On continue la série des lectures qui font plaisir avec le dernier livre de Jonathan Stroud, l'auteur de l'excellente trilogie de Bartimeus (Albin Michel Wiz ou Livre de Poche, selon). "Les héros de la vallée", traduit par Hélène Collon, toujours chez Albin Michel, est un petit pavé qui se suffit à lui même. Je l'ai littéralement englouti.
Voilà le pitch :
"Halli grandit fasciné par les récits du temps où sa vallée était un endroit dangereux et sauvage. Il adore penser à ses fougueux ancêtres, comme le légendaire Svein, qui a libéré le pays des Trales. Lui aussi rêve d’accomplir des exploits. Le jour où son oncle est tué sous ses yeux, Halli se dit que son moment est venu. Il se lance alors dans une quête pour reconquérir l’honneur des siens. Mais c’est sans compter les imprévus qui se présentent à Halli, comme autant d’embûches inattendues qui mettent à l’épreuve son courage."
Plusieurs clans se côtoient dans la Vallée. Bercés par les légendes de leurs héros face à des monstres terribles aux dents pointues (les fameux Trales), aucun habitant n'ose en franchir les limites. Cet univers clos délimite le parcours du jeune Halli, quand celui de son ancêtre, Svein, s'étend au delà et à l'origine de tout.
Le roman est construit en diptyque : chaque chapitre commence par l'un des hauts-faits du puissant (et quelque peu barbare puisqu'il ne rechigne pas à trancher des têtes pour conquérir la Vallée) Svein, les histoires sont bourrées d'emphases, d'où il est difficile de dépatouiller la vérité.
Ces démonstrations de force font un énorme contraste avec les aventures d'Halli. Petit, trop (?) ambitieux, pas très beau, la langue bien pendue, Halli est un personnage atypique et provocateur. On retrouve un ado imparfait, similaire en bien des points à Nathaniel dans la trilogie de Bartimeus. Ces héros malgré eux doivent apprendre à faire la part des choses dans le monde qui les entoure afin de jouer un rôle de plus en plus important et assouvir leurs ambitions.
"Les héros de la Vallée" est un bon roman initiatique pour grands ados (et adultes). Pas le meilleur de Jonathan Stroud, mais bon tout de même.
Les points forts de l'auteur restent ses personnages paradoxaux : héros de l'histoire, ils gagnent en pouvoir à coup de bourdes très cocasses.
Un auteur à suivre!
3 commentaires:
Si je peux me permettre, tu ne peux pas dire "littéralement englouti", si tu ne l'a pas vraiment avalé au sens premier. Maître Capello est à côté de moi et il confirme de la tête. Il me donne même un, bon point. Plus que neuf et j'ai une image youpi!
Nostalgique ?
En fait tout dépend.
Si je suis une ogresse et que j'avale les histoires. Ou bien encore que je suis boulimique de livres.
Là je peux l'engloutir
Non? :D
Sinon vous avez lu quoi de chouette pour la rentrée? :<
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