We Are Not Alone: Les Etrangers de Dean R. Koontz

Pendant mon adolescence, j'ai lu quelques uns des romans fantastiques de Dean R. Koontz. Il représentait une alternative à Stephen King. Je n'établis aucune comparaison qualitative entre ces deux écrivains. Dean Koontz est peut-être un poil moins connu. Pourtant si vous aimez les romans d'épouvante/fantastique sans être gêné par le côté cliché du genre, des romans tels que Spectres, Midnight ou La Maison interdite, Koontz peut vous faire passer de bons moments. Il a aussi sévi dans le thriller avec notamment Intensité, un face à face à couper le souffle entre une jeune femme et un serial killer, un des meilleurs du genre qui est malheureusement épuisé, mais cherchez-le donc en bibliothèque ou en occasion.

Paru dans la collection "Epouvante" de J'ai Lu, mais bien plus proche d'une science-fiction teintée de thriller conspiratoire, Les Etrangers met en scène, comme beaucoup des romans de Koontz, une multitude de personnages qui se croisent et se rencontrent. Aux quatre (ou plus) coins des Etats-Unis, des individus subissent des changements inexplicables: Dominick Corvaisis devient somnambule et se barricade contre quelque chose qui le poursuit, le prêtre Brendan Cronin est pris du doute irréversible que tout croyant craint plus que le diable, le docteur Ginger Weiss est assaillie par des crises de panique à la vue de détails pourtant inoffensifs comme des gants noirs ou un évier, Ernie Block est victime d'une peur constante, une fois la nuit tombée, que quelque chose s'approche (oh elle est bien placée celle-là!)...

Tous ont en commun d'avoir passé quelque jours dans les environs d'Elko, dans le Nevada, un été, un peu moins de deux ans auparavant, et d'avoir séjourné dans le Tranquillity Motel. Aidés par un informateur mystérieux qui envoie des photographies et des messages, ils vont peu à peu reconstituer le puzzle chacun de leur côté avant de se retrouver là où tout à commencé.

Le roman est assez prenant malgré les clichés et autres grosses ficelles qui n'auraient certainement pas gêné l'adolescent que j'étais, mais que j'ai laissé passer avec un sourire blasé et moqueur (et oui X-Files est passé par-là et depuis un bout bon de temps) pendant cette lecture plus récente. Je n'ai eu aucune envie de le lâcher jusqu'aux dix dernières pages... que j'ai lu avec un certain dégoût. Happy end dégoulinant et déjà vu une bonne centaine de fois, digne de l'âge d'or des Fleuve Noir Anticipation les plus bâclés. Je sais, il y a des fans, c'est justement pour cette raison que j'y fait référence, si ça peut encourager à lire ce livre qui n'est pourtant pas à jeter.

J'oubliais, il n'est plus disponible en poche. Même recommandation que plus haut s'il vous vient l'envie de le lire.

Les Etrangers, Dean R. Koontz. Traduit de l'américain par Jacques Guiod.