Dans un Paris parallèle où l'on peut croiser troll, centaure-taxi, elfes, ondines, gobelins et autres lutins, Sylvo Sylvain est un elfe détecte privé désabusé cantonné aux affaires d'infidélités. Mais lors d'une enquête de routine il va tomber sur plus gros qu'à l'accoutumée: une sombre conspiration qui pourrait bien mettre en danger le Royaume...
Si l'on peut avoir le sentiment avec ce résumé d'avoir affaire à un banal polar, Rue Farfadet tranche de la production habituelle par son style de polar style années 30 teinté de fantasy. De plus la galerie des personnages est particulièrement riche et précisément définie psychologiquement.
On suit les relations entre le détective, qui vit dans un appartement minable depuis des années avec sa femme, et qui a bien sûr une belle, jeune et humaine maîtresse, et la presse, surtout une feuille de choux qui répond au doux nom de "Le Matin des magiciens" dirigé par un agitateur populiste, mais aussi une vraie intrigue politique aux multiples ramifications.
On retrouve dans ce monde, comme dans le notre, des problèmes d'attentats, de déstabilisation du pouvoir et instrumentalisation et manipulation des médias vu par deux journaux, celui précité et un autre plus sensationnaliste, "Le Panaméen magazine".
Rue Farfadet est un mélange des genres très réussi, à l'humour subtil. J'ai été particulièrement amusé par les substitutions de noms de lieux, le calendrier et les figures de fantasy qui apparaissent de façon bien impromptue parfois mais toujours de façon logique!
La couverture est d' Aurélien Police.
Une interview de l'auteur et de l'illustrateur sur le site Uchronies.com
Raphaël Albert, Éditions Mnémos, collection Dédales, septembre 2010.
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