d'un air épouvanté. Un cheval qui mord!"<br />
L'entrevue s'acheva sur un éclat de rire."<br />
<br />
NOTE: Claude Voilier adapte à sa façon la dernière réplique de Peter, en se référant à la blague récurrante sur la capacité de la jument Indian Queen/Sterling à mordre. C'est très cohérent avec la scène en fin de premier chapitre et celle du dénouement avec Shaitan.<br />
<br />
Si Pete met de l'eau dans son vin, J'ai remarqué par contre qu'Allie/Doris ne remercie pas les détectives ou ne manifestera pas quelconque signe de gratitude. Est-ce totalement voulu par M.V. Carey? A-t-elle voulu enfoncer le clou de ce personnage à fort caractère au point que celle-ci ne juge pas nécessaire de remercier les détectives qu'elle a embauché?<br />
Mais je trouve ceci dit que la meilleure façon de rendre hommage à la personnalité complexe d'Allie/Doris Jamison est de citer cet extrait du Chapitre 7:<br />
<br />
"Allie okay?" asked Pete.<br />
"I don't know," said Jupe. "Either she's the smartest girl I ever met, or she's an idiot, or maybe she's both."<br />
"How can you be a smart idiot?" asked Pete.<br />
"Somehow, I believe Allie Jamison could manage it," said Jupiter Jones.<br />
<br />
"Doris va bien? demanda Peter.<br />
-Ça se discute, répondit Hannibal. Ou bien c'est la fille la plus
intelligente que je connaisse, ou bien c'est une parfaite idiote. Mais
peut-être est-elle à la fois l'une et l'autre.<br />
-Comment peut-on être à la fois idiot et intelligent? demanda Peter, ébahi.<br />
-Je ne sais pas mais je crois que Doris y réussit!" soupira le détective en chef.<br />
<br />
Je peux d'ors et déjà vous annoncer, que j'aurais l'occasion de tester la cohérence de ce personnage sous la plume de M.V. Carey. Car, contrairement à Liz Logan, je sais déjà qu'elle reviendra dans un tome ultérieur, à savoir le vingt-troisième, intitulé <i>The Mystery of the Death Trap Mine</i> publié en 1976 (traduit en France sous le titre de <i>La Mine qui ne payait pas de mine </i>en 1978). <br />
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>III.Editions et Illustrations</u><br />
<br />
<u>A.Edition originale</u><br />
<br />
<u>1.Illustrations</u><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Harry Kane fut un primordial illustrateur dans l'imaginaire des jeunes lecteurs américains, puisqu'il est celui qui aura gravé dans les esprits l'apparence physique des Three Investigators originaux. La raison pour laquelle j'abotde ceci, c'est parce que Harry Kane avait contribué pour la dernière fois à la série créée par Robert Arthur avec <i>The Mystery of the Nervous Lion</i>. Je lui consacrerai un article annexe dans un avenir plutôt proche. A partir de <i>The Mystery of the Singing Serpent</i>, publié en 1972, c'est Ed Vebell qui prendra la relève aux pinceaux. J'ai pu utiliser, dans cet article et dans des articles annexes, les sept illustrations internes qu'il a effectuées à cette occasion, l'illustration de couverture est également intégrée un peu plus bas. On a déjà croisé Vebell au tout début de ce projet, puisqu'il est l'auteur des couvertures originales américaines de <i>The Secret of Terror Castle </i>et <i>The Mystery of the Stuttering Parrot</i>, les deux premières enquêtes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>B.Edition française</u> </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>a.Parution</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> Le Serpent qui fredonnait</i> est paru en 1977, en seizième position dans l'ordre de publication français qui, comme je l'ai déjà signalé ne correspond plus à l'ordre original américain depuis le onzième tome, <i>The Mystery of the Talking Skull</i>. Pour vous donner une idée, en 1976, paraissait le <i>Journal qui s'effeuillait</i>, or le titre américain équivalent, <i>The Secret of Phantom Lake</i>, se place à l'origine en 19ème place, c'est-à-dire deux tomes après <i>The Mystery of the Singing Serpent</i>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>b.Illustrations</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On a vu que dans le précédent article, <i>Le Lion qui claquait des dents</i>, ^publié en 1980, l'apparition dans mon projet des illustrations de Françoise Pichard. Celle-ci ne prendra ce poste qu'à partir de 1978. Nous avons donc, à la parution du <i>Serpent qui fredonnait</i>,<i> </i>encore l'illustrateur historique de la série dans son édition française, Jacques Poirier. Avant de lui voir consacré un article annexe, vous aurez encore la possibilité d'admirer son talent dans quatre articles correspondant aux volumes restants auxquels il aura contribué.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>c.Traduction</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comme répété de nombreuses fois dans cet article, c'est Claude Voilier qui était en charge de traduire ce volume. Vous en avez assez vu les qualités et les défauts à travers les différentes NOTES. Et puis le titre, littéral (même si o peut chipoter sur la nuance entre "chanter" et "fredonner" ce que je ne ferai pas) n'appelle pas vraiment au commentaire.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je me contenterai juste, comme le veut la tradition, de relever les répliques des frères Bavarois Hans et Konrad, encore et toujours lissées et surtraduites par rapport à celles affectées à l'origine par leur accent.</div>
</div>
</div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les deux frères apparaissent ensemble au Chapitre 3, avec une réplique chacun. Seul le "s" manquant à "want", à la troisième personne du singulier, trahit l'accent et les versions françaises n'ont donc pas à être commentées, il est donc inutiles de les recopier.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Par contre, les répliques de Hans au Chapitre 10 sont déjà plus dites avec un accent plus prononcés (il suffit d'en observer la grammaire approximative) sans que la traduction s'y accorde:</div>
<br />
"Outside the hospital, Hans stopped the truck. "You want me to wait?" he said. "What you doing, anyway?"<br />
"We need to talk to a lady about a snake," said Pete.<br />
Hans gulped.<br />
"Never mind, Hans," said Pete "Don't ask any questions. You'll be happier if you never know."<br />
<br />
"Arrivé devant l'entrée principale, le grand Bavarois s'enquit:<br />
"Dois-je vous attendre?... Je ne sais même pas ce que vous venez faire ici!<br />
-Nous désirons parler à une dame au sujet de serpents", répondit benoîtement Peter.<br />
Hans le regarda avec des yeux ronds.<br />
"Ne vous faites pas de souci, Hans! continua Peter. Et ne posez pas de question. Moins vous en saurez et mieux cela vaudra pour votre tranquillité d'esprit."<br />
<br />
NOTE: l'expression de surprise effarée, n'est pas exprimée de la même façon: Hans avale sa salive dans le texte original.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-pqXoUy-ubig/WQsyRVVIKlI/AAAAAAAADnc/akWvtbX1iJM1mdDsmH_A_19X9pjfESK0wCLcB/s1600/vebell%2Bill4.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-pqXoUy-ubig/WQsyRVVIKlI/AAAAAAAADnc/akWvtbX1iJM1mdDsmH_A_19X9pjfESK0wCLcB/s400/vebell%2Bill4.jpg" width="245" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ed Vebell, 1972.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
"She was a great deal of help." Jupe climbed into the truck next to Pete. "She had the serpent with </div>
<div style="text-align: justify;">
her."</div>
<div style="text-align: justify;">
"A snake?" Hans was astonished. "You mean she got a snake with her in hospital?"</div>
<div style="text-align: justify;">
"Not a real snake, Hans," said Jupiter. "It was a bracelet with a cobra's head on it."</div>
<div style="text-align: justify;">
"Maybe there's some kind of trick," suggested Pete. "The Borgias had rings with secret compartments for poison, and a needle would shoot out and stab the enemy."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Elle a joliment éclairé ma lanterne, répondit Hannibal en grimpant à côté de Peter. Elle avait le serpent avec elle.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Un serpent! s'exclama Hans stupéfait. Elle a réussi à se faire admettre à l'hôpital avec un serpent?</div>
<div style="text-align: justify;">
-Il ne s'agit pas d'un véritable serpent, Hans, expliqua Hannibal. Seulement d'un bracelet en forme de cobra.</div>
<div style="text-align: justify;">
-On lui a peut-être joué ainsi un méchant tour! murmura Peter. Rappelle-toi, mon vieux! Les borgia distribuaient des bagues contenant du poison à leurs ennemis. Ceux-ci se piquaient à une minuscule aiguille dissimulée sous le chaton et rendaient l'âme en un rien de temps!"<br />
<br />
NOTE: on a ici l'exemple typique de surtraduction avec une tournure de phrase beaucoup plus correcte que l'original. Le "the" pour "hospital" est omis par le personnage alors que par contraste, "à se faire admettre" n'est pas la tournure qu'un personnage utiliserait sans maitriser totalement la grammaire de son pays d'accueil. Hans refera une apparition au Chapitre 19, mais elle n'apporte rien de plus de pertinent à signaler.<br />
<br />
Vous remarquerez aussi que la remarque de Pete est assez inhabituelle. C'est plutôt le genre de choses que diraient Jupiter/Hannibal ou Bob en se souvenant d'une de leurs lectures, autodidactes pour l'un, dues à ses recherches régulières pour l'autre.<br />
<br />
Ceci dit, j'ai une parfaite transition pour la partie suivante.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>C.Le Serpent dans tous ses états</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>1.Les objets</u></div>
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-xXja43s3M8Y/WQngXFI1YkI/AAAAAAAADmc/RimW6_vEBWg0dD9jbnA2FLi749YWVPhEACLcB/s1600/poirier%2Bill22.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="283" src="https://1.bp.blogspot.com/-xXja43s3M8Y/WQngXFI1YkI/AAAAAAAADmc/RimW6_vEBWg0dD9jbnA2FLi749YWVPhEACLcB/s400/poirier%2Bill22.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Ariel/Falsell et ses complices délivrent le serpent sous forme d'objets avant de causer du mal à leurs victimes. Mrs Compton reçoit ainsi le bracelet dont on a deux versions illustrées, par Vebell et par Poirier, ci-dessus.</div>
<br />
Au Chapitre 18, c'est une statuette qui est livrée, en représaille, à Patricia Osborne:<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Allie was waiting in the doorway when the boys arrived at the Jamison house. She had the cobra in her hands. It was not a piece of jewellery, like the serpent which Margaret Compton had received. It was a gilt statue about six inches tall. The body of the snake was a head of shining coals. The hooded head reared out of this. Red eyes sparkled as Allie held the thing up."</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-MsEIyA9UlZI/WQs-B9al-BI/AAAAAAAADns/aky1pJNB_F0Arvqa5fpOYYSdXo9-GLU6ACLcB/s1600/poirier%2Bill36.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="287" src="https://1.bp.blogspot.com/-MsEIyA9UlZI/WQs-B9al-BI/AAAAAAAADns/aky1pJNB_F0Arvqa5fpOYYSdXo9-GLU6ACLcB/s400/poirier%2Bill36.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-L-GsqY0r7C8/WQzD_FMK3mI/AAAAAAAADpw/7BA-E8LHWV039Yx8c8o_6vMYaCtpVWT9QCLcB/s1600/vebell%2Bill7%2B-%2BCopie.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-L-GsqY0r7C8/WQzD_FMK3mI/AAAAAAAADpw/7BA-E8LHWV039Yx8c8o_6vMYaCtpVWT9QCLcB/s320/vebell%2Bill7%2B-%2BCopie.jpg" width="157" /></a> "Doris attendait les détectives dans le vestibule. Elle tenait le cobra dans ses mains. Il ne s'agissait pas d'un bijou, comme dans le cas de Margaret Compton, mais d'une simple statuette dorée, sans doute en plâtre, représentant le serpent lové sur lui-même. Seule la tête se détachait, surmontée du capuchon déployé et éclairée par de petits yeux rouges à l'air féroce."</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
NOTE: une remarque qui porte cette fois sur l'illustration de Jacques Poirier qui ne colle pas totalement avec le texte: l'objet est posé à terre. Elle représente en fait la scène de l'évanouisement de la tante Osborne, à laquelle le lecteur n'assiste pas.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Dans le Chapitre 19, le même objet est livré à Mr Hendricks, le concurrent dont veut se débarrasser Noxorth/Noxy. J'ai isolé la scène devant la boutique d'Hendricks dans un article prochainement en ligne. Toutefois, je peux intégrer ici un détail de l'illustration interne d'Ed Vebell s'y référant. Je ne suis pas totalement sûr, mais j'ai l'impression que l'objet en question est dans la main droite de Jupiter. <br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>2.Les illustrations:</u></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-GaBZ4RslbOQ/WQzP2UoWyEI/AAAAAAAADqs/0L5HoILLg70nKCeRS6R6d99croU6uJVvACLcB/s1600/2-85a2dab895.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><br />
<div style="text-align: center;">
<u>a.Le serpent seul</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Parmi les différentes couvertures que j'ai pu trouver, certaines, relativement sobres et exclusivement allemandes, ne représentent que le serpent (il en existe d'autres, mais je n'en ai pas d'images exploitables). Un serpent figure également sur le dos cartonné de la première édition de La Bibliothèque Verte:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-BgS0mHeXLoc/WQzBXoTKgKI/AAAAAAAADpc/FuD10Vvjv3kbcS7zcKoAHKcZnydqr0fZACLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Ballemande%2B1%252C%2BAiga%2BRasch%252C%2B1975.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-BgS0mHeXLoc/WQzBXoTKgKI/AAAAAAAADpc/FuD10Vvjv3kbcS7zcKoAHKcZnydqr0fZACLcB/s320/%25C3%25A9dition%2Ballemande%2B1%252C%2BAiga%2BRasch%252C%2B1975.jpg" width="213" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Aiga Rasch, 1975.</td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-ZYRkbxx3q7E/WQzBv_ehN8I/AAAAAAAADpg/AORuKGvcK_c0stF9g48P-4t8i69mnf7kwCLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Ballemande%2B3%252C%2BAiga%2BRasch%252C%2B1982.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-ZYRkbxx3q7E/WQzBv_ehN8I/AAAAAAAADpg/AORuKGvcK_c0stF9g48P-4t8i69mnf7kwCLcB/s320/%25C3%25A9dition%2Ballemande%2B3%252C%2BAiga%2BRasch%252C%2B1982.jpg" width="214" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Aiga Rasch, 1982.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-GaBZ4RslbOQ/WQzP2UoWyEI/AAAAAAAADqw/Cza2LcPGKxkBvfSupXxnTy_7KbUQtpjCACEw/s1600/2-85a2dab895.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-GaBZ4RslbOQ/WQzP2UoWyEI/AAAAAAAADqw/Cza2LcPGKxkBvfSupXxnTy_7KbUQtpjCACEw/s320/2-85a2dab895.jpg" width="210" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">J.Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-BmushnSO9is/WQzCEl_aLaI/AAAAAAAADpk/ElhGdfCys_8zEptGywmaI3tpAbl0_qvBwCLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Ballemande%2B7%252C%2BThilo%2BKrapp%252C%2B2007.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-BmushnSO9is/WQzCEl_aLaI/AAAAAAAADpk/ElhGdfCys_8zEptGywmaI3tpAbl0_qvBwCLcB/s320/%25C3%25A9dition%2Ballemande%2B7%252C%2BThilo%2BKrapp%252C%2B2007.jpg" width="217" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Thilo Krapp, 2007.</td></tr>
</tbody></table>
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En guise de bonus pour cette sous-partie, je vous livre (sans que ça ne vous porte malheur!) deux illustrations autres que de couvertures:<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Vlj3w2Hy3OI/WQzG-3mdexI/AAAAAAAADqA/NV4rmjacT5U9BZZdnpWlZPIoPUHJk9izQCLcB/s1600/hqdefault.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="385" src="https://1.bp.blogspot.com/-Vlj3w2Hy3OI/WQzG-3mdexI/AAAAAAAADqA/NV4rmjacT5U9BZZdnpWlZPIoPUHJk9izQCLcB/s400/hqdefault.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Aiga Rasch.</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-bw6czHROhfY/WQzHHGYtxMI/AAAAAAAADqE/makcob2ssEYQT6GtO7x4iM9iV5mFzmCggCLcB/s1600/poirier%2Bill1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="280" src="https://3.bp.blogspot.com/-bw6czHROhfY/WQzHHGYtxMI/AAAAAAAADqE/makcob2ssEYQT6GtO7x4iM9iV5mFzmCggCLcB/s400/poirier%2Bill1.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<u>b.Les scènes de rituels</u></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
Afin d'intégrer leplusd'illustrations de couvertures ou internes possible, et puisque beaucoup ont choisi, sous une forme ou une autre, les scènes de rituels effectués par The Fellowship of the Lower Circle/La Confrérie du cercle inférieur, j'ai choisi de recopier des parties conséquentes des deux scènes. <br />
La première se situe au Chapitre 4, dans la propriété des Jamison, et la manifestation du soi-disant serpent y est uniquement sonore:</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-Jf-zHROhgW0/WQshQVf3dSI/AAAAAAAADnM/nii2JyHRFk80VEF-exjJx7i-tPaUkkCdwCLcB/s1600/poirier%2Bill10.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="308" src="https://2.bp.blogspot.com/-Jf-zHROhgW0/WQshQVf3dSI/AAAAAAAADnM/nii2JyHRFk80VEF-exjJx7i-tPaUkkCdwCLcB/s400/poirier%2Bill10.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
"[Ariel] leaned back in his chair and closed his eyes. The others sat, staring at the dancing flames of the candles. For some minutes, nothing happened. The figures in the dining-room might have been painted on canvas, they were so still.</div>
<div style="text-align: justify;">
Then Allie and the boys heard it. In the night, through darkness which was now almost complete, they heard the sound. It was faint at first, a soft throbbing. It was a pulsing that seemed to stir the air. It was a singing sound, and yet it was in no way a song. There were no words. They were no syllables. there was only a rising and falling of notes that were no true notes. It was shrill, then gentle. It was high and piercing, then a low murmur. It wavered and stopped for an instant, then burst forth again in hideous gurgling waves.</div>
<div style="text-align: justify;">
The Three Investigators listened in mounting panic. The awful song was like nothing on earth. It threatened them with evil and terror and deep, dark power. It enticed them to join its own mindless agony. Bob swallowed noisily and Pete drew a deep breath and held it.</div>
<div style="text-align: justify;">
Only Jupiter remained calm enough to concentrated on the scene before them. [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
At last Allie backed away from the patio. The boys went with her, retreating rapidly up the drive, the weird singing following them like some evil, living thing.</div>
<div style="text-align: justify;">
When they reached the back court, Allie leaned against the house. The boys felt the fear slowly drain from them.</div>
<div style="text-align: justify;">
"That was what Marie heard?" asked Jupe.</div>
<div style="text-align: justify;">
Allie did not speak. She only nodded."</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-11xj_UvMV7M/WQsKCM-dwzI/AAAAAAAADm8/hUjfTkfzdSosBmiDtY9XwrBiPtdy-jQ5QCLcB/s1600/poirier%2Bill9.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="287" src="https://3.bp.blogspot.com/-11xj_UvMV7M/WQsKCM-dwzI/AAAAAAAADm8/hUjfTkfzdSosBmiDtY9XwrBiPtdy-jQ5QCLcB/s400/poirier%2Bill9.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
"Se renversant sur sa chaise, [Falsell] ferma les paupières. Les autres restèrent assis, les yeux fixés sur la flamme dansante des bougies. Durant quelques minutes, il ne se passa rien. Les personnes réunies dans le salon gardaient une telle immobilité qu'on aurait pu les prendre pour des statues de cire.</div>
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-uAWM4XlhAUE/WQzKf1kYJGI/AAAAAAAADqU/6YdhMPZS12A5fKJj6enlHFkOM8AoLg6dgCLcB/s1600/vebell%2Bill2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-uAWM4XlhAUE/WQzKf1kYJGI/AAAAAAAADqU/6YdhMPZS12A5fKJj6enlHFkOM8AoLg6dgCLcB/s400/vebell%2Bill2.jpg" width="250" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ed Vebell, 1972.</td></tr>
</tbody></table>
Et puis, Doris et les garçons entendirent... Dans la nuit, au sein de l'obscurité presque totale, ils perçurent un son. Faible au début, il ressemblait à un léger sanglot... à une pulsation qui faisait palpiter l'air comme un immense cœur. Puis cela se mua en fredonnement... mais qui ne pouvait en aucune manière être comparé à celui d'une chanson. Cela faisait penser à un chantonnement sans mots ni syllabes. C'était une succession de notes tantôt hautes et tantôt basses... mais qui n'étaient pas vraiment des notes. Cela perçait le tympan et devenait aussitôt très doux. Vrombissant et caressant. Tonnerre et murmure. Un bruit fluctuant, qui s'arrêtait un instant pour éclater ensuite plus fort, comme un déferlement de vagues bouillonnantes.</div>
<div style="text-align: justify;">
Les jeunes détectives sentaient monter en eux une inexprimable panique. Cette horrible chanson ne ressemblait à rien de terrestre. Une peur diabolique leur tordait l'estomac. Bob avala bruyamment sa salive. Peter respira à fond et oublia de rejeter l'air inspiré.</div>
<div style="text-align: justify;">
Seul Hannibal conserva assez de calme pour observer avec attention la scène qui se déroulait sous ses yeux. [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
Finalement, Doris battit en retraite. Les garçons la suivirent. Au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient du patio, l'affreuse musique, loin de diminuer, semblait les poursuivre et s'accrocher à eux, comme un être vivant. Ils ne cessèrent de l'entendre qu'une fois parvenus dans la cour de derrière. Doris s'adossa au mur de la maison. Les garçons sentirent leur peur se dissiper.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Voilà donc ce que Marie a entendu?" murmura Hannibal.</div>
<div style="text-align: justify;">
Doris ne répondit que par un bref signe de la tête."<br />
<br />
La seconde scène se déroule dans le Chapitre 14, dans la grande maison
de Torrente Canyon. Le simulacre de cérémonie s'accompagne de beaucoup
d'accessoires donnant une crédibilité douteuse aux yeux perspicaces de
Jupiter/Hannibal qui aura la chance de voir toutes les ficelles adoptées
par la frauduleuse confrérie. Sur les deux premières ne figure que Shaitan (enfin, regardez bien la fumée de Jacques Poirier, reconaissez-vous cette silhouette?), puis les autres sont constitués de groupes:<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-5HqOUbhkrS0/WQzSOWnE-bI/AAAAAAAADq4/Qfu-AFnQoWYaDM3Axyd0D99orTyIHPsBwCLcB/s1600/1-e7d2ef20a0.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-5HqOUbhkrS0/WQzSOWnE-bI/AAAAAAAADq4/Qfu-AFnQoWYaDM3Axyd0D99orTyIHPsBwCLcB/s320/1-e7d2ef20a0.jpg" width="216" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">J. Poirier, Bibliothèque Verte, 1977. </td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-VvLwkgrQJ2c/WQzTELb4zWI/AAAAAAAADrE/27dGA_Oly9kit_au0pFTAoPW3hnjDCRUACLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Ballemande%2B6%252C%2BCarsten%2BTiemessen%252C%2B2004.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-VvLwkgrQJ2c/WQzTELb4zWI/AAAAAAAADrE/27dGA_Oly9kit_au0pFTAoPW3hnjDCRUACLcB/s320/%25C3%25A9dition%2Ballemande%2B6%252C%2BCarsten%2BTiemessen%252C%2B2004.jpg" width="214" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ed. allemande, C. Tiemessen, 2004.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
"[...] Ariel produced a small charcoal brazier with four legs. He put this on the table in front of the caped one, who then stood and extended his hands over the live coals. "Asmodeus, Abaddon and Eblis, look upon us!" he cried.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ariel offered a silver dish. The man in black sprinkled something from it on to the brazier. A column of smoke sprang up and a thick, sweet smell drifted to the watchers across the hall.</div>
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-XXinkGygwj8/WQzbvz8-cCI/AAAAAAAADrU/5xJiCUxbHU8D7tMHKe-ZfR632QfXIQLVACLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Brusse%2B%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-XXinkGygwj8/WQzbvz8-cCI/AAAAAAAADrU/5xJiCUxbHU8D7tMHKe-ZfR632QfXIQLVACLcB/s400/%25C3%25A9dition%2Brusse%2B%25282%2529.jpg" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Edition russe.</td></tr>
</tbody></table>
"Belial hear us!" pleaded the caped man. "Send the power of the serpent to guard us. Let us see your countenance. Let us hear your voice!"</div>
<div style="text-align: justify;">
The man was still then. Everyone was still, and in that stillness Allie and the boys heard the beginning of a dreaded sound. Someone or something was singing.</div>
<div style="text-align: justify;">
Allie started, as if she wanted to run. Jupe grasped her arm and held her still.</div>
<div style="text-align: justify;">
The sound grew louder. It rose, wordless, until it stung at the bone and shrivelled the flesh.</div>
<div style="text-align: justify;">
Again the man in the cape dipped into the dish. Again incense was thrown into the brazier. And in the seething mass of smoke, something moved!</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob took a sudden, deep breath.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Belial has favoured us!" proclaimed the caped man. "The serpent that never dies is among us!"</div>
<div style="text-align: justify;">
The silent watchers trembled when they saw the thing that writhed in the smoke. It was a huge cobra, a shimmer of green and blue, a spread of hood, a red-eyed glitter.</div>
<div style="text-align: justify;">
The song went on and on until it was a fearful, shrill pulse of noise that made Jupe want to cover his ears. At last, mercifully, it began to dwindle. The smoke thinned. The terrible serpent paled and faded. The singing ceased. The thing was gone."</div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-wmVx_khK0HQ/WQzKG83ACHI/AAAAAAAADqQ/A775izd7tcYUFYFLbhDy7kKBIkmeWibjgCLcB/s1600/poirier%2Bill15.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="195" src="https://4.bp.blogspot.com/-wmVx_khK0HQ/WQzKG83ACHI/AAAAAAAADqQ/A775izd7tcYUFYFLbhDy7kKBIkmeWibjgCLcB/s400/poirier%2Bill15.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1977./ </td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div style="text-align: justify;">
"Falsell alla [...] chercher un petit brasero monté sur quatre pieds. Il le plaça sur la table, en face de l'homme en noir qui se leva et étendit les mains au-dessus des charbons ardents.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Asmodée, Abaddon et Eblis, veillez sur nous!" psalmodia-t-il.</div>
<div style="text-align: justify;">
Falsell lui tendit un plat d'argent dans lequel il prit quelques gouttes d'un liquide qu'il projeta sur le<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-ZV2BmhVnYvI/WQzcQBMI1pI/AAAAAAAADrY/wVez1Mqq1F0CrVJRNpABw1d1lFkfkyKTgCLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Ballemande%2B4.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-ZV2BmhVnYvI/WQzcQBMI1pI/AAAAAAAADrY/wVez1Mqq1F0CrVJRNpABw1d1lFkfkyKTgCLcB/s400/%25C3%25A9dition%2Ballemande%2B4.jpg" width="236" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Edition allemande.</td></tr>
</tbody></table>
brasero. Une colonne de fumée s'éleva tandis qu'une odeur à la fois douceâtre et forte arrivait aux narines des jeunes détectives.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Bélial! cria encore l'homme en noir. Écoute-nous! Envoie la force du serpent pour nous protéger. Permets-nous de te contempler sous sa forme. Fais-nous entendre ta voix!"</div>
<div style="text-align: justify;">
L'homme en noir se tenait rigoureusement immobile. Les autres ne bougeaient pas davantage et, au sein de cette immobilité générale dans le silence ambiant, Doris et les garçons commencèrent à entendre la chanson redoutée. Quelqu'un ou quelque chose fredonnait de la plus horrible manière.</div>
<div style="text-align: justify;">
Doris fit un mouvement, comme si elle se préparait à fuir. Hannibal lui saisit le bras et la retint.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le bruit devint plus fort. Il s'enfla, s'enfla, faisant frémir tous les assistants.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pour la seconde fois, l'homme en noir plongea les doigts dans le plat d'argent et aspergea le brasier. L'odeur d'encens se répandit à nouveau. Soudain, dans la fumée mouvante, quelque chose prit corps.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob avala sa salive.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Bélial se manifeste! annonça l'homme en noir d'un ton victorieux. Le serpent immortel est parmi nous!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Les jeunes détectives ne purent réprimer un tremblement en voyant la chose qui se tordait à travers la fumée. C'était un énorme cobra, bleu et vert, au capuchon déployé, dont les yeux rouges brillaient.</div>
<div style="text-align: justify;">
L'abominable fredonnement, cependant, continuait à s'amplifier à tel point qu'Hannibal dut lutter pour ne pas se boucher les oreilles. Enfin, il commença à décroître pour faillir de plus en plus. La fumée s'amenuisa. Le terrible serpent pâlit et s'estompa. Le fredonnement cessa tout à fait. La chose était partie."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-MhQ6kC6t-CE/WQzcqBdRxnI/AAAAAAAADrg/yDbDAPMV7uwIvTOZC24F7QIWuKP9WwGMwCLcB/s1600/Peter%2BArcher%252C%2B1975.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-MhQ6kC6t-CE/WQzcqBdRxnI/AAAAAAAADrg/yDbDAPMV7uwIvTOZC24F7QIWuKP9WwGMwCLcB/s320/Peter%2BArcher%252C%2B1975.jpg" width="195" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Peter Archer, Armada, 1975.</td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/--Xr3IY9d7IU/WQzc_VmmafI/AAAAAAAADrk/hzIiEAZ1b-4v5kQD50R8mi91i1ef0fFjwCLcB/s1600/Jos%25C3%25A9%2BMaria%2BMiralles%252C%2B1984..jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/--Xr3IY9d7IU/WQzc_VmmafI/AAAAAAAADrk/hzIiEAZ1b-4v5kQD50R8mi91i1ef0fFjwCLcB/s320/Jos%25C3%25A9%2BMaria%2BMiralles%252C%2B1984..jpg" width="195" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jose Maria Miralles, Armada, 1984.</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
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<u>c.Le Serpent et les détectives</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour conclure ce tour d'horizon international des illustrations de couverture, il reste une dernière catégorie, celle où les Trois Jeunes détectives sont seuls face au serpent, les deux premières donnant l'impression qu''ils sont les instigateurs de la cérémonie:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-FTaKv3vcNHg/WQziMCwsD5I/AAAAAAAADr4/2li3Wuypj9ooDjPVqRUVJAGtWAiqlq4fgCLcB/s1600/David%2BBrowne%252C%2B1989.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-FTaKv3vcNHg/WQziMCwsD5I/AAAAAAAADr4/2li3Wuypj9ooDjPVqRUVJAGtWAiqlq4fgCLcB/s320/David%2BBrowne%252C%2B1989.jpg" width="195" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">David Browne, 1989.</td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-Exq3gSklp84/WQziza2FhFI/AAAAAAAADsA/06dqlPqCzWk-5ABYQaX95ez-G6jDhqhcQCLcB/s1600/hitchcock17.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-Exq3gSklp84/WQziza2FhFI/AAAAAAAADsA/06dqlPqCzWk-5ABYQaX95ez-G6jDhqhcQCLcB/s320/hitchcock17.jpg" width="201" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Yves Beaujard, Bibliothèque Verte, 1993</td></tr>
</tbody></table>
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Quelques couvertures s'inspirent de deux éditions américaines: celles d'Ed Vebell en 1972 et celle de Robert Adragna de 1981:</div>
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/--z_HpaysLYE/WQ4eirwZnzI/AAAAAAAADt8/DW12MfJJ2mMfmO6l_85UeGCpx9UZcFABwCLcB/s1600/9598693631_9bedc07b62_b.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/--z_HpaysLYE/WQ4eirwZnzI/AAAAAAAADt8/DW12MfJJ2mMfmO6l_85UeGCpx9UZcFABwCLcB/s320/9598693631_9bedc07b62_b.jpg" width="216" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ed Vebell, 1972.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: left;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-_k04iRk2hXM/WQzxwi7aHQI/AAAAAAAADs8/wIGmWxy_DHoIzklaMp-2Rces6nPc9xPzgCLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Bnorv%25C3%25A9gienne%252C%2BSten%2BNilsen%252C%2B1977.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-_k04iRk2hXM/WQzxwi7aHQI/AAAAAAAADs8/wIGmWxy_DHoIzklaMp-2Rces6nPc9xPzgCLcB/s320/%25C3%25A9dition%2Bnorv%25C3%25A9gienne%252C%2BSten%2BNilsen%252C%2B1977.jpg" width="196" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Edition norvégienne, Sten Nilsen, 1977.</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-ilm-cTY_VFU/WQzyFKwMjnI/AAAAAAAADtA/jf3IR9hBO1of3Zm1D63Ef940bbc_otBUwCLcB/s1600/Roger%2BHall%252C%2B1973.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://4.bp.blogspot.com/-ilm-cTY_VFU/WQzyFKwMjnI/AAAAAAAADtA/jf3IR9hBO1of3Zm1D63Ef940bbc_otBUwCLcB/s400/Roger%2BHall%252C%2B1973.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ed Vebell, 1972.</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-ng30a9bjCw8/WQzyZ3VmfjI/AAAAAAAADtE/r-1H1rdeJMEXU38E1XC7wIehoEQmlZLigCLcB/s1600/Robert%2BAdragna.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-ng30a9bjCw8/WQzyZ3VmfjI/AAAAAAAADtE/r-1H1rdeJMEXU38E1XC7wIehoEQmlZLigCLcB/s320/Robert%2BAdragna.jpg" width="218" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Robert Adragne, 1981/1982.</td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-hJA5NWa1Ddk/WQzy-jAiQ3I/AAAAAAAADtM/BMm14pxov0kANN2QP5KfI-Fio5Ckw65RQCLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Bgrecque%252C%2B1995.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-hJA5NWa1Ddk/WQzy-jAiQ3I/AAAAAAAADtM/BMm14pxov0kANN2QP5KfI-Fio5Ckw65RQCLcB/s320/%25C3%25A9dition%2Bgrecque%252C%2B1995.jpg" width="196" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Edition grecque, 1995;</td></tr>
</tbody></table>
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Et puis finalement, il y a les couvertures qui présentent la scène à leur propre façon:<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-vFccOie9mtU/WQz1ViJnl-I/AAAAAAAADtg/7mGRJZC9ufsQ4c0xhuv6mwJMaV7CqLuGQCLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Bespagnole%252C%2BBadia%2BCamps.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-vFccOie9mtU/WQz1ViJnl-I/AAAAAAAADtg/7mGRJZC9ufsQ4c0xhuv6mwJMaV7CqLuGQCLcB/s320/%25C3%25A9dition%2Bespagnole%252C%2BBadia%2BCamps.jpg" width="220" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Edition espagnole, Badia Camps.</td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-lZzKuUrdlp4/WQz1KoBW-NI/AAAAAAAADtc/rGgqFy7BOqU3gxhtRzJcqoAK9E87c9elgCLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Bdanoise%252C%2BJ%253BB.%2BPenalva%252C%2B1991.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-lZzKuUrdlp4/WQz1KoBW-NI/AAAAAAAADtc/rGgqFy7BOqU3gxhtRzJcqoAK9E87c9elgCLcB/s320/%25C3%25A9dition%2Bdanoise%252C%2BJ%253BB.%2BPenalva%252C%2B1991.jpg" width="202" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Edition danoise, J.B. Penalva, 1991.</td></tr>
</tbody></table>
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-VSFJVvuIMT4/WQz14sY-OzI/AAAAAAAADto/487u7TGGPCQwogQqXjYMWBVRINj8vHfzgCLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Bindon%25C3%25A9sienne.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-VSFJVvuIMT4/WQz14sY-OzI/AAAAAAAADto/487u7TGGPCQwogQqXjYMWBVRINj8vHfzgCLcB/s320/%25C3%25A9dition%2Bindon%25C3%25A9sienne.jpg" width="193" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Edition indonésienne.</td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-JArPEbxd91U/WQz1xkyy5FI/AAAAAAAADtk/3noD82_fP1Ahq2RUducDyLx-56aaSogjQCLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Bfinnoise%2B%25281%2529%252C%2BMatti%2BLouhi%252C%2B1978.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-JArPEbxd91U/WQz1xkyy5FI/AAAAAAAADtk/3noD82_fP1Ahq2RUducDyLx-56aaSogjQCLcB/s320/%25C3%25A9dition%2Bfinnoise%2B%25281%2529%252C%2BMatti%2BLouhi%252C%2B1978.jpg" width="201" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Edition finnoise, Matti Louhi, 1978.</td><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr>
</tbody></table>
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Il est possible que je finisse la rédaction de l'article concernant le 18ème tome, à savoir <i>The Mystery of the Shrinking House</i>/<i>Le Tableau se met à table</i>, pour le 15 juin 2017, date qui sonnera jour pour jour les deux ans de mon projet. Si j'atteins cet objectif, sans vouloir faire de bilan provisoire, je serai en retard de six articles sur mon planning idéal que j'avais estimé à un article par mois.</div>
<div style="text-align: justify;">
En tout cas, maintenant que cet article s'achève, je peux attaquer la lecture du vingtième tome, <i>The Mystery of Monster Mountain</i>/<i>L'Insaisissable homme des neiges</i>, car je vous rappelle que j'ai pris un peu d'avance dans ma lecture naïve, avec pour seul but le plaisir de redécouvrir chaque aventure que j'avais lue il y a tant d'années. J'ai hâte de découvrir le tout premier tome à ne jamais avoir été traduit en France, c'est-à-dire le vingt-troisième, intitulé <i>The Mystery of the Invisible Dog</i>. Mais là, j'anticipe beaucoup trop...</div>
<div style="text-align: justify;">
Merci mille fois à tous ceux qui suivent ce projet.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>The Mystery of the Singing Serpent</i>/<i>Le Serpent qui fredonnait</i>, M.V. Carey. Traduit de l'américain par Claude Voilier.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-31091629952365465552017-05-06T00:33:00.000+02:002017-05-06T00:33:34.698+02:00<div style="text-align: justify;">
[...] En tant que clients réguliers des soirées dansantes en plein air et membres à part entière de la scène du ghetto, ces gamins plutôt rusés, parfaitement conscients de la quête perpétuelle de nouvelle musique des opérateurs de sound-systems, savaient exactement quel profit tirer de ces "slates" ou de ces "plates" et comment maximaliser leur potentiel pour améliorer leurs revenus et leur statut.</div>
<div style="text-align: justify;">
Les plus titrés de ces chanteurs issus des concours amateurs n'hésitaient pas à investir une partie de leurs gains dans l'enregistrement de leurs titres les plus populaires, puis s'en allaient démarcher les petits sound-systems du voisinage pour en tirer le meilleur prix. Les négociations avaient généralement lieu au cours d'une soirée, permettant de tester le disque sur place et en direct. Si la foule réagissait, l'artiste pouvait en espérer à peu près cinq livres. Sinon, il ne lui restait plus qu'à entrer sagement chez lui jusqu'à ce que les gens de son quartier aient oublié l'affront qu'il venait de subir [...].</div>
<div style="text-align: justify;">
Il faut absolument garder à l'esprit qu'un propriétaire de sound-system - même le plus modeste - ne pouvait se résoudre qu'en tout dernier recours à acheter ses disques chez un commerçant patenté. Toute la concurrence pouvant faire de même, autant se promener avec une casquette portant l'inscription "loser". C'est pourquoi ce type de transactions était sans doute plus important pour les sound-men que pour les chanteurs. Jusqu'à ce que les vainqueurs de tremplins amateurs se remettent à enregistrer, les propriétaires de petits sound-systems devaient se rabattre sur les disques d'importation dont les gros ne voulaient pas. Mais la production de ces disques "faits à la main" constituaient un circuit parallèle d'une immense valeur pour les sound-systems de deuxième ou troisième division car, n'étant produits qu'en un seul exemplaire, ils représentaient l'unique moyen de diffuser de la musique qu'on ne pouvait entendre ailleurs [...].</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Bass Culture - Quand le Reggae était Roi</i>, Lloyd Bradley, Allia. Traduit de l'anglais par Manuel Rabasse. </div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-60974386469992904162017-04-29T12:13:00.002+02:002017-04-29T12:13:32.634+02:00Bons baisers de la grosse barmaid (Dan Fante) et Juste après la pluie (Thomas Vinau)<div style="text-align: justify;">
Il y a un genre que je n'ai pas encore abordé depuis la création du blog. La poésie contemporaine. Ah je vous vois venir bande d'esprits étriqués! C'est comme l'art contemporain, des gens qui écrivent quelques mots au sens hermétique (certainement sous l'effet du LSD, tous des drogués!) et qui appellent ça de la Poésie. Les deux recueils que je vais vous présenter échappent à ce préjugé, sinon je n'aurais pas pris la peine de les lire et encore moins le temps d'écrire quelques lignes à leur sujet. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<u><i>Bons baisers de la grosse barmaid - Poèmes d'extase et d'alcool </i>de Dan Fante.</u></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-9wFTUfeHy48/WP8gMHWIxRI/AAAAAAAADiQ/vYaZLzKhee0PQ0WQ-LWNWAqzjwLT0TOowCLcB/s1600/bons%2Bbaisers2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-9wFTUfeHy48/WP8gMHWIxRI/AAAAAAAADiQ/vYaZLzKhee0PQ0WQ-LWNWAqzjwLT0TOowCLcB/s320/bons%2Bbaisers2.jpg" width="249" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour qui est très familier de la littérature américaine du XXème siècle, le nom de John Fante ne devrait pas être totalement inconnu. Sans John Fante, il n'y aura peut-être pas eu de Charles Bukowski. En voici deux qui ont eu l'art d'être des perdants mais qui n'en ont pas moins réconforté les âmes cabossées qui n'ont pas su, elles, exprimées leurs petites douleurs quotidiennes.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais je digresse. Le premier recueil dont j'avais envie de vous parler est signé du fils de John Fante, Dan. Écrits entre 2003 et 2008, ces poèmes marquent pour l'auteur l'autre versant, plus serein, plus posé d'une vie très troublée entre alcoolisme, divorces et tentatives de suicides. Il a écrit avant cela des romans semi-autobiographiques (l'ombre du père?), des nouvelles et des pièces de théâtre. Il est un des auteurs phares des éditions 13e Note dont la ligne éditoriale se spécialise dans l'expression d'un réalisme très cru. J'espère que je ne caricature pas en écrivant ceci.</div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-pvbQ2krGLIc/WP8gTt5-O8I/AAAAAAAADiU/0VApxCO-cn8I7f_c-0aoMANcktC4IrGSACLcB/s1600/bons%2Bbaisers1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-pvbQ2krGLIc/WP8gTt5-O8I/AAAAAAAADiU/0VApxCO-cn8I7f_c-0aoMANcktC4IrGSACLcB/s320/bons%2Bbaisers1.jpg" width="194" /></a>On retrouve cette crudité dans ces poèmes simples, terre-à-terre, linéaires, à la façon dont on raconte nos mésaventures à nos amis. Mais en profondeur ils révèlent un refus des conventions, des moules qui nous sont imposés. Dans la préface accordée au lecteur français, Dan Fante, parle des soucis engendrés par l'écriture d'un roman sur plusieurs mois et l'aspect plus tranquillisant de sa poésie qui lui permet d'exprimer ses idées brièvement, de façon succincte et précise, celles qui ne méritent par forcément un long processus de réflexion.Plusieurs thèmes reviennent: ses frasques sentimentales, amoureuses ou sexuelles, son métier d'écrivains, son frère et son père avec qui il n'est pas toujours très tendre ("mon taré de frangin")... parfois grande gueule qui ne mâche pas ses mots, parfois gros nounours touchant, sans omettre ce zeste d'humour désabusé qui nous fait sourire à l'évocation de choses qui ne sont pas censées faire sourire.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<u><i>Juste après la pluie</i> de Thomas Vinau.</u></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-yx-PKQwIXw0/WP8genJI23I/AAAAAAAADiY/S2Prl95v-NsnzvRvGXa-k-ed4gsiYb7lwCLcB/s1600/juste%2Bapr%25C3%25A8s%2Bpluie.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://2.bp.blogspot.com/-yx-PKQwIXw0/WP8genJI23I/AAAAAAAADiY/S2Prl95v-NsnzvRvGXa-k-ed4gsiYb7lwCLcB/s1600/juste%2Bapr%25C3%25A8s%2Bpluie.jpg" /></a>J'ai déjà laissé entrevoir un aperçu de ce que peut écrire Thomas Vinau dans la catégorie des citations qui ponctuent les pages de ce blog. J'avais choisi de citer un extrait de <i>Nos Cheveux blanchiront avec nos yeux</i> (chez l'éditeur Alma), le passage où il donne le biberon à son bébé en écoutant l'ultime album de Vic Chesnutt, qui s'est suicidé ("Il y a comme une contradiction entre toute cette vie entre mes bras et toute cette mort dans la musique").</div>
<div style="text-align: justify;">
Présenté comme un "roman-poésie" en haut de la première de couverture, <i>Juste après la pluie</i> est une succession de courts poèmes. Avec un art de la concision maîtrisé l'auteur, passe avec des mots simples d'une émotion à une autre, voire en exprime deux ou plusieurs à la fois. Humour, tendresse, mélancolie mais aussi des sentiments plus sombres. Parmi tous ces petits poèmes, tout ne peut pas plaire, mais je vous assure qu'il y en aura suffisamment pour la sensibilité de chaque lecteur. Plusieurs dizaines m'ont vraiment plu et vous avez déjà pu en voir quelques uns publiés en "Citations", le reste étant en attente.<br />
<br />
<i>Bons baisers de la grosse barmaid - Poèmes d'extase et d'alcool</i>, Dan Fante, 13ème Note/Points. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Patrice Carrer.<br />
<i>Juste après la pluie</i>, Thomas Vinau, Alma.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-18461507597370526052017-04-29T12:13:00.000+02:002017-04-29T12:13:01.155+02:00<div style="text-align: justify;">
