"Rana Toad", ça se mange?

Nous sommes libraires de divers horizons, bibliovoraces friands de découvertes, ici pour partager!

mardi 29 juillet 2008

Socrate dans la nuit

'Je suis mort le 5 août 2005, à 8h47 exactement. Je le sais parce que j'ai regardé ma montre. J'étais dans mon lit. Mon chien, de toute sa longueur, était allongé contre mon côté droit. Les chiens aiment dormir dans la chaleur tendre de ceux qui les aiment. Ça les rassure. C'est toujours un peu inquiet, un vivant.'

Cornelius Van Zandt a la cinquantaine, il est misogyne, misanthrope, il nous irrite, et puis voila, il a une tumeur. Il vitupère alors, avec un humour cinglant à la Desproges, le style en plus, sur les petites et grandes choses de la vie, et sur la mort.

Un roman cru détonnant, un héros qui rentre dans le lard, mais qu'on aime un peu, finalement, et puis Socrate en guest star, à ses dernières heures qui comme notre homme choit.


Patrick Declerck, Socrate dans la nuit - Gallimard 2008

«Socrate dans la nuit» est aussi une oeuvre de circonstance. Quand il apprend sa maladie, il y a environ deux ans, Patrick Declerck se rend compte qu'il ne peut pas écrire sur un autre sujet. Mais il veut faire un roman, «pas une pathographie». Hanté par la question du temps, il écrit l'histoire de Cornélius. Puis rédige celle de Socrate, d'une traite, avant de croiser l'une et l'autre : «La vérité du roman, c'est la problématique de Socrate avant d'être celle de Cornélius.» (source: nouvel obs: http://bibliobs.nouvelobs.com)

Aucun commentaire: