"Rana Toad", ça se mange?

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dimanche 27 novembre 2016

Scènes inaugrales - 5ème Partie (Tomes 13-15)

Tome 13 - The Secret of the Crooked Cat/Le Chat qui clignait de l’œil:

  Ce début, sous la plume de William Arden, a deux particularités notables. D'une part, il s'inscrit dans la continuité temporelle: le début du mois de septembre colle plus ou moins avec les indications données pendant les onze premiers tomes (le douzième parlait bizarrement d'hiver). D'autre part, Jupiter/Hannibal travaille a une invention que l'on découvrira plus loin dans le roman. Les baquets est le prétexte qui les emmènera au cirque, le lieu principal de l'intrigue.

"On an afternoon in early September, Jupiter Jones and Peter Crenshaw were busily working in Jupiter's workshop in the The Jones Salvage Yard. To be honest, Jupiter was working while Pete watched, and it was Pete who first saw Uncle saw Uncle Titus Jones staggering up to them carrying two big wooden tubs.
  "Boys," Uncle Titus announced as he plunked down the two tubs in front of them, "I have a job for you. I want these tubs painted in red, white and blue stripes!"
  Pete gaped at the tubs. "Stripes on washtubs?"
  "You mean right this minute, Uncle Titus?" Jupiter asked.
  The stocky boy looked glumly at the array of tiny electronic parts on his workbench.
  "Jupe's building a new thingumajig for The Three Investigators," Pete explained to Uncle Titus.
  "A new invention, eh?" Uncle Titus said, momentarily distracted from his washtubs. "What is it, Pete?"
  "Who knows? Gosh, you know Jupiter," Pete exclaimed. "I'm just the helper. Who tells me anything?"
Jacques Poirier, 1974.
  "On était tout au début de septembre. Cet après-midi-là, Hannibal Jones et Peter Crentch s'étaient installés dans l'atelier des Jones - Le Paradis de la Brocante! - pour y travailler... A dire vrai, c'était Hannibal seul qui travaillait! Peter, lui, se contentait de regarder son camarade. Soudain l'oncle Titus fit son apparition. Il titubait presque sous le poids de deux gros baquets de bois.
  "Garçons! annonça-t-il en laissant tomber les deux cuviers devant lui. Voilà du travail pour vous! Il s'agit de me peinturlurer ces trucs-là! Je veux de belles raies rouges, blanches et vertes!"
  Peter regarda d'un air ahuri:
  "Des raies sur ces baquets? murmura-t-il.
  -Tu es pressé, oncle Titus?" demanda Hannibal.
  Le gros garçon considérait d'un air navré les multiples petites pièces métalliques éparses sur son établi.
  "Babal est en train de construire un nouvel appareil extraordinaire qui nous servira dans nos enquêtes, crut bon d'expliquer Peter.
  -Une nouvelle invention, hein? fit l'oncle Titus qui, très intéressé, en oublia momentanément l'objet de sa venue. Qu'est-ce que c'est au juste?
  -Je n'en sais rien! soupira Peter. Vous connaissez Hannibal. Je suis là pour l'aider mais il ne me fait pas de confidences."

Tome 14 - The Mystery of the Coughing Dragon/Le Dragon qui éternuait:

  Cette entame rappelle au fans assidus de la série celle de The Mystery of the Vanishing Treasure/L'Arc-en-ciel a pris la fuite. Cette familiarité est totalement volontaire, car comme vous pouvez le lire dans l'article principal de ce roman, Nick West, troisième auteur officiel, s'amuse tout du long à reprendre/parodier, avec quelques différences, des scènes déjà imaginées par Robert Arthur.

"I wonder," Jupiter Jones said one morning, "how we would go about attempting the biggest robbery ever seen in this area."
  His two companions reacted with surprise. Bob Andrews dropped the stack of small cards he was feeding into their old printing press. Pete Crenshaw, who was mending an old radio, jerked and saw his screwdriver glance off in an erratic arc.
  "What was that you said?" Pete asked, trying to smooth out the jagged scratch he'd made on the wooden back of the radio.
  "I said I wonder how we would go about attempting the biggest robbery ever tried in this area," Jupiter repeated. "That is, if we were master criminals."
  "While you're wondering," Pete said, "try to find out what happens to us after we get caught. I heard somewhere that crime doesn't pay."


