"Rana Toad", ça se mange?

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mardi 29 juillet 2008

Angélique Boxe

Histoire de vie racontée à deux voix, le roman est à la fois journal et témoignage d’une enfance marquée par l’échec, la mort et l’humiliation.

Angélique grandit dans une cité meusienne, au sein d’une famille de frères aînés, d’un père au travail et d’une mère effacée. Elle veut s’en sortir sans grandes prétentions, s’élever loin de cet univers morose, au dessus des gens qui ne la comprennent pas. A cet environnement disloqué, à cet avenir plombé elle répond par la boxe : « Ce sac en cuir fendillé, qui s’écarte si peu de son axe, Angélique voudrait l’éclater, l’éventrer, le vider de tout son sable qui amortit et qui étouffe. Ce sac, c’est sa vie, inerte, avec son balancement d’horloge que rien ne perturbe, ou presque.»


Angélique Boxe, Richard Couaillet - Actes Sud


La juste sensibilité de l’écriture de Richard Couailler fait contraste avec les coups qu’accuse le lecteur. Actes Sud nous réserve de très agréables découvertes en ce qui concerne les romans adolescents. Angélique Boxe en est l’une des plus intenses.


Il y a le pouvoir de faire exister les autres dans la douleur.

Devenir celui qui fera exister la peur dans la chair de l’autre, l’anéantir dans cette peur, le supprimer en le laissant vivant. Je crois que c’est ça qui les fait jouir. L’illusion d’exister.

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