"Rana Toad", ça se mange?

Nous sommes libraires de divers horizons, bibliovoraces friands de découvertes, ici pour partager!

samedi 15 août 2015

The Three Investigators 4.The Mystery of the Green Ghost (1965)/Les Trois Jeunes Détectives 4.Le Chinois qui verdissait (1968)

Alfred Hitchcock, Robert Arthur et "Les Trois Jeunes Détectives"/"The Three Investigators"
1.The Secret of Terror Castle/1.Au Rendez-vous des revenants  (Tableau Pinterest)
2.The Mystery of the Stuttering Parrot/2.Le Perroquet qui bégayait
3.The Mystery of the Whispering Mummy/3.La Momie qui chuchotait

A l'instar de The Mystery of the Stuttering Parrot/Le Perroquet qui bégayait, ce quatrième tome commence sans préambule (exceptée l'introduction d'Alfred Hitchcock évidemment) sur une scène d'action. Cela m'a d'ailleurs donné l'idée d'une autre série d'articles annexes: les Scènes inaugurales de chacun des romans.
  Contrairement aux deux précédents volets, l'affaire qui va occuper les Trois Jeunes Détectives tout au long de The Mystery of the Green Ghost/Le Chinois qui verdissait n'est pas annoncée à la fin du volet précédent. Ce n'est ni Alfred Hitchcock qui la leur suggère ni l'une de celles évoquées comme possibilités à la fin de The Mystery of the Stuttering Parrot/Le Perroquet qui bégayait.

  Cette fois-ci, on découvre son origine dans le Chapitre 2, de la bouche de Bob quand il rend compte à Jupiter/Hannibal des événements marquants du premier chapitre:

  Bob drew in a deep breath.
  "Well," he began, "Pete and I rode over last night to look at the place when we heard they were starting to tear it down. I thought I could do a good story on it and have it already for the first issue of the school paper in the autumn. I took along the tape recorder so I could talk my impressions into it, to use it later for the writing."

  "Eh bien, répondit Bob en aspirant beaucoup d'air, j'avais entendu dire que le manoir de la famille Vert allait être démoli. J'ai pensé que je pourrais écrire un article là-dessus pour le journal du lycée, et j'ai décidé d'aller le visiter avec Peter. Nous avons pris la magnétophone pour que je puisse dicter mes impressions au lieu de les noter."
 
  La traduction est toujours signée Bellini/Volkoff et j'ai déjà un commentaire à faire concernant les quelques lignes ci-dessus. Il est question d'une première parution du journal du lycée. S'agit-il du premier numéro tout court ou celui de l'année scolaire à venir? En tout cas le texte français a décidé de gommer l'aspect inaugural ainsi que la précision du moment de la publication ("à l'automne"). Je ne sais pas si l'on retrouvera cette facette du Bob journaliste, dans les pas de son père. On verra bien.

Harry Kane, Random House, 1965

Robert Adragna, 1980.
Bob et Pete font partie des nombreux témoins qui ont entendu un cri effrayant et vu une mystérieuse apparition dans ce manoir laissé à l'abandon. Six ou sept hommes (le doute subsistera...) que les deux détectives ont rencontrés par hasard les accompagnent. Mathias Green ou Vert car la Bellini/Volkoff a choisi de le traduire, aurait fait une chute mortelle dans les escaliers cinquante ans plus tôt. Serait-ce son fantôme qui reviendrait pour protester contre la démolition de sa propriété?

  Toutes les couvertures anglo-saxonnes pour ce quatrième tome sont les variantes d'une même scène qui réitèrent la même idée fausse mais compréhensible à un niveau commercial: les Trois Jeunes détectives au complet face au fantôme vert. Or cette scène du fantôme, dans le roman, n'inclut pas Jupiter. Ce n'est pas la première ni la dernière fois, on l'a vu dans les articles précédents, c'est un ressort strictement annonciateur permettait de présenter aux lecteurs une scène conforme au titre et suffisamment accrocheuse.
  Comme énoncé dans mon petit résumé ci-dessus, dès le Chapitre 1, Bob et Pete ne sont pas les seuls témoins de l'apparition du fantôme, ils sont accompagnés de plusieurs hommes, dont l'identité reste floue pour le moment:
Charles Liese, 1981.

  "All the lights winked out. Darkness engulfed the room, except for some very faint moonlight coming through the dirty windows.
  Then someone said in a gasping tone, "Look! Over by the door!"
  They all turned. And they all saw it.
  A greenish figure was standing by the door through which they had entered. It seemed to glow slightly, as if with an inner light, and to waver a bit as though it were unsubtantial mist. But as Bob stared at it, unconsciously holding his breath, it seemed to him to be the figure of a man in long, flowing green robes.
  "The ghost!" a rather weak voice gulped. "Old Mathias Green!"



Bill Dodge, 1998.
   "Toutes les torches s'éteignirent. Le salon fut plongé dans les ténèbres. Un soupçon de clair de lune tombait sur le parquet par les hautes croisées aux vitres sales.
  "Regardez!" haleta quelqu'un.
  Les hommes se tournèrent vers la porte par laquelle ils étaient
entrés quelques instants plus tôt: une silhouette humaine brumeuse et verdâtre, se tenait là, vacillait sur place, comme un flocon de brouillard?
  "Le fantôme! chuchota une voix éteinte. C'est le vieux Mathias Vert..."

  La traduction française gomme le point de vue de Bob ainsi que la "tenue vestimentaire" du fantôme. Toutefois elle la prendra en compte un peu plus loin:

Harry Kane, 1965.
  "[...] A green glow, so faint it could hardly be seen, stood beside a doorway. The figure grew clearer. It was definitely a human-shaped figure in green flowing robes like a Mandarin's."

  "Une lueur verte à peine perceptible venait d'apparaître à quelque distance, à côté d'une porte. Peu à peu, la lueur se précisa. Maintenant on pouvait reconnaître une silhouette humaine vêtue d'une longue robe verte, flottante, comme celle d'un Mandarin."

Il existe deux illustrations plus fidèles au texte, une de l'américain Harry Kane (reprise ultérieurement et sans beaucoup de différence à part celle du style de dessin, par le britannique George Hall) et l'autre du français Jacques Poirier qui illustre une autre apparition, celle des escaliers:

  "This time Pete spotted the figure. The others were looking around them, but he happened to glance up the stairs and there, on the landing, was the greenish figure.
Jacques Poirier, 1968.
  "There it is!" he shouted. "On the stairs."
  They all turned. then all saw the figure move from the landing and glide up towards the second floor."

  "Cette fois-ci, ce fut Peter qui repéra le fantôme. Vert et brumeux comme la première fois, il se tenait sur le palier qui interrompait l'escalier à mi-hauteur.
  "Le voilà!" cria le garçon.
  Aussitôt tout le monde se retourna. La silhouette glissa de marche en marche et disparut dans les ténèbres du premier étage."

Jacques Poirier, 1968.

  Passons maintenant aux couvertures françaises. Il en existe trois, une de Jacques Poirier et deux d'Yves Beaujard (l'une d'entre elles a toutefois deux versions). Celle de Jacques Poirier peut illustrer deux scènes différentes du roman:
-soit celle du Chapitre 3, lorsque le trio de détectives, cette foi-ci accompagné de la police et du père de Bob découvrent une pièce secrète dans le manoir de Mathias Vert en cours de démolition (d'où la pioche et les débris sur le sol.). Vous remarquerez, un sourire aux lèvres la forme que prend le trou par lequel Bob passe... Le petit jeu "où est Alfred?", exactement. Si vous examinez la couverture originale d'Harry Kane, vous ne verrez pas l'apparition qui pourtant devenait une tradition. Pour une raison que j'ignore, elles s'interrompt après les trois premières couvertures originales de la série. L'ombre orientale est celle du mystérieux M. Won (qui se trouve être ce fameux chinois qui change de couleur, je vais en discuter un peu plus bas...)
-soit, d'une façon moins précise, leur déambulation dans les mines (pioche et débris... ça marche aussi) avec Chang Vert dans le Chapitre 10.

  Quant à Yves Beaujard, ces deux illustrations (celle de 1985 est réutilisée sans le fond jaune en 1988) de couvertures sont proches et différentes à la fois. On a le même positionnement des personnages: en retrait sur la gauche Peter et Bob et en avant-plan, sur la droite, M Won (le dragon est aussi un point commun). Cependant leurs attitudes respectives ne sont pas les mêmes.
  La première se réfère à la scène suivante (même s'il manque un personnage, que Jacques Poirier n'avait pas omis dans l'illustration intérieure de 1968) tirée du Chapitre 13:

Yves Beaujard, 1985.
"Mr. Won reached beneath the cushions. He brought out from some secret recess a tiny bottle, a thin crystal glass and a round object which he held on his palm.
  ""Approach and observe," he said.
  Chang, Bob and Pete edged up close to him and stared at the thing that rested on the shrunken, shrivelled, claw-like hand.
  It had a curious, dead grey colour and might have been a badly made marble.
  It was Chang who recognised it.
  "It is a Ghost Pearl," he said.
  "A foolish name for it," Mr. Won stated. He dropped the priceless pearl into the small bottle. In the liquid inside it fizzled and bubbled until it was all gone - dissolved.
 
