"Rana Toad", ça se mange?

Nous sommes libraires de divers horizons, bibliovoraces friands de découvertes, ici pour partager!

mercredi 21 avril 2010

Et cette porte, là-bas, qui se fermait…

Orphée écrit le journal au jour le jour de son amour pour Eurydice. Une fois revenus des Enfers les amoureux découvrent la vie mortelle et lui se noie dans l'alcool et la jalousie et elle dans la cigarette. Chaque fois qu'elle sort pour aller prendre les croissants à la boulangerie il l'imagine dans les bras de Monsieur Hadès. La non communication ou l'incompréhension envahit leur couple. Jusqu'au ira leur enfer mortel? Lequel des deux aura la force de partir et d'abandonner l'autre à son addiction pour l'attendre aux Enfers?

Pierre Gévart reprend l'archétype de l'histoire d'Orphée et d'Eurydice pour décrire une histoire d'amour qui aurait pu être banale si elle n'était servie non seulement par une focalisation interne qui permet de suivre les obsessions du héros, son tour des bars et ses rituels, toujours un cahier plié dans sa poche pour écrire son amour et ses sentiments, mais aussi par un style envoûtant qui détourne avec jubilation un mythe dont on pense tout connaître après la vision du Testament d'Orphée de Jean Cocteau.

Un extrait sur le site de l'éditeur

Notes:

L'illustrateur de la couverture est Mathieu Coudray, initiateur de l'anthologie Les Sombres Romantiques chez Du Riez que j'avais précédemment chroniqué. Ce même thème était abordé par Jacques Fuentealba dans sa nouvelle Araf dans ce recueil. je précise que cette novella a été écrit avant ce recueil. Son site officiel
Pierre Gévart est aussi le fondateur du fanzines Géante Rouge, du Prix Pépin et est rédacteur en chef de la revue Galaxies.

Pierre Gévart et Mathieu Coudray, Éditions Argemnios, octobre 2009.

Aucun commentaire: