
"La solitude des nombres premiers" a un titre à la fois poétique et évocateur d'un mode de pensée "hors norme", comme celle de nos deux héros torturés. Au fil des pages, ils se croisent.... se croisent... et puis... rien.
Ce livre est LE livre des occasions manquées, des peurs de se prendre en main, des gens qui passent à côté de leur vie sans passion. Ou de passions silencieuses et irréalistes. Chacun y va de ses frustrations, lecteur y compris puisque la fin nous laisse sur notre faim.
Voilà, je n'aime pas les gens qui se débinent, et à cause de cette fuite constante loin de toutes aventures, les personnages me sont parus fades, ennuyeux, pourris par trop de chichis et pas assez d'action, limite, niais (attention ceci n'engage que moi, d'autres ont adoré et je ne suis pas une référence en matière de santé psychologique!).
Pour sa défense, il faut quand même dire que Paolo Giordano a la plûme sensible, une manière d'évoquer ce chassé croisé "amoureux" plutôt subtile. A un moment j'aurais presque pu penser à cette aventure que l'on retrouve dans le dernier inédit de Stefan Zweig, la sensualité en moins..
Précisons que le titre a reçu l'équivalent du Goncourt en Italie et que beaucoup ont salué le style descriptif "mathématique" de l'auteur.
La solitude des nombres premiers, Paolo Giordano - Seuil - trad Nathalie Bauer - 21€
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire