"Rana Toad", ça se mange?

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jeudi 26 janvier 2012

Comme une tombe de Peter James

Aaaaaaargh! Un personnage récurrent de plus à suivre! On a beau vouloir se limiter dans les séries policières, elles s'accumulent. Après la découverte du Walt Longmeyer de Craig Johnson qui s'ajoutait déjà au Erlendur Sveinsson d'Arnaldur Indridason et au Jack Taylor de Ken Bruen, me voici accroché par le Roy Grace de Peter James. Comme une tombe m'avait été conseillé pour la première fois il y a plusieurs années, et j'ignorais jusqu'à maintenant qu'il s'agissait d'une série. En cherchant un peu, j'ai vu que sept romans suivent.

Michael Harrison est un sacré plaisantin. Deux de ses amis ont particulièrement goûté à son humour à l'occasion de leur enterrement de jeune garçon. Ils organisent donc une vengeance proportionnellement douteuse mais tellement fun à l'occasion du sien, quelques jours avant le mariage. Michael fait donc une tournée des pubs bien chargée avec ses amis, qui attendent le moment pour l'enfermer dans un cercueil et l'enterrer. Bien sûr pour déconner un peu, on le laisse flipper pendant deux heures, on garde le contact avec lui par talkie-walkie pour bien se foutre de sa gueule, puis on revient le chercher. Sauf que, l'alcool aidant la chaussée glissante, boumbadaboum, accident grave, aucun rescapé. C'est balot. Voilà donc Michael enfermé avec son talkie-walkie et une revue porno pour toute compagnie.

Et c'est là que TADAAA! Roy Grace entre en scène. Déjà pas mal occupé par d'autres affaires, la disparition signalée de Michael va devenir une priorité. Les particularités de ce personnage. Il a quelquefois recours à des médiums pour retrouver les personnes disparus quitte à se décrédibiliser face à ses supérieurs et collègues. Mais c'est un détail, le paranormal occupe une place infime dans l'intrigue, rassurons les sceptiques. Ce qui revient de façon plus insistante c'est le souvenir de Sandy, sa compagne qui a disparu huit ans plus tôt sans qu'il ne retrouve jamais sa trace. Une perte qu'il n' a toujours pas digérée.

Le lecteur est vite happé par ce compte à rebours habilement fignolé. Peter James confie le point de vue de Michael dans son calvaire en parallèle avec l'enquête. . La situation de Michael a bien une possibilité de solution, mais tout n'est pas simple et son seul espoir réside dans un personnage sympathique mais difficilement efficace. Une belle surprise que le lecteur pensera arriver de nulle part constituera un magnifique rebondissement.

Pour vous donner une idée, j'ai lu ce livre en à peine trois jours. Je l'ai longtemps conseillé sans l'avoir lu, et beaucoup de clients me sont revenus satisfaits. Si vous avez déjà lu les auteurs plus connus ou qui finissent par vous lasser, ce second couteau britannique (pour l'anecdote, sa mère fut gantière de la reine) mérite le coup d'oeil.

Comme une tombe, Peter James, Pocket. Traduction de l'anglais par Raphaëlle Dedourge.

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