Harry Kane, 1967. |
"Hans climbed down beside Bob and picked up Francis Bacon. Carrying him under his arm, he followed
Bob to the front door.
Bob's ring was answered by a girl with pretty, freckled features.
"You're one of The Three Investigators!" she exclaimed, and Bob was pleased at the slight touch of awe in her voice. "And you want my mother's bust of Octavian for some strange and probably secret reason, don't you? Come in. I had a simply terrible time keeping her from giving Octavian away and I finally had to tell her it was made of a deadly radioactive plaster and you were security agents coming to get it to keep it from doing any harm."
All this came out in such a fast burst of words that Bob had a little trouble following it. Hans just blinked. But the girl was already leading them round the house [...].
"Mother, these are The Three Investigators I was telling you about. At least this is one of them and his helper. He's come to take back Octavian and relieve you of the anxiety of harbouring a danger plaster bust.
"Don't mind Liz." The woman smiled. "She lives in a world all of her own, full of mysterious spies and sinister criminals. I didn't believe a word she said about Octavian being radioactive, but he doesn't look well in the patio and I was going to give him away. I waited for you because Liz said it was very important for you to get him back."
"Thank you, ma'am," Bob said. "Octavian was sort of sold by mistake. If you'd like another bust instead, we've brought Francis Bacon along."
[...] "Do you have to go right away?" Liz asked. "I mean, this is the first time I've ever met a real investigator, and there are just millions of things I want to ask you."
"Well - " Bob hesitated. It was rather fun hearing Liz talk. Besides, if she was so interested in mysteries and investigations... "You go on and pack Octavian, Hans," he said. "I'll be right there. Do a good job."
"Sure thing, Bob," Hans said. He tramped off with a bust under each arm, leaving Bob talking - or rather listening, for Liz was firing questions at him without waiting for answers.
[...] Hans walked back into the patio. Bob and Liz were still talking and Bob was answering when she gave him a chance.
"Look, don't you ever need a girl operative?" Liz was asking eagerly. "I'm sure you must on some of your investigations. There are times when a girl would be a big help. You can call on me. I'm a terrific actress. I can use make-up to disguise myself, and I can change my voice and - "
"Excuse, Bob," Hans rumbled. "Just to remind you, Mrs. Mathilda said not to stay away with the truck too long."
"Oh, sure, Hans!" Bob exclaimed. "Sorry, Liz, I've got to go. Maybe we need a girl operative some time. If we do, I'll call you."
"Here's my telephone number." Liz was following him, scribbling on her card in her hand as she walked. "There. Liz Logan, that's the name. I'll be waiting to hear from you. Golly, I can hardly wait to take part in a real investigation!"
Bob took the card and climbed into the truck beside Hans [...]. He was thinking that Liz seemed like a pretty nice sort, and maybe a girl could help them sometime. It was true Jupiter had little use for girls, but if the right occasion ever arose, he'd suggest they call Liz Logan.
She waved good-bye and he waved back."
"Hans mit pied à terre à son tour et déchargea le buste de Francis Bacon. Puis, le fourrant sous son bras, il suivit Bob jusqu'à la porte d'entrée de la maison.
Archives-et-Recherches sonna. Presque aussitôt une aimable fille, au visage piqueté de taches de rousseur, lui ouvrit.
"Oh! s'écria-t-elle d'un ton pénétré, vous êtes l'un des Trois Jeunes détectives, n'est-ce pas? Je vous attendais!"
Bob se sentit flatté par le ton admiratif de l'adolescente. Il sourit.
"Je suppose, continua la fille, que vous désirez récupérer le buste d'Octave pour quelque étrange et secrète raison.? Entrez... J'ai dû me donner beaucoup de mal pour empêcher maman d'en faire cadeau à la voisine, vous savez! Je n'y suis finalement arrivée qu'en lui faisant peur. Je lui ai affirmé qu'il contenait une substance mortellement radioactive et que vous étiez des agents de la sécurité chargés de reprendre le buste pour éviter le pire!"
Elle parlait tellement vite que Bob avait du mal à suivre son petit discours. Derrière lui, Hans, un peu ahuri, ouvrait des yeux ronds. Tout en parlant, cependant, la fille les guidait [...].
"Maman, voici les trois dé... je veux dire les agents de la sécurité dont je t'ai parlé. Ce jeune homme vient, avec son aide, reprendre le buste d'Octave et mettre fin à tes terribles craintes."
La jeune femme sourit.
"Ne faites pas attention à ce que raconte Liz, dit-elle. Elle vit dans un monde à elle, pleine de mystérieux espions et de sinistres criminels. Bien entendu, je n'ai pas cru u mot de son histoire à propos de ce buste qu'elle prétend radioactif. La vérité c'est qu'il n'est pas à sa place dans ce patio et que j'étais sur le point de m'en débarrasser. Si je ne l'ai pas fait, c'est que Liz m'a suppliée d'attendre votre venue. Elle m'a expliqué qu'il était très important pour vous de le récupérer.
