"Rana Toad", ça se mange?

Nous sommes libraires de divers horizons, bibliovoraces friands de découvertes, ici pour partager!

dimanche 27 juillet 2008

Brulée Vive

Brûlée vive n'est pas une histoire, il n'y a pas d'évasion pas de rêves, juste des mots qui dans leur simplicité nous braquent la tête devant les faits d'une atrocité sans nom.
Souad - nom emprunté afin de cacher son identité - vivait en Cisjordanie, dans un village ou les femmes sont considérées comme des sous merdes, où dans une famille de plus de 3 filles les prochains bébés de sexe féminin sont étouffés à leur naissance par leurs mères. Battues, humiliées, cloitrées, marchant têtes baissées sans adresser la parole à un homme, avec des vêtements couvrant toute la peau sous peine d'être considéré comme des putes et de "déshonorer sa famille", vivant dans la peur constante de la mort sans personne vers qui se tourner, sans aucun droit à une quelconque éducation, voila leurs conditions de vie.
Souad a été brûlée vive pour avoir été enceinte sans être mariée. Brûlée par son beau frère, condamnée par sa famille comme sa plus jeune sœur avant elle. Sans l'assistance d'une association humanitaire: Surgir (www.surgir.ch), Souad serait morte, son enfant perdu.

Nous sommes au 21ème siècle, et des femmes meurent dans le silence, pour un mot, pour une rumeur. Si elles survivent, elles sont persécutées et doivent comme Souad dissimuler leur identité. Des femmes meurent et les assassins sont libres, traités en héros. Je me tourne alors vers la France et vers la jeune Sohane dont la stèle a été plusieurs fois détériorée. Il y a des injustices qui font bouillir le sang, la condition de la femme, partout dans le monde est l'une des plus criantes.

Brulée vive - Pocket

Aucun commentaire: