Je ne sais plus à quel âge j'ai bien pu lire Un Coup de Tonnerre dans cette édition spéciale de Folio Junior. Voyons voir, dépôt légal: avril 1992. Voilà, ça me situe mieux.
Ce qui faisait tout le charme de ces "éditions spéciales" et qui leur donne maintenant leur aspect collector c'est ce petit supplément ludique en fin d'ouvrage (il fallait même retourner le livre), ses tests de compréhension et autres petits jeux.
Mais la raison principale est que cette édition s'inscrit pleinement dans ce que j'appelle (c'est un peu pompeux) mon parcours littéraire personnel. Beaucoup citeront Farenheit 451 ou Les Chroniques martiennes. Pour ma part, c'est grâce à Un Coup de Tonnerre précisément que j'ai découvert Ray Bradbury.
Les 8 nouvelles choisies sont un échantillon sur lequel le pré-ado que j'étais ne trouva rien à redire. Le demi-puriste que je suis devenu tique un peu sur le fait que les nouvelles soient tirées de recueils originaux. Mais c'est excusable, Folio Junior s'intéressait avant tout à faire découvrir Bradbury à la jeunesse, objectif atteint dans mon cas.
Je suis bien sûr incapable de le certifier, mais la nouvelle éponyme pourrait bien être ma toute première histoire de voyage dans le temps. Je me demande d'ailleurs si c'est pas le premier bouquin de science-fiction sur lequel j'ai posé les doigts. En tout cas, vous aurez compris pourquoi je ne m'en suis pas séparé depuis.
Mais cet article n'est pas destiné à passer en revue le contenu de l'ouvrage.
Quand je pense à la science-fiction, j'y associe historiquement Isaac Asimov, Philip K. Dick, George Orwell, Aldous Huxley et Ray Bradbury. Pendant les vingt ans qui ont ont passé, je me suis régulièrement posé la question: mais Ray Bradbury est-il toujours vivant? J'ai à chaque vérification été étonné que non, ce qui était publié ces dernières années n'était pas posthume. Depuis quelques jours toutefois, je sais à quoi m'en tenir. Ray Bradbury est bel et parti. Et ça me rappelle qu'encore aujourd'hui je ne l'ai pas assez lu. C'était donc juste mon petit hommage personnel.
2 commentaires:
Chouette hommage...
Merci, ça s'imposait et je voulais surtout éviter le grand discours.
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