Harry Kane, 1967. |
"[...] He emerged into the tiny space at the bottom of the secret stairway.
He had no sooner stepped outside the door that a flashlight beam blazed down the stairs. It illuminated Jupiter so brillantly that he blinked his eyes, unable to see a thing.
He had no sooner stepped outside the door that a flashlight beam blazed down the stairs. It illuminated Jupiter so brillantly that he blinked his eyes, unable to see a thing.
"All right," Deep voice boomed down at them. We knew you kids were there. We saw your bicycles just now. So come on up, and come quietly, if you know what's good for you!"
Jupiter did not obey the shouted command. He bent over and felt for the doorknob and shaft that had fallen on his side of the door. As he turned, fumbling on the floor, he bumped the open door and closed it firmly.
Already two men were plunging down the steps towards him.
"Grab him, Charlie!" called Deep Voice. "That's Fatty! We want to talk to him."
Jupiter did not have time to resent being called Fatty. Strong hands pinned his arms to his sides. A moment later he was being hauled up the stairs by his shirt front.
In the wine cellar, Pete and Gus heard the bumps and thumps and exclamations as the two men pulled Jupe up the stairs. They stared at each other in dismay.
"They've got First!" Pete said hollowly.
Peter Archer, 1981. |
At that exact moment, the sounds of struggle ceased. They heard Jupe's voice, muffled by the closed door. "All right, gentlemen, I'll go quietly. I am outnumbered and struggle will only prolong the inevitable sequence of events."
"Huh?" they heard Rough Voice answer. "What'd you say?"
"He said he's giving up because he knows he can't win," Deep Voise answered. "All right, Fatty, up those stairs. Make a false move and I'll clobber you."
[...] Deep Voice was short and rather fat. Rough Voice was big and burly. Both wore large horn-rimmed glasses and black moustaches, disguises similar to that of the first Black Moustache. All were obviously members of the same gang.
Deep voice steered Jupe to the chair and forced him to sit down.
"There's a clothes-line hanging up behind the house," he told his companion. "Get it."
[...] Rough Voice came in with some lengths of clothes-line, and the two men proceeded to tie The First Investigator to the chair. They bound his arms to the arms of the chair, his legs to the front chair legs, and his waist to the back of the chair. When they had finished, he could harly move.
"Now, boy," Deep Voice said, "we can talk. Where is the ruby?"
"I don't know," Jupiter replied. "We're looking for it, too."
"Il sortit de la cave et se retrouva au bas de l'escalier de bois. Or, à peine y était-il qu'une vive lueur l'éblouit. Il se mit à cligner des yeux, incapable de supporter pareille clarté.
"Je ne m'étais donc pas trompé! s'écria Grosse-Voix au sommet des marches. Les gamins sont bien ici... Ha, ha, mes garçons: Vous n'êtes pas tellement malins, après tout. J'ai aperçu vos vélos dans l'herbe. Allons, venez bien sagement me rejoindre. Nous avons à parler!"
Hannibal n'obéit pas tout de suite à l'injonction du bandit. Derrière son dos, il comprit que Peter se précipitait pour faire face au danger avec lui. Mais dans sa hâte, le pauvre Peter, une fois de plus, fit preuve de maladresse. Il se cogna à la porte... et le battant se referma sur son nez. Lui et Gus étaient de nouveau prisonniers.
Mais déjà, deux hommes s'étaient jetés sur Hannibal.
"Quelle chance, Charlie! s'écria Grosse-Voix. C'est bien lui... le gros garçon du Paradis de la Brocante. Nous allons avoir une gentille petite conversation ensemble!"
Hannibal était plutôt mécontent de s'entendre traiter de "gros garçon". Des mains vigoureuses l'empoignèrent. Il fut entraîné jusqu'en haut de l'escalier.
Dans la cave à vin, Peter et Gus, terrifiés, entendirent des cris, des exclamations, un bruit de lutte...
Ils se regardèrent d'un air affolé.
"Ils ont attrapé le détective en chef! murmura Peter.
-Mais il a l'air de joliment se défendre!" répliqua Gus en entendant l'un des hommes pousser un grognement de douleur.
A cette seconde précise, les bruits de lutte cessèrent. La voix d'Hannibal leur parvint, étouffée:
"Très bien, messieurs. Je vous suivrai sans résistance. Vous êtes trop nombreux contre moi. Il serait outrecuidant de ma part d'espérer, fût-ce une seule seconde, me libérer d'un adversaire supérieur en forces." (Il arrivait à Babal de faire des phrases ronflantes ou tarabiscotées.)
"Heu... Quoi? grommela Voix-Sèche. Que dit-il?
-Il dit qu'il renonce à gigoter comme un ver enragé, expliqua Grosse-Voix. Allez, mon gros, marche droit ou gare à tes oreilles. Le cap sur la cuisine, Charlie!
[...] A la lumière du jour, Hannibal put examiner ses ennemis. Grosse-Voix était petit et gros. Voix-Sèche était grand et vigoureux. Tous deux arboraient des lunettes à épaisse monture et une moustache noire: un déguisement identique à celui de Victor-Moustache-Noire. Tous, à ce qu'il semblait, faisaient partie d'une même bande.
Grosse-Voix poussa Hannibal jusqu'à la chaise et força le jeune garçon à s'asseoir dessus.
"Il y a des fils d'étendage dans la buanderie, indiqua-t-il à son compagnon. Va les chercher."
[...] Charlie revint [...] avec une bonne longueur de cordes. Les bandits se mirent en devoir de ficeler le pauvre Babal sur sa chaise. Ils lui attachèrent les bras contre le dossier et les jambes aux pieds de devant de la chaise. Quand ils eurent terminé leur besogne, l'infortuné détective en chef était devenu aussi inoffensif qu'un saucisson.
"Maintenant, mon garçon, dit Grosse-Voix, nous allons bavarder. Où se trouve le rubis?
-Je n'en sais rien, répondit Hannibal. Nous le cherchons nous aussi."
La suite de cette scène se déroule en même temps que la rencontre entre Bob et Liz Logan. J'en ai fait également un article à part (voir "Une future collaboratrice?"), où j'ai placé une illustration japonaise. Ici, je vous offre une illustration d'une édition russe!
Non seulement, cette scène est très souvent illustrée (vous remarquerez les différences en ce qui concerne les agresseurs, avec notamment un côté Blues Brothers avant l'heure de la part de Jacques Poirier. Je n'ai pas retenu d'autre part la version de George Hall de la première illustration) mais en plus elle donne beaucoup de choses à dire sur la traduction de Claude Voilier:
-l'implication de Peter dans la capture d'Hannibal est totalement inventée. C'est le Jupiter de la version originale qui est responsable de la maladresse conduisant à sa situation.
-le "Grab him" de la version originale se change en "Quelle chance." Le sens est très différent entre l'ordre donné et une exclamation de contentement.
-alors que normalement "Jupiter n'eut pas le temps de se sentir offensé d'être appelé Fatty", le texte français dit tout le contraire ("Hannibal était plutôt mécontent de s'entendre traiter de "gros garçon".").
-la phrase ronflante de Jupiter et l'incompréhension d'un de ses interlocuteurs est une blague récurrente de Robert Arthur, un trait de caractère du chef des jeunes détectives. Si l'on suit la série dans l'ordre (ce qui n'était pas mon cas à l'époque, je le rappelle), on a pas besoin de la petite phrase ajoutée entre parenthèses. Il faut quand même accorder à Claude Voilier qu'elle essaie de rendre le texte un peu plus vivant que les phrases sobres du texte d'origine ("He said he's giving up because he knows he can't win."/"Il dit qu'il renonce à gigoter comme un ver enragé" ou "he could harly move/"devenu aussi inoffensif qu'un saucisson.")
The Mystery of the Fiery Eye/Treize Bustes pour Auguste, Robert Arthur. Traduit de l'américain par Claude Voilier.
Jacques Poirier, 1971. |
"Je ne m'étais donc pas trompé! s'écria Grosse-Voix au sommet des marches. Les gamins sont bien ici... Ha, ha, mes garçons: Vous n'êtes pas tellement malins, après tout. J'ai aperçu vos vélos dans l'herbe. Allons, venez bien sagement me rejoindre. Nous avons à parler!"
Jacques Poirier, 1971. |
Mais déjà, deux hommes s'étaient jetés sur Hannibal.
"Quelle chance, Charlie! s'écria Grosse-Voix. C'est bien lui... le gros garçon du Paradis de la Brocante. Nous allons avoir une gentille petite conversation ensemble!"
Hannibal était plutôt mécontent de s'entendre traiter de "gros garçon". Des mains vigoureuses l'empoignèrent. Il fut entraîné jusqu'en haut de l'escalier.
Dans la cave à vin, Peter et Gus, terrifiés, entendirent des cris, des exclamations, un bruit de lutte...
Ils se regardèrent d'un air affolé.
Armada, 1988. |
-Mais il a l'air de joliment se défendre!" répliqua Gus en entendant l'un des hommes pousser un grognement de douleur.
A cette seconde précise, les bruits de lutte cessèrent. La voix d'Hannibal leur parvint, étouffée:
"Très bien, messieurs. Je vous suivrai sans résistance. Vous êtes trop nombreux contre moi. Il serait outrecuidant de ma part d'espérer, fût-ce une seule seconde, me libérer d'un adversaire supérieur en forces." (Il arrivait à Babal de faire des phrases ronflantes ou tarabiscotées.)
"Heu... Quoi? grommela Voix-Sèche. Que dit-il?
-Il dit qu'il renonce à gigoter comme un ver enragé, expliqua Grosse-Voix. Allez, mon gros, marche droit ou gare à tes oreilles. Le cap sur la cuisine, Charlie!
Jacques Poirier, 1971. |
Grosse-Voix poussa Hannibal jusqu'à la chaise et força le jeune garçon à s'asseoir dessus.
"Il y a des fils d'étendage dans la buanderie, indiqua-t-il à son compagnon. Va les chercher."
[...] Charlie revint [...] avec une bonne longueur de cordes. Les bandits se mirent en devoir de ficeler le pauvre Babal sur sa chaise. Ils lui attachèrent les bras contre le dossier et les jambes aux pieds de devant de la chaise. Quand ils eurent terminé leur besogne, l'infortuné détective en chef était devenu aussi inoffensif qu'un saucisson.
"Maintenant, mon garçon, dit Grosse-Voix, nous allons bavarder. Où se trouve le rubis?
-Je n'en sais rien, répondit Hannibal. Nous le cherchons nous aussi."
Armada, 1987. |
Armada, 1993. |
La suite de cette scène se déroule en même temps que la rencontre entre Bob et Liz Logan. J'en ai fait également un article à part (voir "Une future collaboratrice?"), où j'ai placé une illustration japonaise. Ici, je vous offre une illustration d'une édition russe!
Non seulement, cette scène est très souvent illustrée (vous remarquerez les différences en ce qui concerne les agresseurs, avec notamment un côté Blues Brothers avant l'heure de la part de Jacques Poirier. Je n'ai pas retenu d'autre part la version de George Hall de la première illustration) mais en plus elle donne beaucoup de choses à dire sur la traduction de Claude Voilier:
-l'implication de Peter dans la capture d'Hannibal est totalement inventée. C'est le Jupiter de la version originale qui est responsable de la maladresse conduisant à sa situation.
-le "Grab him" de la version originale se change en "Quelle chance." Le sens est très différent entre l'ordre donné et une exclamation de contentement.
-alors que normalement "Jupiter n'eut pas le temps de se sentir offensé d'être appelé Fatty", le texte français dit tout le contraire ("Hannibal était plutôt mécontent de s'entendre traiter de "gros garçon".").
Illustration russe. |
The Mystery of the Fiery Eye/Treize Bustes pour Auguste, Robert Arthur. Traduit de l'américain par Claude Voilier.
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