-Je vous remercie beaucoup, madame, répondit Bob poliment. Voyez-vous, ce buste d'Octave a été vendu... comment dirais-je?... par erreur, en quelque sorte. Si vous en désirez un autre à la place nous pouvons vous satisfaire. Nous en avons un, plus décoratif, à vous offrir..."
[...] "Êtes-vous obligé de partir tout de suite? demanda Liz. Je veux dire... C'est la première fois que j'ai l'occasion de parler à un détective et j'ai au moins un million de questions à vous poser.
-Ma foi...", commença Bob, hésitant. Il trouvait assez amusant d'écouter le papotage de Liz. En outre, si elle s'intéressait tellement aux enquêtes... "Bon! dit-il en se tournant vers Hans. Pendant que emballerez Octave, je bavarderai un peu avec mademoiselle. Je ne serai pas long.
-Entendu, Bob. Je vais prendre soin de votre empereur!"
Hans s'éloigna là-dessus, un buste sous chaque bras, et Bob resta à parler... ou plutôt à écouter, car Liz lui posait quantité de questions et n'attendait même pas les réponses.
[...] Hans [...] était retourné dans le patio. Bob et Liz bavardaient toujours. Plus exactement, Liz parlait et le jeune garçon lui donnait la réplique quand elle consentait à reprendre haleine.
"Dites-moi, demanda-t-elle, est-ce qu'une fille ne pourrait pas vous aider dans vos enquêtes? Il y a des fois où une coopération féminine est indispensable. Vous pourriez m'enrôler. Je suis imbattable pour jouer la comédie, vous savez. Je sais aussi me déguiser, me transformer, changer ma voix et...
-Excusez-moi, Bob, coupa Hans. Mais je vous rappelle que Mme Jones a insisté pour que nous ne restions pas longtemps absents.
-Bien sûr, Hans, vous avez raison! s'exclama Bob en se levant. Navré, Liz, mais je dois partir. Je penserai à vous embaucher le cas échéant.
-Voici mon numéro de téléphone, dit Liz en griffonnant deux lignes sur un bout de papier. Vous n'aurez qu'à m'appeler. Mon nom est Logan, rappelez-vous! Liz Logan. J'attendrai avec impatience votre coup de fil."
Bob empocha le papier et prit congé. Lui et Hans regagnèrent la camionnette [...]. Bob pensait à Liz qui était une très gentille fille et pourrait peut-être aider les détectives à l'occasion. En général, Hannibal n'avait guère besoin d'aide féminine, mais savait-on jamais!... Un jour où l'autre, il pourrait avoir recours à la gentille Liz.
Celle-ci avait accompagné Bob jusqu'à la grille. Elle lui fit adieu de la main. Il lui répondit de même."
C'est une longue scène que j'ai été obligé de couper un peu. La traductrice française, Claude Voilier, n'hésite pas à étoffer, voir rajouter. Mais il me semblait important de la faire figurer d'une manière ou d'une autre dans ce projet. Je ne sais pas encore si Liz Logan refera surface dans un ou plusieurs épisodes ultérieurs, mais Robert Arthur a tellement pris soin de décrire son caractère que c'était probablement son intention. Vous remarquerez aussi, et je suis très content d'avoir pu la placer, cette illustration japonaise qui comble le manque d'une illustration de Jacques Poirier ou de Roger Hall.
Une dernière chose à préciser, cette scène se déroule presque simultanément avec celle d'Hannibal attaché sur la chaise dans la maison d'Horatio Auguste (voir "Jupiter/Hannibal capturé par le gang des Moustaches Noires").
The Mystery of the Fiery Eye/Treize Bustes pour Auguste, Robert Arthur. Traduit de l'américain par Claude Voilier.
"Hans mit pied à terre à son tour et déchargea le buste de Francis Bacon. Puis, le fourrant sous son bras, il suivit Bob jusqu'à la porte d'entrée de la maison.
Archives-et-Recherches sonna. Presque aussitôt une aimable fille, au visage piqueté de taches de rousseur, lui ouvrit.
"Oh! s'écria-t-elle d'un ton pénétré, vous êtes l'un des Trois Jeunes détectives, n'est-ce pas? Je vous attendais!"
Bob se sentit flatté par le ton admiratif de l'adolescente. Il sourit.
"Je suppose, continua la fille, que vous désirez récupérer le buste d'Octave pour quelque étrange et secrète raison.? Entrez... J'ai dû me donner beaucoup de mal pour empêcher maman d'en faire cadeau à la voisine, vous savez! Je n'y suis finalement arrivée qu'en lui faisant peur. Je lui ai affirmé qu'il contenait une substance mortellement radioactive et que vous étiez des agents de la sécurité chargés de reprendre le buste pour éviter le pire!"
Elle parlait tellement vite que Bob avait du mal à suivre son petit discours. Derrière lui, Hans, un peu ahuri, ouvrait des yeux ronds. Tout en parlant, cependant, la fille les guidait [...].
"Maman, voici les trois dé... je veux dire les agents de la sécurité dont je t'ai parlé. Ce jeune homme vient, avec son aide, reprendre le buste d'Octave et mettre fin à tes terribles craintes."
La jeune femme sourit.
"Ne faites pas attention à ce que raconte Liz, dit-elle. Elle vit dans un monde à elle, pleine de mystérieux espions et de sinistres criminels. Bien entendu, je n'ai pas cru u mot de son histoire à propos de ce buste qu'elle prétend radioactif. La vérité c'est qu'il n'est pas à sa place dans ce patio et que j'étais sur le point de m'en débarrasser. Si je ne l'ai pas fait, c'est que Liz m'a suppliée d'attendre votre venue. Elle m'a expliqué qu'il était très important pour vous de le récupérer.
-Je vous remercie beaucoup, madame, répondit Bob poliment. Voyez-vous, ce buste d'Octave a été vendu... comment dirais-je?... par erreur, en quelque sorte. Si vous en désirez un autre à la place nous pouvons vous satisfaire. Nous en avons un, plus décoratif, à vous offrir..."
[...] "Êtes-vous obligé de partir tout de suite? demanda Liz. Je veux dire... C'est la première fois que j'ai l'occasion de parler à un détective et j'ai au moins un million de questions à vous poser.
-Ma foi...", commença Bob, hésitant. Il trouvait assez amusant d'écouter le papotage de Liz. En outre, si elle s'intéressait tellement aux enquêtes... "Bon! dit-il en se tournant vers Hans. Pendant que emballerez Octave, je bavarderai un peu avec mademoiselle. Je ne serai pas long.
-Entendu, Bob. Je vais prendre soin de votre empereur!"
Hans s'éloigna là-dessus, un buste sous chaque bras, et Bob resta à parler... ou plutôt à écouter, car Liz lui posait quantité de questions et n'attendait même pas les réponses.
Illustration japonaise. |
"Dites-moi, demanda-t-elle, est-ce qu'une fille ne pourrait pas vous aider dans vos enquêtes? Il y a des fois où une coopération féminine est indispensable. Vous pourriez m'enrôler. Je suis imbattable pour jouer la comédie, vous savez. Je sais aussi me déguiser, me transformer, changer ma voix et...
-Excusez-moi, Bob, coupa Hans. Mais je vous rappelle que Mme Jones a insisté pour que nous ne restions pas longtemps absents.
-Bien sûr, Hans, vous avez raison! s'exclama Bob en se levant. Navré, Liz, mais je dois partir. Je penserai à vous embaucher le cas échéant.
-Voici mon numéro de téléphone, dit Liz en griffonnant deux lignes sur un bout de papier. Vous n'aurez qu'à m'appeler. Mon nom est Logan, rappelez-vous! Liz Logan. J'attendrai avec impatience votre coup de fil."
Bob empocha le papier et prit congé. Lui et Hans regagnèrent la camionnette [...]. Bob pensait à Liz qui était une très gentille fille et pourrait peut-être aider les détectives à l'occasion. En général, Hannibal n'avait guère besoin d'aide féminine, mais savait-on jamais!... Un jour où l'autre, il pourrait avoir recours à la gentille Liz.
Celle-ci avait accompagné Bob jusqu'à la grille. Elle lui fit adieu de la main. Il lui répondit de même."
C'est une longue scène que j'ai été obligé de couper un peu. La traductrice française, Claude Voilier, n'hésite pas à étoffer, voir rajouter. Mais il me semblait important de la faire figurer d'une manière ou d'une autre dans ce projet. Je ne sais pas encore si Liz Logan refera surface dans un ou plusieurs épisodes ultérieurs, mais Robert Arthur a tellement pris soin de décrire son caractère que c'était probablement son intention. Vous remarquerez aussi, et je suis très content d'avoir pu la placer, cette illustration japonaise qui comble le manque d'une illustration de Jacques Poirier ou de Roger Hall.
Une dernière chose à préciser, cette scène se déroule presque simultanément avec celle d'Hannibal attaché sur la chaise dans la maison d'Horatio Auguste (voir "Jupiter/Hannibal capturé par le gang des Moustaches Noires").
The Mystery of the Fiery Eye/Treize Bustes pour Auguste, Robert Arthur. Traduit de l'américain par Claude Voilier.
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