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mercredi 8 juillet 2009

It's All About The Game: Last Call/Poker d'Âmes de Tim Powers

Last Call est le titre original de Poker d'Âmes, sorti chez J'ai Lu en 1994. Ma première lecture de ce roman date d'une bonne douzaine d'années. Le genre S.-F. exerçait sur moi une attirance particulière. Toutefois, je cherchais quelque chose de moins classique que les sempiternels voyages dans le temps (même si Tim Powers s'est brillament illustré dans ce thème avec Les Voies d'Anubis) ou autres robots et voyages intergalactiques (je n'avais pas encore découvert le steampunk ou l'uchronie). Et puis je cherchais quelque chose de conséquent du point de vue épaisseur. Poker d'Âmes (et son illustration énigmatique par Caza) avait été une surprise plus que satisfaisante.

1969: Malgré l'interdiction de son père adoptif, Scott Crane, 17 ans, se rend sur le bateau d'un certain Ricky Leroy pour une partie d'Assomption, une variante du poker, qui n'a lieu qu'une fois tous les vingt ans. Cette rebellion d'adolescent lui assurera certes le gain de la partie mais aussi sans qu'il le sache, la possibilité pour Leroy d'utiliser son corps... quand le moment sera propice.

1990: Crane n'a plus d'autre choix, sa liberté en dépend, que d'aller détrôner le Mauvais Roi, celui qui utilise les cartes et les corps qu'il a gagnés pour assurer sa domination. Aidé par un Ozzie affaibli par l'âge et son voisin Mavranos, sympathique poivrot atteint d'un cancer mais initié aux pouvoirs de l'aléatoire, il part d'abord chercher Diana, sa soeur adoptive, avec qui il est inexorablement lié. Mais comme les plans ne se déroulent pas toujours sans accrocs, certains obstacles se présenteront sur leur route (hé sinon le livre il serait pas si gros!). Des tueurs employés par Leroy, un autre prétendant au trône, un mec totalement... euh baaarge et un fantôme (dont je ne dévoile pas l'identité, même si c'est fait relativement tôt dans le livre) qui fait sonner les téléphones publics.

Dans ce roman, l'aléatoire des probabilités, les jetons de casinos et les cartes à jouer se combinent avec les archétypes et les mythes ancestraux et conspirent à vous entraîner dans une aventure grandiose.

A cette deuxième lecture, je n'ai pas retrouvé totalement le plaisir de la découverte d'il y a une douzaine d'années, mais j'ai satisfait l'envie de me remémorer cette histoire avec pour objectif d'en faire un article.

Poker d'Âmes, Tim Powers, J'ai Lu, 8,40€. Traduit de l'américain par Jean-Baptiste Grasset.

4 commentaires:

Ford a dit…

Excellent,
Dans la même logique (mais pas tout à fait pareil quand même)j'ai réussi à dégoter des vieux livres des années 60 de Robert Sheckley (qui est un des pères de la SF humoristique / absurde / prospective fun et pour lequel D.Adams avait dit qu'il était "1000 fois meilleur") chez un librairie spécialisé dans les vieux livres dans un ruelle piétonne de Rouen. Depuis le temps que je cherchais, je n'y croyais plus. Je ferai un post dessus dans quelques temps, si les bouquins t'interesse, je te les preterais.

Gilmoutsky a dit…

Je connais un peu ce qu'a pu faire Robert Sheckley, mais Douglas Adams était bien modeste. Ce que j'ai lu de Sheckley ne m'a pas autant amusé que la fameuse trilogie en cinq tomes. Mais je reconnais volontiers qu'il est incontournable dans l'évolution du genre.

Taly Lefèvre a dit…

Moi je veux bien les lire tes bouquins Ford ;)

Ford a dit…

@ Taly.
Avec plaisir, dès que je les ai fini je te les fait parvenir.