"Rana Toad", ça se mange?

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lundi 21 juillet 2008

Le loup des steppes

Je lis, je m'imprègne d'un millier d'histoires, j'en fini une et passe sans transition à une autre vie. Un refuge, une avidité de connaissance, une envie de briller quelque part, d'avoir un rôle en me calquant sur les multiples héros de mes romans, je lis.
Ce soir je suis un loup des steppes, je dévore la plume poétique et grave d'Hermann Hesse. Le ciel s'obscurcit. Le roman sous mes yeux ne devient qu'une suite mots accolés les uns aux autres, une mélodie qui me berce.

Un court roman à la fin alambiquée remarquablement traduit de l'allemand par Juliette Pary ; Harry le loup des steppes est coincé entre deux époques, deux guerres et deux états: à la fois animal en marge de la société et intellectuel maudit.

Les livres d'Hermann Hesse sont de ceux qui nous portent. Peu importe le sens final de cette histoire tragique, il m'a fait rêver.

Oh! ils ont raison, les hommes, infiniment raison de vivre de cette façon, de jouer à leurs petits jeux et de continuer leurs petites histoires, au lieu de résister à la mécanique morose et de fixer lugubrement le vide, comme le fait ce déraciné de Harry.

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