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mardi 13 octobre 2015

Les Trois Jeunes Détectives - Deuxième traducteur français (1970): Olivier Séchan (1911-2006)

  Tout comme avec Vladimir Volkoff, je vais restreindre cette notice biographique aux éléments proches du projet. Malgré les surprises et autres informations intéressantes que l'arborescence peuvent apporter je n'ai pas la prétention d'écrire des biographies exhaustives.
 
Dans le cas d'une brève recherche sur Olivier Séchan, la première chose qui se détache nettement c'est son lien de parenté avec un chanteur très connu. En effet, il est le père de Thierry et Renaud Séchan. Si vous cherchez une photo du père sur Google, le moteur de recherche vous abreuve de photos du célèbre blond au foulard rouge. Même si j'ai beaucoup de respect pour Renaud, je vais faire en sorte qu'il ne prenne pas trop de place.
  Professeur d'Allemand dans les années 30, Olivier Séchan publie ses premiers romans en 1939 (Le Bouquet d'Orties et Les Eaux Mortes.) Il obtient une première distinction en 1942 avec le Prix des Deux-Magots pour Les Corps ont soif. En 1951, c'est le Prix du Roman d'Aventure pour Vous qui n'avez jamais été tués, écrit en collaboration avec Igor B. Maslowski, figure emblématique de Mystère Magazine (dans lequel Séchan a d'ailleurs publié une nouvelle intitulée Symphonie de la mort.). C'est l'un des quatre romans policiers humoristiques qu'ils ont écrit ensemble. Le premier, en 1950, s'intitulait Défi à la mort, titre qu'il s'amusera à reprendre sous forme de clin d'œil dans la sixième aventure des Trois Jeunes détectives, Le Spectre aux Chevaux de bois, pour adapter dans sa traduction celui du film qui est tourné sur l'île (Chase Me Faster, dans sa version originale). 

  Dès 1960, il commence à s'impliquer dans la littérature jeunesse. Directeur de collection (je n'ai pas éclairci laquelle précisément, peut-être "Idéal-Bibliothèque"?) chez Hachette, il écrit lui-même des romans divers (entre 1956 et 1985), crée la série Luc et Martine (seulement trois romans entre 1960 et 1976),  et reprend celle des Six Compagnons à la mort de Paul-Jacques Bonzon (trois tomes entre 1982 et 1984).
  Selon Le HLM, site internet très ludique consacré à son fils Renaud, Olivier Séchan expliquait: "C'est un peu par hasard si j'ai écrit pour les enfants. Ou plutôt pour apaiser mon désir d'écrire et de raconter des histoires. Je ne fais guère de différence entre un roman pour adultes et un roman pour enfants. Dans les deux cas (mis à part les thèmes bien sûr), j'essaie d'être clair, rapide, et j'attache une grande importance au comportement des personnages, à leurs gestes et à la peinture du milieu."
  Il a aussi effectué un impressionnant travail de traduction pour les collections Ideal-Bibliothèque, Bibliothèque Rose et Verte. Le plus gros concerne la série de Jennings (rebaptisé Bennett) d'Anthony Buckeridge, traduit de l'anglais, mais on compte aussi des traductions de l'allemand.
  Toujours selon Le HLM, ce travail si prenant l'aurait empêché de mener à bien une autobiographie. On peut y lire Renaud déclarer: "Il s'est fait bouffer par la maison Hachette".

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