L’auteure de ce livre connaît personnellement plusieurs contributeurs de ce blog. Et vice et versa. Agréablement étonné, dans un premier temps, par le fait même que Charline avait écrit un premier roman, les extraits que j’avais pu en lire, dans un second temps, se sont révélés être d’une prose plus qu’encourageante pour une prochaine lecture. C’est chose désormais faite.
Margot se dévoile en trois fois, en trois âges, jeune fille angoissée et introvertie. Beaucoup de contrariétés de la plus quotidienne à la plus existentielle qui s’accumulent avec une écriture simple mais attachante, un humour pudique, presque innocent. Une personnalité rejetant le clinquant, le superficiel, le faux et se démarquant par une mélancolie et un naturel qui pourrait prendre à contrepied le plus cynique des lecteurs.
Les préoccupations de Margot ne sont pourtant pas si inhabituelles chez une jeune adulte. Il y est question d’amour bien sûr, d’être avec quelqu’un qu’elle aime. Mais il ne faut pas s’attendre à de la bluette sans intérêt. Charline Quarré prouve qu’il n’est pas indispensable de faire dans le pompeux ni dans la légèreté forcée pour placer un premier roman chez un éditeur.
Les préoccupations de Margot ne sont pourtant pas si inhabituelles chez une jeune adulte. Il y est question d’amour bien sûr, d’être avec quelqu’un qu’elle aime. Mais il ne faut pas s’attendre à de la bluette sans intérêt. Charline Quarré prouve qu’il n’est pas indispensable de faire dans le pompeux ni dans la légèreté forcée pour placer un premier roman chez un éditeur.
Alors, bien sûr, je ne peux m’empêcher de râler contre certaines ficelles du monde littéraire où l’on ne parle que des grands éditeurs et des livres qui se vendent déjà trop bien pour qu’on se sentent obligés d’en remettre plusieurs couches (aux dépens d’autres textes), où de soi-disant nouveaux Prousts sont déguisé en BHL et où notre ami Frédo n’aime un livre que sur la façon de s’habiller de son auteur (est-il vraiment sérieux là-dessus ?). D’ailleurs, en parlant de Frédo, son livre prétentieux, comme prévu, se vend très bien et les lecteurs suivent comme des moutons. Dis Frédo pourrais-tu parler d’A Contre-jour dans ton second compte-rendu après la fin du monde ou quelque soit l’intitulé de ton prochain essai (t’as plus d’inspiration pour un roman et ton éditeur te demande un livre par an, c’est ça ?). Bon c’est un peu hors-sujet mais je n’ai pas pu m’empêcher de m’indigner.
Charline a d’ors et déjà un deuxième manuscrit terminé (refusé par un grand éditeur, comme c’est étonnant) et j’attends qu’il sorte pour en dire forcément du bien. Remercions l’éditeur Baudelaire de lui avoir donné sa chance pour le premier. On pourra me taxer d’être furieusement partial. Je justifierai donc ma défense d’A Contre-jour en disant qu’il m’a simplement touché. Le personnage de Margot m’a tout d’abord beaucoup rappelé quelqu’un, une amie qui ne lira pas ces lignes, une de ces amies que je n’ai pas perdues mais dont la présence me manque terriblement. D’autre part, il me semble avoir perçu chez Margot, bien qu’elle ne soit pas un reflet autobiographique (dixit l’auteure), des traits caractéristiques de Charline elle-même. En d’autres termes une personne sincère, drôle et authentique. Ce qui peut aussi s’appliquer à son roman.
A Contre-jour, Charline Quarré, Les éditions Baudelaire, 14€.
A Contre-jour, Charline Quarré, Les éditions Baudelaire, 14€.
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