Sur un ton de conversation badine et cultivée, ton qui caractérise bien les rencontres avec l'auteur, Jacques Sirgent, dont j'avais précédemment chroniqué Le Livre des vampires chez Camion Noir, nous entraîne dans l'exploration des sources mythologiques, historiques ou croyances et contes, littéraires, romantisme gothique noir et romantisme en Angleterre, France et Allemagne, religieuses et philosophiques du mythe en France. Dans une volonté de ne pas faire un essai universitaire il ne suit pas un plan chronologique mais plutôt celui du fil de ses réflexions.
Sont évoquées les périodes viking avec une explication passionnante et peu connue du Walhalla, paradis des guerriers, de l'Antiquité grecque et égyptienne, le moyen-âge avec le croisement entre les mythes du vampire et des succubes et sorcières imposées par l'Église et sa vision plus que négative de la femme et enfin l'Inquisition.
Le problème des connaissances médicales incomplètes, si ce n'est inexistantes, concernant par exemple le problème des vivants enterrés trop tôt et les vertus nutritives du sang vérifiées scientifiquement est aussi abordé...
Mais aussi son expérience à son Musée des vampires et monstres de l'imaginaire sous un angle plus sociologique. Il introduit une nouvelle idée de la souffrance, de la scarification et du sadisme vu par certaines personne comme des comportements romantiques ou autodestructeur et digne de la psychiatrie selon d'autres.
Il liste de plus une dvdthèque idéale sur le thème dans le cinéma français.
Enfin il livre une bibliographie très exhaustive qui bizarrement ne reprend pas tous les ouvrages cités et ne cite pas les éditeurs ni les années de publication...
Une évocation passionnante des sources littéraires, historiques, mythologiques, scientifiques et religieuses de la figure du vampire dont les faiblesses de forme dans la partie dvdthèque et bibliographie sont uniquement dues à la volonté de ne pas faire un exposé trop universitaire.
Des extraits sur le site de l'éditeur
Jacques Sirgent, Éditions Juste pour lire, mars 2010.
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