Sophie est une adolescente d'environ 16 ans, vivant seule avec sa mère. Elle ne connaît pas son père. Tout ce qu'elle sait de lui, c'est qu'il est un sorcier. Sophie est donc une sorcière, mais elle ne maîtrise pas très bien ses pouvoirs magiques. Ce qui a déclenché par le passé maintes catastrophes plutôt cocasses qui l'ont obligée à déménager environ vingt fois depuis son enfance. Suite à un énième sortilège raté, elle est condamnée à intégrer le Manoir d'Hécate, une sorte de croisement entre école de magie et maison de redressement pour les « Prodigium » ne maîtrisant pas leurs pouvoirs. (Les Prodigium étant, selon une légende, des créatures magiques prétendument descendantes des anges, et regroupant des créatures telles que les fées, sorciers, loups garou, ou métamorphes)
Le premier jour, elle rencontre Archer, sorcier aussi beau qu'arrogant, dont elle tombe amoureuse au bout d'environ 20 pages. Mais il sort avec Elodie, une sorcière aussi belle que pimbêche ne se déplaçant jamais sans son clan de sorcières tout aussi belles que pimbêches, qui tentent par ailleurs d'enrôler Sophie dans leur clan de sorcières noires. Sophie refuse, ce qui entraine des relations plutôt tendues entre elle et le clan d'Elodie. D'autant plus que Sophie louche sur Archer, ce qui ne contribue pas à apaiser les tensions.
Elle se lie d'amitié avec sa camarade de chambre, Jenna, la seule vampire de l'école, lesbienne et fan de la couleur rose. Mais Jenna est perçue par les autres créatures comme un véritable monstre, car elle est une créature hybride, d'origine humaine et non divine. Peu à peu, elle devient également l'amie d'Archer. Amitié, on peut le dire, grandement favorisée par la punition commune qu'ils ont obtenue à la suite d'un incident, consistant à faire du catalogage tous les deux dans le cellier de l'école. Fermé à clé. Trois soirs par semaine pendant tout un trimestre. Voilà qui arrange bien nos affaires de midinettes en émoi, toutes réjouies à l'idée d'un rapprochement entre les deux jeunes gens.
Cependant, des évènements étranges vont rapidement se produire. Les amies d'Elodie vont être une à une retrouvées inanimées, exsangues, deux points sanglants dans le cou. Jenna va tout naturellement être accusée, et Sophie va tout faire pour prouver l'innocence de son amie. Sophie va également en apprendre plus à propos de sa famille et de ses origines magiques, et apprendre qu'elle est elle-même appelée à faire de grandes choses grâces à ses pouvoirs supérieurs à la moyenne...
Prenez un livre de Meg Cabot, mixez le avec un tome d'Harry Potter, ajoutez par-dessus un soupçon de Twilight, et vous obtenez Hex Hall. Un roman léger et rafraichissant reprenant les aspects plaisants de chacun des ouvrages à succès cités ci-dessus. Ajoutons à cela une couverture vraiment soignée et attrayante, cela nous donne un mélange très divertissant d'humour, de romance et de sorcellerie. Je soupçonne l'auteure de s'être attendue aux multiples comparaisons avec les ouvrages déjà existants, car elle s'amuse à nous couper l'herbe sous le pied. Par exemple, lorsqu'un personnage nommé Cal, gardien de l'école vivant à côté de l'étang, un peu à l'écart d'Hécate, apparaît, on ne peut s'empêcher à Hagrid. Et Sophie lui fait cette réflexion : « Gardien comme Hagrid, le demi-géant barbu de l'école Poudlard ? » Un clin d'œil amusant placé sous le signe de l'autodérision.
L'histoire en elle-même ne casse pas trois pattes à un canard. Une école de magie, c'est du déjà vu, vu et revu. De même, par certains points, Hex Hall reprend quelques clichés des romans de Chick lit. L'intrigue est sans réelle surprise, et cousue de fil blanc. Mais voilà : la midinette qui sommeille en chacun de nous ne demande qu'à se réveiller ; on se laisse porter et on tourne les pages avec plaisir. On en redemande, même. Cependant, la fin en suspend m'a laissée sur ma faim, et malgré le côté déjà vu de l'histoire, je lirai la suite (en cours d'écriture)
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