Le prestige! Toujours la gloriole, la dorure, l'auréole! Pour un bout de ruban, une photo dans France-Soir ou pour lire leur blaze sur une coupe simili argentée, les hommes sont capables de tout et, qui pis est, de n'importe quoi!
Bon Dieu! Il faudra bien, pourtant, qu'un jour quelqu'un leur dise que ce n'est pas ça un idéal, que ça n'est pas ça, un but!
Il faudra bien qu'on finisse par le leur donner, le mode d'emploi de ce jouet qu'est la vie, puisque depuis des siècles qu'ils le tripatouillent, ils ne sont pas encore parvenus à s'en servir convenablement!
Tout le long de notre sacrée route, on rencontre des mecs qui nous disent "Lève-toi et marche!" Et éternels Lazare nous obéissons. Pauvre Lazare; il a dû en avoir sec lorsqu'on l'a tiré du grand repos pour le restituer à la bande de gougnafiers. Il était bien peinard dans son linceul; tranquille comme Baptiste, si je puis dire. Et voilà qu'on le sort des toiles! Lève-toi et marche! Il n'est question que de ça en ce triste monde: marcher! Vive les cordonniers! Marchons! Marchons!
Y a comme de l'accablement dans l'air. On ne tarde pas à aller s'insérer dans les torchons pour oublier cette planète aplatie aux pôles et renflée de l'équateur, où les poissons ont eu l'afftreuse idée de se muer en mammifères.
Entre la vie et la morgue, San-Antonio.
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