"Rana Toad", ça se mange?

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lundi 21 septembre 2009

Sandman Préludes Nocturnes

Je continue à rebrousse poil, avec toujours dans une main le Minh Tran Huy et dans l'autre Axis de Robert Charles Wilson - la suite de Spin chez Denoel, j'en parlerai plus tard..
*au fait Robert Charles Wilson va dédicacer à la librairie Scylla début novembre yooohoo!.
.. on arrête les digressions.

Je continue donc à rebrousse poil en explorant l'œuvre de Neil Gaiman, puisque son "Graveyard Book" a été consacré moult fois, que Coraline est sorti en film d'animation, que ses livres (Neverwhere, Stardust, American Gods, le truculent "De bons présages" avec Pratchett pour ne citer qu'eux) sont incontournables.
C'est, il me semble, lors de mon écoute d'un commentaire sur l'un de ses ouvrages chez un critique bien matinal qu'une phrase a retenu mon attention (je ne saurais la citer avec exactitude, mais en gros ça donnait:) "Tous les livres de Gaiman pourraient être issus du même univers, à savoir celui qui l'a fait connaître : Sandman".

Pour les renseignements pratiques : on compte 10 volumes de Sandman en France qui compilent les quelques 75 épisodes de la série. "Sandman : Préludes Nocturnes" chez Panini Comics (Vertigo chez DC comics en VO) est au prix pas donné (mais compréhensible étant donné la qualité d'impression des 240 pages tout en couleur, la couverture rigide et la reliure en cahiers, les droits, tout ça..) de 26€.
Nous en conviendrons donc : le livre est un bel objet, illustré par un collectif assez impressionnant.

Dans ce premier volume, on fait la connaissance d'un personnage mythique "Sandman", autrement dit le maître des rêves, au début capturé par erreur puis séquestré par des hommes trop ambitieux. Sandman est un personnage visuellement très sombre qui contraste avec toutes les autres entités du livre par son côté "quasi mono-chromé". Psychologiquement, on en sait très peu sur lui, il ne représente rien moralement, mais n'est pas dépourvu de compassion. Son royaume se dessine au fil de ses pensées, il peut voyager littéralement sur les rêves des hommes endormis et les façonne à son gré.
Le Marchand de Sable est membre d'une fratrie d'entités ô combien connues : "les Éternels", qui, d'après ce que la fin de cet opus laisse penser, joueront un rôle grandissant dans ses aventures.

Gaiman, scénariste ici, plante son décor : une terre viciée, un enfer où les pouvoirs s'affrontent sans fin, des chasseurs de démons, des groupes de justiciers masqués.. on est ici au pays de toutes les références et de tous les mythes, avec pour fil conducteur Sandman à la recherche de ses pouvoirs.

On retrouve Gaiman et ses thèmes de prédilection : le fantastique qui se cantonne à l'urbain, un univers macabre et quelque peu satirique aux allures de conte dégénéré pour grands enfants. Cet opus est un avant-goût qui invite à plonger plus avant dans un univers tordu, dans lequel il est vrai, toutes les histoires de l'auteur pourraient avoir leurs place. Je me laisse séduire pour la suite.

1 commentaire:

Béné a dit…

C'est très intéressant tout ça, ça m'intrigue énormément. Merci pur cette découverte!!!