Je suis incapable de vous faire un article sur ce livre après cette première lecture. Pynchon sera le premier écrivain a me laisser dans une telle confusion. Un précédent dans mon parcours littéraire: malgré toutes ses zones sombres que mon cerveau n'a pas appréhendées et sa complexité déroutante, je suis allé jusqu'au bout sans vraiment avoir eu envie une seule fois de l'abandonner. Pire, j'ai d'abord emprunté la version traduite en bibliothèque, avant de me rendre compte qu'il me faudra plus de temps qu'un délai d'emprunt (renouvellements inclus) pour piger les implications de ce bouquin. J'ai donc fini par acheter l'édition Points, dans la perspective de le relire, en français. Pas quelques années plus tard mais dans un futur très très proche. Pour combler les trous que la version originale s'est fait un malin plaisir à laisser derrière elle, même après une lecture intégrale.
Est-ce les parasitages quotidiens des transports en commun (comme par exemple ces deux crétins qui affichait leur rebellion pathétique en mettant leur musique ostentatoirement insultante et en fumant un joint dans ce qu'ils considèrent comme leur territoire: le compartiment à vélos en queue d'un RER) qui m'ont privé de l'attention que V. requiert? Non ça serait me chercher une fausse excuse. Il me faut l'admettre, humblement, certains romans sont trop ardus pour les lire dans la langue, même après des études de littérature anglophone. Snif.
Je m'étais aventuré il y a quelques années dans les 100 pages les plus touffues de la littérature anglaise, Heart Of Darkness de Conrad, sans machette ni crème anti-moustique. Mais je n'ai pas eu le courage d'y retourner, même avec une machette et des litres de citronelle. Je vais attendre encore un peu pour retenter cette expédition, si vous voulez bien.
Faut-il lire d'autres Pynchon, relier leur points (pour faire une jolie image) communs et aller plus loin, c'est-à-dire dans les ouvrages critiques? Pourquoi m'atteler à telle tâche alors que, les oeuvres, titanesques et indispensables aux bibliothèques les plus cultivées, de Christine Angot et de Michel Wellbeck (l'orthographe est volontairement fausse, je préfère prendre mes précautions avant qu'il y ait des commentaires sur ce genre de détail) me restent désespérément inconnues? Tout simplement parce qu'en lisant la page Wikipedia (peu importe la crédibilité qu'on peut accorder à ce site) de Thomas Pynchon, j'ai été pris dans un tourbillon very beaucoup stimulant. Une sorte de challenge littéraire qui pourrait bien être borné et oublieux de futurs classiques, mais, promis, je ferai en sorte de ne pas tomber dans l'obsession ou la monomanie (mais pourquoi utilise-t-il ce terme si souvent? serait-ce une private-joke?).
Il faut quand même dire un minimum sur le contenu du livre: non, il ne s'agit pas de lézards extraterrestres venus envahir la Terre (dont les sucreries sont des souris de laboratoire), et il n'y a aucun personnage nommé Donovan. Blague à part, je vous en reparlerai dans quelques semaines.
Ah un dernier truc: la couverture est celle de l'exemplaire que j'ai acheté sur Ebay pour une somme très raisonnable. C'est une édition paperback (euh poche, en fait, mais ça fait mieux de dire paperback) datant de 1966. Je suis content (je ne suis pas Simon Jeremy, je n'ai donc pas vomi sur mon tapis) de l'avoir trouvée pour la poster.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire