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jeudi 12 janvier 2017

Vibrations Jamaïcaines - L'Histoire des musiques populaires jamaïcaines au XXè siècle de Jérémie Kroubo Dagnini (Camion Blanc) & Bass Culture - Quand le Reggae était roi de Lloyd Bradley (Allia)

  Vous ne rêvez pas. Je vous livre ici un article qui ne concerne pas Les Trois Jeunes Détectives de Robert Arthur. Excepté les citations que je continue à poster depuis des années, le dernier article ne concernant pas la série au centre de mon projet, était consacré à un livre formidable intitulé Le Parcours du Combattant de Richard Malone (sorti chez Sonatine à ce moment-là, il est désormais disponible en poche chez 10/18). Il fallait vraiment que je tombe sur un ouvrage passionnant pour sortir un peu de mon projet. J'ai lu de bons romans, de bons polars mais je n'ai pas, pour différentes raisons, eu l'occasion ou l'envie d'en parler ici.
  Sur ce blog, je me suis souvent penché sur des livres musicaux géniaux. Malheureusement, certaines lectures les plus récentes (sur Dire Straits et Alice Cooper chez Le Mot et le Reste, par exemple), n'y apparaissent que sous forme de citations. Certains ouvrages ont été pour moi primordiaux dans la compréhension des styles, des artistes solos ou des groupes que j'écoute. Je peux citer pour Frank Zappa, la trilogie de Christophe Delbourg (au Castor Astral) ou Economie Eskimo de Pacôme Thiellement (MF). Pour le blues, Alan Lomax et son Pays où naquit le blues (Les Fondeurs de Brique) et Les Voix du Mississippi de William Ferris aux éditions Papa Guédé (il est un peu tard maintenant, mais je continue à me convaincre que j'en ferai un jour une chronique).
  Il me semble important de vous faire part des circonstances, quitte à raconter ma vie, qui m'ont amené à lire l'ouvrage que je vous présente ici. Les horaires de travail qui ont régulé mon quotidien pendant cinq ans, m'ont empêché d'aller à la médiathèque de ma ville. Ayant perdu mon boulot, je m'y suis enfin inscrit en attendant de trouver autre chose. En furetant un peu dans le rayon des livres musicaux, j'ai été agréablement surpris de vois plusieurs publications de l'éditeur Camion Blanc. J'en ai d'ailleurs chroniqué quelques unes sur ce même blog, avec toujours la satisfaction d'avoir creusé au plus profond du sujet, que ce soit un groupe ou un mouvement musical.
  Camion Blanc est un éditeur qui s'est beaucoup spécialisé dans le Hard Rock et le Metal, abordant toutes leurs variantes. Mais depuis plusieurs années, ils ont publié beaucoup d'études, de biographies qui paraissent plus qu'intéressantes sur des styles musicaux très différents. J'avais déjà eu vent de Variations Jamaïcaines à sa sortie, et je m'étais dit comme souvent, que si j'avais le temps et l'opportunité de le lire, je ne m'en priverais pas.

  Le reggae étant un style que j'ai commencé à vraiment écouter depuis longtemps, j'avais à cœur, comme avec le jazz et le blues, d'en apprendre plus. Il ne me suffisait pas d'écouter superficiellement le plus de groupes ou chanteurs possible, connus ou moins connus. Je ne voulais pas d'un survol, résumé ne me rappelant que l'essentiel, souvent la meilleure façon de se conforter dans les clichés. Je voulais quelque chose qui m'explique en profondeur d'où vient cette musique. Un livre qui me dirait les différences entre le ska, le rocksteady et le reggae, qui me définissent certains mots-clé et qui me donne des indications historiques poussées. Il me fallait un livre comme Variations Jamaïcaines.
  Il s'agit, oui, d'un livre musical. Mais Jérémie Kroubo Dagnini creuse aussi profond qu'il l'a pu pour nous démontrer à quel point le reggae puise ses sources dans l'histoire même de la Jamaïque, à travers toutes ses mutations qu'elles soient sociales, religieuses et bien sûr musicales.
  On y apprend que les premiers habitants jamaïcains étaient les Taïnos, l'une des nombreuses tribus amérindiennes décimées par l'arrivée de Christophe Colomb et des Espagnols. Que l'esclavage et ses mouvements massifs vers l'Amérique ont amené sur l'île la musique traditionnelle africaine. Qu'au début du XXème siècle elle a fusionné avec les cultures européennes colonisatrices et caribéennes (cubaine et costaricaines notamment) pour donner naissance au mento, lui aussi s'amalgamant au fil des décennies avec les musiques nouvelles. Que les troubles politiques et les tensions sociales ont définitivement façonné un univers musical subversif, unique et innovant.
  J. K. Dagnini m'a beaucoup éclairé donc sur les musiques qui ont apparu avant le reggae. Elles y sont liées, mais elles ont leurs propres particularités: le ska est associé à l'indépendance de la Jamaïque, enjouée mais aussi violente quand on apprend la façon dont le sound system s'est développé dans un cadre politique et social difficile. Le rocksteady quant à lui est très influencé par le rhythm and blues et la soul venus des États-Unis (une des conséquences de l'interventionnisme américain sur l'île).
  Pour le reggae lui-même et le mouvement rastafari, je suis heureux d'en avoir enfin appréhendé les racines politiques et mystiques, d'avoir pu nouer tous ces bouts de ficelles qu'un intérêt superficiel a pu me donner sans pour autant m'en expliquer la véritable profondeur. Les passages consacrés à Marcus Garvey et Haïlé Selassié Ier (de son vrai nom Ras Täfäri Mäkonnen), couronné roi d’Éthiopie en 1930 sont d'autant plus intéressants que ces deux hommes n'ont jamais reconnu ou accepté le mouvement rasta qui les glorifie.
  Sans cet ouvrage, je n'aurais pas su quelle influence ont eu des prêcheurs de rue comme Leonard Percival Howell et son Pinnacle ou que le mouvement rasta se divisait en au moins trois branches, ou confréries (l'ordre de Nyabinghi,  ou bobshantis et les Douze Tribus d'Israël) qui malgré des points communs possèdent chacune leurs spécificités. Par exemple, l'ordre de Nyabinghi, la plus ancienne et la plus traditionnelle d'entre elles, n'a pas de véritable hiérarchie, la EABIC (The Ethiopia Africa Black International Congress), ou boboshantis, interdit d'écouter de la musique, reggae compris, et Les Douze Tribus d'Israël ne reconnaît pas Haïlié Sélassié Ier comme Dieu lui-même mais comme son représentant sur terre.
  Pas loin de 90 pages sont consacrées à au Wailers, Bunny Livingston, Peter Tosh et bien sûr Bob Marley. Je me souviens du moment où j'ai écouter le premier disque du coffret Songs of Freedom. Ces titres étaient tellement différents de ceux que la radio se limitait à passer. Et pour cause, c'est qu'ils manifestaient non seulement l'évolution musicale de Bob Marley et de ses acolytes mais aussi plus largement celle de la Jamaïque elle-même. Des premiers enregistrements en 1962 via leur magique collaboration avec The Upsetter, Lee "Scratch" Perry (une des nombreuses figures paternels de Bob Marley qui a grandi sans père)... jusqu'à la consécration mondiale (non sans ajouter des éléments occidentaux pour faire passer encore mieux le côté roots ni oublier quelques tensions entre les membres du groupe qui mèneront au départs de Tosh et Livinston) avec Chris Blackwell, créateur d'Island Records. Durant ces années, le succès fameux The Harder They Come (avec Jimmy Cliff dans le rôle principale) de Perry Henzell résonna avec les tensions politiques (la tentative d'assassinat sur Bob Marley du 3 décembre 1976 est abordée) et la montée de Michael Manley en tant que défenseur des rastas.
  La désillusion et le vide que créa la disparition d'une icône aussi charismatique que Bob Marley en 1981 correspond également à un retour au capitalisme et à l'apparition d'un autre style musical moins subversif politiquement parlant: le dancehall. L'aspect digital étant et électronique déjà présent dans le dub, la dub poetry et le toasting (abordés également), l'auteur s'arrête sur les particularités plus polémiques (sexe, violence, homophobie) du dancehall non sans en apporter des explications très approfondies. Une mouvance qui se verra "contrecarrée" par un "revival roots" (tout en gardant une rythmique dancehall) amorcé fin des années 1980 et confirmée dans la décennie suivante (avec une influence très prononcée de la branche boboshanti, très traditionnelle).
  Une dernière partie est consacrée entièrement à l'influence de la musique jamaïcaine en dehors de ses frontières, que ce soit:
  -en Angleterre où une sympathie s'est établie entre le punk et le reggae et le phénomène skinhead avec la cassure entre les traditionnels multiculturels, ouverts et friands de musique noire et les néonazis, appelés aussi bonehead, récupérés par le Front national.
  -en France les expérimentations de Serge Gainsbourg et Bernard Lavilliers, ainsi que l'underground d'où sont sortis Princesse Erika et Tonton David,
  -aux États-Unis avec notamment Clive Campbell alias Kool DJ Herc et l'influence du sound system jamaïcain sur la naissance du hip-hop au sens large
  -En Afrique, avec pour exemples Côte d'Ivoire (Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly) et l'Afrique du Sud (Lucky Dube).
  -en Amérique Latine avec la naissance du samba-reggae et du reggaeton ("mélange de dancehall, de rap et de rythmes musicaux d'Amérique Centrale").
  -en Océanie (Nouvelle-Zélande et Nouvelle Caladonie).
  -et en Asie, même si ça reste très limité au Japon.

