Édition italienne. |
"Covered by a heavy blanket, The Three Investigators were unable to make out the voices of their abductors. They were bouncing as if they were being carried over rough terrain. One of their carriers stumbled and complained loudly. Another voice curtly cut him off.
The caravan halted. Ropes were lashed round them. They felt themselves being lifted again and then heaved headlong on to a springy surface. A heavy door thunked shut.
"That oughta keep 'out of the way," a voice said.
They heard receding footsteps and then silence. They struggled to straighten themselves, pausing as they heard another sound.
Whup-whup-whup---pp!
They felt themselves being jerked forward, then rocked back abruptly. There was a whining sound and a heavy crunch as if something had grabbed them from both sides. The whining sound became a groan. Suddenly they felt the odd sensation of being lifted.
"Goodness!" Bob explained. "Are we riding in something?"
"Apparently," Jupe said. "And I don't like the sound of it. We'd better work fast. Try to slip the blanket off first. That way we won't suffocate, and we may be able to see where we are - and be heard!"
Following Jupe's directions, they pushed and pulled in turn. Gradually the heavy blanket over them was tugged down.
"Use your fingers," Jupe urged. "Keep pulling down and rolling the blanket under you."
They struggled to get free, their hearts thumping wildly as they heard the menacing sounds all around them. Something chattered and roared beneath them, and from above they heard groaning, creaking sounds that sent chills down their spines.
Suddenly they were rocking in a wide swinging arc.
"It's the claw!" Pete yelled.
In a last compulsive movement the boys jerked the blanket down from their heads.
They gasped.
Straight ahead they saw nothing but the sky.
Far below was the spread of junked cars in the scrap yard.
At either side were the huge metal talons of the giant claw, gripping the old car that they rode in. They were trapped in the air - and headed for the metal shredder! They began to yell for help, but the huge machine in the shed below started to chatter and scream, roaring out a series of deafening sounds.
Françoise Pichard, 1980. |
"Étouffant sous l'épaisse couverture, les détectives sentirent qu'on les transportait le long d'un parcours malaisé. A un certain moment, même, l'un des ravisseurs buta sur un obstacle et commençait à gémir quand une voix sèche lui enjoignit de se taire. On fit enfin halte. Les trois amis furent ficelés ensemble, puis invités à faire quelques pas en avant. Se propulsant malaisément, à la manière d'un énorme crabe grotesque, le trio eut l'impression de marcher sur une surface herbeuse. Puis on poussa les prisonniers à l'intérieur d'un réduit: ils tombèrent sur ce qui leur parut être une espèce de banquette à ressorts... peut-être un sommier. Après quoi une porte claqua derrière eux.
"Ainsi, dit une voix, nous ne les aurons plus dans les jambes!"
Harry Kane, 1971. |
Des pas s'éloignèrent, puis le silence retomba... Ils commençaient à se débattre quand un sifflement les fit sursauter. Une secousse les jeta en avant. On eût dit que leur prison venait d'être saisie par un géant qui la secouait et la balançait tout à la fois. Le sifflement se mua en gémissement lugubre. La prison des détectives s'éleva à la manière d'une cabine d'ascenseur.
"Diable! fit Hannibal. Qu'est-ce que cela signifie? Vite ! Essayons au moins de nous débarrasser de ces couvertures qui nous étouffent. Nous verrons où nous sommes et nous appellerons au secours!"
Les trois garçons se démenèrent pour dégager leur tête de l'étoffe sous laquelle ils suffoquaient. Tandis qu'ils s'évertuaient ainsi, le bruit infernal qui leur vrillait les oreilles allait en s'amplifiant. Le balancement de leur prison s'intensifia de son côté.
"La grue!" hurla Peter qui fut le premier à se dégager.
A leur tour, les têtes de Bob et d'Hannibal émergèrent des plis du lourd tissu. Au-dessus d'eux les trois garçons apercevaient le ciel... et aussi le bras de la grue au bout duquel ils se balançaient. Leur prison n'était autre qu'une vieille voiture. Au-dessous, ils pouvaient voir d'autres carcasses d'auto empilées.
"Nous sommes bons pour le broyeur!" s'écria Bob, au comble de l'épouvante.
Tous trois se mirent à hurler à pleins poumons. Malheureusement, les bruits du chantier couvraient leur voix."
The Mystery of the Nervous Lion/Le Lion qui claquait des dents, Nick West. Traduit de l'américain par Claude Voilier.
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