"Rana Toad", ça se mange?

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lundi 4 janvier 2016

Mathilda & Titus Jones - 2ème Partie (Tomes 4-7)

Tome 4 - The Mystery of the Green Ghost/Le Chinois qui verdissait:

 Dans The Mystery of the Green Ghost/Le Chinois qui verdissait, Mathilda Jones ne fait qu'une brève apparition à la fin du Chapitre 2 et au début du Chapitre 3 (que j'ai choisi de fusionner ci-dessous). Hélas, aucune illustration la concernant pour ces lignes:

  "[...] The whole thing seems very mysterious. Until further facts emerge - "
  He was interrupted by his aunt's voice. Miss Mathilda Jones was a large woman, and her voice was a powerful one. It was she who really ran The Jones Salvage Yard, the family business.
  "Bob Andrews!" the boys heard her calling. "Come out from behind all that junk and show yourself. Your father is here and wants you. Pete, too." [...]
  They emerged in the open space around the neat shack which served as the office for the salvage yard.
  There Mathilda Jones waited, talking with Bob's father [...]"

  "Toute l'affaire me semble très mystérieuse, remarqua Hannibal, et tant que de nouveaux faits..."
  Une voix de stentor l'interrompit. C'était celle de sa tante Mathilda, qui menait le Paradis de la Broquante à la baguette:
  "Bob Andy! tonna-t-elle. ton père veut te voir. Il veut aussi voir Pete. C'est urgent." [...]
  Ils émergèrent du tunnel dans leur atelier de bricolage et se trouvèrent un instant plus tard à ciel ouvert, devant le bureau du Paradis.
  Mathilda Jones les attendait là. [...]"

  On remarque dans la traduction l'omission d'une phrase et l'ajout d'une autre qui peut sembler superflue, vu le ton péremptoire qu'elle emploie.
  Ce sera la seule fois où l'on voit la Tante Mathilda dans ce quatrième tome.

Tome 5 - The Mystery of the Vanishing Treasure/L'Arc-en-Ciel a pris la fuite:

  Son côté sévère transparait mais le lecteur ne bénéficiera pas de sa bonne humeur jusqu'au Chapitre 8 du tome suivant; The Mystery of the Vanishing Treasure/L'Arc-en-Ciel a pris la fuite:

  "[...] Jupiter's aunt came out of the neat little cabin that served as an office for the yard.
  "You have a visitor, Jupiter," she said. "He's been waiting for half an hour."
  "A visitor?" Jupe repeated, surprised. "Who is he?"
  "His name is Taro Togati and he's a Japanese boy. But he speaks quite good English. He's been telling me all about how they make cultured pearls. They use trained oysters, or something!"
  She gave a deep laugh. She was a cheerful, good-natured woman, though she did have a peculiar fondness for seeing Jupiter and his friends working hard.
  "I'll see him in a moment, Aunt Mathilda," Jupiter said. "May I have the permission to spend the night with Pete at the home of a friend of Mr. Hitchcock's? She's a lady writer who has been hearing peculiar noises at night."
  "Peculiar noises? Well, I guess it will be all right if it makes her feel better to have two, big, strong boys in the house." Mrs. Jones laughed again. "All right, Jupiter, you can go down in the truck and call Hans to pick you up in the morning."
  She raised her voice. "Jupiter and Bob are here, Taro," she called. Then she added to the boys, "Supper in half an hour," and started off towards the Jones's home."

