"Rana Toad", ça se mange?

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lundi 30 juillet 2012

Narcogenèse

Présentation de l'éditeur:

"Louise Gaucher travaille dans un service de réanimation. Dès qu'elle le peut, elle s'assoupit auprès de ses malades plongés dans le coma. Elle a le don de voyager dans le « monde des rêves » où les patients choisissent entre la vie et la mort.

Simon Larcher est flic. Il ne boit plus, ne baise plus et ne joue à rien. Il voudrait juste nettoyer le monde de son horreur et de sa tristesse.

Une nuit de janvier, un enfant de la DDASS disparu est retrouvé dans le parc du Chais, propriété de la puissante et riche famille de Louise... "

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Pour commencer ma chronique je dirai que j’ai été surprise car je ne m’attendais pas du tout à cette intrigue : je pensai plutôt avoir à faire avec une entité mystérieuse plus issue des peurs enfantines.


La 1ère chose marquante est l’unité de lieu : un manoir familial. 


Ensuite le lecteur est embarqué dans une saga familiale qui s’ouvre en 1917 avec une femme à qui l’on reproche son avortement.




On comprend vite qu’un secret de famille est bien enfoui : le don de Louise de voyager dans les rêves des autres


L’auteur multiplie des époques et les points de vue. Un roman choral sans vrai héros mis en avant se met progressivement en place. Chaque personnage est bien caractérisé et n’est jamais caricatural.


Le héros est la menace qui plane et mais qui n’a jamais la parole directement


Le fantastique et l’angoisse arrivent par petites touches et la confusion entre réel et rêves est subtile.


L’ambiance mortifère et la culpabilité de l’abandon d’enfant ou d’avortement sont omniprésentes. Il faut mieux le savoir et aimer ce genre d’ambiance avant de se lancer dans cette lecture mais une fois entré dans ce livre on est vite piégé jusqu’à la fin du récit !


(Anne Fakrouri, illustration de la couverture: Xavier Collette, Editions L'Atalante, mars 2011.)

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