Bon, je vais vous refaire le coup du: j'ai adoré le premier donc je me suis jeté sur le deuxième (voir mes articles sur Australia Underground, Le Noir qui marchait à pied et Brothers. Oui, je sais, Brothers n'est pas une suite, c'est juste pour que vous retourniez sur l'article ou, mieux, que vous achetiez directement le livre, parce qu'il est 'achement bien).
J'ai lu Déjanté de Hugo Hamilton (Prix Fémina étranger 2004 pour Sang Impur, dans un tout autre genre) à sa sortie et le piètre enthousiasme de mes collègues qui l'avaient également lu m'avait littéralement scandalisé. Ce livre est un excellent roman noir qui vous arrache un sourire à chaque page (je vous jure que je n'exagères pas). Il aurait été regrettable que Déjanté n'ai pas de suite, même si sa scène finale faisait belle figure (non, je vous raconte pas, il faut le lire!).
Et Triste Flic a déboulé en librairie. On y retrouve Pat Coyne, personnage brut, buté, dingue et attachant. J'aurais pu ajouter irlandais, tiens... Suivi par une psy avec laquelle il coopère difficilement, harcelant au téléphone un banquier qu'il considère comme son pire ennemi, essayant de recoller les morceaux avec sa femme, râlant contre une modernisation qui défigure l'Irlande primordiale...
Il y a bien un meurtre au début mais Coyne n'est plus flic et le roman n'est que prétexte à digressions contrôlées, savoureuses. Scènes et personnages sont dépeints avec une verve que je n'hésite pas à qualifier de poétique. Ce deuxième volet gagne même en profondeur, je trouve. Non, pas d'extraits, découvrez par vous-mêmes.
Bon, en attendant que Phébus publie rapidement une suite à Sale Cabot de Heinrich Steinfest...
Triste Flic, Hugo Hamilton, Phébus, 19,50 euros. Traduction de l'anglais (Irlande, c'est pas très subtilement indiqué dans le titre...) par Katia Holmes.
1 commentaire:
100% d'accord, ce roman mérite le détour, je veux la suite!
Et j'ajoute que j'ai aussi lu Sang impur.
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