Sofie a 15 ans et vit seule à Berlin avec son père, photographe professionnel. Depuis la mort de sa mère avec qui elle entretenait une relation fusionnelle, emportée six mois plus tôt par un cancer, sa vie est bouleversée. Mal dans sa peau et solitaire, elle n’a aucun ami à qui confier sa peine, et son père, de caractère plutôt introverti se réfugie dans son travail et ses photos.
Un jour, le père de Sofie, dans une tentative de se rapprocher de sa fille qu’il ne souhaite pas la laisser seule durant son absence, lui propose de l’accompagner pendant un mois aux Etats-Unis, pour son travail. Ce qu’elle accepte.
Arrivés sur place, ils s’installent à Neah Bay, dans un motel tenu par Freda, une indienne, et son fils, Javid. Dès leur rencontre, une étrange alchimie rapproche Sofie et Javid, qui voit en elle l’incarnation de la Femme-cuivre, une figure emblématique des légendes de la tribu Makah à laquelle appartient Javid. Pendant que le père de Sofie part en expédition photo dans la région, celle-ci passe du temps avec Javid qui lui fait découvrir la culture des Makah, leur histoire et leurs légendes. Il lui montre les paysages cachés de la région et l’emmène également à la rencontre d’un petit groupe d’orques installé depuis quelques semaines dans la baie. Sofie et Javid, ayant chacun perdu récemment une personne proche, réapprennent le bonheur malgré la douleur, et renouent avec le goût de vivre.
Partir pour mieux se retrouver, faire son deuil, se reconstruire. Ces quelques mots sont pour moi le grand thème de ce roman. Au départ, Sofie, en acceptant le voyage avec son père, fuit la grisaille de sa vie quotidienne ravagée par le chagrin, vers un inconnu qui sera toujours plus agréable. Arrivée à Neah Bay, elle se confronte à une autre grisaille, celle du ciel de Neah bay, son brouillard, sa pluie quasiment constante, qui sont en quelque sorte le reflet des états d’âme de Sofie et de son père. Au fil du texte, les couleurs et l’aspect du ciel seront à mon sens révélateurs de l’état d’esprit des personnages.
Puis Sofie rencontre Javid, qui a lui aussi perdu son père, pêcheur en mer, quelques temps plus tôt. Ces deux êtres que manifestement tout sépare, leur culture, leur aspect physique, et leur mode de vie, vont trouver au-delà de ces différences autant de points communs qui vont les rapprocher. Sofie et Javid trouvent l’un dans l’autre quelqu’un à qui confier leurs peines et leurs doutes Au fil des pages, Sofie s’ouvre à une autre culture, laisse les légendes Makah l’imprégner et murit.
Le thème de la perte affective est très présent dans ce livre. Sofie a perdu sa mère, le père de Sofie a perdu son épouse. Freda et Javid ont perdu mari et père. Sofie et Javid sont angoissés de se perdre l’un-l’autre quand Sofie devra repartir en Allemagne. Cependant une note d’espoir perdure à la fin du livre, comme une manière de dire que la vie continue, dans tous les cas.
Un petit bémol toutefois quant à la forme du livre. Plusieurs coquilles dans les noms propres sont présentes dans le texte. Si elles ne gènent pas la compréhension, cela reste déplaisant. Javid (traduit Yavid dans le résumé de la quatrième de couverture) devient Jarid, Sofie/sophie, Lopo/Lobo.
Bien que longue, mon analyse du livre me semble plutôt incomplète tant les thèmes abordés me paraissent nombreux dans ce livre. Reconstruction de soi suite à un deuil, transmission de culture au travers des générations, nature, pollution … font du Chant des orques un roman plutôt bien construit et riche.
Antje Babendererde - Mars 2010 - Bayard – 11,90€
Un jour, le père de Sofie, dans une tentative de se rapprocher de sa fille qu’il ne souhaite pas la laisser seule durant son absence, lui propose de l’accompagner pendant un mois aux Etats-Unis, pour son travail. Ce qu’elle accepte.
Arrivés sur place, ils s’installent à Neah Bay, dans un motel tenu par Freda, une indienne, et son fils, Javid. Dès leur rencontre, une étrange alchimie rapproche Sofie et Javid, qui voit en elle l’incarnation de la Femme-cuivre, une figure emblématique des légendes de la tribu Makah à laquelle appartient Javid. Pendant que le père de Sofie part en expédition photo dans la région, celle-ci passe du temps avec Javid qui lui fait découvrir la culture des Makah, leur histoire et leurs légendes. Il lui montre les paysages cachés de la région et l’emmène également à la rencontre d’un petit groupe d’orques installé depuis quelques semaines dans la baie. Sofie et Javid, ayant chacun perdu récemment une personne proche, réapprennent le bonheur malgré la douleur, et renouent avec le goût de vivre.
Partir pour mieux se retrouver, faire son deuil, se reconstruire. Ces quelques mots sont pour moi le grand thème de ce roman. Au départ, Sofie, en acceptant le voyage avec son père, fuit la grisaille de sa vie quotidienne ravagée par le chagrin, vers un inconnu qui sera toujours plus agréable. Arrivée à Neah Bay, elle se confronte à une autre grisaille, celle du ciel de Neah bay, son brouillard, sa pluie quasiment constante, qui sont en quelque sorte le reflet des états d’âme de Sofie et de son père. Au fil du texte, les couleurs et l’aspect du ciel seront à mon sens révélateurs de l’état d’esprit des personnages.
Puis Sofie rencontre Javid, qui a lui aussi perdu son père, pêcheur en mer, quelques temps plus tôt. Ces deux êtres que manifestement tout sépare, leur culture, leur aspect physique, et leur mode de vie, vont trouver au-delà de ces différences autant de points communs qui vont les rapprocher. Sofie et Javid trouvent l’un dans l’autre quelqu’un à qui confier leurs peines et leurs doutes Au fil des pages, Sofie s’ouvre à une autre culture, laisse les légendes Makah l’imprégner et murit.
Le thème de la perte affective est très présent dans ce livre. Sofie a perdu sa mère, le père de Sofie a perdu son épouse. Freda et Javid ont perdu mari et père. Sofie et Javid sont angoissés de se perdre l’un-l’autre quand Sofie devra repartir en Allemagne. Cependant une note d’espoir perdure à la fin du livre, comme une manière de dire que la vie continue, dans tous les cas.
Un petit bémol toutefois quant à la forme du livre. Plusieurs coquilles dans les noms propres sont présentes dans le texte. Si elles ne gènent pas la compréhension, cela reste déplaisant. Javid (traduit Yavid dans le résumé de la quatrième de couverture) devient Jarid, Sofie/sophie, Lopo/Lobo.
Bien que longue, mon analyse du livre me semble plutôt incomplète tant les thèmes abordés me paraissent nombreux dans ce livre. Reconstruction de soi suite à un deuil, transmission de culture au travers des générations, nature, pollution … font du Chant des orques un roman plutôt bien construit et riche.
Antje Babendererde - Mars 2010 - Bayard – 11,90€
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