"Le Chinois plongea une fois de plus la main entre les coussins.
D'une cachette il ramena un flocon, un verre de cristal et un petit objet qu'il plaça sur sa paume.
  "Approchez et observez", commanda-t-il.
Jacques Poirier, 1968.
  Chang, Bob et Peter obéirent. L'objet posé au milieu de la vieille paume toute ridée qui ressemblait à une serre d'oiseau, était gris, mat, et d'une forme vaguement sphérique. On aurait cru une bille mal réussie.
  "Une perle magique..., murmura Chang.
  -En effet, reconnut M. Won, et vous allez savoir maintenant pourquoi on leur donne ce nom."
  Il déboucha le flacon et y laissa tomber la précieuse perle. Le liquide se troubla, des bulles fusèrent... quelques instants plus tard la perle était dissoute."

 
Yves Beaujard, 1995.
  Sur la couverture de 1985, Bob et Pete ont leur attention clairement portée sur ce que fait M. Won, il y a unité d'action et de lieu. Mais sur la version de 1995 (totalement redessinée), toujours signée par Y. Beaujard, Bob et Pete ont plutôt une attitude rappelant plutôt leur exploration soit du manoir soit des galeries de la mine (Pete semble perdu et Bob tient une lampe torche) et la présence de M. Won ne semble être là que pour illustrer explicitement le titre traduit, même si sa peau n'a pas la teinte correspondante.
  Et justement, parlons de ce titre français... Alors que le titre américain joue sur le nom de famille de la famille Green/Vert en l'associant à la couleur du fantôme, le titre français (choisi probablement par Bellini/Volkoff) se déplace sur le personnage de M. Won. Pourquoi un tel choix? En tout cas, il ne faut selon moi ne voir dans ce titre qui pourrait passer pour politiquement incorrect (un "jaune" qui verdit, ah ah!) aucune méchanceté ou racisme assumé. C'est juste un humour bon enfant censé amuser la cible originale de la série (les 10-13 ans), que l'on a déjà pu constater avec l'allitération d'Au Rendez-vous des Revenants. Il est vrai que les temps ont changé et qu'un tel titre pourrait être mal pris et que cet humour est un peu maladroit. Au-delà de ça, c'est aussi pour conserver la prédominance de la couleur verte (belle coïncidence pour la collection qui accueille la série.)
4ème de couverture, Armada, 1970.
  Observez à quel point, en la comparant au texte original, à trois reprises, la traduction justifie son titre (c'est
moi qui mets les italiques):
1."Mr. Won showed the first sign of excitement."/"Pour la première fois, le visage de M. Won trahit une certaine émotion et prit une curieuse teinte verdâtre." (Chapitre 12)
2."It is not true!" Mr. Won said sharply."/"Il ne l'est pas! répondit M. Won avec violence, et les garçons virent apparaître virent reparaître sur son visage cette curieuse teinte verdâtre, signe d'émotion et de colère." (Chapitre 12)
3."Be silent and listen"/"Silence, coupa le chinois qui verdissait de plus en plus." (Chapitre 13)

  J'ai souvent répété à quel point Bellini/Volkoff adaptait le texte. Ces ajouts ne sont pas les seuls, on peut en trouver plusieurs disséminés dans le roman. On peut même les trouver amusant, ce qui n'est pas choquant, un peu d'humour dans un roman policier/d'aventure pour préadolescents ne fait pas de mal. Bellini/Volkoff en a souvent placés dans la bouche de Peter, vu son caractère un peu trouillard et sarcastique. Certains de ses commentaires sont même de la plume de l'auteur d'origine, Robert Arthur. Mais les exemples ci-dessous sont plutôt des pensées librement attribuées à Bob:
1."They seemed a long way underground, and the darkness was awfully black."/"L'obscurité, à peine trouée par les torches, n'était pas précisément rassurante. Les labyrinthes souterrains, pensait le garçon, on a déjà trouvé mieux comme terrain de jeux pour les après-midi de vacances..." (Chapitre 10)
2."The longer he stayed down here underground, the less he liked it. And the idea of easing through that narrow slit did not appeal to him in the least."/"Plus il séjournait sous la terre, plus il se persuadait d'un fait: il n'avait aucun goût pour la spéléologie." (Chapitre 10)
  Le second cas est triplement intéressant: il change la phrase, fait un rajout puis enchaîne avec une omission. Bon on peut accorder au traducteur que l'idée originale est respectée et que l'ajout fait sourire. Tiens d'ailleurs, le mot "spéléologie" est-il familier aux 10-13 ans? En tout cas, cela force peut-être les gamins à découvrir un nouveau mot dans le dictionnaire.
   Et puisqu'on parle d'instruction pourquoi la traduction ne traduit pas ce passage-là du Chapitre 11:

  "He had a pretty good idea what had happened. Somewhere there had been a very small earthquake, of which this ridge had felt a distant quiver.
  As Pete, and everyone else living in California knew, the famous San Andreas fault - a vast crack in the earth's rocky crust - runs down beneath western California. The San Andreas fault caused the famous San francisco earthquake of 1906. It caused the great earthquake in 1964, when the land in some places was lifted or sunk more than thirty feet. Every year it caused hundreds of tiny tremors, some so slight only instruments would record them."

  Il ne reste de cette digression sur la faille de San Andreas que:
  "Ce qui venait de se passer, il le savait bien, c'était un petit séisme, comme il y en a souvent en Californie."

  Alors oui, on peut m'objecter que la série des Trois Jeunes Détectives n'est pas censé être une encyclopédie. Toujours est-il qu'aucun jeune lecteur français n'aura jamais pu se vanter de savoir ce qu'est la faille de San Andreas en lisant la Bibliothèque Verte.
  J'ai très souvent relevé les omissions de Bellini/Volkoff. Parfois elles peuvent être justifiées comme une volonté de ne pas être redondant. Mais parfois, mon esprit pinailleur a envie d'objecter qu'il est un peu trop arbitraire de juger superflu des mots ou des phrases.
  Cela a été le cas dès Au Rendez-vous des revenants, avec l'attelle ou l'appareil orthopédique de Bob... un détail important qui connait un rebondissement de taille dans le Chapitre 1 de The Mystery of the Green Ghost/Le Chinois qui verdissait: Bob n'a plus son attelle! J'étais déjà au courant avant de commencer le roman en visitant la page anglaise de Wikipedia consacrée à la série, qui le signale contrairement à la française.
 
  "Pete was fleet as a deer, and Bob ran faster than he had run for many years. After a fall down a rocky slope, he had broken his keg in several places and for a long time he had had to wear a brace. However, the leg had healed well, and after a long period of exercises, Bob was told, just the previous week, that he could discard the brace.
  Now, without it, he felt so light he could almost fly. [...]"

  "[...] Les deux garçons partirent comme des flèches. 
  Une semaine plus tôt, le médecin avait permis à Bob d'enlever l'appareil qu'il avait été obligé de porter longtemps parce qu'il s'était cassé la jambe. Maintenant le garçon se sentait si léger qu'il tenta de battre Peter à la course."

  On retrouve une autre allusion dans le Chapitre 6 qui confirme que la fracture remonte plus loin qu'au même qu'au début du premier roman:

  [...] Pete turned to Bob.
  "You don't mind walking, do you, Bob?" he asked.
  "My leg feels fine," Bob told him. He explained to Chang, "When I was a little kid I rolled down a hill and broke my leg in umpteen places. From that time I wore a brace, until last week when Dr. Alvarez took it off. He said I was okay now and that exercise would do my leg good."

  "Ça ne t'ennuie pas de marcher, Bob? demanda Peter?
  -Au contraire, répondit son ami. Depuis que je ne porte plus mon appareil, j'ai besoin d'exercice."   

  Encore une fois, le texte français est très adapté dans les extraits ci-dessus. Il est vrai que je fais une fixette sur cette histoire d'attelle. Mais parfois certains détails sont plus importants qu'on ne le croit et la petite incohérence dont fait preuve le texte français des quatre premiers tomes à ce propos est très maladroite à mes yeux. Pour résumer, la première édition d'Au Rendez-vous des Revenants traduisait bien toutes les occurrences (J'ai découvert que c'était l'édition de 1979 qui révisait le texte en les occultant ou les adaptant, j'ignore par qui et pourquoi. J'ai deux remettre à jour les deux premiers articles principaux, ce que je suis en train de faire pour celui-ci, à ce sujet), l'unique allusion du deuxième roman était occultée (celle-ci prévoyait que l'attelle serait retirée à l'avenir, on se rend compte que c'est donc un mauvais choix à la lecture de ce quatrième roman) pour changer d'avis dans le troisième... sans préciser que la blessure datait de l'enfance (ce que Robert Arthur semble toutefois avoir ajouté tardivement).
  On voit que pour le quatrième, on garde le minimum. Certains pourraient dire que le nom du docteur n'est pas primordial. Il ne mérite à mes yeux pas non plus d'être occulté. Si Robert met un appareil orthopédique à Bob, c'est qu'il y a une raison. D'ailleurs, lui retirer n'est pas innocent: celui lui permet de balader son personnage de façon plus active dans les aventures qui suivront. Son poste d'archiviste ne l'exemptera pas, comme il le dit si bien lui-même, de l'exercice dont il a besoin. Il est probable qu'il soit de moins en moins fait allusion à ce détail, mais ce n'est pas une raison pour le négliger dans les tomes où il joue un rôle.
  Si vous vous souvenez, il y avait aussi le passé de comédien d'Hannibal qui posait problème. Il s'avère qu'il n'y a pas été fait allusion depuis le début du deuxième tome. Il est possible que Robert Arthur a soit décidé de laisser tomber soit il a oublié. Et on en voudrait du coup moins au texte français de l'avoir occulté. Mais rien n'est sûr...

