J'ai découvert Kenneth Cook (1929-1987) avec Cinq matins de trop, publié par Autrement en 2006, l'histoire d'un professeur fauché qui décide de prendre quelques jours de vacances sans se douter dans quoi il va mettre les pieds. Vous aurez compris que ça ne sent pas la rose. En 2007, Autrement récidive avec la publication de Par dessus-bord, que je n'ai pas lu mais c'est juste un message à caractère informatif (qui, comme tous les autres de son espèce, était "très intéressant"). 2008 voit l'apparition d'un troisième roman, A Coups redoublés, un samedi soir dans un bar-dancing-restaurant australien, avec ses jeunes qui veulent emballer et des employés de l'abattoir local, imbibés d'alcool, violents et bornés. Les points communs entre ces romans? La concision, l'atmosphère étouffante de l'Australie et des chutes totalement imprévisibles.
Est sorti récemment ce recueil de 15 nouvelles du même auteur où il est question d'un narrateur écrivain qui se retrouve à chaque fois dans des situations dangereusement loufoques (et réciproquement). Souvent juste pour aider, par "instinct de l'écrivain" qui suspecte un matériel potentiel pour ses histoires, ou alors tout simplement parce qu'il s'est un peu attardé au pub du coin...
Un koala un peu trop... attachant, un chameau dressé pour gruger les touristes, un cochon sauvage complètement dingue, le pari de piliers de pub qui consiste à avaler 100 canettes de bière en quatre heures maximum, un scientifique allemand qui glisse six serpents au venin mortel dans son pantalon.
Quand ce sont pas les humains qui ressemblent aux animaux, ce sont les animaux qui ont des prénoms d'humains. La faune australienne disséquée (parfois littéralement, mais les scènes sont moins crues et dérangeantes que celles de la chasse au Kangourou de Cinq matins de trop ou celles d'abattage d'A coups redoublés) avec cet humour et un art de raconter proche des tall tales à la Mark Twain.
Il nous est à de nombreuses reprises mentionné que ces récits invraisemblables sont véridiques. Notre scepticisme s'efface considérablement à la lecture de la postface où l'on apprend que Cook est mort d'une crise cardiaque dans le même bush décrit dans ses petites aventures.
Le Koala tueur et autres histoires du bush, Kenneth Cook, Autrement, 15€. Traduction de l'anglais (Australien) et postface de Mireille Vignol.
1 commentaire:
Ca m'a l'air drôlement intéressant ça...
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