Il tenait beaucoup, toute sa vie, à faire de monsieur Hulot non pas un automate, non pas un robot, mais un personnage duquel la psychologie serait infranchissable. Hulot était quelqu'un qui réagissait à ce qui se passait autour de lui - avec, bien entendu, un côté asocial, ne rentrant pas dans tel ou tel système, système de vie, système de vacances, système de travail à l'usine, qui avait son petit monde à lui - mais à l'intérieur de qui jamais on ne pénétrait. A partir du moment où on donne à un personnage une ambition, un désir, une histoire d'amour, une relation même amicale avec un autre homme - ce que monsieur Hulot n'a jamais évidemment -, on est obligé de briser ce secret. Et ça, Tati l'a toujours refusé.
Jean-Claude Carrière, in Jacques Tati - Deux Temps, Trois Mouvements..., Naïve/La Cinémathèque Française. Propos recueillis par Stéphane Goudet.
Jean-Claude Carrière, in Jacques Tati - Deux Temps, Trois Mouvements..., Naïve/La Cinémathèque Française. Propos recueillis par Stéphane Goudet.
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