  Avant d'achever ce quatrième article consacré The Mystery of the Green Ghost/Le Chinois qui verdissait, j'aimerais brièvement remarquer que Robert Arthur montre avec ce roman qu'il a pu sortir d'une routine qu'il a commencé à établir avec les précédents: en effet, pas de travaux forcés pour nos amis sous la direction de Mathilda Jones, pas besoin d'utiliser la Rolls et son chauffeur Worthington/Warrington, pas d'intervention de Skinny Norris. Mathilda fait deux brèves apparitions à la fin du Chapitre 2 et au début du Chapitre 3, mais les deux autres sont totalement absents. Mettre des personnages entre parenthèses peut décevoir les fidèles mais Robert Arthur semble savoir ce qu'il fait. Car pour compenser ces absences, je dirais même pour rafraîchir la série, il développe d'une part un personnage qui a déjà fait de petites apparitions (le père de Bob) et d'autre part en introduit un nouveau (L'inspecteur Reynolds). Leur importance est suffisante pour mériter respectivement un article annexe (la mère de Bob est aussi incluse avec le père. Vous y verrez transparaître le côté routinier).
  J'ai trouvé (ici) une explication probable à cette rupture: Robert Arthur aurait écrit les trois premiers tomes dans la même foulée pour la présenter à l'éditeur Random House et le temps d'écrire le quatrième lui a certainement permis d'explorer d'autres pistes qu'il n'aurait pas pu explorer sans l'accord de Random House. Il est donc pertinent de mon côté de faire également des ruptures dans mes articles, d'où le découpage en parties (les premières parties englobant Terror Castle/Stuttering Parrot/Whispering Mummy, et les deuxièmes à partir de Green Ghost. Je pense que par la suite je continuerai avec trois romans pour une partie.)
  Je tiens également à annoncer à ceux qui se poserait la question légitime de mes sources que je rédigerai à l'avenir un article qui leur sera exclusivement consacré. Et il sera rappelé par un lien dans tous les articles principaux. Ce n'est encore qu'une promesse, je rappelle que ce projet est in progress et qu'il faudra beaucoup de temps pour qu'il soit totalement finalisé.
  Encore merci pour les personnes qui le suivent de près ou du loin.

5.The Mystery of the Vanishing Treasure/5.L'arc-en-Ciel a pris la fuite.
6.The Secret of Skeleton Island/6.Le Spectre aux Chevaux de bois.
7.The Mystery of fhe Fiery Eye/7.Treize Bustes pour Auguste.
8.The Mystery of the Silver Spider/8.Une Araignée appelée à régner.
9.The Mystery of the Screaming Clock/9.Les Douze Pendules de Théodule.
10 The Mystery of the Moaning Cave/10.Le Trombone du Diable.
11.The Mystery of the Talking Skull/26.Le Crâne qui crânait.
12.The Mystery of the Laughing Shadow/25.L'Ombre qui éclairait tout.
13.The Secret of the Crooked Cat/12.Le Chat qui clignait de l’œil.
14.The Mystery of the Coughing Dragon/11.Le Dragon qui éternuait.
15.The Mystery of the Flaming Footprints/14.L'Aigle qui n'avait plus qu'une tête.
16.The Mystery of the Nervous Lion/21.Le Lion qui claquait des dents.
17.The Mystery of the Singing Serpent/16.Le Serpent qui fredonnait.  
 
 The Mystery of the Green Ghost/Le Chinois qui verdissait, Robert Arthur. Traduction de l'américain par Tatianna Bellini/Vladimir Volkoff.

Aucun commentaire: