Ingrid Astier est l'auteure marquante qui nous avait livré en 2010 un Quai des Enfers rafraîchissant et inattendu. Comparée à Fred Vargas pour l'ambiance vaporeuse et mystérieuse qu'elle
prodiguait à ce premier roman, elle offrait une voix très personnelle
que j'ai immédiatement eu envie de suivre. En 2013, Angle Mort s'inscrivait dans la continuité tout en nous prenant à contre-pied avec un changement de ton brutal mais bienvenu. L'atmosphère se durcissait, devenait beaucoup plus nerveuse en décrivant de l'intérieur le monde du banditisme.
Dans la veine nerveuse d'Angle Mort, Haute Voltige
n'est
pas le tome qui clôture la "Trilogie du Fleuve" qu'annonçait Ingrid
Astier (voir l'interview). Partagé entre banlieue et Paris intra muros
pour ce qui est des
lieux de l'intrigue, c''est dans ce gris entre-deux qu'a lieu le
braquage spectaculaire d'un riche Saoudien. Les méthodes utilisées ne sont pas du tout le fait d'amateurs, la Brigade de Répression du Banditisme, menée par le commandant Stéphan Suarez, ne s'y trompe pas. A cause de son envergure, cette affaire détourne Suarez, ses collègues et ses subalternes de celui qu'ils ont surnommé le Gecko, une figure bien mystérieuse, génie du cambriolage, aussi intelligent qu'imprenable. Mais c''est également une affaire dans laquelle Suarez se découvre impliqué personnellement
par un dégât collatéral: l'un des gardes du corps, Carmel Gheda,
grièvement blessé est un ami proche.
De l'autre côté de la barrière, évoluent le parrain Astrakan, ses sbires l'Italien BrainMan et l'Albanais Niko, et les interchangeables gorilles One le Brun et One le Blond. Le personnage le plus intéressant, pas seulement parce que principal, demeure toutefois Ranko, le neveu d'Astrakan,tourmenté par son passé autant que par Ylana, femme fatale, compagne circonstancielle (elle accompagnait le Saoudien lors du braquage) et troublante d'Astrakan, dont on ne connaîtra le véritable passé que vers la fin. Ranko fera aussi, brève mais proche de l'épiphanie, la rencontre d'un adepte du parkour, silhouette non criminelle se baladant de manière atypique sur les toits de Paris.
Haute Voltige se montre peut-être encore plus ambitieux que ses deux prédécesseurs par sa densité. Le nombre de personnages et leurs implications respectives s'emboîtent au millimètre près. Il a fallu quatre ans pour voir publier ce troisième opus. On imagine difficilement le travail, l'énergie et la rigueur que suppose la mise en place d'une intrigue si complexe. Peut-être parce que sa maturation passe également par des voies non matérielles et personnelles. Ingrid Astier elle-même me confiait que "Haute Voltige aura tout dévoré dans ma vie, tant il est exigeant." Car ceux qui sont allés plus loin qu'une simple lecture de ses deux premiers efforts savent à quel point elle ne s'accroche pas à une recherche théorique, et forcément pauvre, pour rendre ses histoires vraisemblables.
La démarche littéraire suppose pour Ingrid Astier une démarche sur le terrain, incluant de nombreuses rencontres avec des personnes dont on acquiert difficilement la confiance, tout autant de serrures habilement forcées. La véritable brigade fluviale parisienne pour Quai des Enfers ou des types louches qui donnent des rendez-vous nocturnes dans des lieux peu rassurants pour Angle Mort en étaient déjà deux exemples significatifs. On y retrouve ainsi la volonté déterminée, manifeste depuis le début, de s'immerger totalement dans des milieux hermétiques et fantasmés par le lecteur lambda. Cette profusion de détails à laquelle l'auteure nous a désormais habitués s'accorde avec chaque personnage, qu'il fasse une petite apparition ou qu'il soit secondaire ou principal. Ils sont là moins pour impressionner le lecteur que pour lui donner une vision extrêmement précise de leurs manière d'être, leurs intentions, leurs psychés.