Le mythique hôtel Myrtle Bank, construit au milieu du XIXe siècle par l’Écossais James Gall, situé sur Harbour Street, près du front de mer à Kingston, joua un rôle majeur au regard de l'accueil et de l'hébergement des 300 000 visiteurs attendus pour l'exposition [internationale de Kingston en 1891]. A partir<i> </i>des années 1930, ce grand hôtel international et beaucoup d'autres commencèrent progressivement à employer des groupes de mento pour divertir leur clientèle composée majoritairement de riches Américains en vacances ou en séjours d'affaires. Pour ces Blancs fortunés, le mento symbolisait le folklore caribéen par excellence à l'instar des fruits exotiques, des jolies filles au teint bronzé et des cocktails faits à base de bon rhum local. Ainsi, de nombreux musiciens et chanteurs de mento quittèrent leur village pour venir tenter leur chance dans des hôtels de luxe (même si en réalité ces lieux ne les payaient guère).</div>
<div style="text-align: justify;">
Sur le plan musical, cette migration du mento vers les villes touristiques entraîna quelques changements. Le style perdit de sa rusticité et se poliça davantage: les instruments conçus de manière artisanale furent remplacés par de véritables instruments; le piano, le saxophone, la contrebasse et la guitare électrique firent progressivement leur apparition aux dépens parfois d'instruments traditionnels tels que le banjo (ce qui donna à la musique une sonorité plus jazzy); les percussionnistes introduisirent une touche latine à leur jeu; l'anglais standard supplanta le patois local et certains chanteurs de mento essayèrent même de perdre leur accent local afin d'être plus audibles (ce qui ne manqua pas d'amuser l'auditoire) etc. Ainsi, un nouveau style de mento plus urbain et plus formaté émergea dont le but principal était de plaire au public blanc en quête d'exotisme. A noter que ce formatage ne toucha pas seulement la musique, mais aussi l'allure des artistes. En effet, les hôteliers qui recrutaient les groupes de mento étudiaient leur style vestimentaire dans le moindre détail et ce, afin de renforcer l'exotisme et le folklore tant recherchés par les visiteurs. Nul besoin de préciser que ce type de mento reflétait la mentalité paternaliste et coloniale de l'époque.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Vibrations Jamaïcaines - L'Histoire des musiques populaires jamaïcaines au XXe siècle</i>, Jérémie Kroubo Dagnini, Camion Blanc.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-16207340658054349912017-04-21T13:25:00.002+02:002017-04-21T13:25:47.919+02:00Haute Voltige d'Ingrid Astier<div style="text-align: justify;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-H-erRRbeyUk/WPnec1qUdhI/AAAAAAAADiE/VD-KH8mofCIaoQSltI94Qh_-y9bbUVi5gCEw/s1600/haute%2Bvoltige.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-H-erRRbeyUk/WPnec1qUdhI/AAAAAAAADiE/VD-KH8mofCIaoQSltI94Qh_-y9bbUVi5gCEw/s400/haute%2Bvoltige.jpg" width="275" /></a> Ingrid Astier est l'auteure marquante qui nous avait livré en 2010 un <i>Quai des Enfers</i> rafraîchissant et<i> </i>inattendu. Comparée à Fred Vargas pour l'ambiance vaporeuse et mystérieuse qu'elle
prodiguait à ce premier roman, elle offrait une voix très personnelle
que j'ai immédiatement eu envie de suivre<i>.</i> En 2013, <i>Angle Mort</i> s'inscrivait dans la continuité tout en nous prenant à contre-pied avec un changement de ton brutal mais bienvenu. L'atmosphère se durcissait, devenait beaucoup plus nerveuse en décrivant de l'intérieur le monde du banditisme.<br />
<span id="goog_1105217268"></span><br />
<span id="goog_1105217267"></span></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans la veine nerveuse d'<i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_49562">Angle Mort</i>, <i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_49563">Haute Voltige</i>
n'est
pas le tome qui clôture la "Trilogie du Fleuve" qu'annonçait Ingrid
Astier (voir l'interview). Partagé entre banlieue et Paris intra muros
pour ce qui est des
lieux de l'intrigue, c''est dans ce gris entre-deux qu'a lieu le
braquage spectaculaire d'un riche Saoudien. Les méthodes utilisées ne sont pas du tout le fait d'amateurs, la Brigade de Répression du Banditisme, menée par le commandant Stéphan Suarez, ne s'y trompe pas. A cause de son envergure, cette affaire détourne Suarez, ses collègues et ses subalternes de celui qu'ils ont surnommé le Gecko, une figure bien mystérieuse, génie du cambriolage, aussi intelligent qu'imprenable. Mais c''est également une affaire dans laquelle Suarez se découvre impliqué personnellement
par un dégât collatéral: l'un des gardes du corps, Carmel Gheda,
grièvement blessé est un ami proche.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
De l'autre côté de la barrière, évoluent le parrain Astrakan, ses sbires l'Italien BrainMan et l'Albanais Niko, et les interchangeables gorilles One le Brun et One le Blond. Le personnage le plus intéressant, pas seulement parce que principal, demeure toutefois Ranko, le neveu d'Astrakan,tourmenté par son passé autant que par Ylana, femme fatale, compagne circonstancielle (elle accompagnait le Saoudien lors du braquage) et troublante d'Astrakan, dont on ne connaîtra le véritable passé que vers la fin. Ranko fera aussi, brève mais proche de l'épiphanie, la rencontre d'un adepte du parkour, silhouette non criminelle se baladant de manière atypique sur les toits de Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">
<i> </i><br />
<i> Haute Voltige</i> se montre peut-être encore plus ambitieux que ses deux prédécesseurs par sa densité. Le nombre de personnages et leurs implications respectives s'emboîtent au millimètre près. Il a fallu quatre ans pour voir publier ce troisième opus. On imagine difficilement le travail, l'énergie et la rigueur que suppose la mise en place d'une intrigue si complexe. Peut-être parce que sa maturation passe également par des voies non matérielles et personnelles. Ingrid Astier elle-même me confiait que "<i>Haute Voltige</i> aura tout dévoré dans ma vie, tant il est exigeant." Car ceux qui sont allés plus loin qu'une simple lecture de ses deux premiers efforts savent à quel point elle ne s'accroche pas à une recherche théorique, et forcément pauvre, pour rendre ses histoires vraisemblables.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
La démarche littéraire suppose pour Ingrid Astier une démarche sur le terrain, incluant de nombreuses rencontres avec des personnes dont on acquiert difficilement la confiance, tout autant de serrures habilement forcées. La véritable brigade fluviale parisienne pour <i>Quai des Enfers</i> ou des types louches qui donnent des rendez-vous nocturnes dans des lieux peu rassurants pour <i>Angle Mort</i> en étaient déjà deux exemples significatifs. On y retrouve ainsi la volonté déterminée, manifeste depuis le
début, de s'immerger totalement dans des milieux hermétiques et
fantasmés par le lecteur lambda. Cette profusion de détails à laquelle l'auteure nous a désormais
habitués s'accorde avec chaque personnage, qu'il fasse une petite
apparition
ou qu'il soit secondaire ou principal. Ils sont là moins pour
impressionner le lecteur que pour lui donner une vision extrêmement
précise de leurs manière d'être, leurs intentions, leurs psychés.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Contrairement à <i>Quai des Enfers</i> qui ne dévoilait pas l'identité d'un tueur en série, nous sont livrées sans mystère, à l'instar d'<i>Angle Mort</i>, les intentions criminelles des personnages qui ont choisi cette vie où les lois ne sont vues que comme des entraves. Le Ranko de <i>Haute Voltige </i>est ainsi très proche du Diego d'<i>Angle Mort</i>. Bien que du mauvais côté de la loi dans leurs activités, ce sont des personnages que l'ont suit de si près qu'on en finit par faire abstraction de leur aspect "mauvais bougre" et par les considérer avec une fascination proche du respect. La grosse différence entre les deux était que Diego, espagnol au sang bouillonnant, incarnait le brut, l'instinctif, le terre-à-terre. L'élévation physique et spirituelle ne lui était qu'associée à travers Adriana, sa sœur trapéziste. Quant à Ranko, monstre venant de l'Est, plus réfléchi, plus froid comprend la nécessité d'allier à lui seul l'effort physique, terre-à-terre à une élévation par la culture, entre autres, qui le démarque des petites frappes qui pullulent dans son milieu. Ranko prend ainsi une hauteur qui lui donne cette dimension hors normes d'entité physique et cultivée.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Cette dichotomie est certainement la plus évidente, par une mise en abyme. J'avais entendu parler du chessboxing comme une discipline un peu farfelue. Imaginez un sport qui alterne rounds de boxe et partie d'échecs. J'ignorais en vérité qu'il s'agit d'une invention de l'artiste, créateur de bande dessinée culte, Enki Bilal, à qui il est même attribué un rôle, secondaire dans la présence physique, mais primordial dans la complexité du roman. Il fait l'objet d'une question dans l'interview que vous trouverez plus bas. D'autres prestigieux invités font leur apparition, mais je vous en laisse la découverte. Ingrid Astier a même pris la peine de faire quelques clins à ses lecteurs assidus, en rappelant furtivement quelques personnages croisés dans ses deux précédents romans.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Que penser lorsqu'on range <i>Haute Voltige </i>à la suite de <i>Quai des Enfers</i> et d'<i>Angle Mort </i>dans notre bibliothèque et que l'on découvre que ces trois romans ont traversé les trois dernières présentations ou repackaging de la prestigieuse Série Noire en grand format? C'est peut-être un simple détail éditorial, mais cela donne au parcours d'Ingrid Astier plus qu'une légitimité, à savoir une empreinte profonde déjà laissée dans la collection mais aussi dans la littérature policière.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Maintenant ,
je laisse la parole à Ingrid Astier elle-même, dans une interview où
les réponses sont aussi hypnotiques que sa prose. Elles offrent à cet
article une richesse inestimable<i>:</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><i> De quelle manière te documentes-tu? Quelles difficultés as-tu rencontrées lors de l'écriture de </i>Haute Voltige<i>? Et au contraire, quelles gratifications tes démarches t'ont-elles apportées?</i></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><i> </i></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><i> </i></i>Vaste sujet! Je ne me documente pas <span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46220"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46220">— je hais le savoir mort des
fiches — mais
passe de longues années de terrain à observer l’humain</span></span><i><i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46220"><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46469"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46220"></span></i></span><i><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46575"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46574"></span></i><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46575"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46574"></span></i></i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530">. </span></i></i><i><i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46220"> </span></span></i></i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46220">Haute Voltige est vraiment un roman cathédrale
et je ne pouvais lui
donner des pieds d’argile. On ne choisit pas à la légère des
sujets comme la
brigade de répression du banditisme, les filatures, la Serbie,
les échecs, la
boxe et l’art… Chaque effet de réel exige un engagement fort.
Alors, l’imaginaire
peut respirer. Là est ma cible : bâtir des mondes qui fassent
d’abord et
avant tout rêver. Un roman est une porte que l’on pousse sur
l’ailleurs et
l’altérité.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46220"> </span></span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530">Avec <i>Haute Voltige</i>, </span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46225">le
plus difficile fut de
cerner l’âme serbe. J’avais une forêt vierge à défricher car
un Français ne
connaît des Serbes que des préjugés. Rien de culturel, rien
d’essentiel. On ne
bâtit pas un personnage sur du vent. Il a fallu troquer le
vent contre des
racines. J’aime cette phase plus que toute autre où je suis
comme un homme qui
plante des arbres. Je ne traite pas des marionnettes. Il faut
trouver le
terreau du personnage et le laisser pousser. Les rencontres
sont des
radicelles. Elles concentrent la sève du personnage. Ainsi des
Serbes que j’ai
débusqués pour <i>Haute
Voltige</i>, qui
venaient de la </span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46379">Šumadija</span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46286">, d’Herzégovine, du Kosovo…</span><br />
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46286"> L'un </span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530">d'eux,</span> <span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46270">Alek, m’a appris des proverbes introuvables sur le net. Un
savoir humain,
vivant et vibrant, que seule la rencontre peut délivrer.
Comme: "À
qui appartient les moutons, appartient la colline!" ou "Qui
se lève tôt le matin, attrapera deux bonheurs". Je me
souviendrai jusqu’à
la fin de ma vie de la tablée chez mes parents avec ces Serbes
réunis pour le
roman. Ranko prenait corps à vue d’œil! Pour un écrivain, ce
sont des
moments de grâce. J’ai alors choisi de démonter entièrement le
tiers écrit du
roman pour reconstruire Ranko, fil à fil. On ne bricole pas
des personnages, il
faut du cousu main<i>.</i></span><br />
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46270"><i> </i></span><i> </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> Que </i><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46575"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46574">représente Enki Bilal pour toi? L'as-tu rencontré?</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46575"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46574"> </span></i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46574">Enki Bilal</span><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46575"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46574"></span></i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46574"></span><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46575"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46574"> </span></i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530">incarne, pour moi, l’artiste dans son essence. Son trait
m’évoque celui des
têtes d’homme au stylo bille d’Alberto Giacometti dans les
années 60. Non pour
le rendu mais pour l’intention. Un trait conscient de sa
propre décision, qui
porte en lui-même l’énergie de la création. Pour lui comme
pour Giacometti,
dessiner, c’est donner vie. Regardez les yeux chez Enki
Bilal : ils
ouvrent sur l’âme. Ce qui permet de complexifier la notion de
fiction. Pour
moi, le cheval-zèbre d’Enki Bilal est plus réel que certaines
personnes que je
croise, qui sont comme désertées. J’aime encore chez Bilal le
bestiaire, la
force de l’hybride et le trait-entaille, tout autant mémoire
que cicatrice. Et
l’extraordinaire puissance de son romantisme. Semblable à
l’effet de <i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_47180">November
rain</i> de Guns N’ Roses, une
chanson qui aura accompagné l’écriture. Plus je l’écoute, plus
je la sonde, et
plus elle me dénude à moi-même.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530"> <i>Haute Voltige</i> </span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46607">tourne autour de l’art d’Enki Bilal, tels les cercles
d’une parade
amoureuse. Se priver de l’émotion de le voir peindre eût été
absurde.
L’écrivain est un voleur de feu. Il fallait aller recueillir
l’étincelle. Quand,
dans son atelier, son pinceau se posait sur l’un des deux
tableaux d’<i>Inbox</i>
(Biennale de Venise 2015), le
désir de Ranko grandissait en moi. Je ne lui ai pas volé ses
toiles mais un
instant, et cet instant vaut l’éternité</span> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530"> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530"><i> On trouve </i></span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46530"><i><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46649"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46648">dans tes romans beaucoup de phrases courtes qui ne servent
pas seulement le
rythme du récit mais qui donnent sens aux personnages et à
leurs actions. D'où
te vient ton sens de la formule?</span></i></i> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46220"> </span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46220"> </span></i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46220">C'est très juste.</span><i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46220"> </span></i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46608"> L’écriture naît de la fluidité, un rythme cadencé qui
est chant des
sirènes — car je suis la proie première de mon imaginaire.
J’ai besoin de cette
séduction qui repose sur l’abandon. Je <i>cède</i>
aux mots, au sens fort du terme. Pour la joie de quitter le
rivage, comme à
tout jamais (on ne revient jamais complètement d’un roman).
Pour me laisser
envahir et posséder… Puis il faut reprendre le flot, le
tailler, lui donner de
la nervosité. C’est alors la poésie qui est ma matrice
première.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46608"> </span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46608"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46655">À</span> </span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46655">travers
l’art, je vise l’intensité et la présence. La poésie est la
façon la plus
puissante que j’aie vécue d’habiter le réel. Une forme de
jouissance absolue.
D’où ces moments où le sens cristallise, par sa densité et ses
reflets. On le retrouve
textuellement dans <i>Haute
Voltige </i>: <i>"Dans la vie, seule
comptait
l’intensité. Qu’on n’arrive pas au cimetière moisi de
regrets"</i>, <i>"Rendre
justice à l’existence en étant
bien vivant. C’était sa vengeance préférée : vivre."</i>
Parfois,
ces phrases insulaires rejoignent la frappe des maximes, leur
volte aussi car
poésie et humour s’allient dans <i>Haute
Voltige</i>. Ainsi de <i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46657">"Un
triomphe
sans public n’a jamais amusé personne. Même un clown a
besoin de tout un cirque
autour de lui"</i> ou de <i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46658">"Le
hasard est un calculateur qui fait semblant d’avancer à
cloche-pied."</i>
Jusqu’au registre populaire : <i>"Un
bout de ciel, tu ne risques pas de te le faire chouraver."</i>
Au final,
ne jamais oublier que l’écriture doit être comme la vie. Riche
et variée.
Alors, charrier des cadavres à coups de clichés, laissons-le à
la publicité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Quelles réactions </i><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46660"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46659">te sont revenues à propos de </span></i>Quai des Enfers<i> et d'</i>Angle Mort
<i>? Qu'en pensent
les lecteurs qui te découvrent ?</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46660"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46659"> </span></i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46659">Les médias</span><i> </i><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46662">ont
salué <i>Quai des enfers</i>
comme <i>Angle mort</i>,<i> </i>tous deux ont reçu des prix mais les plus
beaux retours sont que
ces romans entrent dans la vie des lecteurs et déploient leur
vision du monde.
Je tiens à des univers qui imprègnent l’imaginaire. Que l’on
ne borne pas à la
frénésie mécanique de tourner des pages… J’aime le sillage.
Lorsque des
lecteurs me disent qu’ils ne peuvent plus passer un pont de
Paris sans regarder
la Seine avec les yeux de Rémi ou qu’ils voient Aubervilliers
avec plus
d’émerveillement, grâce à <i>Angle mort</i>,
la cible est atteinte. Le plus touchant est que chaque milieu
s’y retrouve
pleinement. Au point d’être devenue la marraine de la brigade
fluviale avec <i>Quai des
enfers</i>. Mais encore quand les
voyous reconnaissent leur esprit dans <i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46710">Angle
mort </i>! Faire dialoguer des sphères qui s’ignorent a
toujours été mon
horizon. Je ne crois pas en la ségrégation. Seul le dialogue
peut tempérer,
sinon vaincre l’indifférence, l’ignorance et la haine. Quant à
<i>Haute Voltige</i>,
chacun me dit qu’il lève
désormais les yeux en ville, Ranko en tête. Que l’imaginaire
s’accouple au
réel, rien ne peut plus me toucher. Je vis pour leur étreinte
sacrée.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i></i> <i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46665"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46664"> </span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46665"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46664"> À </span></i><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46665"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46664"> la fin de
notre interview concernant </span></i>Angle<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46671"> Mort<i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46670">, tu parlais du "dernier volet de la Trilogie du
Fleuve". Que
projettes-tu de faire à l'avenir dans le domaine du polar?</i></span><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46665"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46664"></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46671"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46671"> Juste après</span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46667"><i> Angle mort</i>, je
m’étais lancée dans le
terrain du dernier tome de la Trilogie du Fleuve, ouverte par
<i>Quai des enfers</i> et <i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46669">Angle mort</i>. Lorsqu’un commandant de la brigade
de répression du
banditisme m’a conté l’histoire du monte-en-l’air du Musée
d’art moderne de
Paris, j’ai ressenti un coup de foudre littéraire. C’était
sans doute la plus
belle affaire de leur service. Elle rejoignait des thèmes qui
m’étaient
chers: l’art, l’escalade, la liberté. J’ai alors arrêté le
terrain de la
Trilogie pour ne suivre que mon désir. Il y avait une telle
aimantation de <i>Haute
Voltige</i>… Comme un irrésistible
appel d’air. Mais il fallait s’approprier l’histoire par
l’imaginaire, opérer
les déplacements, les métamorphoses, sentir en soi la chair
des personnages,
travailler le désir. C’est devenu cette incroyable aventure de
<i>Haute Voltige</i>.
Jamais je n’ai autant
aimé vivre dans un roman. Le roman court annoncé est devenu
une bête fougueuse
à dompter ! Mais je n’ai rien regretté. Enki Bilal et le
sortilège de son
atelier, Simon Nogueira (le champion de France de <i>freerun</i>), ce Petit Prince des toits, le grand
joueur international
d’échecs Scorpène qui a bâti une partie d’échecs unique pour
le roman, l’ancien
vice-champion de France d’échecs Jean-Luc Chabanon qui l’a
commentée, Dominique
Delorme (qui fut aussi vice-champion de France de boxe) et
Daddy Pierrot qui
m’ont entraînée, le professeur Denis Safran qui a nourri le
versant médecine,
les policiers de la <span style="font-variant: small-caps;">BRB</span>…
Tous ces
êtres ne sont qu’un fragment de la superbe famille qui a
inspiré ce roman… et
qui n’a pas eu peur de mon imaginaire. <i>Haute
Voltige</i> est un roman d’aventures, plus qu’un roman
policier. Je vais
reprendre le terrain de la Trilogie avec l’antigang. Que
donneront les
lignes? Seul le désir le sait.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46671"><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46670"> Quelques</i></span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46671"><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46670"><i id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46746"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46745">
mails échangés avec toi m'ont appris que ton désir
artistique présentait
plusieurs facettes. Peux-tu nous parler de tes différents
projets et des
rencontres qu'ils ont suscitées?</span></i></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46671"><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46745"> 2017</span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46745"> </span></span><span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46799">a débuté
avec un rêve : Pierre Richard a joué durant un mois le <i>Petit éloge de la nuit</i>
(Folio Gallimard)
au Théâtre du Rond-Point à Paris, avec une tournée en
province, en Belgique et
en Suisse, dans une mise en scène de Gérald Garutti. La voix
de Pierre Richard
agit sur moi comme un charme puissant. Sa voix est faite pour
la nuit, par la
profondeur de ses graves. On<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46807"> </span>connaît
Pierre solaire. C’était une façon d’approfondir son côté
poétique et lunaire,
même si un Grand blond dans la nuit ne sera jamais gris…
Karelle Prugnaud et la
Scène Nationale de Dieppe m’ont par ailleurs commandé une
pièce, <i>Ultima Ratio</i>,
qui fut jouée à Dieppe en
avril pour <i>Tous Azimuts</i>.
Une aventure
humaine d’une force incroyable, avec des acteurs (Denis
Lavant, Bernard Menez),
des contorsionnistes, un équilibriste, des musiciens, Béatrice
Demi Mondaine, une
trapéziste… J’ai eu la chance de jouer aux côtés de Xavier
Berlioz, un comédien
pour lequel j’ai un franc respect. Quant à travailler avec
Karelle Prugnaud, ce
fut une évidence, la rencontre d’univers faits pour se lier.
La pièce traite du
couple comme terrain miné. Ou comment un mot à table peut tout
faire basculer...
La magie fut de créer une cohérence inattendue, en invitant
dans cette pièce
des sources majeures de mes romans: Simon Nogueira sur scène,
en acrobate
céleste, et les confidences inédites d’un sniper dans les
vidéos. Le théâtre me
fait respirer. Je ne risque pas de le quitter.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46799"> Le lecteur trouvera d'ailleurs une touchante allusion à Pierre Richard, quelque part dans <i>Haute Voltige</i>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
J'ai établi mes questions sans avoir lu d'autres interviews au préalable. Du coup, j'ai eu le plaisir de voir que celle publiée sur le site de Gallimard pose d'autres questions, proposant ainsi un complément que les lecteurs inassouvis apprécieront en cliquant <a href="http://www.gallimard.fr/Media/Gallimard/Entretien-ecrit/Entretien-Ingrid-Astier.-Haute-voltige/(source)/286123">ICI.</a><br />
<br />
Et puisque je suis de bonne humeur, je ne peux terminer sans un bonus supplémentaire, une video YouTube de la part de la Librairie Mollat:<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/OE-fmFkWzi4/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/OE-fmFkWzi4?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46799"> Merci mille fois à Ingrid Astier. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46799"><i> </i></span><br />
<span id="yui_3_16_0_ym19_1_1492720780190_46799"><i> Haute Voltige</i>, Ingrid Astier, Gallimard, coll. "Série Noire".</span></div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-29497369735598315152017-04-21T13:25:00.000+02:002017-04-21T13:25:23.253+02:00<div style="text-align: justify;">
-Donny, je ne pige pas cette invasion. Je ne pige pas cette guerre. Je ne comprends pas ce qu'on est censé faire. Qu'est-ce qu'on fout ici?</div>
<div style="text-align: justify;">
[...]-Tu débarques du bateau, répondit-il. Tu zigouilles des Coréens. Tu remontes dans le bateau. Qu'est-ce qui te chiffonne?</div>
<div style="text-align: justify;">
-La deuxième partie, expliqua Mario, la première aussi, remarque, maintenant que j'y pense.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Et la troisième?</div>
<div style="text-align: justify;">
-Non, celle-là coule de source.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Et les deux premières?</div>
<div style="text-align: justify;">
-Mes motivations. Quelles sont mes motivations?</div>
<div style="text-align: justify;">
-Ils te canarderont.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Et les leurs?</div>
<div style="text-align: justify;">
-Tu les canarderas.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Et si je ne le fais pas?</div>
<div style="text-align: justify;">
-Ils te tireront tout de même dessus parce que d'autres tireront sur eux et qu'ils ne feront pas la différence. Comme tu auras envie qu'ils s'arrêtent, tu riposteras.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Et si je leur demande de s'arrêter?</div>
<div style="text-align: justify;">
-Ils sont trop loin, et puis ils parlent coréen.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Donc, je dois m'approcher et avoir un interprète.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Tout juste. Sauf que c'est impossible.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Parce qu'ils me tirent dessus.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Tout le problème est là.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Voyons c'est absurde.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Absolument.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Ça ne peut pas être vrai.</div>
<div style="text-align: justify;">
-La plupart des choses sont à la fois vraies et absurdes.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Ça aussi, c'est absurde.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Et pourtant...?</div>
<div style="text-align: justify;">
-Peut-être que c'est vrai aussi. Nom de Dieu, Donny, je ne vais pas fermer l’œil de la nuit!</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Dans la Peau de Sheldon Horowitz</i>, Derek B. Miller. Traduit de l'anglais par Sylvie Schneiter. </div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-13872871739885959312017-04-19T22:16:00.000+02:002017-04-19T22:16:10.218+02:00Mrs. et Mr. Andrews/Mme. et M. Andy, les parents de Bob - 4ème Partie (Tomes 12-13)<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: center;">
<u>Tome 12 - <i>The Mystery of the Laughing Shadow</i>/<i>L'Ombre qui éclairait tout</i>:</u></div>
<br />
Dans un premier temps, les deux parents de Bob participent simultanément, sans faire l'objet d'une illustration, dans cette scène du Chapitre 8:</div>
<div style="text-align: justify;">
"When [Bob] got home his dad was listening to a local news broadcast. Because Mr Andrews worked on a Los Angeles newspaper, he never missed the news reports if he could help it. Bob went on into the kitchen, where his mother gave him some milk and biscuits.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Did you find what you wanted at the library?" Mrs Andrews asked.</div>
<div style="text-align: justify;">
"I sure did, Mom, but Pete and Jupe are still out."</div>
<div style="text-align: justify;">
His father came into the kitchen, looking unusually upset. "I don't know what the world's coming to," Mr Andrews said. "I just heard a report that a man was attacked in Rocky Beach this afternoon right in a public meeting hall!"</div>
<div style="text-align: justify;">
"In Rocky Beach?" Mrs Andrews exclaimed. "How awful."</div>
<div style="text-align: justify;">
"Some fanatics, probably. The man who was attacked was the president of some vegetarian league. He was giving a lecture when two men in odd, white clothes attacked him right on the platform. Two dark men, the newscaster said."</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] Bob said quickly, "What was his name, Dad?" [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
"Let me see," Mr Andrews said, scratching his head. "I think it was Harris. Albert Harris [...]"</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] While his parents went on talking about the outrageous attack, Bob quickly finished his milk and slipped out of the kitchen."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Quand il rentra chez lui, il trouva son père en train d'écouter, à la radio, les dernières nouvelles locales. M. Andy travaillait pour le compte d'un journal de Los Angeles. Aussi ne manquait-il jamais, quand faire se pouvait, de prêter une oreille attentive aux faits divers radiodiffusés. Sans le déranger, Bob se rendit à la cuisine où sa mère lui servit une légère collation de lait et de biscuits.</div>
<div style="text-align: justify;">
"As-tu trouvé ce que tu cherchais à la bibliothèque, Bob? demanda-t-elle à son fils.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Je crois bien que oui, maman. Mais je n'ai rien pu communiquer encore à Hannibal et à Peter: ils n'étaient pas rentrés."</div>
<div style="text-align: justify;">
M. Andy vint les rejoindre à la cuisine. Il avait l'air soucieux.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Ah! soupira-t-il. Quelle époque! Je me demande où va le monde. On vient d'annoncer qu'un homme a été attaqué ici même à Rocky, alors qu'il faisait une conférence en public. Et au beau milieu de l'après-midi, encore!</div>
<div style="text-align: justify;">
-A Rocky? répéta Mme Andy. On n'est plus en sûreté nulle part!</div>
<div style="text-align: justify;">
-Sans doute des adversaires du conférencier! Des fanatiques! L'homme qu'ils ont attaqué est président de la Ligue Végétarienne. Il était en train de parler quand deux hommes vêtus de curieux habits blancs se sont élancés sur l'estrade. Deux hommes à la peau très brune, selon les témoins."</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] Bob demanda vivement:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Comment s'appelle-t-il, papa? [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
-Hum... attends un peu... Il me semble que c'est Harris. Oui. Albert Harris."</div>
<div style="text-align: justify;">
[...] Le jeune garçon acheva vivement sa collation et s’éclipsa pendant que ses parents continuaient à commenter la mystérieuse agression."<br />
<br />
Puis, on peut entendre la voix de Mme Andrews/Andy au début du Chapitre 9:<br />
<br />
"Early the next morning Bob jumped out of bed and dressed quickly. On his way downstairs he knocked on his parents' door.<br />
"I'll get my own breakfast, Mom!"<br />
Her sleepy voice answered, "All right, Bob. Clean up after yourself. Where will you be today?"<br />
"At the salvage yard, Mom!"<br />
<br />
"De bonne heure le ledemain matin, bob sauta à bas de son lit, fit sa toilette à toute allure et s'habilla en un tournemain. Avant de descendre, il frappa un coup léger à la porte de ses parents.<br />
"Je m'occupe de mon petit déjeuner, m'man!<br />
-Très bien, Bob, répondit une voix ensommeillée. Lave ton bol avant de partir. Au fait, où vas-tu?<br />
-Au <i>Paradis de la Brocante</i>, m'man!"<br />
<br />
Comme indiqué dans des articles thématiques réservés respectivement à Worthington/Warrington et au Chief Reynolds, Mr Andrews/Andy complète le trio dans une série de trois illustrations (les seules intégrées à cet article) effectuées par les frères Paul et Gaétan Brizzi. Je rappelle qu'ils ne contribuèrent qu'à ce volume qui, dans son édition française fut publiée tardivement en 1983. Par esprit d'équité, chacun des personnages bénéficie d'une illustration intégrale, les deux autres étant tronquées pour ne laisser que le personnage dont il est question dans l'article. Le premier dessin dans le chapitre 17 correspond à la scène où la Rolls-Royce passe prendre Mr Andrews/Andy, alors que son fils et Peter sont mystérieusement introuvables:<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-KFGCZhNv7Qg/WPdDFkNZx0I/AAAAAAAADhI/RUrgrOPD3UQhrLxYgsdwPTFlWHsIf5BSACLcB/s1600/22%2B-%2BCopie%2B%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-KFGCZhNv7Qg/WPdDFkNZx0I/AAAAAAAADhI/RUrgrOPD3UQhrLxYgsdwPTFlWHsIf5BSACLcB/s400/22%2B-%2BCopie%2B%25282%2529.jpg" width="268" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Paul & Gaétan Brizzi, 1983.</td></tr>
</tbody></table>
"[...] Then Worthington drove Jupiter and the Chief to Bob's house. Mr Andrews hurried out and climbed in.<br />
"What's happening, Chief?" he asked in a worried voice. "Have you located Bob and Pete?"<br />
"Not yet, Mr Andrews, but we will," Chief Reynolds said.<br />
"How did all this come about?" Mr Andrews wanted to know.<br />
Chief Reynolds quickly summed up all that had happened to The Three Investigators."<br />
<br />
"[...] Warrington les conduisit à la maison de Bob. M. Andy, qui les guettait, sortit en coup de vent et monta à son tour.<br />
"Quoi de neuf, chef? demanda-t-il d'une voix angoissée. Savez-vous en fin où se trouvent mon fils et Peter?<br />
-Pas encore, mais cela ne saurait tarder, rassurez-vous.<br />
-En attendant, éclairez un peu ma lanterne, voulez-vous? Je ne sais que très peu de chose de tous les ces événements."<br />
Le chef de la police fit donc le récit rapide des aventures vécues par les Trois Détectives."<br />
<br />
On peut déjà déceler l'inquiétude du personnage dans les traits que lui attribuent les frères Brizzi. Et c'est un détail important car, tout au long des derniers chapitres (excepté le 18, consacré aux agissements de Peter et Bob), ses interventions dépeignent un personnage légitimement obnubilé par la disparition des deux tiers de notre amical trio. Arrivé à leur première destination, c'est-à-dire la propriété des Sandow, c'est lui qui insiste pour fouiller à l'intérieur (dans la deuxième illustration, il apparait entre Reynolds et le chauffeur britannique dans l'escalier menant à la source des coups qui les attirent au premier étage):<br />
<br />
"It looks like no one's here," Chief Reynolds said in disappointment.<br />
"They may have left some clue, though, as to where they went," Jupiter suggested.<br />
"Let's take a look at least," Mr Andrews urged. "Bob and Pete may be locked up somewhere inside."<br />
Chief Reynolds nodded [and] led Jupiter, Mr Andrews and Worthington inside. [...]<br />
"They all listened in the dark house.<br />
<i>Thump</i>-<i>thump</i>-<i>thump</i>-<i>t</i><i>hump!</i><br />
With the Chief leading the way, his pistol in hand, they mounted the
stairs carefully and went along the first floor corridor towards the
source of the banging.<br />
<i> </i><i>Thump</i>-<i>thump</i>-<i>t</i><i>hump!</i><br />
"In there," Mr Andrews said, pointing to a door in the left wall." <br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-Nzca7_aJkN4/WPdCiqDllYI/AAAAAAAADhA/VlhANby6ASkDYZZayAVbmeRx_ru_WaWXQCLcB/s1600/23%2B-%2BCopie%2B%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-Nzca7_aJkN4/WPdCiqDllYI/AAAAAAAADhA/VlhANby6ASkDYZZayAVbmeRx_ru_WaWXQCLcB/s400/23%2B-%2BCopie%2B%25282%2529.jpg" width="187" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">P. & G. Brizzi, 1983.</td></tr>
</tbody></table>
"L'endroit paraît désert, chuchota le chef de la police sans cacher son désappointement.<br />
-Peut-être trouverons-nous quelque indice à l'intérieur, suggéra Hannibal.<br />
-C'est cela. Entrons! renchérit M. Andy. Bob et Peter peuvent fort bien se trouver prisonniers dans la maison."<br />
Reynolds acquiesça [et], suivi de M. Andy, d'Hannibal et de Warrington, poussa la porte qui était ouverte et entra... [...]<br />
Tous prêtèrent l'oreille. Quelque part, dans la maison enténébrée, des coups sourds retentissaient:<br />
"Pan! Pan! Pan! Pan!<br />
-Cela vient d'en haut... dit Reynolds. De l'arrière de la bâtisse."<br />
Il se précipita le premier, pistolet au poing. Les autres montèrent
derrière lui. Tout au fond du couloir du premier étage, les coups
redoublèrent:<br />
<div style="text-align: right;">
</div>
"Pan! Pan! Pan! Pan!"<br />
"Là-dedans!" indiqua M. Andy en montrant du doigt une porte."<br />
<br />
Dans le même chapitre, la frustration de Mr Andrews/Andy commence sérieusement à se manifester lorsque Jupiter/Hannibal et le Chef Reynolds discutent des autres éléments de l'enquête:<br />
<br />
"Mr Andrews burst out, "Why are we worrying about amulet and midgets? It's Bob and Pete we have to think about now!"<br />
<br />
"M. Andy n'y put tenir.<br />
"Nous sommes là à discourir sur des amulettes et des Indiens! Ne croyez-vous pas qu'il faut penser avant tout à Bob et à Peter?"<br />
<br />
A partir du Chapitre 19, Reynolds et le père de Bob forment une dynamique participant de manière substantielle à la tension de cette fin de roman (rappelons qu'il a été établi dans le quatrième tome de la série, <i>The Mystery of the Green Ghost</i>/<i>Le Chinois qui verdissait</i>, que ces deux personnages, respectivement policier et journaliste, entretiennent des rapports professionnels et amicaux). Elle s'amorce dès les premières lignes dudit chapitre:<br />
<br />
"In front of the big Spanish estate house, Chief Reynolds returned from the police car. "No report on those dark men or their car. I'm sorry, Mr Andrews. But we'll think of some way to find them."<br />
"How?" Bob's dad said nervously. "We don't have any idea where they are. We've found no trace of them!"<br />
<br />
"Le chef de la police termina sa liaison radio avec le poste de Rocly et sortit de sa voiture pour rejoindre ses compagnons devant la villa Sandow.<br />
"Aucune nouvelle des hommes bruns et de leur véhicule, annonça-t-il sombrement. Je suis navré, monsieur Andy. Mais soyez persuadé que nous les retrouverons tôt ou tard.<br />
-Mais comment? répliqua le père de Bob dont l'anxiété ne cessait de croître. Nous n'avons pas le plus petit indice pour nous guider jusqu'à eux."<br />
<br />
NOTE: la traductrice explicite ici un peu plus la frustration du personnage.<br />
<br />
C'est aussi dans le Chapitre 19 que l'on trouve la dernière des trois illustrations regroupant le trio de personnages récurrents. C'est celle-ci que j'ai décidé de reproduire entière. Le passage que j'ai choisi de recopier suit toute la compagnie alors qu'elle découvre la piste qui pourrait les mener à Peter et Bob. Notez à la fin de l'extrait la façon dont le Chef Reynolds raisonne le père de Bob:<br />
<br />
"Ted suddenly interrupted, "Look! Over there! A light, see? It's flashing."<br />
They all looked towards the mountains. No one breathed. They waited. Then the faint point of light flashed again - low in the sky, just above the nearest trees.<br />
"It's an SOS!" Jupiter cried. "I bet it's Bob and Peter. They're probably being held prisoner up there."<br />
[...]<br />
The pinpoint of light flashed once more.<br />
"What is out there, Miss Sandow?" Jupiter asked excitedly.<br />
"[...] My father had an old cabin on the east range. My goodness, I'd forgotten all about that [...]."<br />
[...] They all stared in the direction of the light, but it did not flash again. Though they waited expectantly, there were no more signals.<br />
"Something must have happened," Mr Andrews looked worried.<br />
"Let's head for that cabin," Chief Reynolds said grimly. "There's no time to lose." [...]<br />
Soon they were at the very bottom of the towering mountains. Both cars drew to a stop and everyone got out.<br />
Jupiter pointed upwards to where a small cabin was clearly visible, bathed in moonlight and nestled on a kind of mesa.<br />
"There it is!"<br />
"There's no light now," Mr Andrews whispered.<br />
"We'll work our way up carefully. It could be a trap," Chief Reynolds said.<br />
"Hurry, Chief. Bob and Pete may be in immediate danger," Mr Andrews said urgently.<br />
"They may be in worse danger if we're spotted too soon," the Chief pointed out."<br />
<br />
"Ted lui coupa brusquement la parole:<br />
"Regardez! Là-bas! Voyez-vous cette lueur? Elle brille par intermittence."<br />
Tous regardèrent dans la direction indiquée, en retenant leur souffle. Au bout de quelques secondes, un nouvel éclair lumineux troua la nuit, assez bas dans le ciel, juste au-dessus de la cime des arbres les plus proches.<br />
"Un S.O.S.! s'exclama Hannibal. Je parie que c'est Bob et Peter qui l'envoient! Ils doivent être prisonniers là-haut." [...]<br />
Les brèves et les longues de l'appel de détresse brillèrent de nouveau dans les ténèbres.<br />
"Qu'y a-t-il par là-bas, mademoiselle Sandow? demanda vivement Hannibal.<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-L7GA5sklAps/WPdDfAB-oLI/AAAAAAAADhM/ePICs8-8LiYvqwt3vEGWMP9QRIA4JwecgCLcB/s1600/27.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-L7GA5sklAps/WPdDfAB-oLI/AAAAAAAADhM/ePICs8-8LiYvqwt3vEGWMP9QRIA4JwecgCLcB/s400/27.jpg" width="273" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Paul & Gaétan Brizzi, 1983.</td></tr>
</tbody></table>
-[...] Mon père avait fait construire là-haut une cabane rustique. C'est drôle que je m'en souvienne tout à coup [...]."<br />
[...] Chacun continua à regarder dans la direction de la lumière mais elle ne reparut point. C'est en vazin qu'ils attendirent un moment encore: les signaux avaient cessé.<br />
"Il a dû arriver quelque chose, murmura M. Andy, très inquiet.<br />
-Allons voir sur place, décida le chef Reynolds. Pas un instant à perdre!"<br />
[...] Assez vite, les voitures parvinrent au pied des hautes montagnes. Elle s'arrêtèrent et leurs occupants descendirent.<br />
Hannibal désigna du doigt, au-dessus de leurs têtes, les contours bien visibles d'une cabane rustique. <br />
"Voilà l'endroit! chuchota-t-il.<br />
-On ne voit plus aucune lumière! murmura en retour M. Andy.<br />
-Montons là-haut, mais soyons très prudents, recommanda le chef de la police. Ce pourrait bien être un piège.<br />
-Dépêchons-nous! dit le père de Bob. mon fils et Peter se trouvent peut-être en grand danger.<br />
-Ils le seraient plus encore, répliqua Reynolds, si nous nous faisions repérer trop tôt."<br />
<br />
Inutile de préciser que les signaux sont bien des deux détectives prisonniers, le lecteur a assisté à la scène de leur point de vue au Chapitre 18.<br />
Tout au long du Chapitre 19, chaque élément nouveau qui le rapproche de son fils est à la fois l'occasion pour Mr Andrews/Andy de manifester son inquiétude et son impatience mais aussi de continuer la dynamique qu'il forme avec Reynolds. Quand Natches, l'un des deux Yaquali déboule brusquement à proximité des chercheurs, le père de Bob s'empresse de l'interroger vivement:<br />
<br />
"You've seen Bob and Pete?" Mr Andrews cried. "Where are they? Tell us!"<br />
<br />
"Vous avez vu Bob et Peter! s'écria M. Andy. Où sont-ils? Vite! Dites-le-nous!" <br />
<br />
Son agacement envers tout autre sujet que les disparus éclate encore une fois au moment ou le détective en chef et Reynolds discutent des détails pour récupérer le trésor chumash, au centre du roman. Et le chef de la police tempère une fois de plus ce qu'il considère comme de la précipitation dans une siutuation qui demande de la délicatesse:<br />
<br />
"Mr Andrews interrupted. "Can't we figure it out later? Right now the important thing is to rescue the boys. Do you know where Harris took them, Natches?"<br />
Natches pointed along the road towards the higher mountains. "That way. On the road in truck."<br />
"That's deep into the mountains," Chief Reynolds said, "We could look for days. If we wait till morning we can get helicopters."<br />
"Morning could be too late!" Mr Andrews cried.<br />
"We can't just blunder around, Mr Andrews. That could endanger the boys' lives more."<br />
<br />
"M. Andy donnait des signes d'impatience.<br />
"Ne pourrions-nous discuter de cela plus tard coupa-t-il. Il faut de toute urgence porter secours à mon fils et à Peter. Natches! Dans quelle direction Harris est-il parti, après les avoir capturés?"<br />
L'Indien désigna du doigt la route conduiisant à la montagne la plus haute:<br />
-Par là!<br />
-Au coeur d'une zone particulièrement sauvage! soupira le chef de la police. Nous pourrions l'explorer durant des jours sans rien trouver. Enfin! Demain matin, j'enverrai des hélicoptères survioler la région.<br />
-Demain matin! se récria le père de Bob. Mais il sera peut-être trop tard!<br />
-Nous ne pouvons agir à l'aveuglette, expliqua le chef Reynolds. Comprenez-le! Cela ne ferait que rendre la situation des deux garçons plus périlleuse encore." <br />
<br />
Mr Andrews, n'est pas au bout de son angoisse lorsque seulement Pete est retrouvé:<br />
<br />
"Where's Mr Harris?" Jupiter asked Pete.<br />
"He went up the canyon towards Indian Head Mountain," Pete said, "and he's got Bob with him!"<br />
Mr Andrews looked despairing. "He still has Bob?"<br />
<br />
"Où est M. Harris? demanda Hannibal à Peter.<br />
-Il a remonté le canyon, en direction de la montagne de la Tête d'Indien. Et il a emmené Bob avec lui."<br />
M. Andy eut une exclamation de désespoir:<br />
"Comment! Bob est avec lui!"<br />
<br />
Au Chapitre 20, le machiavélique Mr Harris joue avec les nerfs du journaliste qui provoquera l'indignation de ce dernier, omise par Claude Voilier:<br />
<br />
"[...] All is not lost. I presume that you would like young Bob and the Indian boys back safely?"<br />
Mr Andrews cried, "What have you done with Bob?"<br />
<br />
"[...] Je ne m'avoue pas vaincu. Je présume que vous aimeriez bien retrouver le jeune Bob et les petits Indiens sains et saufs, pas vrai?"<br />
<br />
La toute dernière intervention de Mr Andrews/Andy converne son avis sur la suggestion risquée de Jupiter/Hannibal d'envoyer quelqu'un escalader une montagne dangereuse en compagnie des Indiens. Tout comme le Chef Reynolds, celui-ci fait confiance en l'ami de son fils:<br />
<br />
"Everyone looked at Mr Andrews and the two Yaquali. Mr Andrews spoke first:<br />
"I'll trust Jupiter's hunch," he said."<br />
<br />
"Tous regardaient M. Andy et les frères du petit Vittorio. Ce fut le père de Bob qui parla le premier:<br />
"J'ai confiance en l'intuition d'Hannibal", déclara-t-il."<br />
<br />
Ironiquement, toute l'inquiétude du personnage ne sera pas soulagée directement, car le roman se termine (si l'on exclut le rapport traditionnel à Alfred Hitchcock, toujours réservé au tout dernier chapitre) certes avec un Bob sain et sauf, mais William Arden n'a pas jugé utile de décrire les retrouvailles entre père et fils.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>Tome 13 - <i>The Secret of the Crooked Cat</i>/<i>Le Chat qui clignait de l'oeil</i>:</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On a tout d'abord au Chapitre 7 une allusion au personnage et son métier à travers un terme du jargon journalistique. Elle est relatée du point de Bob alors qu'il patiente chez le dentiste et qu'il feuillette un journal local:<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Bob, whose Dad was a newspaperman on a large Los Angeles daily, knew at once that the story was what the newsmen call a "hand-out". The reporter hadn't gone to the carnival at all. He had simply written the story from an information release given to him by the carnival.</div>
<div style="text-align: justify;">
This was common practice with small newspapers that couldn't spare a reporter for such a small story. All the newspaper was really interested in was helping the carnival do good business and helping local businessmen to sell to the customers attracted by the carnival." </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Bob, dont le père était journaliste, connaissait bien ce genre d'article. Il était écrit d'avance: cela évitait à un reporter de se déranger pour un événement de peu d'importance."<br />
<br />
Même si Claude Voilier garde bien l'allusion à Mr Andrews/Andy, vous pouvez voir qu'elle choisit de ne pas retranscrire les explications fournies par Wililam Arden. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Une autre allusion, cette fois-ci collective, mais incluant les parents de Bob, se trouve au Chapitre 13, alors que les événements de la journée mouvementée des trois détectives les privent de dîner:<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"The boys knew that nothing annoyed their parents and guardians more than missing dinner, no matter what tight spot their investigating work got them into."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
La traductrice choisit là encore de ne pas être fidèle au texte original et intègre l'idée principale de cet extrait dans une réplique de Peter:<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Nom d'un pétard! gémit Peter. Nous voilà frais! Nous allons avoir des ennuis avec nos parents... L'heure du repas est passée... et elle est sacro-sainte pour eux!"</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est dans le Chapitre 14 que l'auteur nous offre la seule apparition (non illustrée) du père de Bob:<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"At dinner, Bob gulped his food. His father smiled at him. </div>
<div style="text-align: justify;">
"Chief Reynolds reports that you and your friends almost caught a bank robber last night," Mr Andrews said.</div>
<div style="text-align: justify;">
"We didn't know he was a bank robber, Dad," Bob explained. "We were just helping a carnival boy in trouble."</div>
<div style="text-align: justify;">
"It's good to help people, Bob, and I know that you boys are careful. Chief Reynolds says you did nothing foolish or dangerous. Still, you worry me sometimes. Be sure you keep alert and use your head, son."</div>
<div style="text-align: justify;">
"Jupiter says being prepared is half the fight."</div>
<div style="text-align: justify;">
"As usual, Jupiter is right," Mr Andrews said drily. "Too bad your man escaped. Chief Reynolds says he's been reported all over the state, but they haven't caught him."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Dans la soirée, M. Andy, le père de Bob, se tourna vers son fils en souriant:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Il paraît qu'hier soir tes amis et toi vous avez failli faire arrêter un voleur de banque?</div>
<div style="text-align: justify;">
-C'est exact, mais nous ne savions pas alors qu'il s'agissait de l'auteur d'un hold-up. Nous cherchions à attraper cet homme pour rendre service à un jeune forain.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Félicitations! Il est louable d'aider les gens et je sais que vous êtes prudents. Le chef de la police prétend que vous ne faites jamais rien de stupide ni de trop risqué. Pourtant, je me fais du souci pour vous quelquefois. Veille à ne pas commettre d'imprudences, fiston! En attendant, il est bien regrettable que ce misérable vous ait échappé. Je me demande si on le rattrapera rapidement."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Si vous lisez bien entre les lignes, vous pouvez percevoir la bonne relation de Mr Andrews/Andy et du Chief Reynolds que je rappelle déjà plus haut. Il explicite également son approbation concernant les activités de son fils et de ses amis et ce malgré les dangers qu'elles peuvent impliquer.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>The Secret of the Crooked Cat</i>/<i>Le Chat qui clignait de l'oeil </i>et <i>The Mystery of the Laughing Shadow</i>/<i>L'Ombre qui éclairait tout</i>, William Arden. Traduit de l'américain par Claude Voilier.</div>
</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-30533468467264395242017-04-19T22:15:00.001+02:002017-04-19T22:15:56.785+02:00<div style="text-align: justify;">
Tous les jours, même lorsqu'il a une terrible gueule de bois, ou même quand il est faible et sans ressort à cause de la faim, il passe au moins deux heures à travailler à un livre informe assez mystérieux qu'il a intitulé "Une histoire orale de notre temps". Il a commencé ce livre il y a vingt-six ans et il est très loin d'être terminé. Sa façon de vivre semble due en grande partie à son obsession pour ce livre; un boulot régulier, dit-il, quel qu'il soit, serait une interférence avec sa pensée. Selon le temps qu'il fait, il écrit dans les parcs, les entrées de maison, les halls des asiles de nuit, les cafétérias, sur les bancs des gares en plein air, dans les wagons du métro et dans les bibliothèques publiques. Quand il est dans de bonnes dispositions, il écrit jusqu'à l'épuisement, et il se retrouve dans ces dispositions à des moments étranges. Il dit qu'une nuit il est resté assis six ou sept heures dans une des alcôves d'un bar et grill de Third Avenue, à écouter une vieille hongroise pleine de bière, autrefois sous-maîtresse, autrefois dealer de drogues et à présent cuisinière en charge de la soupe dans un hôpital municipal lui raconter l'histoire de sa vie. Trois jours plus tard, vers quatre heures du matin, dans un lit du Hotel Defender, au 300 Bowery, il a été réveillé par les cornes de brume des remorqueurs d'East River, et n'a pas pu se rendormir parce qu'il sentait qu'il était parfaitement dans l'humeur pour mettre la biographie de la vieille cuisinière dans son histoire. Il a une mémoire phénoménale; si une conversation l'a suffisamment impressionné, il peut la garder en mémoire, même si elle est longue et dépourvue de sens, pendant plusieurs jours, en grande partie mot pour mot.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Professeur Mouette" in <i>Le Merveilleux Saloon de McSorley</i>, Joseph Mitchell, Diaphanes. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Bernard Hœpffner.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-12684891869408629422017-04-18T15:18:00.001+02:002017-04-19T12:01:49.210+02:00Chief/Chef Reynolds - 3ème Partie (Tomes 12-14)<div style="text-align: center;">
<u>Tome 12 - <i>The Mystery of the Laughing Shadow</i>/<i>L'Ombre qui éclairait tout</i>:</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors qu'il n'est pas dessiné du tout dans les éditions anglo-saxonnes, dans le volume publié en 1983 en France, les illustrations françaises de ce personnage sont nombreuses de la part de Paul et Gaétan Brizzi, les "intérimaires" à ce poste avant l'arrivée d'Yves Beaujard. Mais avant d'apparaître lui-même, que ce soit dans le texte ou sur illustration, la première référence au policier se trouve dans la bouche de Peter qui l'évoque, sans toutefois exhiber l'attestation qu'il leur a donnée, pour donner de la crédibilité à lui et ses acolytes auprès de M. Harris:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[...] Detectives, by jove, and you have solved mysteries?"</div>
<div style="text-align: justify;">
"We sure have!" Pete exclaimed. "Chief Reynolds of the Rocky Beach police even made us deputies."</div>
<div style="text-align: justify;">
"Did he indeed?"</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[...] Détectives, vraiment? Et vous avez déjà éclairci des mystères?</div>
<div style="text-align: justify;">
-Absolument! s'écria Peter. Le chef Reynolds, qui est à la tête de la police de Rocky, nous a même nommés ses délégués.</div>
<div style="text-align: justify;">
-Vous m'en direz tant!" murmura M. Harris."<br />
<br />
Pas très loin dans le même chapitre, Jupiter/Hannibal n'exclut pas de faire appel au Chef Reynolds au cas où les circonstances de l'enquête l'imposent:<br />
<br />
"That's great," Ted said with enthusiasm. "Let the boys try, Aunt Sarah, and I'll work with them!"<br />
"But, Theodore," Miss Sandow objected. "There may be a gang of thieves. Would it be safe for boys?"<br />
"Miss Sandow is right," Mr Harris said. "Robbery is not a matter for boys."<br />
"We're always careful, ma'am," Jupiter said, "and we would go to Chief Reynolds if we found anything serious."<br />
<br />
"Merveilleux! s'écria Ted avec enthousiasme. Laisse mes amis tenter de retrouver la statuette, tante Sarah. Je participerai à leurs recherches.<br />
-Mais, Théodore, objecta la vieille demoiselle, il s'agit peut-être d'une bande de voleurs. Il peut y avoir du danger.<br />
-Mlle Sandow a raison, coupa M. Harris. Ce n'est pas un cas à confier à des enfants.<br />
-Nous sommes toujours très prudents, madame, déclara Hannibal d'un ton grave, et nous préviendrions le chef Reynolds si nous trouvons une piste sérieuse."<br />
<br />
Ce n'est pas une "piste sérieuse", mais la disparition inquiétante de Peter et Bob qui pousse le détective en chef à se diriger vers le commissariat de Rocky Beach au Chapitre 14:<br />
<br />
"He walked the few blocks from the salvage yard to Rocky Beach police and headquarters. He asked at once for Chief Reynolds and, because the boys were well-known to the Rocky Beach police, he was soon sitting across a desk from the Chief himself.<br />
"Well, what can I do for you, Deputy?" Chief Reynolds said with a smile. He was referring to the honorary junior deputy title given to the boys for help on a previous case.<br />
"We're working on a case, sir," Jupiter said quickly, "and I think we need to call you in now."<br />
"All right, suppose you tell me all about it."<br />
"There isn't time, sir! Mr Harris..."<br />
"Slow and steady, Jupiter," the Chief instructed. "Start at the beginning. That's the way to give a report."<br />
<br />
"Par chance le poste de police n'était guère éloigné du bric-à-brac des Jones. Hannibal demanda à parler au chef Reynolds, responsable des forces de police de Rocky. Comme les jeunes Détectives étaient bien connus, il fut tout de suite introduit:<br />
"Eh bien, délégué, lui dit le chef Reynolds en souriant. En quoi puis-je vous être utile?<br />
Tout en parlant, il faisait sine à Hannibal de s'installer en face de lui, de l'autre côté de son énorme bureau. En appelant son jeune visiteur "délégué", il faisait allusion à l'appellation officielle qu'il lui avait lui-même donnée à l'occasion d'une précédente enquête où s'étaient distingués les Trois Détectives.<br />
"Nous somme sur une affaire, monsieur, expliqua vivement Hannibal, et je pense qu'il est temps que vous interveniez...<br />
-Très bien. Exposez-moi la chose.<br />
-Le temps presse, monsieur. Il faut agir vite. M. Harris prétend...<br />
-Du calme, Hannibal! ordonna le chef de la police. Commencez par le commencement. C'est la seule façon de faire un rapport correct."<br />
<br />
Vu qu'il est très présent dans ce seul chapitre, je me contente dans un premier temps de ne citer que les lignes correspondant à la première illustration des frères Brizzi sur laquelle il apparait:<br />
<br />
"Mr Harris opened the front door before they had a chance to knock. Looking straight at Jupiter, he asked anxiously, "Where are Bob and Pete? I was expecting to find them here.<br />
"I don't know," Jupiter said. "I thought they'd be here, too. Did you find Ted anywhere?"<br />
"No I didn't [...]." For the first time, Mr Harris looked curiously at Chief Reynolds.<br />
"Oh!" Jupiter suddenly remembered his manners. "This is Chief Reynolds, Mr Harris. He's going to help us."<br />
"It was good of you to come over, Chief," said Mr Harris in his usual brisk manner."<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-MXiY51phNVk/WPTGYwB6G2I/AAAAAAAADe4/Z8EL534sk9YCunQ5RLzYhtCTK49z3cm8ACLcB/s1600/19.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="285" src="https://1.bp.blogspot.com/-MXiY51phNVk/WPTGYwB6G2I/AAAAAAAADe4/Z8EL534sk9YCunQ5RLzYhtCTK49z3cm8ACLcB/s400/19.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Paul & Gaétan Brizzi, 1983.</td></tr>
</tbody></table>
"[...] Ce fut M. Harris en personne qui leur ouvrit la porte, avant même qu'ils eussent frappé. Sans paraître voir les autres, il demanda à Hannibal, d'une voix anxieuse:<br />
"Où sont Bob et Peter? J'espérais les trouver ici.<br />
-Je comptais, moi aussi, les trouver chez vous, répondit Hannibal. Avez-vous rejoint Ted?<br />
-Non [...]."<br />
Pour la première fois, M. Harris parut s'épercevoir de la présence des policiers et les regarda d'un air intrigué. Hannibal se hâta de faire les présentations.<br />
"Voici M. Reynolds, le chef de la police, monsieur Harris. Il va nous aider.<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-oXt9KpbOVp8/WPTIDw6hOEI/AAAAAAAADfE/C2FK4OOFf9Mq4vSwyfA50erTNziK4P5swCLcB/s1600/20%2B-%2BCopie.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-oXt9KpbOVp8/WPTIDw6hOEI/AAAAAAAADfE/C2FK4OOFf9Mq4vSwyfA50erTNziK4P5swCLcB/s320/20%2B-%2BCopie.jpg" width="222" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Paul & Gaétan Brizzi, 1983.</td></tr>
</tbody></table>
-C'est fort aimable à vous, chef, de vous être dérangé pour venir me voir, déclara M. Harris avec sa rondeur habituelle."<br />
<br />
Les frères Brizzi lui font l'honneur d'une seconde illustration dans le même chapitre, mais comme je l'ai déjà utilisée entière dans l'article principal pour correspondre aux réflexion de Jupiter/Hannibal sur l'oralité de M. Harris et Ted Sandow, je l'intègre ici dans une version tronquée du jeune détective.<br />
<br />
Les frères Brizzi n'en ont pas terminé avec le Chef Reynolds. Il apparaît trois fois encore de leur plume. Sauf que, comme déjà précisé dans la série d'articles consacrée à Worthington/Warrington (5ème Partie), ces illustrations ont la particularité de figurer ces deux personnages en plus du père de Bob (dont les apparitions seront aussi mises en avant en temps voulu). J'ai donc décidé d'intégrer à chaque fois une illustration entière par personnage et de tronquer les deux autres en ne laissant que celui dont il est question.<br />
Il est donc dans la Rolls-Royce au Chapitre 17, caché en partie par le chauffeur britannique au premier plan. J'écourte le passage que j'ai déjà utilisé:<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-Y0jJ4BOTK8s/WPTNQggzyjI/AAAAAAAADfU/DuoyHLjfyQodKmqWA5nbpaWpMJ9YuPEOQCLcB/s1600/22%2B-%2BCopie.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-Y0jJ4BOTK8s/WPTNQggzyjI/AAAAAAAADfU/DuoyHLjfyQodKmqWA5nbpaWpMJ9YuPEOQCLcB/s320/22%2B-%2BCopie.jpg" width="110" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">P. & G. Brizzi, 1983.</td></tr>
</tbody></table>
"Perhaps we ought to take the Rolls-Royce, sir," Jupiter suggested. [...]<br />
"A good idea, Jupiter [...]."<br />
The chief ordered four men into the police car and instructed them to follow the Rolls-Royce [...]. Then Worthington drove Jupiter and the Chief to Bob's house."<br />
<br />
"Si nous prenions la Rolls-Royce, monsieur? proposa le chef des Détectives. [...]<br />
-Excellent idée, Hannibal [...]."<br />
Le chef donna ordre à quatre policier de suivre la Rolls dans une voiture officielle [...]. Puis il monta lui-même dans la superbe auto plaquée or, à côté d'Hannibal. Warrington les conduisit à la maison de Bob."<br />
<br />
