Quiconque me connaît un peu sait quelle fascination exerce sur moi le monde des fleurs et des saules, et avec quelle joie j'accueille chaque nouvelle parution de tout support traitant le sujet. Jusqu'à présent mon livre préféré était Ma vie de Geisha, de Mineko Iwasaki. Cette autobiographie est à mon sens la plus révélatrice du quotidien des geishas contemporaines, et de ce fabuleux mélange de traditions et de modernité.
Récemment, j'ai découvert Mon journal de Geisha, cinq ans d'apprentissage à Kyoto, dans lequel on suit le quotidien de la maiko (apprentie geisha) Komomo dans le quartier de geishas de Miyagawa-cho. Pour ma part, j'avais découvert la jeune Komomo et son amie Kosen dans un documentaire intitulé "Carnets du Japon" diffusé sur la 5 il y a quelques années. C'est donc un réel bonheur de les retrouver toutes les deux, et de découvrir davantage leur vie quotidienne, extrêmement codifiée, et les coutumes traditionnelles qui accompagnent le rythme des saisons japonaises.
Le livre est ponctué de nombreuses photographies, prises par Naoyuki Ogino, qui illustrent les paroles de Komomo. C'est pour moi le gros point fort de ce livre, et la raison pour laquelle il occupera désormais une place de choix dans ma bibliothèque. En effet, même en ayant lu des autobiographies et documentaires divers sur les geikos, on trouve relativement peu de documents visuels, ou de photos, ce qui reste une source de frustration. Il est évident qu'on ne peut jamais très bien se visualiser les choses qui appartiennent à d'autres cultures, et qui par conséquent ne nous sont pas familières, sans support visuel ou auditif. Difficile effectivement, malgré les nombreuses descriptions des auteurs, de se représenter les dessins d'un kimono, les coiffures, les danses des geikos ou le son du shamisen si on ne peut pas les voir et les entendre directement. C'est donc avec une grande satisfaction que j'ai pu observer les détails des kimonos, la complexité des coiffures ou l'intérieur des okiyas (maison de geikos) , chaque photo étant ponctuée par les commentaires et anecdotes de la petite Komomo. (je dis petite, car elle est réellement adorable, avec son visage rond et des allures de petite poupée japonaise) Elle contribue donc à lever le voile sur l'univers des geikos, tordant une fois de plus le cou aux idées préconçues qui assimilent les geishas à des prostituées. Eh oui, malgré les nombreuses biographies de geikos et les documentaires sur le sujet, les préjugés ont la vie dure.
Il faut souligner que Komomo a un parcours plutôt atypique, puisqu'elle est née au Mexique et a vécu en Chine. Elle est finalement devenue maiko (et plus tard geiko) en contactant Koito-san, une ancienne geiko sur le point d'ouvrir sa propre okiya, par le biais de son site internet. Une anecdote plutôt amusante, je trouve, quand on sait à quel point la vie des geikos est figée dans le temps, un morceau de passé au milieu du Japon moderne.
Un superbe livre donc, qui deviendra indispensable pour les amateurs de cet univers si particulier.
Mon journal de Geisha, cinq ans d'apprentissage à Kyoto - texte de Komomo, photographies de Naoyuki Ogino - Aubanel - 29,00€
Récemment, j'ai découvert Mon journal de Geisha, cinq ans d'apprentissage à Kyoto, dans lequel on suit le quotidien de la maiko (apprentie geisha) Komomo dans le quartier de geishas de Miyagawa-cho. Pour ma part, j'avais découvert la jeune Komomo et son amie Kosen dans un documentaire intitulé "Carnets du Japon" diffusé sur la 5 il y a quelques années. C'est donc un réel bonheur de les retrouver toutes les deux, et de découvrir davantage leur vie quotidienne, extrêmement codifiée, et les coutumes traditionnelles qui accompagnent le rythme des saisons japonaises.
Le livre est ponctué de nombreuses photographies, prises par Naoyuki Ogino, qui illustrent les paroles de Komomo. C'est pour moi le gros point fort de ce livre, et la raison pour laquelle il occupera désormais une place de choix dans ma bibliothèque. En effet, même en ayant lu des autobiographies et documentaires divers sur les geikos, on trouve relativement peu de documents visuels, ou de photos, ce qui reste une source de frustration. Il est évident qu'on ne peut jamais très bien se visualiser les choses qui appartiennent à d'autres cultures, et qui par conséquent ne nous sont pas familières, sans support visuel ou auditif. Difficile effectivement, malgré les nombreuses descriptions des auteurs, de se représenter les dessins d'un kimono, les coiffures, les danses des geikos ou le son du shamisen si on ne peut pas les voir et les entendre directement. C'est donc avec une grande satisfaction que j'ai pu observer les détails des kimonos, la complexité des coiffures ou l'intérieur des okiyas (maison de geikos) , chaque photo étant ponctuée par les commentaires et anecdotes de la petite Komomo. (je dis petite, car elle est réellement adorable, avec son visage rond et des allures de petite poupée japonaise) Elle contribue donc à lever le voile sur l'univers des geikos, tordant une fois de plus le cou aux idées préconçues qui assimilent les geishas à des prostituées. Eh oui, malgré les nombreuses biographies de geikos et les documentaires sur le sujet, les préjugés ont la vie dure.
Il faut souligner que Komomo a un parcours plutôt atypique, puisqu'elle est née au Mexique et a vécu en Chine. Elle est finalement devenue maiko (et plus tard geiko) en contactant Koito-san, une ancienne geiko sur le point d'ouvrir sa propre okiya, par le biais de son site internet. Une anecdote plutôt amusante, je trouve, quand on sait à quel point la vie des geikos est figée dans le temps, un morceau de passé au milieu du Japon moderne.
Un superbe livre donc, qui deviendra indispensable pour les amateurs de cet univers si particulier.
Mon journal de Geisha, cinq ans d'apprentissage à Kyoto - texte de Komomo, photographies de Naoyuki Ogino - Aubanel - 29,00€
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