Biographie sur le site de l'éditeur:
"Née en 1984 près de Metz, Virginia SCHILLI a étudié l'Anglais mais a préféré se consacrer très tôt à l'écriture. En effet, on l'a découverte dès 2005 dans les revues de genre (La Salamandre, Le Calepin Jaune) mais c'est surtout avec PAR LE SANG DU DEMON, publié dès 2004 puis réédité en 2006 aux Editions Nuit d'Avril, qu'elle se fait connaître du public amateur de fantastique. Son style oscillant entre candeur et décadence, au profit d'un Imaginaire riche en ténèbres, se retrouve par la suite dans DELIVRE-NOUS DU MAL, second roman ayant pour protagoniste le facétieux vampire Anders Sorsele, puis dans OUROBOROS, roman de dark fantasy paru en 2009. Elle a également plaisir à écrire des textes courts présentant d'autres dimensions de son Imaginaire, comme dans l'anthologie SOLSTICE 1 (Ed. Mille Saisons) ou encore au sommaire du collectif L, prochainement chez CDS Editions. Virginia a reçu le Prix Merlin 2008 de la meilleure nouvelle pour "Dernier Soupir. "
Dans L'Ami du beffroi * une jeune fille décédée revient du royaume des morts pour retrouver son aimé en haut d'un beffroi. Il aurait pu l'attendre éternellement pour enfin mourir à ses côtés.
Dans Death in the box** un homme dont le couple bat de l'aile achète chez un antiquaire un groupe de poupée que le marchand n'est pas très motivé pour lui vendre. Sa femme les installe dans la véranda mais le mari pose son dévolu sur une qui semble être bien dépariée. Il la met dans son bureau mais elle retrouve vite sa place dans la véranda. Sa femme essaye-t-elle de le rendre fou ou la poupée mène-t-elle sa vie comme elle l'entend? Mais la femme se lève une nuit et voit le sort que la dite poupée a réservée aux autres. Il s'agit en fait d'une charmante poupée vampire! Ils décident alors de toutes les jeter mais le mari ne pourra se séparer de cette poupée si étrange... L'auteur s'empare d'un thème qui pourra paraître bien bateau mais qui est très bien amené, le lecteur pensera jusqu'au bout que la femme veut tenter de rendre fou son mari afin de simplifier son divorce.
Dans Ars moriendi*** qui forme un diptyque avec Exitium Ipse Sui**** se passe juste avant l'exposition universelle de Londres en 1851, un peintre fait des tableaux de morts très récents avec leur propre sang. Peinture très fragile car s'oxydant très vite au contact de l'air. Dans la suite l'artiste, rencontrant l'incompréhension populaire, décide de faire son propre autoportrait afin de ressentir ce que ressentent ses modèles dans leurs derniers souffles ainsi qu'apercevoir les entités mythiques qui sont censées, selon lui, venir chercher les âmes. une nouvelle cruelle et émouvante sur une nouvelle sorte d'art s'inspirant des véritables Ars Moriendi.
Dans Zombification Triste Sire, un vampire serial-killer assiste toujours aux enterrements de ses victimes ne serait-ce que pour achever le travail! Une nouvelle joliment mélancolique qui vaut la peine d'être lue ne serait-ce que pour une scène de meurtre final d'anthologie!
Dans La Lumière au bout du monde**** en cette année de conquête des îles des Caraïbes une proposition bien étrange est faite au corsaire Sir Francis Drake , maître à bord de son navire. Un immortel lui propose d'échanger leur corps afin de pouvoir mourir. une autre vision de l'histoire officielle très intrigante.
Dans Bilirubine***** une habituée de rave-party se retrouve une fois de plus dans un état pitoyable. C'est le moment que choisit une connaissance pour la violer et la mettre en pièce. Elle est ressuscitée afin de se venger par un psychopompe, miroir de ses fantasmes qui ressemble fort à l'archétype du beau gosse dans les mangas. Originalité de cette nouvelle est d'aller plus loin que la simple référence à The Crow. En effet, afin de lui montrer l'importance de la vie, le psychopompe va l'emmener sur ses pas .
Dans Scarlett Feathers une petite fille grandit dans l'ombre d'un séraphin terrifiant en Eden. Elle osera l'affronter et le tuer au jour de ses premières règles. Sera-t-elle damnée? Arrivera-t-elle à s'échapper?
Dans Hadess on suit la déchéance de vieux mythes grecs, Écho, Médée, Apollon, Gorgone, Léda dans un bouge pourri, le Hadess du titre. Mais Léda s'enfuit avec un client, un certain Adonis. Mais ne serait-ce pas juste un piège des moires? Une vision intéressante de mythes piégés par leur destin.
Enfin dans Dernier soupir******on suit avec mélancolie, amour et lucidité les derniers pas d'un vieillard se promenant dans un jardin et souhaitant se muer en arbre au moment de sa mort.
En résumé un recueil romantique, mélancolique, emprunt d'amour et de cruauté dans lequel la mort et le destin jouent bien des tours aux victimes sur lesquelles ils ont jeté leur dévolu.
A noté: des références au rock gothique ou métal sont mis en exergue dans certaines nouvelles comme My Dying Bride, Type O Negative ou Anathema.
** parue dans Phénix Mag, hors-série n°2, juin 2006.
*** parue dans Le Calepin Jaune, n°12, mars 2007.
**** parue dans La Salamandre, n°9, printemps 2006.
*****parue dans Phénix Mag, Hors-série n°6, août 2007.
Virginia Schilli, Éditions Du Riez, collection Brumes Étranges février 2010.
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