Le silence susurre comme de la musique, comme un chant sans début et sans fin. De ce chant découlent tous les autres chants. Je l'ai compris dans ma chambre: le silence a un corps. Il est vivant. Le robinet qui goutte dans la cuisine. Les pantoufles en peluche de ma mère. La sonnerie du téléphone. Le réfrigérateur qui s'ouvre. Le bruit que fait mon père en buvant. Par le trou de la serrure, je pouvais entendre respirer ce qui était à l'extérieur et j'étais soulagé de ne plus avoir à y agréger mon souffle.
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