Jacques Poirier, 1973.
  "Ce matin-là, Hannibal Jones avait l'air songeur. "Je me demande, murmura-t-il, comment il faudrait nous y prendre pour réussir le vol le plus sensationnel jamais commis jusqu'ici dans le pays."
  Ses deux compagnons firent un bond de surprise. Bob Andy lâcha le paquet de cartes de visite qu'il s'apprêtait à placer sous la presse à imprimer. Peter Crentch, occupé à réparer un vieux poste de radio, eut un geste si brusque que son tournevis dérapa.
  "Qu'as-tu dit? s'écria Peter en essayant d'effacer la marque laissée par son tournevis sur le bois du poste.
  -Je me demande, répéta Hannibal, comment nous devrions procéder pour commettre le vol le plus important jamais tenté jusqu'ici dans la région! C'est-à-dire... si nous étions des malfaiteurs.
  -Tant que tu y es, bougonna Peter, tâche d'imaginer ce qui nous arriverait si nous étions pincés. J'ai toujours entendu dire que le crime ne payait pas."

Tome 15 - The Mystery of the Flaming Footprints/L'Aigle qui n'avait plus qu'une tête:

  C'est avec ces lignes que nous faisons pour la première fois connaissance avec M. V. Carey, quatrième auteure officielle. Outre ce que cette contribution féminine apporte à la série, ce qui saute aux yeux, c'est que ce quinzième tome se déroule en juin (le détail n'est pas traduit par Claude Voilier), supposant un probable hiatus de plusieurs mois depuis le treizième (le quatorzième ne donnait pas d'indications temporelles précises). Je me suis exceptionnellement permis une coupure, non pas parce que ces lignes n'étaient pas importantes mais parce que je ne voulais pas dépasser la dizaine de lignes caractéristiques de cette série d'articles thématiques. J'ai gardé l'indication temporelle ainsi que le léger aperçu de l'apparence du potier annonçant son côté excentrique.

"Jupiter Jones heard the truck turn off the Coast Highway. There was no mistaking it. It was The Potter.
  Jupe had been raking the white gravel drive of The Jones Salvage Yard. Now he stopped and listened. "He's coming this way," announced Jupiter.
  Aunt Mathilda was nearby, watering the geraniums she had planted along the edge of the drive. She turned the nozzle of the hose, cutting off the flow of water, and looked down the short street towards the highway. "Now why on earth?" she wondered.
  The Potter's ancient truck wheezed up the very slight grade between the Coast Highway and The Jones Salvage Yard. "He'll never make it," said Aunt Mathilda.
  [...] "Jupiter, my boy!" shouted The Potter. "How are you? And Mrs. Jones! My, you're looking radiant this June morning!"
  The Potter fairly bounced out of the cab of his truck, his spotless white robe swirling around him."
Jacques Poirier, 1975.

  "Hannibal Jones était occupé à ratisser l'allée sablée, dans la cour du Paradis de la Brocante, le dépôt de bric-à-brac de l'oncle Titus. Soudain il leva la tête au bruit caractéristique d'une vieille voiture qui, venant de la grand-route, tournait dans le chemin.
  "C'est la camionnette du Potier! annonça-t-il. On la reconnaît entre mille. Elle vient par ici."
  La tante Mathilda, qui arrosait les géraniums le long de la barrière blanche, près de l'entrée, interrompit sa besogne.
  "Que peut-il nous vouloir?" demanda-t-elle, intriguée.
  [...] "Salut, Hannibal! lança le Potier. Bonjour, madame Jones! Vous avez une mine splendide ce matin!"
  Il sauta à terre en prenant bien soin de ne pas salir sa longue robe blanche."

The Secret of the Crooked Cat/Le Chat qui clignait de l’œil, William Arden.
The Mystery of the Coughing Dragon/Le Dragon qui éternuait, Nick West.
The Mystery of the Flaming Footprints/L'Aigle qui n'avait plus qu'une tête, M.V. Carey.
Traduit de l'américain par Claude Voilier. 

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