"Rana Toad", ça se mange?

Nous sommes libraires de divers horizons, bibliovoraces friands de découvertes, ici pour partager!

lundi 17 octobre 2016

Worthington/Warrington - 4ème Partie (Tomes 8-11)

  Tome 8 - The Mystery of the Silver Spider/Une Araignée appelée à régner:

  Si vous avez lu la troisième partie de ma série consacrée au Scènes Inaugurales, vous savez que le chauffeur britannique Worthington/Warrington est présent dans les premières lignes de The Mystery of the Silver Spider/Une Araignée appelée à régner. Je n'aime pas réutiliser le matériel que ce soit du texte ou des images, mais je vais faire exception en remettant ici ce que l'on peut considérer comme une première apparition du chauffeur ce roman signée par Jacques Poirier. Par contre pour la compléter, je ne recopierai pas les même lignes que précédemment. En fait, je vous livre celles qui suivent directement. Pour rappel, un accident vient tout juste d'être évité et Worthington/Warrington échange quelques mots avec l'autre chauffeur:

  "By now Pete, Bob and Jupiter had picked themselves up and were looking with amazaement at the scene. The men who had popped out of the limousine seemed to be dancing round the tall figure of Worthington in their excitement. One who was taller than the others and seemed to be in authority, spoke in English.
  "Imbecile!" he shouted at Worthington. "You almost killed Prince Djaro! You could have caused an international complication! You should be disciplined."
  "I was obeying the traffic laws and you were not," Worthington said stoutly. "Your driver is at fault."
Jacques Poirier, 1972.
  "Pendant ce bref dialogue, Peter, Bob et Hannibal avaient repris une position normale. Ils regardaient avec intérêt et curiosité la scène qui se déroulait sous leurs yeux.
  Maintenant, les hommes qui avaient jailli de la limousine semblaient danser une sorte de balai autour de Warrington. Ils étaient manifestement surexcités. L'un, qui était plus grand que les autres et parlait avec autorité, s'exprima soudain en anglais.
  "Imbécile! cria-t-il à Warrington. Vous avez failli tuer le prince Djaro! Cela aurait en outre causé des complications internationales. Vous devriez être sérieusement mis au pas!"
  Sans se démonter, Warrington répondit d'une voix forte et ferme:
  "J'observe les règles du code de la route. Vous ne pouvez pas en dire autant. Votre chauffeur est dans son tort."

  Il est intéressant de noter que dans ce tome, Robert Arthur ne rappelle pas qui est précisément Worthington et pourquoi le trio de détectives ont le privilège de ses services.
  Jacques Poirier lui accorde une seconde illustration dans le même chapitre, suite à l'apaisement de la situation grâce à l'intervention du Prince Djaro. Sauf qu'il n'est plus mentionné dans le texte par la suite. Je pense que l'illustrateur a voulu dessiner l'instant où le trio et leur nouvel ami le Prince remontent en voiture pour se rendre à Disneyland.

Jacques Poirier, 1972.
   La première illustration plus haut n'est pas claire sur qui est qui, mais je suppose que la silhouette avec casquette, c'est Worthington. Sur celle ci-dessus, il n'a pas la tête couverte, mais il n'y aucune ambigüité quant à la voiture qu'il conduit. J'ai un doute sur le personnage qui s'apprête à y prendre place, Bob ou le Prince? Sur d'autres illustrations, Djaro semble avoir les cheveux plus longs, je penche donc plus du côté de Bob. Mais si l'on lit le texte, personne ne monte dans la Rolls et excepté l'usage du téléphone dont elle dispose, il n'en sera plus question de tout le roman.

  "Jupiter made a phone call to his aunt at The Jones Salvage Yard, using the telephone in the Rolls-Royce [...]. Bob, Pete and Jupiter clambered into the limousine with Prince Djaro [...]."

  "Hannibal prévint sa tante, Mathilda Jones, en téléphonant au Paradis de la Brocante. Cela lui fut facile car il y avait un appareil à bord de la Rolls [...].
  Le prince, Bob, Peter et Hannibal prenaient place dans la limousine [...]."

