Martin, tout comme Javier, grandit sans pouvoir se faire une idée juste de Laura. Plus qu'une soeur, elle était une abstraction, un être volatilisé dans une lointaine époque de l'histoire familiale. Rien ne les reliait à elle. Cela ne suffisait pas d'avoir occupé le même espace dans le ventre maternel, d'avoir têté la vie aux mêmes seins, de partager le même sang. Non, pour eux Laura était à peine une phrase, une description brumeuse.
"Le Visage effacé", in Mexico Quartier Sud, Guillermo Arriaga, Phébus. Traduit de l'espagnol (Mexique) par Elena Zayas.
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