Je découvrais un passe-temps auquel Callister n'avait jamais accordé d'importance: la recherche de ce que les livres gardaient entre les pages. J'y trouvais un billet périmé, une photographie de mariage, des fleurs séchées, une lettre décolorée, des programmes de cinéma, un ticket de tramway de la défunte Compagnie du Sud. Je contemplais longuement ces traces de lectures, ces marques laissées dans des livres lus dans le tramway, le métro, au lit, à la plage, au café. J'aimais ma collection, elle formait les lettres d'un message secret.
La Soif primordiale, Pablo de Santis, Métailié. Traduit de l'espagnol (Argentine) par François Gaudry.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire