"Rana Toad", ça se mange?

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vendredi 15 janvier 2016

Altercation au Paradis de la Brocante (Chapitre 7)

Harry Kane, 1968.
  "[...] The chauffeur dropped them off, and the boys walked thoughtfully through the tall, iron gates into the crowded salvage yard. They were hardly inside when a man stepped out from behind a pile of lumber.
  "You boys!" he said. "Remember me, do you?"
  It was Mr. Jeeters, whom they had last seen an hour or so before at the home of Harry Smith. 
  "You have a clock," Mr. Jeeters growled. "In that bag. It belongs to me."
  Unexpectedly he lunged at them, and snatched the zipper bag from Jupiter's hand.
  "Now," he said, "it's my clock. I have it, and possession is nine-tenths of the law."
  "You can't do that!" Pete shouted. He flung himself at Mr. Jeeters's legs in a flying tackle. Bob and Jupiter wouldn't let Pete attack unaided, and Jupe grabbed at the man's arm while Bob tried to pull the zipper bag from his hands.
  Mr. Jeeters, however, was amazingly strong. He brushed Bob and Jupiter aside as if they were sparrows, then clamped powerful fingers on the back of Pete's shirt. He tossed him to one side in the dirt.
  "Just try that again if you want to get hurt!" he sneered.
  At that moment, Hans, one of the tall Bavarian yard helpers,
Roger Hall, 1969.
put a large hand on the man's shoulder.
  "I think better you give Jupe back his bag, Mister," Hans said.
  "You big lug!" Mr. Jeeters snarled. "Let go of me!"
  He aimed a fist at Hans's jaw. Hans ducked, and as the two men struggled wildly, Mr. Jeeters dropped the bag. Pete scooted in and recaptured it, thern retreated to a safe distance as the two men, grunting and puffing, tried to throw each other down.
  It was Hans who finally got the better of the struggle. Getting a grip around the other man's body, he lifted him high in the air like an angry child.
  "What you want I do, Jupe?" Hans asked calmly. "Hold this fellow while you call police?"

  "Les garçons descendirent et, sans hâte, d'un pas qui semblait alourdi par leurs pensées, ils franchirent le seuil du dépôt de bric-à-brac. Comme ils arrivaient au milieu de la cour, un homme surgit de derrière un tas de rondins.
  "Vous là-bas! fit-il. Vous vous souvenez de moi, n'est-ce pas?"
  C'était ce M. Jitters qu'ils avaient aperçu environ une heure auparavant chez Harry Smith.
  "Dans ce sac, reprit M. Jitters, vous avez un  réveil. Il m'appartient."
  Brusquement, il plongea vers les trois garçons et arracha le sac de la main d'Hannibal.
  "Maintenant que je l'ai, il m'appartient doublement, ajouta-t-il d'une voix grondante. La possession, c'est, aux yeux de la loi, les neuf dixièmes de la propriété.
  -Vous ne pouvez pas faire ça!" protesta Peter.
Jacques Poirier, 1972.
  Et à la façon d'un joueur de rugby, il se jeta dans les jambes de M. Jitters. Hannibal et Bob se précipitèrent à l'aide de leur camarade. Hannibal saisit M. Jitters par un bras. Bob tenta de lui reprendre le sac.
  Mais M. Jitters avait de la force à revendre. Il se débarrassa de Bob et d'Hannibal comme d'une volée de moineaux. Puis, empoignant Peter par le devant de sa chemise, il l'envoya rouler sur le sol.
  "Si vous recommencez, il vous en cuira!" menaça-t-il.
  A ce moment, Hans, l'un des ouvriers de M. Jones, posa sa robuste main sur l'épaule de M. Jitters:
  "Je vous conseille, monsieur, de rendre son sac à Babal."
  M. Jitters rugit:
  "Espèce de grande brute! Lâchez-moi immédiatement!"
 
S. Taugourdeau/D. Benesch, 1988.
  Et, d'un coup de poing, il voulut atteindre  Hans à la mâchoire. Mais l'ouvrier esquiva, saisit son agresseur à la taille. Les deux hommes se colletèrent avec violence. M. Jitters lâcha le sac. Peter le récupéra et se hâta de battre en retraite, tandis que chaque adversaire tentait de précipiter l'autre dans la poussière de la cour.
  A la fin, ce fut Hans qui triompha. Il souleva M. Jitters et le maintint au-dessus de sa tête.
  "Qu'est-ce j'en fais, Babal? demanda-t-il calmement. Je le garde comme ça jusqu'à l'arrivée de la police? Il a beau gigoter, il ne me gêne pas!"

On remarque au passage que l'accent allemand à couper au couteau de l'employé de l'Oncle Titus est bien gommé. Cela n'a pas toujours été le cas, il est arrivé que la traduction prenne en compte l'origine de Hans et Konrad.

The Mystery of the Screaming Clock/Les Douze Pendules de Théodule, Robert Arthur. Traduit de l'américain par Jean Muray.

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