Hélas, hélas... Est-ce dû au très classe travail d'illustrateur de Manchu sur les couvertures ? A l'alléchante 4ème de couverture ?Je ne saurais dire, mais le moins que je puisse dire est que je n'ai pas trouvé à l'intérieur des ouvrages ce qui m'avait plu au premier abord. Dire que je suis déçu serait même largement sous-mérité, mais ne tirons pas trop sur les ambulances non plus.
Ce diptyque de Frédéric Delmeulle intitulé Les Naufragés de l'Entropie aux éditions Mnémos regroupe La Paralèlle Vertov et Les Manuscrits de Kinnereth.
J'hésite à spoiler par pure méchanceté, mais on ne sait jamais, ça n'est pas dans mes habitudes, peut être que quelqu'un voudra lire quand même ces livres à la fin de cette critique :)
Disons que ce diptyque nous parle de voyage dans le temps, de paradoxe temporel, de visiter l'Histoire, etc. Frédéric Delmeulle est un auteur cultivé et intelligent, et ça se sent : mais parfois trop. La première partie de La Parallèle Vertov est la plus réussie du diptyque, voire la seule qu'il soit supportable de lire sans avoir envie de brûler quelque chose. Malheureusement, la 4ème de couverture n'en parle pas, et embraye directement sur la 2ème partie du livre, réduisant pour ainsi dire à néant le suspense et l'intérêt de la première partie. L'auteur réussit assez bien à développer son histoire de façon mystérieuse, et ses deux personnages de journalistes sont d'autant plus intéressants à suivre qu'ils traversent l'Histoire.
Hélas, cette période de grâce ne dure pas longtemps. Dès que l'on part dans le grand bazar des voyages temporels, ça devient plutôt insupportable : paradoxalement, la meilleure partie du livre est celle où les personnages ne se déplacent dans le temps que biologiquement normalement.
Le reste est très très inégal : les personnages sont caricaturaux, plein de poncifs
iconiques (le vieux professeur excentrique, le jeune cynique rebelle) assez lourdingues ce qui les rend un peu insupportables au passage. Très honnêtement, je n'ai pu m'empêcher de comparer mentalement ces deux ouvrages au genre de fiction de Bernard Werber, ce qui n'est ni un compliment ni une bonne nouvelle : on a l'impression que Delmeulle cherche encore son style, d'une part, et ses récits frôlent parfois l'incohérence en cherchant à distiller des énigmes et des suspenses - ou alors on est tout simplement déçu par la retombée du soufflé. Qui plus est, s'il paraît logique qu'il décrive l'Histoire et les lieux que ses personnages visitent, il s'étend beaucoup trop sur le sujet, et parasite le déroulement des révélations que son style à énigmes nécessite. Pire : dans le deuxième livre, Les Manuscrits de Kinnereth, il fait justifier cette distillation des informations au compte-goutte par le personnage narrateur lui-même... Ce qui donne au lecteur un peu l'impression de se faire arnaquer au passage.
Disons que ce diptyque nous parle de voyage dans le temps, de paradoxe temporel, de visiter l'Histoire, etc. Frédéric Delmeulle est un auteur cultivé et intelligent, et ça se sent : mais parfois trop. La première partie de La Parallèle Vertov est la plus réussie du diptyque, voire la seule qu'il soit supportable de lire sans avoir envie de brûler quelque chose. Malheureusement, la 4ème de couverture n'en parle pas, et embraye directement sur la 2ème partie du livre, réduisant pour ainsi dire à néant le suspense et l'intérêt de la première partie. L'auteur réussit assez bien à développer son histoire de façon mystérieuse, et ses deux personnages de journalistes sont d'autant plus intéressants à suivre qu'ils traversent l'Histoire.
Hélas, cette période de grâce ne dure pas longtemps. Dès que l'on part dans le grand bazar des voyages temporels, ça devient plutôt insupportable : paradoxalement, la meilleure partie du livre est celle où les personnages ne se déplacent dans le temps que biologiquement normalement.
Le reste est très très inégal : les personnages sont caricaturaux, plein de poncifs
iconiques (le vieux professeur excentrique, le jeune cynique rebelle) assez lourdingues ce qui les rend un peu insupportables au passage. Très honnêtement, je n'ai pu m'empêcher de comparer mentalement ces deux ouvrages au genre de fiction de Bernard Werber, ce qui n'est ni un compliment ni une bonne nouvelle : on a l'impression que Delmeulle cherche encore son style, d'une part, et ses récits frôlent parfois l'incohérence en cherchant à distiller des énigmes et des suspenses - ou alors on est tout simplement déçu par la retombée du soufflé. Qui plus est, s'il paraît logique qu'il décrive l'Histoire et les lieux que ses personnages visitent, il s'étend beaucoup trop sur le sujet, et parasite le déroulement des révélations que son style à énigmes nécessite. Pire : dans le deuxième livre, Les Manuscrits de Kinnereth, il fait justifier cette distillation des informations au compte-goutte par le personnage narrateur lui-même... Ce qui donne au lecteur un peu l'impression de se faire arnaquer au passage.
Bref, j'arrête là afin de ne pas gâcher la lecture de ceux qui voudront bien avoir le courage de passer outre ma critique éreintante. En résumé, le principe de départ est intéressant et Frédéric Delmeulle paraît avoir un bon potentiel pour raconter des histoires, mais son style est encore un peu caricatural et ses intrigues poussives. Je suis déçu moi les enfants, dé-çu.
Frédéric Delmeulle, Mnémos, 20€ le volume.
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