L'illustration que j'ai choisie de ne pas tronquer se situe dans le même chapitre, alors que toute la compagnie est arrivée dans la propriété des Sandow:<br />
<br />
"They all listened in the dark house.<br />
<i>Thump</i>-<i>thump</i>-<i>thump</i>-<i>t</i><i>hump!</i><br />
<i> </i>"It's upstairs," Chief Reynolds said. "At the back!"<br />
<i> </i>With the Chief leading the way, his pistol in hand, they mounted the stairs carefully and went along the first floor corridor towards the source of the banging.<br />
<i> </i><i>Thump</i>-<i>thump</i>-<i>t</i><i>hump!</i>"<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Vhe1o2vAWYA/WPTPgB2kuKI/AAAAAAAADfg/c_GBoQD0FuMRGEtwV3Q2xG9QRUP49CD6gCLcB/s1600/23.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="282" src="https://1.bp.blogspot.com/-Vhe1o2vAWYA/WPTPgB2kuKI/AAAAAAAADfg/c_GBoQD0FuMRGEtwV3Q2xG9QRUP49CD6gCLcB/s400/23.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Paul & Gaétan Brizzi, 1983.</td></tr>
</tbody></table>
"Tous prêtèrent l'oreille. Quelque part, dans la maison enténébrée, des coups sourds retentissaient:<br />
"Pan! Pan! Pan! Pan!<br />
-Cela vient d'en haut... dit Reynolds. De l'arrière de la bâtisse."<br />
Il se précipita le premier, pistolet au poing. Les autres montèrent derrière lui. Tout au fond du couloir du premier étage, les coups redoublèrent:<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-fPW8aZwEQDA/WPTVkGkoPhI/AAAAAAAADfw/YTE09-PZoFwYTBFRXivkWk2VkQ9m7CVAwCLcB/s1600/27%2B-%2BCopie%2B%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-fPW8aZwEQDA/WPTVkGkoPhI/AAAAAAAADfw/YTE09-PZoFwYTBFRXivkWk2VkQ9m7CVAwCLcB/s320/27%2B-%2BCopie%2B%25282%2529.jpg" width="120" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">P. & G. Brizzi, 1983.</td></tr>
</tbody></table>
"Pan! Pan! Pan! Pan!"<br />
<br />
La troisième scène partagée par ces trois personnages se déroule au bas d'une falaise et au Chapitre 19 (c'est le père de Bob que l'on voit à côté de Reynolds):<br />
<br />
"Soon they wereat the very bottom of the towering mountains. Both cars drew to a stop and everyone got out.<br />
Jupiter pointed upwards to where a small cabin was clearly visible, bathed in moonlight and nestled on a kind of mesa.<br />
"There it is!"<br />
<br />
"Assez vite, les voitures parvinrent au pied des hautes montagnes. Elles s'arrêtèrent et leurs occupants descendirent.<br />
Hannibal désigna du doigt, au-dessus de leurs têtes, les contours bien visibles d'une cabane rustique.<br />
"Voilà l'endroit! chuchota-t-il."<br />
<br />
Les interventions du policier dans ces derniers chapitres sont trop nombreuses pour être citées. Il est présent jusqu'au dénouement et assiste, après avoir appréhendé M. Harris, à l'escalade de Peter, aidé des Yaquali, pour délivrer Bob et trouver le trésor chumash.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>Tome 13 - <i>The Secret of the Crooked Cat</i>/<i>Le Chat qui clignait de l’œil</i>:</u></div>
<br />
La première référence au chef de la police de Rocky Beach se trouve au Chapitre 5, lorsque l'attestation sert à Jupiter/Hannibal pour contrer la condescendance de M. Carson, le directeur de la fête foraine, lorsqu'il considère l'activité du trio comme un simple passe-temps. En vain...:<br />
<br />
"Our works is more than a hobby, sir," Jupiter said proudly. "The Rocky Beach Police attest to our seriousness."<br />
He presented the second card the boys carried:<br />
<br />
<i>This certifies that the bearer is a Volunteer Junior Assistant Deputy co-operating with the police force of Rocky Beach. Any assistance given him will be appreciated.</i><br />
<div style="text-align: right;">
<i>(Signed) Samuel Reynolds</i></div>
<div style="text-align: right;">
<i>Chief of Police</i></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"I apologize, boys," Mr Carson smiled. "The Chief's statement seems to indicate you are real detectives. Still, you're mistaken this time."<i> </i></div>
<br />
"C'est plus qu'un passe-temps, monsieur, affirma Hannibal avec orgueil. La police de Rocky se porte garante du sérieux de nos activités."<br />
Il présenta une seconde carte au directeur de la foire:<br />
<br />
<i>Le présent certificat atteste que les Trois jeunes détectives coopèrent volontairement avec la police de Rocky. Toute aide qu'on pourra leur apporter sera hazutement apprécier par nous.</i><br />
<div style="text-align: right;">
Signé: SAMUEL REYNOLDS</div>
<div style="text-align: right;">
Chef de la Police.</div>
<div style="text-align: justify;">
<i> </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> </i><br />
<i> </i>"Je vous prie de m'excuser, jeune gens, murmura M. Carson toujours souriant. Ce bristol prouve que vous êtes de véritables détectives. Malgré tout, cette fois, je crois que vous faites erreur."</div>
<div style="text-align: justify;">
<i></i><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> </i>Par la suite, M. Carson leur affirme que Khan, employé comme hercule de la foire est aussi chargé de la sécurité en cas de problème. Dans le chapitre suivant, son fils Andy/Ronny déclare que "les forains ont souvent la fierté mal placée" ("carnival people are very proud") et que son père "est bien décidé à se débrouiller" sans "aide extérieure" ("my Dad doesn't want outside help."). Ce qui exclut aussi la police.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cependant, dans ce même Chapitre 6, les Trois jeunes détectives, grâce à une imparable mise en scène réussissent à convaincre le jeune homme d'accepter leur aide. C'est ainsi que l'on peut suivre toutes les péripéties de l'enquête, menée seulement par le trio.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Toutefois, au Chapitre 13, Konrad, l'un des employés Bavarois de l'Oncle Titus en vient à convaincre Jupiter/Hannibal de faire appel à la police. Ce que le détective en chef accepte de faire avec réticence. Le personnage intervient en plusieurs temps, dans le même chapitre. Tout d'abord, Jupiter/Hannibal l'appelle:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"You call the police now. Your Uncle Titus would say that, too. [...] The man is dangerous, I think. We have lost him. It is now for the police."</div>
<div style="text-align: justify;">
Bob agreed. "We can't catch him now, Jupe."</div>
<div style="text-align: justify;">
"We'd better call Chief Reynolds, First?" Pete said.</div>
<div style="text-align: justify;">
Jupiter sighed and his shoulders dropped. "I suppose you're right. [...]."</div>
<div style="text-align: justify;">
Jupiter called Chief Reynolds. It didn't take long. The Chief respected anything the boys reported. Jupiter started to hang up.</div>
<div style="text-align: justify;">
"He'll be right over here [...]."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
"Il faut alerter la police tout de suite, insista le grand Bavarois. Ton oncle Titus serait d'accord, je pense. [...] L'homme est dangereux. Nous l'avons suivi jusqu'à cette maison mais nous l'avons perdu. Désormais, c'est aux autorités de prendre l'affaire en main.<br />
-Konrad a raison, approuva Bob. Nous ne pouvons plus espérer rattraper le voleur!<br />
-Il faut mettre le chef de la police au courant. Téléphonons à Reynolds, Babal!" renchérit Peter.<br />
Hannibal haussa les épaules en un geste d'impuissance.<br />
"Vous avez sans doute raison, dit-il [...]."<br />
Hannibal apoela donc le chef de la police. Celui-ci répondit aussitôt. Il prenait les trois détectivers au sérieux... La conversation ne dura pas longtemps.<br />
"Il vient tout de suite!" annonça Hannibal en s'apprêtant à raccrocher..."<br />
<br />
Puis le Chef Reynolds apparait en personne pour être mis au courant des événements:<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[...] They heard police cars screech to a stop outside. Konrad looked relieved. Chief Reynolds himself strode into the house with some of his men. The boys quickly told the Chief their whole story.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Good work, boys," Chief Reynolds said. "With your description and the licence number we should be able to catch the thief. Now, do you have any idea what he is after in those crooked cats?"</div>
<div style="text-align: justify;">
"No, sir," Bob admitted."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
"[...] On entendit arriver des voitures de police. Konrad parut soulagé. Reynolds, le chef de la police, entra, suivi de deux de ses hommes. Hannibal fit rapidement son rapport.<br />
"Bon travail, détectives! déclara le chef. Avec le signalement de l'homme et le numéro de sa voiture, nous le retrouverons. Avez-vous une idée de ce qui le pousse à vouloir ces chats?<br />
-Non, monsieur, avoua Bob."<br />
<br />
Il s'absente à deux reprises, la première fois pour diffuser le signalement du voleur, la seconde quand un de ses agents l'appelle pour l'informer des évolutions de la fuite dudit voleur.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[...] Chief Reynolds came back into the house. The Chief was walking fast, his face serious as he approached the boys.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Boys, you may have stumbled on to something far more important than you know!"<br />
<br />
"[...] Le chef de la police revint, la mine grave.<br />
"Jeunes gens! annonça-t-il. Je crois que vous avez mis le doigt sur quelque chose d'important."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
William Arden ajoute un aspect comique à la scène, en faisant de cette intervention policière la cause du retard pour le dîner et les conséquences fâcheuses pour Pete et Bob en particulier qui seront punis le lendemain comme on le découvre dans le Chapitre 14:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Bob and Pete both jumped as if shot, their faces pictures of dismay.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Oh my gosh," Pete moaned, "we've missed our dinners!"</div>
<div style="text-align: justify;">
"We're in real trouble, Jupe," Bob echoed.</div>
<div style="text-align: justify;">
Jupiter, too, paled a little. Konrad chuckled at the thought of what Aunt Mathilda would say to Jupe. [...] But Jupiter hated to leave before Chief Reynolds could tell them something more. So the boys stood there nervously until the Chief returned. He nodded grimly to them.<br />
"We don't have to go the carnival, boys," the Chief announced. <br />
<br />
"[...] Bob, Peter et même Hannibal bondirent.<br />
"Nom d'un pétard! gémit Peter. Nous voilà frais! Nous allons avoir des ennuis avec nos parents... L'heure du repas est passée... et elle est sacro-sainte pour eux!"<br />
Hannibal le savait bien! Tante Mathilda ne manquerait pas de le gronder sévèrement. Toutefois, il répugnait à s'en aller avant le retour du chef de la police. Peut-être celui-ci aurait-il du nouveau à leur communiquer... Les trois détectives patientèrent donc encore un peu. Enfin Reynolds reparut. Il était grave:<br />
"Inutile d'aller à la foire, mes amis! dit-il [...]." </div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
NOTE: Claude Voilier adapte un peu le texte à sa sauce: elle inclut Hannibal dans la première phrase alors qu'il ne réagit pas de la même façon que ses acolytes ("paled a little"), supprime le point de vue de Konrad et le "nervously" qui se réfère à l'attente, anxieuse, de l'arrivée du Chef.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il est aussi question du Chef Reynolds dans le Chapitre 14, mais je réserve la scène pour la série d'articles consacrée au père de Bob, qui en fait partie.<br />
A la suite d'une série d'événements que je ne rappellerai pas, c'est au tour de M. Carson de ravaler son orgueil et d'appeler la police au Chapitre 18. Reynolds réapparait donc au Chapitre 19, et après avoir écouté les soupçons de Bob à propos de Khan, ses hommes retrouvent se dernier:<br />
<br />
"Shouts came suddenly from far off inside the amusement park.<br />
"It's my men! Chief Reynolds exclaimed. "They've found something! Follow me, boys!"<br />
The boys and Mr Carson hurried after the Chief through the hole in the high fence. At the edge of the dark ocean they saw a knot of policemen and roughnecks.<br />
"Have you found them? The boys?" Chief Reynolds demanded.<br />
"No, Chief," a policeman said, "but we found him!" <br />
"The knot opened, and two policemen pushed Khan forward. The strong man shook them off like flies and glared. [...]<br />
Bob couldn't hold himself back. "He's the robber! Make him tell what he's done to Jupe and Pete!"<br />
"Robber?" Khan roared. "I'm not the robber, you fools! I chased him. I told you that." [...]<br />
"He's lying!" Bob cried hotly. "I'll bet even that beard is false!"<br />
Before Khan could move, Chief Reynolds reached out and grabbed his beard. Khan hurled the Chief off - and the black beard came off in the Chief's hand! They all stared at Khan."<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-fIski6F-xX8/WPXhhKAnqrI/AAAAAAAADgA/CYDSxW2uAr4o9368WZhIGpqA0QrYKocNgCLcB/s1600/Poirier%2Bill42.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="271" src="https://3.bp.blogspot.com/-fIski6F-xX8/WPXhhKAnqrI/AAAAAAAADgA/CYDSxW2uAr4o9368WZhIGpqA0QrYKocNgCLcB/s400/Poirier%2Bill42.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1974.</td></tr>
</tbody></table>
"Soudain, des exclamations s'élevèrent. elles venaient du parc d'attractions. Tous y coururent. Sur le rivage, un petit groupe de policiers entouraient une ombre.<br />
"Est-ce l'un des garçons? murmura M. Carson.<br />
-Regardez, chef! dit à cet instant l'un des hommes de Reynolds. Regardez qui nous avons trouvé!"<br />
Ses camarades poussèrent Khan en avant! L'hercule s'ébroua et leur fit lâcher prise. [...]<br />
Bob ne put se contenir:<br />
"C'est lui le voleur! s'écria-t-il. Demandez-lui ce qu'il a fait d'Hannibal et de Peter!<br />
-Moi, le voleur! hurla Khan, furieux. Petit imbécile! Je lui ai couru après, au contraire. Je vous l'ai déjà dit!" [...]<br />
-Il ment! protesta Bob, très excité. Je suis certain que sa barbe est fausse!"<br />
Là-dessus, il bondit sur la barbe de Khan et tira dessus d'un coup sec. La barbe lui resta dans la main! Tout le monde regarda l'hercule."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
NOTE: Claude Voilier apporte encore quelques modifications. Remarquez à quel point, elle efface la présence du Chef Reynolds: une de ses répliques est supprimée (je confie en avoir coupé une pour que l'extrait ne soit pas trop long), une autre devient celle de M. Carson et la traductrice attribue à Bob le geste arrachant la barbe de Khan.<br />
<br />
En ce qui concerne l'illustration de Jacques Poirier au-dessus est ambiguë, je suppose juste que le Chef Reynolds est à gauche de l'image. Ou c'est peut-être l'un des agents...<br />
On retrouve la même ambiguïté avec cette autre illustration ci-dessous (sans le texte, vu le doute) qui semble illustrer le passage où Jupiter/Hannibal innocente Khan et où celui-ci révèle sa véritable identité et les raisons de sa présence (Chapitre 19). <br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-DS2sIW5cSaY/WPXlBuCljhI/AAAAAAAADgM/q9kVO-ekbgkOKqdlMhoXlauHgfXdfS3eQCLcB/s1600/Poirier%2Bill43.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="288" src="https://2.bp.blogspot.com/-DS2sIW5cSaY/WPXlBuCljhI/AAAAAAAADgM/q9kVO-ekbgkOKqdlMhoXlauHgfXdfS3eQCLcB/s400/Poirier%2Bill43.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1974.</td></tr>
</tbody></table>
Non seulement, on ne sait pas si c'est le Chef Reynolds qui se trouve derrière Jupiter/Hannibal, mais le colosse est-il le même Khan que dans l'illustration précédente?<br />
La présence de Reynolds dans une troisième illustration (Chapitre 20) de J. Poirier n'est pas non plus évidente. Il est un des personnages dessinés, sans doute, mais lequel? Jugez plutôt:<br />
<br />
"Chief! Someone is running away from here!"<br />
Then they all heard it - someone running fast, back towards the amusement park. [...]<br />
"Who is that running away?" Chief Reynolds demanded. [...]<br />
"Quick everyone," Jupiter suddenly cried. "[...] Hurry, Chief!"<br />
They all ran across the abandoned amusement park and through the hole in the fence."<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-TktsZGJGkEw/WPXpb8bEt7I/AAAAAAAADgY/dfUlj4o-Z04-XwAEuWu5yU1SpknCdA81wCLcB/s1600/Poirier%2Bill44.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="262" src="https://4.bp.blogspot.com/-TktsZGJGkEw/WPXpb8bEt7I/AAAAAAAADgY/dfUlj4o-Z04-XwAEuWu5yU1SpknCdA81wCLcB/s400/Poirier%2Bill44.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1974.</td></tr>
</tbody></table>
"Chef! Quelqu'un s'éloigne en courant."<br />
Tous, effectivement, purent entendre un bruit de course. Quelqu'un galopait en direction de la foire.<br />
"Qui est donc parti? demanda le chef de la police. [...]<br />
-Vite! cria Hannibal. [...] Courons!"<br />
Tous s'élancèrent en direction de la foire. Ils traversèrent le parc d'attractions au galop, [et] passèrent par la brèche [...]."<br />
<br />
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-27xYQbEvg8U/WPXrf0XLsqI/AAAAAAAADgk/Y6T82PMSNNge4IwzvVDdXqLPwK1uB5kAgCLcB/s1600/kane%2Bill7%2B-%2BCopie.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-27xYQbEvg8U/WPXrf0XLsqI/AAAAAAAADgk/Y6T82PMSNNge4IwzvVDdXqLPwK1uB5kAgCLcB/s320/kane%2Bill7%2B-%2BCopie.jpg" width="192" /></a> Dans le même chapitre Jupiter/Hannibal disparait encore une fois pour réapparaître déguisé en clown et confondre l'autre clown comme étant le coupable. J'ai déjà intégré l'illustration de Harry Kane (il n'y aura pas d'équivalent de la part du Britannique Roger Hall) dans la série d'articles consacrée au point d'interrogation comme symbole du trio. Dans le détail ci-contre, j'ai conservé le visage de Bob, stupéfait par sa découverte:<br />
<br />
"Pete and Andy started to run towards the fence with the Chief and Mr
Carson. But Bob didn't move. He stood staring at the dirt of the
carnival pathway."<br />
<br />
"Peter et Ronny se mirent à courir vers la palissade, le chef de
la police et M. Carson sur leurs talons. Seul, Bob ne bougea pas. il
resta debout dans l'allée, les yeux fixés à terre."<br />
<br />
Dans le Chapitre 21, lors de la tentative de fuite du clown, la présence du Chef Reynolds est sûre et certaine dans l'illustration de Jacques Poirier. Malheureusement, présenté de dos, cela ne permet pas de comparaison donc d'identification avec/dans celles qui posent problème:<br />
<br />
"Don't move anyone," Chief Reynolds warned. "Let him go."<br />
Helpless, the boys, the Chief and Mr Carson watched as the clown backed farther away."<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-C1vIAD-ry-w/WPXs-hgbTPI/AAAAAAAADgw/5PC5u5804cgWJRutowYsOLsUjJuDTRhPwCLcB/s1600/Poirier%2Bill45.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="272" src="https://3.bp.blogspot.com/-C1vIAD-ry-w/WPXs-hgbTPI/AAAAAAAADgw/5PC5u5804cgWJRutowYsOLsUjJuDTRhPwCLcB/s400/Poirier%2Bill45.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacques Poirier, 1974.</td></tr>
</tbody></table>
"Laissez-le passer!" ordonna le chef de la police.<br />
Impuissants, les garçons, Reynolds et M. Carson regardèrent le grand clown s'éloigner de plus en plus."<br />
<br />
Le Chef Reynolds participe au dénouement jusqu'à la fin du Chapitre 20, mais j'estime cette partie déjà assez longue n'a pas besoin d'être alourdie d'extraits supplémentaires.<br />
<br />
Cependant, pour finir, j'aimerais signaler l'attitude bienveillante, voire admirative du personnage envers Jupiter/Hannibal. Cela a toujours été le cas, excepté peut-être, à l'instar d'Alfred Hitchcock, avant qu'il soit convaincu de l'efficacité du trio de détectives. Voici quelques exemples de ses réactions positives et autres compliments:<br />
<br />
Chapitre 13:<br />
-"Good work, boys."/"Bon travail, détectives!",<br />
-"That is a very good thought."/non traduit.<br />
<br />
Chapitre 19:<br />
-"Jupiter is a bright lad," Chief Reynolds acknowledged."/non traduit.<br />
<br />
Chapitre 20:<br />
-"It looks like the robber didn't think of it, either boys," Chief Reynolds said with a smile. Fine work, Jupiter! I'm proud to have you as a junior assistant deputy."/"Apparemment, le voleur a été moins astucieux que vous, fit remarquer le chef de la police en souriant. Bon travail, Hannibal! Félicitations!"<br />
Dans la première partie de la réplique, la traduction de Claude Voilier ajoute davantage au compliment. Le texte original est plus neutre. Cependant, la traductrice omet le statut officiel qu'attribue Reynolds à Jupiter.<br />
<br />
Chapitre 21:<br />
-"Fine work, Jupiter!"/"Beau travail, Hannibal!"<br />
-"I'd have got away except for those stupids kids!"<br />
"Kids, Mr Gabbo," Chief Reynolds said grimly, "but not stupid."<br />
<br />
"Je me serais parfaitement tiré d'affaire s'il n'y avait pas eu ces stupides gosses...<br />
-Gosses, peut-être, mais pas stupides, Gario! dit le chef de la police."<br />
<br />
-"By George," Chief Reynolds said, "you're right again!"/"Bravo, Hannibal! Une fois de plus, vous aviez vu juste!"<br />
<br />
Pourquoi une telle liste? A partir du 14ème tome, de nouveaux auteurs contribuent à la série. Le premier, Nick West (alias Kin Platt) n'utilise pas du tout le personnage dans le volume suivant, il n'y a donc rien à discuter. Par contre le personnage créé par Robert Arthur et repris fidèlement par William Arden, est dépeint de manière très différente par M.V. Carey, auteure qui fait ses débuts dans la série avec <i>The Mystery of the Flaming Footprints</i>/<i>L'Aigle qui n'avait plus qu'une tête</i>, le 15ème tome. A tel point que ce n'est pas totalement acceptable pour la continuité de la série. Gardez donc bien en tête la bienveillance de Reynolds envers Jupiter et ses amis.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>Tome 14 - <i>The Mystery of the Coughing Dragon</i>/<i>Le Dragon qui éternuait</i>:</u></div>
<br />
Dans cette première contribution sur deux pour Nick West/Kin Platt, l'auteur a offert des vacances au Chief Reynolds. Ce dernier n'apparait sous aucune forme que ce soit.<br />
<br />
<i>The Mystery of the Laughing Shadow</i>/<i>L'Ombre qui éclairait tout</i>.<br />
<i>The Secret of the Crooked Cat</i>/<i>Le Chat qui clignait de l’œil.</i><br />
Ecrits par William Arden, traduit de l'américain par Claude Voilier.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-61056702019797339482017-04-18T15:18:00.000+02:002017-04-25T12:15:55.164+02:00"Pour la dame à la raie sur le côté"<br />
<br />
Il y a cet ancien fantôme dans<br />
mon<br />
placard<br />
ça fait un siècle que je le garde<br />
au calme<br />
comme<br />
un secret que l'on murmure<br />
en attendant patiemment de voir une tremblante lueur<br />
le trahir<br />
<br />
J'ai traîné mon secret de maison en maison<br />
et d'épouse en épouse<br />
<br />
pendant les hivers de ma vie<br />
<br />
jusqu'à<br />
ce jour<br />
<br />
Alors voilà mon secret - au grand jour<br />
<br />
Je n'ai vraiment aimé personne<br />
jamais eu vraiment rien à foutre de<br />
qui que ce soit<br />
ou quoi que ce soit<br />
à part moi<br />
jusqu'à ce jour<br />
<br />
jusqu'à<br />
toi<br />
<br />
<i>Bons baisers de la grosse barmaid - Poèmes d'extase et d'alcool</i>, Dan Fante, Points. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Patrice Carrer.Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-42130025328812440932017-04-17T15:15:00.001+02:002017-04-18T12:32:05.728+02:00La carte de visite et le point d'interrogation - 4ème Partie (Tomes 11-13)<div style="text-align: center;">
<u>Tome 11 - <i>The Mystery of the Talking Skull</i>/<i>Le Crâne qui crânait</i></u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans ce tome illustré par Yves Beaujard dans sa version française, le point d'interrogation ne sera pas dessiné. Par contre, Jupiter/Hannibal montre la carte à Fred Brown, le reporter dans le tout premier chapitre, alors que les trois jeunes détectives s'apprêtent à partir de la salle des enchères avec la malle de Gulliver:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Then you don't it has the russian crown jewels in it?" Fred Brown chuckled.</div>
<div style="text-align: justify;">
"That's just talk, "Pete said. "It might have old costumes in it."</div>
<div style="text-align: justify;">
"Could be," the young man agreed. "That name, The Great Gulliver, sounds very theatrical. Speaking of names, what did you say yours were?"</div>
<div style="text-align: justify;">
"We didn't say," Jupiter answered. "But here's our card. We're - uh - well, we investigate things."</div>
<div style="text-align: justify;">
He handed the reporter one of The Three Investigators' business cards which the boys carried at all times. [...]</div>
<div style="text-align: justify;">
"So?" The reporter raised his eyebrows. "You're investigators, eh? What do the question marks stand for?"</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
"Alors, plaisanta Fred Brown, vous n'escomptez pas trouver à l'intérieur les joyaux des anciens tsars?<br />
-Cette blague! s'écria Peter. Mais il peut y avoir de vieux costumes là-dedans.<br />
-Possible! admit le jeune journaliste. Ce nom que je vois écris là, <i>Le Grand Gulliver</i>, semble bien être un nom de théâtre. Et à propos de noms, vous ne m'avez pas encore dit les vôtres!<br />
-Tenez, dit Hannibal, voici notre carte. Nous sommes... heu... des détectives."<br />
Il tendait au reporter une des cartes de visites officielles dont les trois amis avaient toujours une provision sur eux. [...]<br />
"Tiens, tiens! murmura [Fred Brown] en haussant le sourcil. Ainsi, vous êtes détectives? Mais que signifient ces trois points d'interrogation?"<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Elle est réutilisée dans le Chapitre 10 quand les détectives rendent visite à Mary Miller, la sœur de Spike Neely:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[...] Jupiter pushed the doorbell and a pleasant-looking, middle-aged woman came to the door.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Yes?" she said. "If you're selling subscriptions, I'm sorry but I don't need any more magazines."</div>
<div style="text-align: justify;">
"It's not that, ma'am," Jupitert said. "May I give you one of our cards?" And he handed her one of The Three Investigators' official business cards.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mrs Miller looked at it, puzzled.</div>
<div style="text-align: justify;">
"You boys are investigators?" she asked. "It hardly seems possible."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
"[...] Hannibal sonna à la porte. Presque aussitôt, une femme d'âge moyen, à l'air sympathique, leur ouvrit.<br />
"Bonjour, dit-elle. Si vous venez pour un abonnement, je regrette de vous décevoir mais j'ai ce qu'il me faut comme magazines!<br />
-Nous ne sommes pas des démarcheurs, madame, répondit poliment Hannibal. Puis-je vous remettre l'une de nos cartes de visite?"<br />
Tout en parlant, il tendait à son interlocutrice un des bristols officiels des Trois jeunes détectives. Mme Miller y jeta un coup d’œil et parut surprise.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Des détectives, vous, mes enfants? s'exclama-t-elle gentiment. Cela semble à peine croyable!"<br />
<br />
Face à ce doute, c'est l'attestation du Chief Reynolds qui finira par la convaincre.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>Tome 12 - <i>The Mystery of the Laughing Shadow</i>/<i>L'Ombre qui éclairait tout</i>:</u> </div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-DumxEzB_9rk/WPN6qQ0Dx1I/AAAAAAAADds/-ZTmSXg74uUjZaQkqj-AMlAs8hxEG6b9QCLcB/s1600/kane%2Bill2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-DumxEzB_9rk/WPN6qQ0Dx1I/AAAAAAAADds/-ZTmSXg74uUjZaQkqj-AMlAs8hxEG6b9QCLcB/s400/kane%2Bill2.jpg" width="266" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Harry Kane, 1969.</td></tr>
</tbody></table>
La carte de visite fait son apparition dans le Chapitre 6, alors que nos trois amis sont au domaine Sandow et qu'il font la rencontre avec Mr Harris. Je coupe la réplique de Peter car elle concerne le Chief Reynolds. Elle sera utilisée en tant voulu:<br />
<br />
"Perhaps we could help, sir," Jupiter said quietly. "We have had some success in recovering lost and stolen articles."<br />
"And solving mysteries, too," Pete declared.<br />
Mr Harris laughed. "You sound like detectives."<br />
"Yes, sir," Jupiter said. "We are, in a small way. This is our card."<br />
Jupiter handed Mr Harris one of their large business cards [...].<br />
Mr Harris laughed. "Well, now, perhaps you could get Miss Sandow's statuette back. Detectives, by jove, and you have solved mysteries?"<br />
"We sure have!" Pete exclaimed." [...]<br />
Mr Harris grinned, looking at the card in his hand.<br />
From his chair across the room, Ted asked, "What are the question marks for, fellows? You don't question your abilities, do you?"<br />
"The question marks are our symbol," Jupiter explained, looking towards Ted with a frown."<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-OiZz9vtxGPo/WPN8r_B8dAI/AAAAAAAADd4/q9JrHP3-NJgu5Yc46Vb_FjSW5nuTKdwfACLcB/s1600/hall%2Bill2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-OiZz9vtxGPo/WPN8r_B8dAI/AAAAAAAADd4/q9JrHP3-NJgu5Yc46Vb_FjSW5nuTKdwfACLcB/s400/hall%2Bill2.jpg" width="273" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Roger Hall, 1970.</td></tr>
</tbody></table>
"Nous pouvons peut-être vous aider à retrouver [la statuette], monsieur, proposa tranquillement Hannibal. Nous avons déjà eu la chance, à plusieurs reprises, de mettre la main sur des objets perdus ou volés.<br />
-Il nous est arrivé aussi d'éclaircir pas mal de mystères", ajouta Peter.<br />
M. Harris se mit à rire.<br />
"Vous parlez comme si vous étiez détectives.<br />
-Nous le sommes, effectivement, affirma Hannibal. Voici du reste notre carte..."<br />
Il tendait à M. Harris un bristol [...].<br />
Le rire de M. Harris s'éleva de nouveau.<br />
"Dans ce cas, vous pourriez essayer de retrouver la statuette de Mlle Sandow. Détectives, vraiment? Et vous avez déjà éclairci des mystères?<br />
-Absolument!" s'écria Peter [...]<br />
M. Harris [considéra] la carte qu'il tenait.<br />
De l'autre bout de la pièce où il était assis, Ted demanda:<br />
"Que signifient les trois points d'interrogation [...], les gars? Je ne pense pas qu'ils soient là pour laisser planer un doute sur vos capacités."<br />
Hannibal se tourna vers Ted avec un imperceptible froncement de sourcils."<br />
<br />
La question de Ted Sandow, habituelle, est pourtant ici bizarre si l'on s'arrête à la réaction du détective en chef. William Arden s'en sert en effet pour subtilement placer la suspicion sur ce personnage, ce qui a déjà été discuté dans l'article principal consacré à ce volume. J'utilise de nouveau le dialogue à la fin du même chapitre dans une version écourtée. Cela me permet au passage d'intégrer l'illustration des frères Brizzi, illustrateurs "intérimaires" avant l'arrivée d'Yves Beaujard à ce poste (notez le froncement de sourcils, qualifié inutilement d'"imperceptible" par Claude Voilier, d'Hannibal, qui tient la carte dans la main à la place de M. Harris):<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-KZ3mbmLlqYU/WPOB0cjpSfI/AAAAAAAADeI/Bm8Mgd9SVZgxHUI_SryDZ7fOTQOtxtvnwCLcB/s1600/8.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-KZ3mbmLlqYU/WPOB0cjpSfI/AAAAAAAADeI/Bm8Mgd9SVZgxHUI_SryDZ7fOTQOtxtvnwCLcB/s400/8.jpg" width="256" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Paul & Gaétan Brizzi, 1983.</td></tr>
</tbody></table>
"Ted asked about the question marks on our card."<br />
"People always ask, Jupe," Bob said.<br />
"But Ted hasn't seen our card when he asked!"<br />
Bob blinked. "You're right! Harris had the card!"<br />
"You mean he knew about us all the time?" Pete said.<br />
Jupiter nodded. "He knew about our card, which means he was lying to us."<br />
<br />
"Ted s'est enquis de la signification des points d'interrogation, sur notre carte de visite.<br />
-Ça n'a rien d'étonnant, fit observer Bob. Les gens posent toujours la question.<br />
-Sans doute, mais Ted nous a interrogés sans avoir vu notre bristol."<br />
Bob émit un léger sifflement.<br />
"Tu as raison, mon vieux. C'est Harris qui l'avait en main. Et Ted était assis à l'autre bout de la pièce.<br />
-Parfaitement. Ce qui signifie qu'il avait vu notre carte auparavant et, donc, qu'il nous ment."</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
NOTES: on remarque la différence entre "blinked" ("cligna des yeux", sous-entendu de surprise, ici) et le "léger sifflement" choisi par Claude Voilier. Elle explicite également, via la réplique de Bob, le placement de Ted Sandow, visible sur les trois illustrations ci-dessus (sur celle de Roger Hall, il est toutefois debout contrairement à ce qu'indique le texte.).<br />
<br />
Au chapitre suivant, la conversation entre les trois amis se poursuit et ils arrivent à comprendre comment Ted a découvert leurs activités. C'est l'inattention de Peter au cours du premier chapitre qui en est la cause:<br />
<br />
"[...] Suddenly the First Investigator frowned. "Fellows, do you both have all your cards?"<br />
Bob and Peter searched their pockets where they always carried a few of the cards. Pete exclaimed: "One of mine is missing! I'm sure I had five."<br />
"I bet you dropped one near the gate last night," Bob said. "You probably did it when you pulled out your handkerchief to wrap up the amulet."<br />
"And Ted found it," Jupiter added. "That means he must have been there! But he didn't want us to know!"<br />
<br />
"[Hannibal] parut soudain avoir une illumination:<br />
"Dites donc, les gars, êtes-vous sûrs d'avoir en poche toutes vos cartes?"<br />
Bob et Peter se fouillèrent aussitôt. ils avaient toujours sur eux un certain nombre de cartons. Peter poussa une exclamation:<br />
"J'ai perdu un bristol. J'en avais cinq et il ne m'en reste plus que quatre!<br />
-Tu a dû le semer hier soir, près de la grille des Sandow, dit Bob, quand tu as tiré un mouchoir de ta poche pour envelopper l'amulette.<br />
-Et ce bristol, Ted l'a trouvé! enchaîna Hannibal. Ainsi Ted était sur les lieux... et il ne veut pas que nous le sachions!"<br />
<br />
Je ne suis pas sûr, au passage, qu'il ait été précisé dans les volumes antérieurs que chacun des trois trimballe une réserve de cartes sur lui en permanence. William Arden le fait ici pour ficeler cette fausse piste accusant Ted d'être louche.<br />
<br />
Le point d'interrogation ne sera plus utilisé jusqu'à la fin du volume. Cependant, alors qu'ils recherchent Pete et Bob, Jupiter/Hannibal et le Chef Reynolds repèrent dans le Chapitre 14 le petit tas de cailloux que Pete a formé au Chapitre 13. Nous l'avons vu dans l'article principal, c'est une manie de Pete selon Jupiter/Hannibal, même si c'est la première fois (et certainement la dernière) qu'elle est mentionnée dans la série.<br />
Malgré l'absence de point d'interrogation dessiné à la craie, c'est bien ce que le détective en chef recherche en priorité pour suivre la trace de ses subalternes disparus. Ainsi il y fait référence au Chapitre 14:<br />
<br />
"Then they must have seen someone and followed them. Their bikes aren't here."<br />
Jupiter looked all round the alley. "I don't know, sir. They should have left some sign if they had done that. We always carry coloured chalk to leave a trail."<br />
"They probably didn't have time [...]."<br />
<br />
"Dans ce cas, ils ont sûrement aperçu quelqu'un et l'ont suivi. Leurs bicyclettes ne sont plus ici."<br />
Hannibal inspecta rapidement l'allée.<br />
"Je ne sais pas, monsieur. S'il en était ainsi, ils l'auraient signalé. Nous avons toujours des craies de couleur dans nos poches pour laisser des marques de notre passage."<br />
-Peut-être n'ont-ils pas eu le temps... [...]"<br />
<br />
De même, dans le Chapitre 15, alors qu'il inspecte les locaux de la Ligue Végétarienne en compagnie de Worthington/Warrington:<br />
<br />
"Do you hear anything, Worthington?"<br />
"No, Master Jones. What are we looking for?"<br />
"Bob and Pete," the First Investigator replied. "Some sign from them, probably in chalk, or some clue that shows they were in here. [...] The Chief thinks they're off somewhere on their own, and maybe he's right, but I'm sure they would have left some sign in that case."<br />
[...] Jupiter covered the whole street, examining walls and fences for chalk marks. [...] He found nothing at all beyond that small conical pile of stones he was sure had been made by Pete."<br />
<br />
"Vous n'entendez rien, Warrington?<br />
-Rien du tout, monsieur Jones. Que cherchons-nous au juste?<br />
-Bob et Peter!... Du moins quelque signe de leur passage ici... une marque tracée à la craie ou un indice quelconque nous permettant de deviner où ils sont allés. [...] Le chef de la police pense qu'ils sont sur une piste... qu'ils sont partis je ne sais où, de leur plein gré. Peut-être a-t-il raison. Pourtant, s'il en était ainsi, je suis sûr qu'ils auraient laissé derrière eux une indication me permettant de les rejoindre."<br />
[...] Hannibal examina la rue des deux côtés, sur toute sa longueur, essayant de découvrir des traces de craie sur les murs des maisons et les barrières de jardin. [...] Il ne découvrit rien. Mais le petit cône de cailloux, trouvé précédemment dans la ruelle, était révélateur du passage de Peter à cet endroit."<br />
<br />
Au Chapitre 16, alors qu'ils sont prisonniers de M. Harris, Bob confirme une des suppositions du Chef Reynolds (notez la précision ajoutée par Claude Voilier):<br />
<br />
"If we could only have left a sign," Bob added, "but there wasn't any chance the way they hustled us into that truck."<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-x84gg_otjv0/WPSWLi2BPmI/AAAAAAAADeY/JBdwJxR2Z38Uxhgsv4q7kdMkwgJegk-pQCLcB/s1600/21.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="257" src="https://3.bp.blogspot.com/-x84gg_otjv0/WPSWLi2BPmI/AAAAAAAADeY/JBdwJxR2Z38Uxhgsv4q7kdMkwgJegk-pQCLcB/s400/21.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Paul & Gaétan Brizzi, 1983.</td></tr>
</tbody></table>
"Si seulement nous avions pu laisser des marques derrière nous! soupira Bob. Ou encore jalonner la route par où nous sommes venus! Mais ces bandits ne nous en ont pas laissé la possibilité."<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<u>Tome 13 - <i>The Secret of the Crooked Cat</i>/<i>Le Chat qui clignait de l'Oeil</i>:</u></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans cette enquête, c'est dans le Chapitre 5 que la carte de visite fait son apparition. Après la course-poursuite du voleur de peluche, la rencontre avec Andy Carson et l'évasion louche du lion Rajah, le trio de détectives propose son aide à Mr Carson, le propriétaire du cirque. La scène n'est pas illustrée:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Mr Carson was serious. "Sit down, boys, and tell me."</div>
<div style="text-align: justify;">
He listened intently as Jupiter described what they had found at Rajah's cage. "I've studied lock-picking, sir, and I recognized the marks. We're really experienced detectives."</div>
<div style="text-align: justify;">
Jupiter handed Mr Carson the boys' card [...].</div>
<div style="text-align: justify;">
Mr Carson smiled. "An interesting hobby, boys, but-"</div>
<div style="text-align: justify;">
"Our works is more than a hobby, sir," Jupiter said proudly."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"[M. Carson] avait l'air soucieux:</div>
<div style="text-align: justify;">
"Asseyez-vous, jeunes gens, et exposez-moi vos soupçons!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Hannibal lui fit part de ce qu'il avait découvert au sujet de la cage de Rajah.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Je connais les différentes façons de forcer les serrures et autres fermetures, monsieur, et j'ai relevé des marques caractéristiques sur le cadenas. Mes camarades et moi, nous sommes des détectives expérimentés."</div>
<div style="text-align: justify;">
Là-dessus, il tendit à M. Carson la carte de visite du trio [...].</div>
<div style="text-align: justify;">
M. Carson sourit:</div>
<div style="text-align: justify;">
"C'est un passe-temps agréable, mes amis, mes...</div>
<div style="text-align: justify;">
-C'est plus qu'un passe-temps, monsieur, affirma Hannibal avec orgueil."</div>
<br />
Comme dans les deux volumes précédents, l'un des détectives évoque le nom du Chef Reynolds pour renforcer leur crédibilité face au doute et, en l'occurrence ici, la condescendance de leur interlocuteur.<br />
<br />
Le point d'interrogation à la craie n'aura pas l'occasion d'être utilisé, cependant, au dénouement de l'intrigue (Chapitre 20), Jupiter/Hannibal, déguisé en clown, à l'insu de tout le monde, aura la présence d'esprit de se souvenir au bon moment du symbole reconnaissable:<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-knzleiYQFaU/WPS1XxfAcBI/AAAAAAAADeo/JemJBcsVwPEubB6HuoREkPW8VEFNemL9wCLcB/s1600/kane%2Bill7.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-knzleiYQFaU/WPS1XxfAcBI/AAAAAAAADeo/JemJBcsVwPEubB6HuoREkPW8VEFNemL9wCLcB/s400/kane%2Bill7.jpg" width="251" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Harry Kane, 1970.</td></tr>
</tbody></table>
"The performers were all gathered near The Great Ivan's show tent. They stood in an uneasy group, watching the police and roughnecks still searching and guarding the fence and exits. None of them remembered seeing Jupiter when Mr Carson asked them.<br />
"I have seen nothing," The Great Ivan said uneasily.<br />
The wire walkers and the fire eater shook their heads. The small, fat clown danced round awkwardly, still half performing his routine, and pointing at the tall, sad clown. The tall clown swept at the ground with his broom and dustpan with a broken bottom.<br />
"Maybe I saw him," the tall clown said in his slow, sad voice. "Behind the tents with someone."<br />
"You did?" Chief Reynolds snapped."With whom?"<br />
The tall clown shook his head. "I don't know."<br />
The small clown did a ludicrous handstand that failed badly, and then began to jump up and down beside the tall clown. Bob groaned.<br />
"The robber's got Jupe!" Bob cried. "I know it!"<br />
"He'll use Jupe as a hostage to get away!" Pete moaned.<br />
[...] The tall clown suddenly said, "Hostage, Chief? When I saw that boy, the man with him was making towards a break in our fence that leads to the ocean!"<br />
Chief Reynolds whirled. "What? The ocean?"<br />
[...] Pete and Andy started to run towards the fence with the Chief and Mr Carson. But Bob didn't move. He stood staring at the dirt of the carnival pathway.<br />
"Chief! Fellows," Bob said slowly. "Look at the dirt."<br />
They all stopped and looked where Bob pointed. The small clown, still fooling around, was rolling on the ground and pointing up at the tall clown.<br />
Near him, drawn in the dirt, was a large question mark!"<br />
<br />
"Les artistes, groupés autour de la tente de Dimitri, semblaient ennuyés de voir la police et les forains passer la foire au peigne fin. Aucun d'eux ne se rappelait avoir aperçu Hannibal.<br />
"Non, je l'ai pas vu!" répondit d'un air embarrassé le dompteur à la question que lui posait M. Carson.<br />
Les funambules et le mangeur de feu secouèrent négativement la tête. Le petit clown dansait encore autour du grand clown qui balayait machinalement le sol avec son petit balai.<br />
"Moi, je crois bien l'avoir vu, déclara le grand clown de sa voix triste. Il était derrière les tentes, avec quelqu'un.<br />
-Vous l'avez vu? s'écria Reynolds en alerte. Avec qui?"<br />
Le grand clown hocha la tête:<br />
"Je ne sais pas."<br />
Le petit clown, semblant répéter quelque numéro nouveau, sautait et bondissait comme une balle autour de son camarade.<br />
"Le voleur s'est emparé de notre chef! dit Bob, consterné.<br />
-Il a dû le prendre comme otage!" renchérit Peter d'un ton lugubre. [...]<br />
-Quand j'ai vu ce garçon, coupa le grand clown, l'homme avec qui il était l'entraînait vers une brèche de la palissade... en direction de l'océan.<br />
-Quoi! s'écria Reynolds en sursautant. L'océan?<br />
[...] Peter et Ronny se mirent à courir vers la palissade, le chef de la police et M. Carson sur leurs talons. Seul, Bob ne bougea pas. il resta debout dans l'allée, les yeux fixés à terre.<br />
"Hep! cria-t-il brusquement. Revenez! Revenez!... Regardez... là... sur le sol."<br />
Tous firent demi-tour et regardèrent ce que Bob leur indiquait...<br />
Tout d'abord, ils ne virent que le petit clown qui, répétant son nouveau numéro avec son camarade, se roulait dans la poussière en montrant le grand clown du doigt. Et puis ils virent...<br />
Tout près des clowns, dans la poussière, une main inconnue avait dessiné un énorme point d'interrogation..."<br />
<br />
<i>The Mystery of the Talking Skull</i>/<i>Le Crâne qui crânait</i>, Robert Arthur.<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>The Mystery of the Laughing Shadow</i>/<i>L'Ombre qui éclairait tout</i>/<i><i>The Secret of the Crooked Cat</i>/<i>Le Chat qui clignait de l'Oeil</i></i>, William Arden<i>.</i><br />
Traduit de l'américain par Claude Voilier.<i><br /></i></div>
</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-34930195684439874682017-04-17T15:03:00.000+02:002017-04-17T15:03:09.503+02:00<div style="text-align: justify;">
Une mauvaise surprise attend cependant le groupe au détour d'un couplet de "Money For Nothing". L'emploi répété du terme <i>faggot</i> (tapette, tarlouze) passe mal, certains critiques et des associations luttant contre la stigmatisation des homosexuels dénoncent l'homophobie de la chanson. Il n'est pas besoin de connaître la genèse des paroles pour comprendre qu'il n'en est rien. La cible de Knopfler n'étant pas les "tapettes" mais un genre de gros beauf' macho aux idées obtuses. Il reste que <i>faggot</i> est un terme bel et bien péjoratif et méprisant, assimilant l'homosexualité à une insulte. S'abriter derrière les propos d'une autre personne suffit-il à se dédouaner de les avoir utilisés? C'est l'éternel débat consistant à savoir si reproduire un comportement ou une tournure d'esprit pour les dénoncer et les caricaturer est judicieux ou ne fait qu'en rajouter. Quoi qu'il en soit "Money For Nothing" sera amputé du couplet en cause pour le single de juin 1985, le vidéoclip et, quelques années plus tard la compilation <i>Money For Nothing</i>. Sur scène, Dire Straits conservera le passage en remplaçant <i>faggot</i> par <i>queenie </i>ou <i>mother </i>(pour <i>motherfucker</i>).</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Dire Straits - L'Amérique fantasmée</i>, Arnaud Devillard, Le Mot et le Reste.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-63697621389781904472017-04-15T17:36:00.001+02:002017-04-15T17:36:34.039+02:00Les détectives prennent de la hauteur (Chapitre 18)<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-Qscb8iquKfE/WLWAabQZzCI/AAAAAAAADc4/Nhs0UZttjxQESaNEuQRnnu8V8aAXK7DcwCLcB/s1600/%25C3%25A9dition%2Bitalienne.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-Qscb8iquKfE/WLWAabQZzCI/AAAAAAAADc4/Nhs0UZttjxQESaNEuQRnnu8V8aAXK7DcwCLcB/s400/%25C3%25A9dition%2Bitalienne.jpg" width="287" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Édition italienne.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
"Covered by a heavy blanket, The Three Investigators were unable to make out the voices of their abductors. They were bouncing as if they were being carried over rough terrain. One of their carriers stumbled and complained loudly. Another voice curtly cut him off.</div>
<div style="text-align: justify;">
The caravan halted. Ropes were lashed round them. They felt themselves being lifted again and then heaved headlong on to a springy surface. A heavy door thunked shut.</div>
<div style="text-align: justify;">
"That oughta keep 'out of the way," a voice said.</div>
<div style="text-align: justify;">
They heard receding footsteps and then silence. They struggled to straighten themselves, pausing as they heard another sound.</div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Whup-whup-whup---pp!</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i> </i>They felt themselves being jerked forward, then rocked back abruptly. There was a whining sound and a heavy crunch as if something had grabbed them from both sides. The whining sound became a groan. Suddenly they felt the odd sensation of being lifted.</div>
<div style="text-align: justify;">
<i> </i>"Goodness!" Bob explained. "Are we riding in something?"</div>
<div style="text-align: justify;">
"Apparently," Jupe said. "And I don't like the sound of it. We'd better work fast. Try to slip the blanket off first. That way we won't suffocate, and we may be able to see where we are - and be heard!"</div>
<div style="text-align: justify;">
Following Jupe's directions, they pushed and pulled in turn. Gradually the heavy blanket over them was tugged down.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Use your fingers," Jupe urged. "Keep pulling down and rolling the blanket under you."</div>
<div style="text-align: justify;">
They struggled to get free, their hearts thumping wildly as they heard the menacing sounds all around them. Something chattered and roared beneath them, and from above they heard groaning, creaking sounds that sent chills down their spines.</div>
<div style="text-align: justify;">
Suddenly they were rocking in a wide swinging arc.</div>
<div style="text-align: justify;">
"It's the claw!" Pete yelled.</div>
<div style="text-align: justify;">
In a last compulsive movement the boys jerked the blanket down from their heads.</div>
<div style="text-align: justify;">
They gasped.</div>
<div style="text-align: justify;">
Straight ahead they saw nothing but the sky.</div>
<div style="text-align: justify;">
Far below was the spread of junked cars in the scrap yard.</div>
<div style="text-align: justify;">
At either side were the huge metal talons of the giant claw, gripping the old car that they rode in. They were trapped in the air - and headed for the metal shredder! They began to yell for help, but the huge machine in the shed below started to chatter and scream, roaring out a series of deafening sounds.</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-CN5wvOpz2yk/WLWAvZJl84I/AAAAAAAADc8/-UKTd1Vs6dstgqWWkgPTWULDgAeD_KC4ACLcB/s1600/pichard%2Bill37.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="248" src="https://4.bp.blogspot.com/-CN5wvOpz2yk/WLWAvZJl84I/AAAAAAAADc8/-UKTd1Vs6dstgqWWkgPTWULDgAeD_KC4ACLcB/s400/pichard%2Bill37.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Françoise Pichard, 1980.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
"Étouffant sous l'épaisse couverture, les détectives sentirent qu'on les transportait le long d'un parcours malaisé. A un certain moment, même, l'un des ravisseurs buta sur un obstacle et commençait à gémir quand une voix sèche lui enjoignit de se taire. On fit enfin halte. Les trois amis furent ficelés ensemble, puis invités à faire quelques pas en avant. Se propulsant malaisément, à la manière d'un énorme crabe grotesque, le trio eut l'impression de marcher sur une surface herbeuse. Puis on poussa les prisonniers à l'intérieur d'un réduit: ils tombèrent sur ce qui leur parut être une espèce de banquette à ressorts... peut-être un sommier. Après quoi une porte claqua derrière eux.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Ainsi, dit une voix, nous ne les aurons plus dans les jambes!"</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-BbOc61lq2Uo/WLWA8-K4IBI/AAAAAAAADdA/lFP_Kh-U5e8FhgUyqLBZIRMrms3RSkfZwCLcB/s1600/Kane%2Bill6.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-BbOc61lq2Uo/WLWA8-K4IBI/AAAAAAAADdA/lFP_Kh-U5e8FhgUyqLBZIRMrms3RSkfZwCLcB/s400/Kane%2Bill6.jpg" width="248" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Harry Kane, 1971.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Des pas s'éloignèrent, puis le silence retomba... Ils commençaient à se débattre quand un sifflement les fit sursauter. Une secousse les jeta en avant. On eût dit que leur prison venait d'être saisie par un géant qui la secouait et la balançait tout à la fois. Le sifflement se mua en gémissement lugubre. La prison des détectives s'éleva à la manière d'une cabine d'ascenseur.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Diable! fit Hannibal. Qu'est-ce que cela signifie? Vite ! Essayons au moins de nous débarrasser de ces couvertures qui nous étouffent. Nous verrons où nous sommes et nous appellerons au secours!"</div>
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Les trois garçons se démenèrent pour dégager leur tête de l'étoffe sous laquelle ils suffoquaient. Tandis qu'ils s'évertuaient ainsi, le bruit infernal qui leur vrillait les oreilles allait en s'amplifiant. Le balancement de leur prison s'intensifia de son côté.</div>
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"La grue!" hurla Peter qui fut le premier à se dégager.</div>
<div style="text-align: justify;">
A leur tour, les têtes de Bob et d'Hannibal émergèrent des plis du lourd tissu. Au-dessus d'eux les trois garçons apercevaient le ciel... et aussi le bras de la grue au bout duquel ils se balançaient. Leur prison n'était autre qu'une vieille voiture. Au-dessous, ils pouvaient voir d'autres carcasses d'auto empilées.</div>
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"Nous sommes bons pour le broyeur!" s'écria Bob, au comble de l'épouvante.</div>
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Tous trois se mirent à hurler à pleins poumons. Malheureusement, les bruits du chantier couvraient leur voix."</div>
<br />
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<i>The Mystery of the Nervous Lion</i>/<i>Le Lion qui claquait des dents</i>, Nick West. Traduit de l'américain par Claude Voilier.</div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-40772911417510076352017-04-15T17:35:00.000+02:002017-04-15T17:35:46.281+02:00<div style="text-align: justify;">
Une fois les disques parvenus en Jamaïque, leur date de sortie originale aux États-Unis n'avaient plus aucune espèce d'importance. Leur exclusivité constituait leur véritable valeur, en conséquence de quoi, le seul équipement vraiment nécessaire à un sound-man ramenant des imports américains était une pièce de monnaie. N'importe laquelle puisqu'on utilisait sa tranche pour effacer la totalité des informations imprimées sur le rond central des disques. Et il fallait faire vite, puisque de l'espionnage industriel au pot-de-vin, toutes les formes de coercition étaient bonnes pour découvrir l'identité d'un disque. Donc moins il y avait de gens connaissant le vrai titre d'une chanson mortellement hype, plus la probabilité qu'un rival s'en empare était faible. Une fois toutes les informations sur l'origine, les auteurs et l'interprète de la chanson effacées, il n'était pas rare que celle-ci, toute nouvellement anonyme, se voie attribuer un nouveau titre, en général à la gloire du disc-jockey ou du sound-system qui la passait [...].</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Bass Culture - Quand le Reggae était Roi</i>, Lloyd Bradley, Allia. Traduit de l'anglais par Manuel Rabasse. </div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3549921395980942838.post-53294601294013952732017-03-22T18:12:00.000+01:002017-04-27T18:58:46.196+02:00<div style="text-align: justify;">
Voici un petit article impromptu et que je publie le jour même de sa rédaction. Il est un peu différent, mais se rattache à mon projet sur les Trois jeunes détectives. Dans la foulée de ma relecture de cette série, j'ai eu l'envie de lire d'autres anciennes séries des Bibliothèque Rose et Verte. Il m'a été donné par exemple de commencé à lire la série des Six
Compagnons, mais aussi celles dont j'ignorai l'existence, de la Famille
HLM et des Trois N.</div>
<br />
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Et puis, suite logique, de me mettre à lire des romans, policiers ou non, appartenant à des séries ou pas, plus contemporains. Ne serait-ce que pour comparer entre les époques. L'un de ces derniers se trouve être une intégrale des Histoires des Jean-Quelque-Chose intitulée <i>Une Famille aux Petits oignons</i>. Cette série créée par Jean-Philippe Arrou-Vignod, j'ai eu beaucoup l'occasion de la vendre en prescription scolaire ou en conseil dans mon parcours de libraire, mais je n'avais jamais pris le temps d'en lire quelques pages. Mais je digresse.</div>
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Cette intégrale regroupe quatre recueils de ces tranches de vie qui rappelle, dans l'esprit, entre autres les aventures du Petit Nicolas. Dans le premier recueil (<i>L'omelette au Sucre</i>, 1999), on trouve la nouvelle intitulée "Un jeudi du Club des Cinq" dans laquelle le deuxième fils de la famille et narrateur, Jean-B. propose à son aîné, Jean-A. de constituer un club de détectives. Au passage je vous livre que ça me fait sourire intérieurement, parce que, influencé par ma lectures des Trois jeunes détectives, j'avais proposé la même chose à un ami et ma sœur, quand j'étais pré-ado. Mais vous n'aurez pas plus de détails!</div>
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Mais revenons à "Un jeudi du Club des Cinq". Il y a deux extraits que je voulais recopier ici. Le premier fait partie de l'installation de l'intrigue de ce court récit:</div>
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</div>
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"Le matin, on va à la bibliothèque municipale avec Jean-A. Il ne lit que des livres de modélisme et des bouquins d'histoire sur les armées de Napoléon, moi seulement des livres d'aventures et de mystères.</div>
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J'adore toutes les séries. Celles pour les garçons, bien sûr, les Club des Cinq, les Clan des Sept, les Michel, les Langelot, les Jacques Rogy et les Signe de Piste, mais aussi les enquêtes d'Alice Roy, des soeurs Parker et de Fantômette, ce qui fait ricaner Jean-A.:</div>
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-Trop débile, il dit. Des livres de filles, pouah!"</div>
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<br /></div>
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S'ensuit la création bancale du club de détectives par les cinq frères de la famille. Mais le second extrait se situe vers la fin de l'histoire où l'homme que Jean-A. et Jean-B. ont pris en filature n'est autre que l'instituteur de l'aîné. Et voici donc un petit dialogue que j'ai eu le grand plaisir de découvrir:</div>
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<br /></div>
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"Un club de détectives, hein? a fait M. Martel en retenant un sourire. Et à qui croyiez-vous avoir affaire?</div>
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-C'est-à-dire..., a commencé Jean-A. C'est la faute de Jean-B... A cause des gants et de la ficelle... Il a pensé que vous vouliez découper un...</div>
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Sa bouche s'est ouverte et refermée, mais aucun mot n'en est sorti.</div>
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-J'ai lu ça une fois dans un livre, j'ai bredouillé. Pour se débarrasser d'un... euh... cadavre compromettant...</div>
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-Hon hon, a fait M. Martel en hochant lentement la tête. Pas mal raisonné. Félicitations, messieurs! Une déduction digne des Trois jeunes détectives d'Alfred Hitchcock. Tu n'as pas lu cette série, Jean-B.?</div>
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J'ai fait non de la tête.</div>
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-Eh bien, rappelle-moi de t'en prêter un tome l'année prochaine. J'ai toute la série au fond de la classe."</div>
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<br /></div>
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Marrant, non? Vous en conviendrez, ça tombe bien, alors que mon projet est toujours en cours. Bien sûr, si vous avez lu un ou plusieurs articles dudit projet, vous êtes certainement familiers de mon esprit un peu chipoteur. Jean-Philippe Arrou-Vignod n'y échappe pas!</div>
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</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-gORAWcQf6n0/WNKrSEAzboI/AAAAAAAADdU/48Vysys1awkIvNJSoa1QvIo_-zIWDUgUgCLcB/s1600/9782070622658FS.gif" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-gORAWcQf6n0/WNKrSEAzboI/AAAAAAAADdU/48Vysys1awkIvNJSoa1QvIo_-zIWDUgUgCLcB/s400/9782070622658FS.gif" width="273" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dominique Corbasson, 2009.</td></tr>
</tbody></table>
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Dans la première nouvelle du recueil intitulée "Les Jean", l'auteur précise l'année où se déroule l'histoire: "C'était un soir de 1967, un peu avant Noël." Le temps a un peu passé jusqu'à "Un jeudi du Club des Cinq", la quatrième nouvelle, mais pas trop (on le sait parce qu'à la fin, la mère de la famille annonce qu'elle attend un sixième enfant, peut-être une fille, et que celle-ci n'est pas encore née: "Au moins, quand Hélène sera née..."). Encore mieux pour situer cette histoire chronologiquement, le début de la cinquième nouvelle qui précise: "Quand les vacances de Pâques sont arrivées, le ventre de maman était devenu de plus en plus rond." </div>
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"Un jeudi du Club des Cinq" se déroule donc entre décembre 1967 et avril 1968. </div>
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La série des Trois Jeunes détectives a commencé d'être publiée en 1966 avec <i>Au Rendez-Vous des Revenants</i>. Ont suivi en 1967<i>, Le Perroquet qui bégayait </i>et <i>La Momie qui chuchotait</i>. Si l'on ajoute dans le doute, car j'ignore son mois de publication, <i>Le Chinois qui verdissait</i>, au moment où se déroule "Un jeudi du Club des Cinq", seuls quatre tomes ont été publiés. Donc si l'on se réfère à la chronologie réelle, M. Martel ne possède que quatre titres "au fond de sa classe". C'est un peu court pour parler de "toute la série". Heureusement, quand Jean-B. entrera dans sa classe ("l'année prochaine"), la Bibliothèque Verte aura publié le cinquième tome, <i>L'Arc-en-Ciel a pris la fuite</i>!</div>
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Bien sûr, vous pouvez contrecarrer mon gentil reproche en disant qu'il y a plus grave comme anachronisme, surtout que l'auteur ne donne pas de nombre exact et qu'il ne cite pas de titres non publiés en 1968. Et puis, argument ultime, la fiction permet de faire quelques entorses à notre réalité puisqu'on peut lui permettre de ne pas vraiment s'y dérouler. Dans la fiction d'Arrou-Vignod, toute la série a le droit d'avoir été publiée, pourquoi pas?<br />
On peut toujours s'amuser à regarder où en étaient les séries citées dans le premier extrait pour ce début d'année 1968. </div>
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Pour finir, avez-vous remarqué que M. Martel attribue la série à Alfred Hitchcock, comme Hachette avait décidé de le faire. Peut-être que l'auteur ignore que le véritable créateur se trouve être Robert Arthur?<br />
Une autre question me vient à l'esprit en lisant les dernières lignes de l'histoire:<br />
<br />
"J'ai sorti ma lampe de poche et, sur mon carnet à indices, j'ai écrit:<br />
<br />
<i>Règle n°1: ne jamais faire de filature avec un assistant qui porte des lunettes comme Jean-A.</i><br />
<i> Règle n°2: ne pas oublier de demander à M. Martel de me prêter les livres d'Alfred Hitchcock.</i>"<br />
<br />
<i> </i>Voyez-vous où je veux en venir? Assiste-t-on à la découverte de la série par Jean-B.? Hélas non.<br />
Y a-t-il toutefois d'autres allusions aux Trois jeunes détectives dans la série d'Arrou-Vignod? Oui, on en retrouve une (trop) brève dans le quatrième et dernier volume (<i>Des Vacances au chocolat</i>) inclus dans cette intégrale. Dans la nouvelle intitulée "Les roches Rouches", on peut ainsi lire:<br />
<br />
"Mais rien à faire: le poste de télé était enfermé dans une armoire. On a essayé de forcer la serrure avec un trombone, mais il n'y a que dans les Langelot et la série des Trois jeunes détectives d'Alfred Hitchcock que ça marche [...]."<br />
<br />
Tout le recueil <i>Des Vacances au chocolat </i>se déroule en juillet 1970, il s'agit des deux semaines de vacances de la famille, lors desquelles Jean-B. assiste au passage des coureurs du Tour de France (on peut lire dans "J-0": "[J'ai collé la photo] dans mon cahier spécial Tour de France 1970."). Donc la série des Trois jeunes détectives est censée s'être avancée jusqu'au sixième tome, <i>Le Spectre des Chevaux de bois</i>. A condition que celui-ci fut publié avant juillet. Alors bien sûr, vous me connaissez, j'aime bien chipoter. Je ne me
souviens pas d'avoir vu le stratagème utilisé dans les six premiers tomes, mais je peux me tromper.<br />
Pour le fun, je précise que la série des Langelot<i> </i>citée dans la même phrase a été écrite par un certain Lieutenant X, qui n'est autre que l'un des pseudonymes de Vladimir Volkoff, traducteur des cinq premiers tomes de la série de Robert Arthur. </div>
Gilmoutskyhttp://www.blogger.com/profile/14393112701128978428noreply@blogger.com0