  "[...] Mme Jones, sortant du bureau, vint à leur rencontre.
  "Tu as de la visite, Babal, annonça-t-elle.
  -De la visite? s'étonna le détective en chef.
  -Oui, répondit Mme Jones. C'est un jeune garçon japonais qui t'attend depuis une demi-heure. Il s'appelle Taro Togati. Il parle correctement l'anglais. Il vient de me raconter comment on fabrique des perles de cultures. Si j'ai bien compris, dans son pays, ils sont spécialisés dans le "dressage" des huîtres."
  Mme Jones rit elle-même de sa propre plaisanterie. Elle avait une voix de basse - ou presque - et un coeur d'or. Son seul défaut, c'était qu'elle adorait faire travailler les garçons.
  "Avant de le voir, tante Mathilda, dit Hannibal, je voudrais te demander la permission d'aller passer la nuit avec Peter chez une amie de M. Hitchcock. C'est une femme écrivain. Elle entend des bruits bizarres dans sa maison.
  -Des bruits bizarres? Pauvre femme! s'écria la puissante Mme Jones qui n'avait jamais eu tendance à entendre aucun bruit surnaturel. Si ça la rassure d'avoir deux garçons solides avec elles, je ne vois pas pourquoi on le lui refuserait. Tu n'as qu'à t'arranger avec Hans."
  Elle cria:
  "Taro! Hannibal et Bob sont là!"
  Puis elle se tourna vers les garçons:
  "Le souper, dans une demi-heure", annonça-t-elle.
  Et elle partit dans la direction de la cuisine."

  Pourquoi changer son ton quand elle parle de Miss Agawam/Allward? Au lui de lui laisser un ton enjoué ("Mrs. Jones laughed again."), le traducteur rajoute inutilement son inexpérience en paranormal.
  A ma grande déception il n'y a pas d'illustration ici autant que dans le Chapitre 17, où l'on est gratifiés de sa présence ainsi que celle de l'Oncle Titus:

  "Mercy and goodness and sweetness and light!" Mrs. Jones exclaimed as Jupiter came in. "What in the world are you up to now, Jupiter? You're wearing your best jacket and it will hardly button around waist. You're positively fat."
  Being called fat was one thing Jupiter disliked.He didn't mind being called stocky or muscular, but fat - no. However, now he just grinned.
  "If you're getting mixed up in another bank robbery, Jupiter my boy," said Mr. Jones, a small man with a large black moustache, who liked to talk in flowing English, "let me say that I am unalterably opposed. In other words, I disapprove. To put the matter simply, I forbid it."
  "I'm just trying to help Taro here," Jupiter said, putting a hand on the Japanese boy's shoulder. "His father is in little trouble. He's misplaced a belt and I want to help him find him."
  "Hmm." Mr. Jones thought about the remark until he finished serving the roasted beef and mashed potatoes. "Misplaced a belt. I have turned that remark over in my mind several times and I can find no sinister aspects, so you may proceed."
  [...] As the sky started to darken, Jupiter got up.
  "If you'll excuse us, Aunt Mathilda and Uncle Titus," he said, "we're going to have a meeting in the yard."
  "Oh yes, your club," he said vaguely. She still clung to her original notion that the investigation firm was a club. "Go right ahead, boys, Titus and I will do the dishes."
  "I hope you can help this lad's father find his lost belt," Titus Jones said, putting his hand on Taro's shoulder. "Well, run along."

  "Miséricorde divine! s'écria Mme Jones. Qu'est-ce qui se passe donc, Hannibal? Pourquoi portes-tu ta veste des dimanches? Et comment se fait-il que tu n'arrives pas à la boutonner par-devant? Ma parole, tu deviens trop gros."
  En règle générale, Hannibal détestait qu'on l'appelât gros. Il préférait le terme "corpulent". Pourtant, cette foi-ci, il ne protesta pas.
  "Ecoute, mon garçon, dit M. Jones, qui était si petit qu'il paraissait toujours embusqué derrière son énorme moustache noire, si tu as encore entrepris de t'occuper du cambriolage d'une banque, je t'avertis que je m'y oppose formellement, que j'exprime mon veto le plus absolu, ou tout simplement que je te l'interdis, comme tu préfères.
  -Mais non, oncle Titus, répondit Hannibal. J'essaie simplement de donner un coup de main au père de Taro qui a perdu une ceinture.
  -Hum! Une ceinture? Cela me parait tout à fait inoffensif. Tu peux t'occuper d'autant de ceintures que tu voudras."
  [...] Le crépuscule commençait à peine à tomber, quand Hannibal demanda la permission de se lever de table.
  "Si vous permettez tante Mathilda, dit-il, nous allons émigrer dans notre P.C. pour y tenir une petite réunion.
  -Ah! oui, pour votre club, répondit Mme Jones. Allez-y, allez-y. Titus et moi, nous ferons la vaisselle."
  Bien qu'Hannibal eût expliqué plusieurs fois à sa tante que ce n'était pas un club mais une agence de renseignements qu'il avait organisée, elle en parlait toujours comme d'un club.
  "J'espère que vous réussirez à trouver la ceinture du papa de ce jeune homme, dit M. Jones en posant une main amicale sur l'épaule de Taro." 

  Il semble que le traducteur français n'arrive pas à décider si Hannibal doit tutoyer ou vouvoyer sa tante. Nous avons déjà constaté la confusion dans la première partie et elle se réitère dans L'Arc-en-Ciel a pris la fuite. Dans le chapitre 8, on a "je voudrais te demander" et dans le Chapitre 17 "Si vous permettez". Et puis déjà, il ne s'adresse qu'à sa tante alors que dans le texte original, il s'adresse aussi à son oncle.
  D'autre part, la description de l'oncle Titus (déjà signalée dans la première partie), petit avec une grande moustache, est signalé sobrement dans le texte original. Par contre le texte français, en rajoute un peu ( il parait "embusqué" derrière sa moustache).
  Et puis il y a aussi ce détail que la traduction ne prend pas en compte: "who liked to talk in flowing English" que je pense pouvoir traduire par "qui aimait faire de grandes phrases" ("flowing" pouvant se référant à l'idée d'un cours d'eau qui ne s'arrête pas, donc l'idée de développer les phrases ou de répéter la même chose comme c'est le cas en l'occurrence). Je trouve dommage que cela soit ignoré, c'est un détail qui étoffe un peu le personnage de l'oncle Titus déjà peu présent dans ce début de série.
  Il est pourtant appréciable de voir que Robert Arthur soigne la continuité (vous commencez à me connaître, c'est un sujet qui me tient à cœur) concernant ce personnage. En effet, il faut revenir au deuxième tome, The Mystery of the Stuttering Parrot, plus précisément dans le Chapitre 4, et le dialogue entre Bob et sa mère pour trouver une information intéressante. Bob commence à parler de Jupiter et sa manie d'employer de grands mots savants, puis il ajoute: "his Uncle Titus talks that way too"/"son oncle Titus parle aussi de cette façon" (je traduis, car cette phrase était déjà ignorée par la traduction de Bellini/Volkoff.)


Tome 6 - The Secret of Skeleton Island/Le Spectre des Chevaux de bois:

  Mathilda et Titus sont totalement absents du sixième tome, The Secret of Skeleton Island/Le Spectre des Chevaux de bois, l'intrigue se déroulant en intégralité en dehors de Rocky.

Tome 7 - The Mystery of the Fiery Eye/Treize Bustes pour Auguste:

  Mais on les retrouve dès le premier chapitre du tome suivant, The Mystery of the Fiery Eye/Treize Bustes pour Auguste. C'est une scène très similaire à ce dont on a déjà l'habitude, à savoir Mathilda qui "exploite" les trois détectives et Titus qui débarque avec Hans et Konrad avec de nouvelles acquisitions pour Le Paradis de la Brocante. La surprise vient de Jacques Poirier, mais n'anticipons pas trop, je vous laisse la découvrir:

  "Pete got down on his knees in the back of the truck, and carefully lowered George Washington into Jupiter's arms. Jupe hugged him tight and staggered backwards. Gingerly he lowered the bust of America's first President to the table. Then he mopped his forehead.
  "Aunt Mathilda," he said, "I think we should wait for Hans or Konrad to move these busts. Pete and I might drop one.
  "Yes, indeed, you might," agreed Mrs. Jones, who had been watching every move. "And there would go five dollars! All right, Jupiter, you boys are excused for now. You can have a club meeting, or whatever it is you do."

Jacques Poirier, 1971.
  "Peter se mit à genoux et fit glisser le grand homme dans les bras tendus d'Hannibal. Celui-ci n'aurait jamais cru qu'un simple buste de plâtre pût peser autant. Il chancela presque sous le poids et recula en vacillant. Puis il se dépêcha d'aller déposer sur la table le buste du premier président des Etats-Unis. Après quoi il s'épongea le front.
  "Tante Mathilda, soupira-t-il. Je crois que nous devrions attendre le retour de Hans et Konrad pour finir de décharger ces bustes. Ils sont vraiment trop lourds. Peter et moi, nous risquerions de les laisser tomber.
  "Oui, tu as raison, admit Mme Jones qui avait suivi tous les mouvements des garçons. Chacun de ces bustes vaut cinq dollars, je ne l'oublie pas. Très bien, Hannibal. Vous pouvez disposer, les garçons! Amusez-vous come vous l'entendrez... à votre club, par exemple!"

  Ici, le texte rappelle le fait que Mathilda semble toujours oublier qu'Hannibal a créé une véritable agence de détectives même si ce dernier lui a rappelé de nombreuses fois.
 
  "The three were about to head for Headquarters now when the other salvage yard truck, the small one, turned in through the gate. Konrad was driving and Titus Jones, a small man whose enormous moustache seemed the largest thing about him, sat beside him. Hans, the other Bavarian brother, was riding in the back of the truck with the load.
  The truck stopped and Mr. Jones hopped out. The boys could see that the truck was loaded with a number of curious black objects known as dressmakers' dummies. [...]
  Mrs. Jones leaped to her feet, clutching her hair.
  "Titus Jones!" she cried. "Have you gone out of your mind? In the name of goodness and mercy and sweetness and light, how do you expect to sell a truckload of old dressmakers' dummies?"
  "We'll find some use for them," Titus Jones said, his composure unruffled. Mr. Jones was a very unusual junkman - he bought anything that interested him, not just things he knew would sell. And one way or another, he usually sold them again at a tidy profit."
Jacques Poirier, 1971.
    "Au moment où les trois garçons allaient se diriger vers leur P.C., la seconde camionnette du Paradis de la Brocante, la plus petite des deux, franchit la grille et entra dans la cour. Konrad la conduisait. A côté de lui était assis Titus Jones, petit homme à l'énorme moustache. Hans, le frère de Konrad, se trouvait derrière avec la marchandise.
  Le véhicule s'arrêta. L'oncle Titus sauta à terre. Les trois garçons constatèrent que la camionnette était chargée de ces mannequins dont se servaient autrefois les couturières et les ménagères. [...]
  Mme Jones bondit de sa chaise.
  "Titus! s'écria-t-elle d'un ton horrifié. As-tu perdu l'esprit? Que veux-tu que nous fassions de ces mannequins que plus personne n'utilise à l'heure actuelle?
  -Bah! répondit M. Jones sans se démonter. Nous trouverons bien à les employer d'une manière ou d'une autre!"
  Le mari de la tante Mathilda était un curieux brocanteur. Il achetait n'impote quoi du moment que cela l'intéressait, sans se soucier de pouvoir ou no  le revendre. Chose étrange, en général, rien ne lui restait jamais sur les bras. Il revendait même la plupart du temps avec profit."

  On remarque une première sur l'illustration de Jacques Poirier ci dessus: Titus Jones est dessiné pour la première fois depuis le premier tome. J'ai même choisi d'isoler en détail cette première apparition, on sait qu'il s'agit bien de l'oncle Titus à cause de l'"énorme moustache" (le noeud papillon est une invention de Poirier):
Jacques Poirier, 1971.

  L'apparition suivante de la tante Mathilda se déroule au début du Chapitre 5:
 
  "Disappointment kept the boys silent for a few moments. At last Jupiter swallowed hard and called to his aunt who was sitting at a desk inside the small cabin.
  "Aunt Mathilda! Where are the other busts?"
  "Where are they?" Mathilda Jones came outside. "Why, I sold them, of course. This is Saturday and every Saturday mornings lots of people wander through looking for something unusual to buy, as you know perfectly well, Jupiter."

  "Le buste... le buste d'Auguste n'est plus là!" murmura Bob pour l'édification de Gus.
  Les trois détectives restèrent, un moment, silencieux et navrés, à contempler les cinq bustes restants. Au-dessus de la table où les têtes de plâtre se trouvaient exposées, Mme Jones avait épinglé, sur le mur du bureau, un petit écriteau portant ces mots:
  "Pour décorer votre jardin de façon originale!
  "Cinq dollars seulement!"
  Hannibal fut le premier à se secouer. Il avala sa salive et appela sa tante que l'on voyait, à travers la vitre du bureau, assise devant des papiers qu'elle compulsait.
  "Tante Mathilda! Où sont passés les autres bustes?"
  Mme Jones acheva de pointer une fiche, la rangea, puis se leva et sortit pour répondre à son neveu.
  "Les bustes? dit-elle. Je les ai vendus, bien sûr! Nous sommes aujourd'hui samedi, et tu sais que le samedi nous amène en général beaucoup de monde. Les gens aimes flâner et achètent volontiers les objets qui sortent un peu de l'ordinaire."

  Claude Voilier ajoute beaucoup au début de ce chapitre!
  On la retrouve un peu plus loin dans le même Chapitre (sans illustration non plus):

  "Jupiter!" It was his aunt's voice, coming in the open skylight of Headquarters. "Jupiter, you rascal, whare are you?"
  Jupiter reached for a microphone on the desk. It was wired to a small loudspeaker in the office. He had arranged this method of answering when his aunt or uncle called him.
  "I'm right here, Aunt Mathilda," he said. "Did you want me?"
  "Stars and comets!" his aunt exclaimed. "I can't get used to you talking at me from that contraption. I wish I knew what you were up to, Jupiter. It must be something extra special or you wouldn't have forgotten about lunch."
  [...] "Yes, Aunt Mathilda," Jupiter said. "I guess we did forget. I hope you don't mind that we brought a friend with us."
  "Lands," his aunt said, "what's an extra boy when I have three around all the time?" It was true that Bob and Pete ate at Jupiter's house about as often as they ate at home.
  "I have a box of sandwiches and some cold drinks for all of you. You can eat them in the office. I have to go downtown for a few hours, and Titus is away, so you'll have to mind the office this afternoon, Jupiter, and take care of any sales."
  "Yes, Aunt Mathilda. We'll be right there."
  [...] "There you are, boys," Mathilda Jones said. "I'm going downtown in the small truck. Hans is driving me. Don't leave until I get back and don't miss any sales, Jupiter."
  "I won't, Aunt Mathilda."
  With that, Mrs. Jones sailed out."

  "Hannibal!"
  La voix de la tante Mathilda venait de retentir dans l'espace libre, au-dessus du P.C.
  "Hannibal! Sacré garnement, où donc te caches-tu?"
  Le détective en chef se hâta d'allonger la main vers un microphone qui se trouvait sur son bureau. L'appareil était relié à un haut-parleur lui-même placé dans le bureau de Mme Jones. Grâce à cet ingénieux arrangement, le jeune garçon pouvait recevoir les appels de sa tante et de son oncle et y répondre.
  "Je suis là, tante Mathilda, dit-il. Tu as besoin de moi?
  -Oh! là! là! s'écria sa tante, jamais je ne m'habituerai à t'endendre me parler à travers cet engin... Qu'es-tu en train de fabriquer, mon garçon? Il faut que tu sois joliment absorbé pour avoir laissé passer l'heure du déjeuner!"
  [...] "Oui, tante Mathilda, répondit Hannibal. Je crois que j'avais oublié, en effet... J'espère que tu ne seras pas fâchée si je t'amène un convive de plus aujourd'hui?
  -Bah! dit Mme Jones. Qu'est-ce qu'une bouche supplémentaire alors que j'en ai trois à nourrir la plupart du temps!"
  Elle disait vrai! Bob et Peter prenaient autant de repas chez les Jones que chez eux.
  "Je vous ai préparé des piles de sandwiches et des boissons fraîches, reprit la tante Mathilda. Vous pourrez déjeuner dans le bureau. Il faut que j'aille en ville! Je serai absente plusieurs heures. Titus est absent également. Aussi, Hannibal, je te charge de surveiller le commerce. Ouvre l'œil, mon garçon, et tâche de faire de bonnes ventes.
  -Entendu, tante Mathilda. Tu peux compter sur nous tous!"
  [...] Là, sur la grande table, la tante Mathilda achevait de disposer un nombre impressionnant de sandwiches et plusieurs bouteilles de jus d'orange et de bière au gingembre.
  "Ah! vous voilà, mes enfants! dit-elle. Je vais en ville avec la petite camionnette. Hans me conduira. Ne bougez pas d'ici jusqu'à mon retour! J'espère que tu feras des affaires, Hannibal.
  -J'essaierai, tante Mathilda." Mme Jones s'en alla."

  Une autre apparition est notable dans les chapitres 7 et 8, mais il s'agit d'une scène que j'ai choisi d'utiliser en vignette, celle qui est intitulée "Mauvaise affaire au Paradis de la Brocante". Juste pour vous inciter à cliquer sur le lien, vous y découvrirez les premières apparitions illustrées de Mathilda par Harry Kane et Roger Hall qui, contrairement à Jacques Poirier, ne lui avaient pas encore offert cet honneur.

  Il faut attendre le Chapitre 16 pour retrouver de nouveau le tandem Mathilda et Titus, tous les deux réunis sous le trait de crayon de Jacques Poirier dans cette scène où les Trois Jeunes détectives se préparent, en compagnie de Gus, pour la scène finale du roman:

  "Now it's time to prepare our decoy. Everybody is to wear an extra jacket of mine out to the workshop. I have them here."
  From the closet he got four jackets of different types and passed them round. The boys all struggled into them. They didn't fit too well, especially on Pete, but they managed.
  "Lands and goodness, what game are you boys playing?" Mrs. Jones asked when she saw them. "I declare, I can't understand youth these days."
  "We're going to play a trick on some, uh, friends, Aunt Mathilda, dear," Jupiter said, and Mr..Jones chuckled.
  "Just boyish pranks, Mathilda, dear," he said. "When I was a lad, I was full of such high spirits."
Jacques Poirier, 1971.

  "[...] Allons, préparons notre mise en scène! Que chacun de vous commence par endosser une veste à moi par-dessus la sienne. Il faut que vous les portiez pour vous rendre à mon atelier. Voyez, il y a quatre vieux vestons à moi!"
  Tout en parlant, il avait tirer d'un placard quatre vestes de types différents qu'il distribua à la ronde. Peter, Bob, Gus et lui-même les revêtirent tant bien que mal. Elles ne leur alaient pas trop bien et Peter, même, eut du mal à s'insinuer dans la sienne.
  "Dieu du ciel! s'écria Mathilda Jones en voyant les garçons ainsi accoutrés. A quoi êtes-vous donc en train de jouer? Vrai de vrai, j'ai peine à comprendre la jeunesse d'aujourd'hui.
  -Nous nous proposons de mystifier quelqu'un, tante Mathilda", expliqua vaguement Hannibal.
  Titus Jones se mit à rire.
  "Tous les jeunes ont toujours fait de même, ma bonne Mathilda, déclara-t-il à sa femme. A l'âge de Babal, j'aimais bien jouer des tours aux gens, moi aussi."

The Mystery of the Green Ghost/Le Chinois qui verdissait, The Mystery of the Vanishing Treasure/L'Arc-en-Ciel a pris la fuite (Traduits de l'américain par Tatianna Belinni/Vladimir Volkoff), The Mystery of the Fiery Eye/Treize Bustes pour Auguste (Traduit par Claude Voilier), Rober Arthur.  

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