  Jérémie Kroubo Dagnini le dit lui-même dans ces Remerciements, son livre "[résulte] de [sa] thèse de doctorat." On a donc un travail cadré, académique, avec ses obligations et ses restreintes, qui est rigoureusement structuré. Aussi passionné et passionnant soit-il, l'auteur se doit une certaine distance explicative, une froideur assumée. Ce n'est pas un reproche, au contraire, cette approche est peut-être conseillée à quelqu'un de totalement profane mais dont l'intérêt pour le reggae, ses tenants et ses aboutissants, a déjà été sérieusement amorcé. Ceci dit j'ai découvert tardivement que du même auteur, et chez le même éditeur, il a été publié en 2013 Les Origines du Reggae - Mento, ska, rocksteady et early reggae. Peut-être J.K. Dagnini y prend-il un ton plus personnel, subjectif. Je n'ai personnellement pas l'opportunité d'y jeter un coup d’œil, mais au vu de la crédibilité et de l'intérêt qu'il a suscité chez moi avec son premier livre, je ne déconseillerait à personne de s'y intéresser.

  Mais mon article ne se termine pas là. Parmi les 130 pages d'annexes, en cherchant bien dans la bibliographie on trouve une référence qui est très peu, voire pas du tout citée dans le texte ou en note de bas de page. Il s'agit d'un second ouvrage sur le sujet qu'une autre visite à la médiathèque, quelques semaines après avoir commencé Vibrations Jamaïcaines, a porté mes pas: Bass Culture - Quand le Reggae était Roi de Lloyd Bradley. Bien que chronologiquement antérieur à celui de J. K. Dagnigni, ce pavé tout aussi imposant édité chez Allia, est probablement le genre de titre idéal pour approfondir encore plus ce que Vibrations Jamaïcaines se tâchait d'expliquer.