Contrairement à Quai des Enfers qui ne dévoilait pas l'identité d'un tueur en série, nous sont livrées sans mystère, à l'instar d'Angle Mort, les intentions criminelles des personnages qui ont choisi cette vie où les lois ne sont vues que comme des entraves. Le Ranko de Haute Voltige est ainsi très proche du Diego d'Angle Mort. Bien que du mauvais côté de la loi dans leurs activités, ce sont des personnages que l'ont suit de si près qu'on en finit par faire abstraction de leur aspect "mauvais bougre" et par les considérer avec une fascination proche du respect. La grosse différence entre les deux était que Diego, espagnol au sang bouillonnant, incarnait le brut, l'instinctif, le terre-à-terre. L'élévation physique et spirituelle ne lui était qu'associée à travers Adriana, sa sœur trapéziste. Quant à Ranko, monstre venant de l'Est, plus réfléchi, plus froid comprend la nécessité d'allier à lui seul l'effort physique, terre-à-terre à une élévation par la culture, entre autres, qui le démarque des petites frappes qui pullulent dans son milieu. Ranko prend ainsi une hauteur qui lui donne cette dimension hors normes d'entité physique et cultivée.
Cette dichotomie est certainement la plus évidente, par une mise en abyme. J'avais entendu parler du chessboxing comme une discipline un peu farfelue. Imaginez un sport qui alterne rounds de boxe et partie d'échecs. J'ignorais en vérité qu'il s'agit d'une invention de l'artiste, créateur de bande dessinée culte, Enki Bilal, à qui il est même attribué un rôle, secondaire dans la présence physique, mais primordial dans la complexité du roman. Il fait l'objet d'une question dans l'interview que vous trouverez plus bas. D'autres prestigieux invités font leur apparition, mais je vous en laisse la découverte. Ingrid Astier a même pris la peine de faire quelques clins à ses lecteurs assidus, en rappelant furtivement quelques personnages croisés dans ses deux précédents romans.
Que penser lorsqu'on range Haute Voltige à la suite de Quai des Enfers et d'Angle Mort dans notre bibliothèque et que l'on découvre que ces trois romans ont traversé les trois dernières présentations ou repackaging de la prestigieuse Série Noire en grand format? C'est peut-être un simple détail éditorial, mais cela donne au parcours d'Ingrid Astier plus qu'une légitimité, à savoir une empreinte profonde déjà laissée dans la collection mais aussi dans la littérature policière.
Maintenant , je laisse la parole à Ingrid Astier elle-même, dans une interview où les réponses sont aussi hypnotiques que sa prose. Elles offrent à cet article une richesse inestimable:
De quelle manière te documentes-tu? Quelles difficultés as-tu rencontrées lors de l'écriture de Haute Voltige? Et au contraire, quelles gratifications tes démarches t'ont-elles apportées?
Vaste sujet! Je ne me documente pas — je hais le savoir mort des
fiches — mais
passe de longues années de terrain à observer l’humain. Haute Voltige est vraiment un roman cathédrale
et je ne pouvais lui
donner des pieds d’argile. On ne choisit pas à la légère des
sujets comme la
brigade de répression du banditisme, les filatures, la Serbie,
les échecs, la
boxe et l’art… Chaque effet de réel exige un engagement fort.
Alors, l’imaginaire
peut respirer. Là est ma cible : bâtir des mondes qui fassent
d’abord et
avant tout rêver. Un roman est une porte que l’on pousse sur
l’ailleurs et
l’altérité.
Avec Haute Voltige, le
plus difficile fut de
cerner l’âme serbe. J’avais une forêt vierge à défricher car
un Français ne
connaît des Serbes que des préjugés. Rien de culturel, rien
d’essentiel. On ne
bâtit pas un personnage sur du vent. Il a fallu troquer le
vent contre des
racines. J’aime cette phase plus que toute autre où je suis
comme un homme qui
plante des arbres. Je ne traite pas des marionnettes. Il faut
trouver le
terreau du personnage et le laisser pousser. Les rencontres
sont des
radicelles. Elles concentrent la sève du personnage. Ainsi des
Serbes que j’ai
débusqués pour Haute
Voltige, qui
venaient de la Šumadija, d’Herzégovine, du Kosovo…
L'un d'eux, Alek, m’a appris des proverbes introuvables sur le net. Un savoir humain, vivant et vibrant, que seule la rencontre peut délivrer. Comme: "À qui appartient les moutons, appartient la colline!" ou "Qui se lève tôt le matin, attrapera deux bonheurs". Je me souviendrai jusqu’à la fin de ma vie de la tablée chez mes parents avec ces Serbes réunis pour le roman. Ranko prenait corps à vue d’œil! Pour un écrivain, ce sont des moments de grâce. J’ai alors choisi de démonter entièrement le tiers écrit du roman pour reconstruire Ranko, fil à fil. On ne bricole pas des personnages, il faut du cousu main.
L'un d'eux, Alek, m’a appris des proverbes introuvables sur le net. Un savoir humain, vivant et vibrant, que seule la rencontre peut délivrer. Comme: "À qui appartient les moutons, appartient la colline!" ou "Qui se lève tôt le matin, attrapera deux bonheurs". Je me souviendrai jusqu’à la fin de ma vie de la tablée chez mes parents avec ces Serbes réunis pour le roman. Ranko prenait corps à vue d’œil! Pour un écrivain, ce sont des moments de grâce. J’ai alors choisi de démonter entièrement le tiers écrit du roman pour reconstruire Ranko, fil à fil. On ne bricole pas des personnages, il faut du cousu main.
Que représente Enki Bilal pour toi? L'as-tu rencontré?
Enki Bilal incarne, pour moi, l’artiste dans son essence. Son trait
m’évoque celui des
têtes d’homme au stylo bille d’Alberto Giacometti dans les
années 60. Non pour
le rendu mais pour l’intention. Un trait conscient de sa
propre décision, qui
porte en lui-même l’énergie de la création. Pour lui comme
pour Giacometti,
dessiner, c’est donner vie. Regardez les yeux chez Enki
Bilal : ils
ouvrent sur l’âme. Ce qui permet de complexifier la notion de
fiction. Pour
moi, le cheval-zèbre d’Enki Bilal est plus réel que certaines
personnes que je
croise, qui sont comme désertées. J’aime encore chez Bilal le
bestiaire, la
force de l’hybride et le trait-entaille, tout autant mémoire
que cicatrice. Et
l’extraordinaire puissance de son romantisme. Semblable à
l’effet de November
rain de Guns N’ Roses, une
chanson qui aura accompagné l’écriture. Plus je l’écoute, plus
je la sonde, et
plus elle me dénude à moi-même.
Haute Voltige tourne autour de l’art d’Enki Bilal, tels les cercles
d’une parade
amoureuse. Se priver de l’émotion de le voir peindre eût été
absurde.
L’écrivain est un voleur de feu. Il fallait aller recueillir
l’étincelle. Quand,
dans son atelier, son pinceau se posait sur l’un des deux
tableaux d’Inbox
(Biennale de Venise 2015), le
désir de Ranko grandissait en moi. Je ne lui ai pas volé ses
toiles mais un
instant, et cet instant vaut l’éternité
On trouve dans tes romans beaucoup de phrases courtes qui ne servent
pas seulement le
rythme du récit mais qui donnent sens aux personnages et à
leurs actions. D'où
te vient ton sens de la formule?
C'est très juste. L’écriture naît de la fluidité, un rythme cadencé qui
est chant des
sirènes — car je suis la proie première de mon imaginaire.
J’ai besoin de cette
séduction qui repose sur l’abandon. Je cède
aux mots, au sens fort du terme. Pour la joie de quitter le
rivage, comme à
tout jamais (on ne revient jamais complètement d’un roman).
Pour me laisser
envahir et posséder… Puis il faut reprendre le flot, le
tailler, lui donner de
la nervosité. C’est alors la poésie qui est ma matrice
première.
À travers
l’art, je vise l’intensité et la présence. La poésie est la
façon la plus
puissante que j’aie vécue d’habiter le réel. Une forme de
jouissance absolue.
D’où ces moments où le sens cristallise, par sa densité et ses
reflets. On le retrouve
textuellement dans Haute
Voltige : "Dans la vie, seule
comptait
l’intensité. Qu’on n’arrive pas au cimetière moisi de
regrets", "Rendre
justice à l’existence en étant
bien vivant. C’était sa vengeance préférée : vivre."
Parfois,
ces phrases insulaires rejoignent la frappe des maximes, leur
volte aussi car
poésie et humour s’allient dans Haute
Voltige. Ainsi de "Un
triomphe
sans public n’a jamais amusé personne. Même un clown a
besoin de tout un cirque
autour de lui" ou de "Le
hasard est un calculateur qui fait semblant d’avancer à
cloche-pied."
Jusqu’au registre populaire : "Un
bout de ciel, tu ne risques pas de te le faire chouraver."
Au final,
ne jamais oublier que l’écriture doit être comme la vie. Riche
et variée.
Alors, charrier des cadavres à coups de clichés, laissons-le à
la publicité.
Quelles réactions te sont revenues à propos de Quai des Enfers et d'Angle Mort
? Qu'en pensent
les lecteurs qui te découvrent ?
Les médias ont
salué Quai des enfers
comme Angle mort, tous deux ont reçu des prix mais les plus
beaux retours sont que
ces romans entrent dans la vie des lecteurs et déploient leur
vision du monde.
Je tiens à des univers qui imprègnent l’imaginaire. Que l’on
ne borne pas à la
frénésie mécanique de tourner des pages… J’aime le sillage.
Lorsque des
lecteurs me disent qu’ils ne peuvent plus passer un pont de
Paris sans regarder
la Seine avec les yeux de Rémi ou qu’ils voient Aubervilliers
avec plus
d’émerveillement, grâce à Angle mort,
la cible est atteinte. Le plus touchant est que chaque milieu
s’y retrouve
pleinement. Au point d’être devenue la marraine de la brigade
fluviale avec Quai des
enfers. Mais encore quand les
voyous reconnaissent leur esprit dans Angle
mort ! Faire dialoguer des sphères qui s’ignorent a
toujours été mon
horizon. Je ne crois pas en la ségrégation. Seul le dialogue
peut tempérer,
sinon vaincre l’indifférence, l’ignorance et la haine. Quant à
Haute Voltige,
chacun me dit qu’il lève
désormais les yeux en ville, Ranko en tête. Que l’imaginaire
s’accouple au
réel, rien ne peut plus me toucher. Je vis pour leur étreinte
sacrée.
À la fin de
notre interview concernant Angle Mort, tu parlais du "dernier volet de la Trilogie du
Fleuve". Que
projettes-tu de faire à l'avenir dans le domaine du polar?
Juste après Angle mort, je
m’étais lancée dans le
terrain du dernier tome de la Trilogie du Fleuve, ouverte par
Quai des enfers et Angle mort. Lorsqu’un commandant de la brigade
de répression du
banditisme m’a conté l’histoire du monte-en-l’air du Musée
d’art moderne de
Paris, j’ai ressenti un coup de foudre littéraire. C’était
sans doute la plus
belle affaire de leur service. Elle rejoignait des thèmes qui
m’étaient
chers: l’art, l’escalade, la liberté. J’ai alors arrêté le
terrain de la
Trilogie pour ne suivre que mon désir. Il y avait une telle
aimantation de Haute
Voltige… Comme un irrésistible
appel d’air. Mais il fallait s’approprier l’histoire par
l’imaginaire, opérer
les déplacements, les métamorphoses, sentir en soi la chair
des personnages,
travailler le désir. C’est devenu cette incroyable aventure de
Haute Voltige.
Jamais je n’ai autant
aimé vivre dans un roman. Le roman court annoncé est devenu
une bête fougueuse
à dompter ! Mais je n’ai rien regretté. Enki Bilal et le
sortilège de son
atelier, Simon Nogueira (le champion de France de freerun), ce Petit Prince des toits, le grand
joueur international
d’échecs Scorpène qui a bâti une partie d’échecs unique pour
le roman, l’ancien
vice-champion de France d’échecs Jean-Luc Chabanon qui l’a
commentée, Dominique
Delorme (qui fut aussi vice-champion de France de boxe) et
Daddy Pierrot qui
m’ont entraînée, le professeur Denis Safran qui a nourri le
versant médecine,
les policiers de la BRB…
Tous ces
êtres ne sont qu’un fragment de la superbe famille qui a
inspiré ce roman… et
qui n’a pas eu peur de mon imaginaire. Haute
Voltige est un roman d’aventures, plus qu’un roman
policier. Je vais
reprendre le terrain de la Trilogie avec l’antigang. Que
donneront les
lignes? Seul le désir le sait.
Quelques
mails échangés avec toi m'ont appris que ton désir
artistique présentait
plusieurs facettes. Peux-tu nous parler de tes différents
projets et des
rencontres qu'ils ont suscitées?
2017 a débuté
avec un rêve : Pierre Richard a joué durant un mois le Petit éloge de la nuit
(Folio Gallimard)
au Théâtre du Rond-Point à Paris, avec une tournée en
province, en Belgique et
en Suisse, dans une mise en scène de Gérald Garutti. La voix
de Pierre Richard
agit sur moi comme un charme puissant. Sa voix est faite pour
la nuit, par la
profondeur de ses graves. On connaît
Pierre solaire. C’était une façon d’approfondir son côté
poétique et lunaire,
même si un Grand blond dans la nuit ne sera jamais gris…
Karelle Prugnaud et la
Scène Nationale de Dieppe m’ont par ailleurs commandé une
pièce, Ultima Ratio,
qui fut jouée à Dieppe en
avril pour Tous Azimuts.
Une aventure
humaine d’une force incroyable, avec des acteurs (Denis
Lavant, Bernard Menez),
des contorsionnistes, un équilibriste, des musiciens, Béatrice
Demi Mondaine, une
trapéziste… J’ai eu la chance de jouer aux côtés de Xavier
Berlioz, un comédien
pour lequel j’ai un franc respect. Quant à travailler avec
Karelle Prugnaud, ce
fut une évidence, la rencontre d’univers faits pour se lier.
La pièce traite du
couple comme terrain miné. Ou comment un mot à table peut tout
faire basculer...
La magie fut de créer une cohérence inattendue, en invitant
dans cette pièce
des sources majeures de mes romans: Simon Nogueira sur scène,
en acrobate
céleste, et les confidences inédites d’un sniper dans les
vidéos. Le théâtre me
fait respirer. Je ne risque pas de le quitter.
Le lecteur trouvera d'ailleurs une touchante allusion à Pierre Richard, quelque part dans Haute Voltige.
J'ai établi mes questions sans avoir lu d'autres interviews au préalable. Du coup, j'ai eu le plaisir de voir que celle publiée sur le site de Gallimard pose d'autres questions, proposant ainsi un complément que les lecteurs inassouvis apprécieront en cliquant ICI.
Et puisque je suis de bonne humeur, je ne peux terminer sans un bonus supplémentaire, une video YouTube de la part de la Librairie Mollat:
Merci mille fois à Ingrid Astier.
Haute Voltige, Ingrid Astier, Gallimard, coll. "Série Noire".
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