Les gens venaient de loin aux Quatre Chemins. C'était le plus grand centre commercial dans un rayon d'une centaine de kilomètres. Cent mille mètres carrés, partagés en trois étages et deux entresols. Avec un parking souterrain qui contenait jusqu'à trois mille voitures. Le rez-de-chaussée était tout entier réservé à l'hypermarché Coral Reef où l'on faisait de bonnes affaires et où l'on pouvait emporter un pack de bière à moins de dix euros. Tout le reste était occupé par des magasins. Vous y trouviez tout ce que vous vouliez: une agence bancaire du Monte dei Paschi, des points de vente Vodaphone et TIM, un bureau de poste, une nursery, des boutiques de vêtements et de chaussures, trois coiffeurs, quatre pizzérias, un bar à vins, un restaurant chinois, un pub irlandais, une salle de jeu, une animalerie, une salle de sport, un laboratoire d'analyses médicales et un centre de bronzage. Il ne manquait qu'une librairie.
Comme Dieu le veut, Niccolo Ammaniti, Grasset. Traduit de l'italien par Myriem Bouzaber.
1 commentaire:
normal, le petit libraire il est encore au centre ville en mode survival ><
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