Du vent dans mes mollets

Rachel Gladstein a neuf ans. Elle promène sur le monde qui l'entoure un regard à la fois drôle et acerbe dont la maturité étonne, amuse ou choque. Dans la vie, Rachel se demande pourquoi, quand elle est triste, les objets ne le sont pas. Ils sont indifférents les objets, et ça la rend encore plus triste, Rachel. Rachel n'aime pas trop la maîtresse, ni plein d'autres choses, mais de toutes façons, ça n'a pas d'importance puisqu'on ne lui demande pas son avis. Rachel a une amie, Hortense. De gloussements en conflits, elles explorent, derrière la porte fermée, à la lampe de poche et à l'abri des regards, l'impitoyable monde de l'enfance, celui des irrépressibles balbutiements sexuels, des mesquineries blessantes et des premiers clivages politiques, qui mène tout droit vers un autre monde, celui des adultes... parfois trop vite.

Du vent dans mes mollets, c'est un livre extrêmement sensible dont le thème central est le deuil. En lisant les premières pages on trouve ça amusant et marginal, les lubbies de cette gamine de 9 ans un peu barge, pas besoin d'en savoir plus pour l'entamer.

Un excellent roman qui à la base est une pièce de théâtre, un monologue joué par Raphaële Moussafir. Il évacue (je l'espère) tout ce qui est resté en boule de notre enfance en le faisant rejaillir une bonne fois pour toute (sous condition bien sur qu'on ait de la bile à évacuer). [je vous épargne ce qui me regarde] Pour tout ça merci de me l'avoir conseillé et à mon tour j'en soutiendrai l'auteur.