L'année où j'ai vécu selon la Bible

J'ai décidé ce jour de faire ma cliente et donc d'attendre qu'un livre sorte en poche pour le lire!

Blague mise à part L'Année où j'ai vécu selon la Bible est un journal intime au jour le jour d'un journaliste qui après avoir écrit un livre sur le comment et le pourquoi il avait décidé de lire tout l' Encyclopaedia Britannica de A à Z, 32 volumes rappelons-le!, s'est lancé dans l'aventure bien incongrue d'appliquer tous les commandements la Bible au quotidien.

Notre journaliste traditionnellement juive mais profondément athée, plutôt style jeans, baskets, coca-cola se lance donc le défi de commencer doucement par respecter un commandement par jour. Il se transforme vite en disciple de Moïse et sa copine, d'abord amusée s'énerve vite lorsqu'il s'agit de respecter les règles de distance entre membre du couple. Rappelons pour les néophytes de règles stupides et ancestrales que la femme et l'homme n'ont pas le droit ni de se toucher, ni de dormir ensemble, que l'homme ne peut toucher sa femme si elle est impure, donc si elle e ses règles et que celle-ci ne peut rien toucher dans cette période sinon l'homme doit éviter tout ce qu'elle a touché... ce qui devient très vite compliqué comme lorsque notre journaliste doit s'acheter une chaise pliante pour pouvoir s'assoir chez lui parce que sa pervers et joueuse femme s'est assise sur toutes les chaises! Mais les habits aussi sont problématiques: pas de mélanges de certaines fibres avec des fibres chimiques ou non réglementaires... heureusement qu'un rabbin se dévoue pour aider notre débutant!
Hors les problèmes d'habillement et relationnel avec sa femme notre journaliste découvre très vite que ne serait-ce que penser au sexe est impure donc répréhensible... compliqué lorsqu'il doit interviewer l'actrice Rosario Dawson pour son journal! Compliqué aussi de vouloir appliquer à la lettre dans les règles de l'art la lapidation ou plus légèrement la construction d'une cabane dans son salon pour Soukkot.

Ces anecdotes très cocasses mises à part notre journaliste fait les choses sérieusement et s'entoure d'experts rabbins, théologiens juifs et chrétiens mais va aussi à la rencontre des Amishs, des responsables du musée du créationnisme, de témoins de Jéhovah. Il sera ramené sur terre par une mort tragique dans son immeuble.

On apprendra qu'il ne faut surtout pas prendre tous les commandements de la Bible dans le sens littéral, sinon on va à l'encontre de petits tracas à gros ennuis même si le ton du journal reste très juif intellectuel humoristique new-yorkais!

A.J. Jacobs, Actes Sud, traduction de l'américain par Yoann Gentric, avril 2010.