  On peut donc légitimement supposer que le chauffeur britannique retourne seul chez son patron... pour ne plus apparaître du roman, puisqu'à partir du Chapitre 3 jusqu'à la toute fin, l'action se déroulera en Varanie.

Tome 9 - The Mystery of the Screaming Clock/Les Douze pendules de Théodule:

  Tout comme c'était le cas pour The Mystery of the Stuttering Parrot/Le Perroquet qui bégayait, nous avons la chance, en France, d'avoir deux éditions illustrées différentes. La première, bien sûr, a été éditée à la Bibliothèque Verte en 1972, avec le fidèle Jacques Poirier aux crayons. Et la seconde, au Livre de Poche en 1988 et ce sont deux illustrateurs, Dan Benesch et Sylvie Taugourdeau, qui y ont collaboré. La Rolls et son chauffeur apparaissent plusieurs fois, à ma grande satisfaction, car cela me permet de rédiger une partie bien remplie en illustrations.
  
  Notre ami chauffeur conduit les Trois Jeunes détectives pour leur première sortie de ce neuvième tome, au Chapitre 3:

  "The shop of A. Felix-Clockmaker turned out to be a narrow store on a side-street off Hollywood's famous main thoroughfare.
  "You may park here, Worthington," said Jupiter to the English chauffeur who had just driven them from Rocky Beach. [...
  "Very good, Master Jupiter," replied the dignified Englishman. He parked the car, and the three boys got out.
  They peered into a dusty, narrow shop window with the name A. Felix-Clockmaker lettered on it in peeling gold paint."
Jacques Poirier, 1972.
  "L'horlogerie d'A. Felix n'était qu'une petite boutique située dans une rue voisine du célèbre Hollywood Boulevard.
  "Vous pouvez nous arrêter ici, Warrington", dit Hannibal.
  Warrington était un chauffeur anglais. Au volant d'une superbe et très démodée Rolls-Royce dorée sur tranche, il avait amené de Rocky les trois jeunes détectives. [...]
  "Très bien, monsieur Hannibal", répondit Warrington avec dignité.
  Il arrêta la Rolls-Royce. Les garçons descendirent.
  Ils regardèrent la boutique à travers une étroite vitre poussiéreuse sur laquelle s'écaillaient la peinture d'une inscription: A. Felix."
Dan Benesch/Sylvie Taugourdeau, 1988.
  Contrairement au tome précédent, Robert Arthur rappelle les circonstances, générosité d'Auguste August incluse, les circonstances qui lient le chauffeur aux jeunes détectives. J'ai choisi de l'omettre, car vous les connaissez si vous avez lu les précédentes parties.
  Petit détail, J. Poirier ne colle pas vraiment au texte en ce qui concerne la présentation de l'enseigne: le nom A. Felix est censé être inscrit sur la vitre. On remarque aussi qu'il n'est pas présent à l'image (c'est bien un policier sur le trottoir, Worthington est en costume blanc comme on le verra sur les autres illustrations) alors que D. Benesch et S. Taugourdeau, contrairement à ce que laisse penser la légende, n'ont pas dessiné Hannibal & Co. On suppose qu'ils sont entrés dans la boutique et qu'il les attend.

  On le retrouve très vite, puisqu'il est également présent au début du Chapitre 4. Suite à leur visite à M. Felix, les détectives obtiennent l'adresse supposée d'Albert Clock/Théodule Tick et s'y rendent dans la foulée:

  "This must be the block, Worthington," Jupiter said. "Drive slowly and we'll look for the right number."
  "Very good, Master Jones," Worthington agreed. He drove slowly down Franklin Street. It was the older part of town, once fashionable, and the houses that lined it were large, though somewhat run-down.
 "There it is!" Pete cried.
  Worthington stopped at the kerb. The boys climbed out and started up the walk, eyeing the house with interest."
Jacques Poirier, 1972.
  "Nous sommes presque arrivés, Warrington, dit Hannibal. Ralentissez. Cela nous permettra de chercher le numéro.
  -Très bien, monsieur Hannibal", répondit le chauffeur.
  Il s'engagea lentement dans Franklin Street le long du trottoir. Les garçons descendirent, ewaminèrent la maison."

