"Noughts and crosses", une fois de plus le titre original du livre "Entre chiens et loups" relève d'une métaphore autrement efficace. "Noughts and crosses" = jeu de morpion. Les ronds et les croix ne se mélangent pas, si un rond est trop proche d'une croix, les deux perdent tout intérêt.
Dans "Entre chiens et loups", la vie d'une société moderne se calque sur les préceptes du jeu. S'y ajoute une notion de valeur : les croix sont "les Primats", les dominants, les ronds sont "les Nihils", dominés. Allons plus loin.
1865, abolition de l'esclavage aux Etats-Unis, moins d'un siècle plus tard, la situation a très peu évoluée, la barrière sociale et les droits se traduisent par une couleur de peau. Plusieurs mouvements se mettent en place et se distinguent, pronent violemment ou pacifiquement justice et égalité (une piqure de rappel).
Dans son livre, Malorie Blackman propose d'inverser les rôles, donnant intelligemment matière à cogiter : les dominants sont noirs, les anciens esclaves aux droits toujours bafoués sont blancs. Pour développer cette uchronie, Malorie Blackman y plante une histoire d'amour, à la Roméo & Juliette : Sephy est la fille du gouverneur, c'est une Primat, Callum, dont le père et le frère font parti d'un front de libération par la violence est un Nihils. Ils s'aiment.
L'histoire n'est absolument pas niaise. Les deux enfants sont jetés en pâture dans un monde intolérant, plein de non-dits. Une société est en place à la mentalité figée. Une société comme la notre l'a été (et l'est toujours par certains aspects) : à l'histoire dénaturée par ceux qui la dominent.
Dans "Entre chiens et loups", la vie d'une société moderne se calque sur les préceptes du jeu. S'y ajoute une notion de valeur : les croix sont "les Primats", les dominants, les ronds sont "les Nihils", dominés. Allons plus loin.
1865, abolition de l'esclavage aux Etats-Unis, moins d'un siècle plus tard, la situation a très peu évoluée, la barrière sociale et les droits se traduisent par une couleur de peau. Plusieurs mouvements se mettent en place et se distinguent, pronent violemment ou pacifiquement justice et égalité (une piqure de rappel).
Dans son livre, Malorie Blackman propose d'inverser les rôles, donnant intelligemment matière à cogiter : les dominants sont noirs, les anciens esclaves aux droits toujours bafoués sont blancs. Pour développer cette uchronie, Malorie Blackman y plante une histoire d'amour, à la Roméo & Juliette : Sephy est la fille du gouverneur, c'est une Primat, Callum, dont le père et le frère font parti d'un front de libération par la violence est un Nihils. Ils s'aiment.
L'histoire n'est absolument pas niaise. Les deux enfants sont jetés en pâture dans un monde intolérant, plein de non-dits. Une société est en place à la mentalité figée. Une société comme la notre l'a été (et l'est toujours par certains aspects) : à l'histoire dénaturée par ceux qui la dominent.
Pour grands ados, un roman qu'il faut aborder!
"Entre chiens et loups", Malorie Blackman, traduit par Amélie Sarn, Milan
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