Je me retourne pour envoyer valser mon mégot dans le caniveau avec une pichenette, et comme d'habitude, ça rate. Comme d'habitude, le mégot s'éjecte de mes doigts, fonce droit à la verticale sans s'éloigner de moi, et retombe lamentablement à côté de mes bottes. Je soupire, parce que je ne comprends pas qu'il y ait sur terre tellement de gens qui savent faire ça correctement mais pas moi. Ca paraît si simple pourtant, et ils le font avec tellement de naturel que c'en est scandaleux.
A Contre-jour, Charline Quarré, Les éditions Baudelaire.
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