  Rien qu'en voyant les deux titres, on comprend la différence de perspective. Le premier, clairement neutre rentre, comme je l'ai dit dans un cadre universitaire, il efface déjà toute trace de subjectivité. Le second s'affiche déjà comme plus personnel car il emprunte le titre d'un morceau de Linton Kwesi Johnson, l'un des personnages emblématique de la dub poetry jamaïcaine. Le sous-titre, Quand le Reggae était Roi, se teinte d'une nostalgie presque palpable. Et, de plus, il ne se prive jamais d'employer un ton parfois très familier, dont le traducteur Manuel Rabasse (que les fans de rock et de metal connaissent s'ils lisent la presse spécialisée) rend très bien compte.
  Mais je me dois d'écrire quelques mots sur Lloyd Bradley. Né à Londres en 1955, d'origine jamaïcaine, il est considéré comme l'un des spécialistes de la musique de cette île et a contribué à de nombreux prestigieux magazines musicaux (NME, Black Music Magazine...) ou non. Il a fréquenté les sound-systems londoniens très jeune et en a même possédé un à partir de la fin des années 60.

  Il n'est donc pas étonnant de commencer le livre avec une exploration en détail de cette culture de sound-system qui a vu le jour en Jamaïque. Je ne sais pas comment j'aurais appréhendé ce début sans avoir lu précédemment Vibrations Jamaïcaines, car on y entre en immersion totale sans préparation adéquate à tout profane. Le simple terme de sound-system ne m'était familier que depuis... ma lecture de l'ouvrage de J.K. Dagnini. Beaucoup de choses ont été abordées par ce dernier, de façon déjà très détaillée. Mais Bradley rentre encore plus dans l'ambiance jamaïcaine, d'une façon beaucoup plus fouillée.
  On retrouve les mêmes noms comme les premiers propriétaires de sound-systems (Tom the Great Sebastian, King Edwards...), de cette époque où les sound-clashes, compétitions dont dépendait le prestige, "se déroulaient généralement dans un bon esprit" et où "il y avait peu de véritable violence". Et puis arrivent  Clement Dodd et Duke Reid, et leur rivalité très dure, à laquelle s'est greffé Prince Buster (qui a écrit l'avant-propos et dont le témoignage direct ajoute beaucoup), ancien employé de Dodd, malgré tous les risques que cette décision impliquaient.
  L'industrie musicale et discographique très rudimentaire de la Jamaïque est richement développée, des concours de chants où les ados imitaient les chanteurs de rhythm & blues américains jusqu'à la création d'un marché local, autonome et unique dans sa façon de procéder. Tout ça contribuant, mine de rien, sans en avoir véritablement conscience à un mouvement d'indépendance musicale, indéniablement lié à des causes socio-politiques. On notera entre autres l'influence d'Edward Seaga sur le plan musical avant qu'il ne se lance en politique.
  Prince Buster aurait eu le premier l'idée d'intégrer les percussions traditionnelles du rasta Count Ossie dans ces les enregistrements destinés à ses soirées. Lloyd Bradley se sert de ces prémices d'un retour aux sources comme transition. Alors que Dagnini évoque tout de manière linéaire, chronologique, Bradley, tout en restant structuré, emmène son lecteur dans un labyrinthe dont le but n'est pas d'en sortir mais d'en explorer le moindre recoin. C'est ainsi qu'il évoque la genèse et le fondement du mouvement rastafari. Une fois encore les bases posées par l'ouvrage de Dagnini m'ont permises d'appréhender l'importance de l'Ethiopie et de Marcus Garvey. Car Lloyd Bradley n'hésite pas à être foisonnant au point qu'il faut avoir acquis une familiarité solide du sujet pour le suivre pleinement. Là où J.K. Dagnini explique pour un public qu'il ne veut pas perdre, Bradley s'adresse à un public déjà connaisseur et se permet donc d'être plus pointu sans se référer à des références externes (obligation pour Dagnini dans le cadre qu'il s'est imposé). Je prendrai pour exemple le cas de Leonard P. Howell et son Pinnacle: Vibrations Jamaïcaines y consacre une partie déjà très détaillée, mais Bass Culture complète le tableau avec des précisions comme autant de petites touches colorées subtiles.
  Sont aussi abordées les relations entre les sound-systems et la radio, la création de Studio One par Clement Dodd et la contribution d'une richesse indéniable des Skatellites (dont Don Drummond et sa tragique destinée). Ou encore l'émergence d'une véritable industrie du disque en Jamaïque avec Chris Blackwell ou l'association de Leslie Kong et Jimmy Cliff qui débouchera sur la création du label Beverley et sur une rivalité farouche entre Prince Buster et Derrick Morgan, par 45 tours interposés.
  Et cela mène d'ailleurs vers toute une partie consacrée aux relations entre la Jamaïque et le Royaume-Uni que cela soit au niveau de l'immigration massive (non sans provoquer une franche xénophobie)  autant qu'à celui d'une collaboration, d'un échange de disques à partir du début des années 60. Étant lui-même britannique, Bradley légitimement explore cette genèse d'une exportation de la musique jamaïcaine est anglais lui-même, notamment par le biais du phénomène sound-system (exporté avec quelques différences) et de la création de labels spécialisés.
  Les propos que cite Bradley sont exclusivement ceux d'acteurs directs de cette aventure musicale jamaïcaino-britannique (musiciens, producteurs, etc.). Même si l'aspect de cette relation entre les deux pays est très développée (la relation entre le punk et le reggae en est un parfait exemple), on retrouve beaucoup de sujets, parfois plus ou moins détaillés que ceux abordés par Dagnini (toute la genèse historico-musicale à partir de l'ère esclavagiste est totalement absente pour Bass Culture). Souvent, comme c'est le cas pour Bob Marley, Bradley, au lieu de consacrer un long passage à un sujet, le distille au fil des chapitres, suivant les passerelles, les liens qui apparaissent entre deux sujets.

  Il m'a fallu deux bons mois pour lire et digérer toute la masse d'information offerte par ces deux ouvrages de référence. Cet article, déjà très long, ne peut bien sûr pas tout à fait refléter tout ce qui peut être dit sur le sujet (vous pourrez toutefois tomber sur les nombreux extraits que je distillerai dans la catégories "Citations" du blog). En voyant les réactions indifférentes à chaque tentative de dialogue, j'ai réalisé à quel point le reggae et la musique jamaïcaine au sens large restent encore aux yeux du grand public sous-estimée, comme une simple note de bas de page. Je n'apprend rien à ceux qui ont jeté un œil plus que curieux sur le sujet avant moi. Mais je conseille très chaudement aux autres qui comme moi ne s'intéressaient qu'à l'aspect strictement musical de se procurer ces livres (j'inclus Les Origines du Reggae - Mento, ska, rocksteady et early reggae de Dagnini). Non seulement ils approfondissent et complètent votre parcours musical, si vous avez à cœur de rester éclectique et de découvrir des choses que vous ne soupçonniez même pas, mais ils permettent également de sortir des clichés, cette boue confortable qui donne une vision erronée de n'importe quel sujet. Même s'il existe beaucoup d'autres chemins, ce sont ces deux ouvrages qui m'ont permis, dans des circonstances purement personnelles, d'apprendre plus que l'essentiel. J'espère que cet article persuadera un minimum de personnes à faire la démarche d'aller plus loin que ce qu'elle connaissent de la culture jamaïcaine. Cette plongée en Jamaïque par procuration ne fait pas de moi un spécialiste, mais il est toujours gratifiant d'intégrer une pièce spécifique du patrimoine mondial à sa culture générale.

Vibrations Jamaïcaines - L'Histoire des musiques populaires jamaïcaines au XXe siècle, Jérémie Kroubo Dagnini, Camion Blanc, 2011/Bass Culture - Quand le Reggae était Roi, Lloyd Bradley, Allia. Traduit de l'anglais par Manuel Rabasse.

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