D.O.A. s'est beaucoup fait remarqué avec Citoyens Clandestins (Grand Prix de la littérature policière 2007), son précédent roman. Mais si ce dernier était très encré dans l'espionnage, il n'en est rien du Serpent aux mille coupures. Polar nerveux et plus court, il démarre très rapidement et laisse peu de répit au lecteur.
Dans un village du Sud de la France, certains habitants xénophobes harcèlent Omar Petit, sa femme Stéphanie et leur fille Zoé. C'est une de ces opérations d'intimidation, cette fois solitaire et nocturne que va mener Baptiste Latapie. Seulement, cette nuit-là, des dealers se sont donnés rendez-vous dans le même secteur. Mais la surprise viendra surtout d'un mystérieux motard, lui aussi dans le coin, suite à des circonstances que lui seul connaît.
La famille Petit persécutée gagne, bien sûr, toute notre sympathie au milieu de tout le grabuge qui se déroule autour d'elle. Les autres personnages, dealers impitoyables, paysans bornés et racistes, flics tourmentés par leur passé et autres dommages colatéraux ne sont pas marquants mais l'intrigue qui les lie est suffisamment efficace pour faire du Serpent aux mille coupures un divertissement, violent certes, mais digne de la Série Noire.
Le Serpent aux mille coupures, D.O.A., Gallimard, coll. "Série Noire".
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