Voilà un titre qu'il est parlant. Ajoutez-y un enfant roux (je ne réussi pas à déterminer si c'est un garçon ou une fille) comme illustration de couverture (pas très évocatrice du contenu par contre, la photo) et vous comprenez très vite que, oui, ça se passe en Irlande. Sauf que le titre original, moins parlant, c'est sûr, c'est Red Dock, le nom du personnage principal. Pourquoi faire dans la redondance? L'auteur souhaite intituler son roman d'après son personnage et on le trahit en l'adaptant pour dire "hey public français, ça se passe en Irlande, on voulait vous le préciser au cas où vous ne finiriez pas par le piger à la lecture de ces pages".
Enfin, bref, je vais pas vous chier une pendule (juste une petite montre). Parlons plutôt de Red Dock, ce vieux filou. Il nous paraît rapidement comme pas très fréquentable. Narrateur à la première personne, Red imprègne ses pages d'une froideur calculée teintée de sarcasme. Il nous embarque dans ses crimes avec le ton de celui qui n'a rien à perdre, déterminé dans un objectif de vengeance.
Une vengeance dirigée contre le constable Chilly Winters et contre sa propre famille (celle de Red) qui plonge ses racines dans ce que lui et son frère jumeau Sean ont subit dans un orphelinat à l'irlandaise. Cette vengeance a débuté par l'enlèvement de la fille tout juste née de Winters. Et elle va continuer selon un plan bien huilé.
Enfin jusqu'au moment ou un tueur en série se prétendant artiste s'immisce malgré lui dans cette machination. Surnommé Picasso (son cubisme à lui est un peu particulier), Cornelius Hockler, tout aussi fréquentable que Red (c'est bien pour ça qu'on aura aussi son point de vue en direct), se laissera mener par le bout du nez mais seulement en apparence, il est bien plus intelligent que ne le suspecte Red. Une coopération entre deux criminels, pleine de rebondissements, qui noue les tripes (littéralement du côté du sympathique Corn) et qui réussit à fasciner son lecteur tout en le mettant mal à l'aise.
Un roman noir, amer et tourmenté qui s'inspire de faits réels, pas dans l'intrigue, mais concernant les enfants maltraités dans ce qui fut baptisé les "goulags irlandais" (voir le petit préambule avant de commencer). Destiné aux amateur de polars nerveux et impitoyables.
Rouge Connemara, Seamus Smyth, Fayard, coll. "Fayard Noir", 19,90€. Traduit de l'anglais par Catherine Cheval et Marie Ploux.
Enfin, bref, je vais pas vous chier une pendule (juste une petite montre). Parlons plutôt de Red Dock, ce vieux filou. Il nous paraît rapidement comme pas très fréquentable. Narrateur à la première personne, Red imprègne ses pages d'une froideur calculée teintée de sarcasme. Il nous embarque dans ses crimes avec le ton de celui qui n'a rien à perdre, déterminé dans un objectif de vengeance.
Une vengeance dirigée contre le constable Chilly Winters et contre sa propre famille (celle de Red) qui plonge ses racines dans ce que lui et son frère jumeau Sean ont subit dans un orphelinat à l'irlandaise. Cette vengeance a débuté par l'enlèvement de la fille tout juste née de Winters. Et elle va continuer selon un plan bien huilé.
Enfin jusqu'au moment ou un tueur en série se prétendant artiste s'immisce malgré lui dans cette machination. Surnommé Picasso (son cubisme à lui est un peu particulier), Cornelius Hockler, tout aussi fréquentable que Red (c'est bien pour ça qu'on aura aussi son point de vue en direct), se laissera mener par le bout du nez mais seulement en apparence, il est bien plus intelligent que ne le suspecte Red. Une coopération entre deux criminels, pleine de rebondissements, qui noue les tripes (littéralement du côté du sympathique Corn) et qui réussit à fasciner son lecteur tout en le mettant mal à l'aise.
Un roman noir, amer et tourmenté qui s'inspire de faits réels, pas dans l'intrigue, mais concernant les enfants maltraités dans ce qui fut baptisé les "goulags irlandais" (voir le petit préambule avant de commencer). Destiné aux amateur de polars nerveux et impitoyables.
Rouge Connemara, Seamus Smyth, Fayard, coll. "Fayard Noir", 19,90€. Traduit de l'anglais par Catherine Cheval et Marie Ploux.
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