  Sur la version de 1988, on ne distingue que l'avant de la Rolls-Royce, j'ai quand même décidé de l'utiliser:

Dan Benesch/Sylvie Taugourdeau, 1988.

  Son apparition suivante, illustrée par Jacques Poirier, se situe à la fin du Chapitre 5, au moment où Harry Smith met son hostilité de côté et se décide enfin à se confier et à faire appel à nos trois amis:

  "[Jupiter] spoke to the chauffeur. "We're in Hollywood, Worthington, so let's stop at World Studios and ask if Mr. Hitchcock can see us. He might be interested in our clock."
  "Very good, Master Jupiter," replied Worthington. He started the car.
  "Wait a minute, Worthington," said Bob suddenly.
  Harry Smith was running down the walk from the house. Pete rolled down the rear window and Harry leaned in, breathing hard.
  "I'm glad I caught you," he said."

Jacques Poirier, 1972.
  "[Hannibal] se pencha vers le chauffeur:
  "Puisque nous sommes à Hollywood, Warrington, arrêtons-nous donc aux World Studios. Nous essaierons d'être reçus par M. Hitchcock. Il se peut que notre réveil l'intéresse.
  -Très bien, monsieur Hannibal", répondit Warrington en mettant le moteur en marche.
  Mais Bob lança soudain: 
  "Un instant, Warrington!"
  Harry Smith venait de sortir de la maison et accourait. Peter se hâta d'abaisser l'une des vitres. Harry se pencha à l'intérieur et déclara d'une voix essouflée:
  "Je suis heureux de vous avoir rattrapés..."

  Dans le passage suivant, extrait du Chapitre 6, Warrington n'est pas mentionné, mais il figure une fois de plus sur l'illustration de J. Poirier:

  "It's a very difficult case, Harry," Jupiter said at last. "There doesn't seem to be much to work on."
  "If it was easy I wouldn't need investigators to help me!" Harry flared up. "You carry cards saying you're investigators! Well, let's see you prove it. Do some investigating!"
  Jupiter pinched his lower lip, which always helped put his mental machinery in high gear.
  "We'll do some thinking about it, anyway," he agreed.
Jacques Poirier, 1972.
  "C'est une affaire difficile, dit [Hannibal]. Je ne vois pas par où nous pourrions commencer. Il manque des détails, des faits précis..."'
  Harry faillit se mettre en colère:
  "Si l'affaire n'était pas difficile, croyez-vous que je vous aurais demandé de m'aider? Si j'en crois la carte que vous exhibez, vous êtes détectives. C'est le moment de le montrer. Au moins, essayez de faire une enquête!"
  Hannibal pinça sa lèvre inférieure entre le pouce et l'index, ce qui était chez lui la preuve d'une réflexion intense.
  "De toute façon, déclara-t-il, soyez certain que nous allons étudier le problème."

  Il est de nouveau visible, en plan large, à la fin du même chapitre, mais uniquement dans la version du Livre de Poche. Une fois la conversation avec Harry terminée, en route, comme prévu, pour rendre visite à Alfred Hitchcock!

  "They said good-bye to Harry, who climbed out of the car. Worthington started it up again.
  "Where to, Master Jupiter?" he asked. "Home now?"
  Jupiter deep in thought, shook his head.
  "We started to drop in to see Alfred Hitchcock," he said. "If Mr. Hadley was an actor once, maybe Mr. Hitchcock knew him - he's worked with hundreds of actors. Take us to World Studios, Worthington."
  "Very good, sir." The English chauffeur turned the car round and in a few minutes they were outside the front gate of World Studios [...]."
Dan Benesch/Sylvie Taugourdeau, 1988.
  "Les Trois jeunes détectives échangèrent une poignée de main avec Harry. Celui-ci descendit de la voiture. Warrington redémarra.
  "Monsieur Hannibal, demanda-t-il, où allons-nous? Retournons-nous au Paradis de la Brocante?"
  Hannibal réfléchit avant de répondre:
  "Nous voulions voir Alfred Hitchcock. Si M. Hadley a été acteur, il se peut que M. Hitchcock le connaisse. Il a fait travailler des centaines  d'acteurs. Warrington, conduisez-nous aux World Studios.
  -Très bien, monsieur Hannibal."
  Quelques minutes plus tard, la Rolls-Royce s'arrêtait devant l'entrée des World Studios [...]."

  Après une brève mention au Chapitre 7 qui ne vaut pas la peine d'être citée, l'illustration suivante, signée Jacques Poirier, est associée au Chapitre 10, plus précisément à la visite de Jupiter/Hannibal et Pete chez Martha Harris (en plan large aussi, devant la grande maison de cette dernière). Cependant, elle se trouve en présentation du Chapitre 9 où Bob et Harry (qui conduit sa propre voiture) mènent leur partie de l'enquête. Là aussi je m'abstiens de citer un passage négligeable.
Jacques Poirier, 1972.
  Worthington apparaitra encore deux fois (sans illustrations) au Chapitre 11, mais je ne citerai que la première, primordiale, puisque grâce à lui, Jupiter/Hannibal et Pete échappent aux malfaiteurs Gerald et Carlos:

  "[...] They were racing down the walk to the car.
  "The clock!" Pete shouted. "You left the clock!"
  "It wasn't the real clock anyway," Jupiter replied as they got in the car. "Worthington, get us away from here fast!"
  "Very good, sir," the chauffeur said. He had the car moving so quickly that Jupe and Pete tumbled on to the floor in the rear."

  "[...] Tous deux traversèrent le trottoir en courant. Arrivé à la voiture, Pete hurla:
  "Le réveil, Babal! Nous l'avons oublié!
  -Aucune importance, répondit Hannibal en montant dans la Rolls-Royce. Tu sais bien que ce n'était pas le vrai. Warrington, emmenez-nous loin d'ici aussi vite que possible!
  -Très bien, monsieur Hannibal", répondit le chauffeur.
  Il démarra de façon si brusque que Peter et Hannibal faillirent glisser de la banquette arrière."

Tome 10 - The Mystery of the Moaning Cave/Le Trombone du Diable:

  L'intrigue se déroulant en dehors de Rocky Beach, c'est-à-dire dans le ranch d'un collègue du père de Peter, les Trois Jeunes Détectives n'ont pas techniquement l'occasion de faire appel au chauffeur et la Rolls-Royce.

Tome 11 - The Mystery of the Talking Skull/Le Crâne qui crânait:

  Worthington/Warrington n'apparait pas à proprement parler. Mais quand l'enquête impose d'interroger la sœur d'un personnage clé qui habite un peu trop loin, Jupiter/Hannibal pense immédiatement à celui-ci:

  "How will we get there? It's too far to ride on our bikes."
  "We'll call the Rent-'n'-Ride Auto Agency and ask for the use of Worthington and the Rolls-Royce," Jupiter said.
  [...] However, when Jupiter phoned [...], he learned that the car and Worthington, the chauffeur, were both out of town with a customer."

  "[...] Mais comment nous rendre à Hollywood? C'est trop loin pour y aller à bicyclette.
  -Je vais appeler l'agence de location de voitures et demander Warrington et la Rolls-Royce!" déclara le chef des Détectives.
  [...] Hannibal appela donc l'agence de location. Hélas! Ce fut pour s'entendre répondre que la Rolls et Warrington, son chauffeur habituel, n'étaient pas disponibles cet après-midi là!"

The Mystery of the Silver Spider/Une Araignée appelée à régner (trad. Claude Voilier)/The Mystery of the Screaming Clock/Les Douze pendules de Théodule (trad. Jean Muray)The Mystery of the Talking Skull/Le Crâne qui crânait (trad. Claude Voilier), Robert Arthur.

Aucun commentaire: