Par "la prophétie", Akhil se référait à un rêve récurrent qu'il avait fait pendant le Grand Sommeil et qui lui avait fait apercevoir un avenir dans lequel il était destiné à devenir "un grand leader parmi les grands". ("Comme Madonna?" avait demandé Amina. "Comme Mandela", avait-il répliqué.) Si les détails précis de ce qu'Akhil voyait exactement dans son avenir n'étaient jamais révélés (se baladait-il d'un bout à l'autre des Nations Unies? Pilotait-il Air Force One? Trônait-il dans un somptueux siège pivotant en cuir?), la façon dont il accéderait à sa destinée était claire: il peindrait une fresque des Grands. Ce serait le prodrome d'un changement. Et à présent, une semaine après, il avait déjà confectionné un collage qui servirait de base à la fresque, en ré-imaginant les monts Sandia en une sorte d'hommage style Rushmore à Gandhi, Che Guevara, Martin Luther King, Nelson Mandela et Rob Halford.
L'Homme qui parlait à la nuit, Mira Jacob, Actes Sud. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Christine Le Bœuf.
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